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Un altruisme amical contrarié
Côté littérature jeunesse, un petit trésor c’est la parution du tome 4 de la série Rush de Hillary Homzie qui raconte les tribulations de quatre copines bien de leur temps. Ici c’est Maddie qui est à l’avant-plan. En effet, elle apprendra par la bande que sa meilleure frangine est amoureuse du même garçon qu’elle. Ayant le cœur sur la main elle va céder la place à son amie. Mais le petit problème c’est que le garçon en question, Jacob, en pince réellement pour la généreuse amie. Que va-t-il se passer ? On ne vous en dévoile pas l’issue pour ne pas gâcher votre plaisir. On appréciera au passage les caractères typographiques agrandies qui facilitent la lecture.
Rush cacao et sucre vanillé. Hillary Homzie. Fleurus 280p.
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Pour favoriser la culture générale au niveau collégial
Il y a à notre époque un sacré paradoxe. A l’heure où l’ère numérique devait mettre à la portée de tous la culture générale on assiste au contraire à une inculture affligeante. Ainsi en France un vox pop réalisé auprès de lycéens nous apprenait qu’à peine un étudiant sur cinq savait qui était Adolf Hitler. Et au Québec on ne parle pas du taux inquiétant d’analphabétisme. C’est pourquoi le pamphlet de Florian Péloquin docteur en philosophie et qui a enseigné au collégial tombe à point nommé. Intitulé Plaidoyer pour la culture générale au cégep il fait le constat des carences actuelles et ne se contente pas de montrer le vide abyssal mais aussi prône des solutions concrètes. Avis au nouveau ministre de l’éducation du Québec qui devrait mettre cet essai au-dessus de sa pile de lecture.
Plaidoyer pour la culture générale au cégep. Florian Péloquin. Presses de l’Université Laval 134p. www.pulaval.com
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Dix critiques de concepts sur le sens du travail à notre époque
Les employeurs depuis longtemps ont toujours misé sur la performance plutôt que sur l’épanouissement de leur personnel. Avec à la clé des détresses au travail de plus en plus grandes. Et on ne parle pas de l’intelligence artificielle qui viendra supplanter des postes au grand bonheur des patrons pour qui le mot employé donne de l’urticaire. En contrepartie, devant tant de précarité les futurs employés ont donné à la qualité de leur vie une priorité et ne veulent plus de ces diktats à la verticale. D’où des problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre. Bref, ce ne sont pas les défis qui manquent dans le « merveilleux » monde des affaires pour reprendre ce délicieux qualificatif d’Élise Lucet l’animatrice de Cash investigation qui a dénoncée maintes fois les abus sur les travailleurs. Si le sujet vous intéresse concernant les enjeux actuels nous protons votre attention sous un essai placé sous la direction de Daniel Mercure et Mircea Vultur « Dix concepts pour penser le nouveau monde du travail. Chaque concept est d’abord exposé et critiqué sous tous ses angles. Un exercice de grande rigueur mais qui en éclairera certains, tant du côté patronal que de celui des travailleurs.
Dix concepts pour penser le nouveau monde du travail. Collectif sous la direction de Daniel Mercure et Mircea Vultur. Presses de l’Université Laval 233p. www.pulval.com |
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Une étude fouillée sur l’intérêt pour les cultures des Premières nations
Dans la collection estimée « Americana » sort un titre passionnant et c’est un euphémisme sous la direction de Jean-François Côté et Claudine Cyr. Le premier est professeur titulaire au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal et la seconde agente en immigration et cofondatrice de Regards autochtones sur les Amériques. Avec leurs collaborateurs ils accouchent de La renaissance des cultures autochtones. On examine de ce qui se fait côté intérêt pour ces cultures qui deviennent pour cette raison émergentes à nos yeux. Et il y a des perles, comme une citation qui comparent les peuples autochtones et québécois, qui ont en commun que leurs représentants ont une piètre estime d’eux-mêmes, ce qui devrait les rapprocher. Nous accusons un retard sur cette découverte des cultures premières par rapport aux anglophones, mais cet ouvrage s’inscrit très bien dans cette mouvance du rattrapage à faire.
La renaissance des cultures autochtones. Enjeux et défis de la reconnaissance. Collectif sous la direction de Jean-François Côté et Claudine Cyr. Presses de l’Université Laval 253p. www.pulval.com
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Une histoire des logos des marques d’automobiles
Voici un beau cadeau à faire à quiconque se passionne pour les voitures. En effet Simon Heptinstall a choisi de raconter l’histoire des logos des marques automobiles, un chantier qui avait été peu exploré jusqu’ici, contrairement à l’histoire proprement dite des fleurons de l’industrie automobiles. Et c’est toute une histoire très riche qui nous est livré. Et ces emblèmes on l’apprend, ont joué un rôle crucial dans le marketing de ces bagnoles. Que l’on pense aux logos de Rolls-Royce, Mercedes Benz, Ferrari et Lancia pour ne nommer que celles-ci. On voit à quel point tout a été pensé dans le concept de l’image à pourvoir.
Le guide des marques d’automobiles. Simon Heptinstall. Broquet 218p. www.broquet.qc.ca |
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L’homme qui donna du lustre aux institutions publiques du Québec
Sur la couverture de l’ouvrage qui lui est consacré, on aperçoit le portrait de Jean-Charles Bonenfant (1912-1977) qui nous fait voir un bel homme, mais surtout une tête très bien faite. Celui qui deviendra sera formé comme avocat et qui deviendra directeur de la bibliothèque de l’Assemblée nationale en même temps qu’il enseigna le droit à l’Université Laval. Son engagement pour la réforme des institutions publiques et politiques est considérable. En une vie de 65 ans, il a accompli des travaux intellectuels titanesques qui ont fait qu’à sa mort on a senti le besoin d’honorer sa mémoire un peu partout. Il laissera à la postérité l’image d’un expert sur la Constitution canadienne. Dans le livre Jean-Charles Bonenfant et l’esprit des institutions sous la direction des Amélie Binette, Patrick Taillon et Guy Laforest on retrouve des textes fondateurs de l’homme précédé d’une courte biographie et des états de service. Un réformateur d’envergure qui est à découvrir. C’est le plus beau tribut qu’on lui doive.
Jean-Charles Bonenfant et l’esprit des institutions. Sous la direction d’Amélie Binette, Patrick Taillon et Guy Laforest. Presses de l’Université Laval 451p. www.pulaval.com
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Sur les pas de la reine du crime
Si vous êtes un fan achevé d’Agatha Christie, vous avez une guide toute trouvée en la personne d’Anne Martinetti qui en véritable érudite de la célèbre romancière de polars, lui a consacré plusieurs ouvrages dont la non moins « Encyclopédie d’Agatha Christie de A à Z ». Elle persiste et signe en privilégiant cette fois un angle intéressant, à savoir la globe-trotteuse infatigable qu’elle était, s’étant baladée aux quatre coins du globe. Son compagnon étant archéologue, elle le suivra dans ses fouilles au Moyen-Orient, séjournera dans plusieurs palaces du monde, qui lui inspireront bien des décors pour planter ses histoires. A la poursuite d’Agatha Christie reprend les trajets de l’illustre femme de lettres avec pour chaque étape une riche iconographie. Qui donnera certainement le goût aux lecteurs de mettre leurs pas dans les siens. Un beau travail d’édition, très soigné.
A la poursuite d’Agatha Christie. Anne Martinetti. Hugo Image 189p. www.hugoetcie.fr
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La construction du mythe napoléonien
La longue liste d’ouvrages consacrés à Napoléon 1er s’allonge avec la sortie d’un essai d’Arthur Chevallier qui à la ville est éditeur. Il se penche sur comment on bâti le mythe autour de la grandeur de Napoléon, pourtant honni à sa mort en 1821. C’est la parution deux ans plus tard du Mémoriel de Sainte-Hélène qui va être le point de départ d’une sorte de reconversion qui transformera le tyran en une sorte de héros patriotique. Napoléon sans Bonaparte décortique la machination qui s’est faite pour donner du lustre à ce personnage qui ne méritait pas tant de la postérité. Napoléon en quelque sorte a prévu a posteriori le destin de sa mémoire. C’est un ouvrage très fouillé qui puise à divers sources. Une belle analyse au final de la construction d’une mythologie qui perdure.
Napoléon sans Bonaparte. Arthur Chevallier. Cerf 229p. |
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Un roman puissant bâti sur un conte syrien
L’américano-syrienne Jennifer Zeynab Joukhadar est une chercheuse scientifique qui s’est reconvertie à la littérature et qui publie un premier roman La carte du souvenir et de l’espoir qui a suscité, à peine sortie, de belles critiques, et fort méritées. Nous sommes en 2011 à New York. Un chef de famille meurt frappé par le cancer. Son épouse prend alors la décision de revenir en Syrie natale avec ses filles et de s’établir à Homs. Et une des filles, Nour, prendra l’habitude de se recueillir sur la tombe du paternel en se remémorant un conte qu’il lui avait appris, remontant à des temps ancestraux, où une fille ira jusqu’à se travestir afin de devenir apprenti d’un cartographe. Et l’étrangeté de l’affaire, c’est que lorsque des bombes s’abattront sur leur ville, la smala mère et filles, va entreprendre un périple de sept pays, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les mêmes que décrits par les cartographes chéris par Nour. C’est un roman initiatique à vrai dire qui va emporter le lecteur dans un univers un tant soit peu onirique. Surveillez le nom de cette romancière, ça promet si on en jure cette première ponte éclatante de poésie.
La carte du souvenir et de l’espoir. Jennifer Zeynab Joukhadar. Les Escales 424p. www.lesescales.fr
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Le tricot pour débutantes et expertes
Si vous ouvrez 300 points de tricots du tandem Lesley Stanfield et Melody Griffiths vous aurez peut-être le tournis en voyant s’additionner des lignes de petites indications qui font penser à des algorithmes mathématiques. C’est qu’il y a une initiation à faire et c’est justement le mandat que se sont donnés les deux dames qui ne s’adressent pas qu’aux débutantes mais aux doigts experts. Vous trouverez des grands classiques ainsi que des créations originales de même que des points anciens et qui ont été retrouvés il y a peu. Un ouvrage d’office très complet qui vous permettra ensuite toutes les audaces créatives.
300 points de tricot. Lesley Stanfield et Melody Griffiths. Mango 205p. www.mangoeditions.com
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Origami de haut niveau
L’art japonais du pliage du papier trouve son apothéose avec ce coffret Origami d’exception un travail en collectif sous la supervision de Nich Robinson. On trouve dans cet ensemble complet un guide explicatif de 144 pages, 20 modèles à réaliser, en plus un tutoriel vidéo, par le biais du code QR qui présente la méthode avec la technique du pas à pas et évidemment le matériau de base avec 100 feuilles grand format. Bref, aucune chance de se tromper avec de tels maîtres à disposition.
Origami d’exception. Collectif. Nuinui.
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Pour inculquer aux jeunes des notions de culture générale
Si on en tient au système scolaire québécois, ne comptez pas sur nos écoles pour inculquer aux jeunes têtes des éléments de culture générale. On croirait au contraire que ce sont des fabriques de cancres. Dommage. Mais on peut réagir et très bien à cette déficience en mettant dans les mains de nos enfants un livre aussi merveilleux que Dokéo ma première encyclopédie. Quel travail pour Cécile Jugla que de pouvoir ainsi synthétiser la connaissance en de simples schémas faciles à absorber. On se souvient que tout jeune nous avions à notre portée la fameuse encyclopédie du livre d’Or qui a fait merveille durant des décennies. Mais qui fonctionnait selon le mode abécédaire. Tandis qu’ici l’auteure a choisi des thèmes comme l’histoire, la nature, la géographie, etc. de la belle ouvrage comme on dit.
Dokéo ma première encyclopédie. Cécile Jugla. Nathan 157p. www.nathan.fr |
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Le routard sur Cuba 2019 est arrivé
Il y a quelques semaines, sur le plateau d’On n’est pas couché animé par Laurent Ruquier sur TV5, se trouvait Robert Charlebois qui a parlé de Cuba, lui qui a eu le privilège de jouer pour Fidel Castro. Et il en a profité pour rappeler que c’est grâce à l’amitié de Pierre-Elliot Trudeau avec le chef d’état révolutionnaire, que les canadiens, et plus particulièrement les québécois, ont pu être les pionniers du tourisme dans l’île. Et l’intérêt ne s’est jamais démenti. A ceux qui vouent un amour de Cuba et des cubains et ceux qui ambitionnent de s’y rendre, la référence pour bien effectuer son voyage là bas demeure incontestablement le Routard Cuba 2019 avec les données mises à jour. Il est maintenant en librairie, opportunément au moment où les nôtres vont vouloir fuir les rigueurs de l’hiver.
Le routard Cuba 2019. Collectif. Hachette 479p.
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Douze conférences fondatrices d’Umberto Eco
Umberto Eco à titre de mortel nous a quitté pour un monde meilleur et on regrette la disparition d’une si vive intelligence qui tout comme un André Malraux faisait intervenir l’érudition au service de sa dialectique. Il entremêlait librement l’histoire, la philosophie, le monde de l’art et quoi encore. Et dans le malaxeur de son cerveau faisait jaillir des fulgurances. Pour en juger, car sa pensée demeure, voici Sur les épaules des géants qui regroupe douze conférences que le maître a prononcé entre 2001 et 2015. On trouve là l’essentiel de son savoir, du moins au niveau des thématiques qui lui étaient chères. On retiendra entre autres cette conférence qui à elle seule vaut le détour, consacré au mensonge. Dont on voit bien qu’il est une sorte de ciment social. Jubilatoire.
Sur les épaules des géants. Umberto Eco. Grasset 442p.
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Comment en arriver à zéro déchet mode d’emploi
Florence-Léa Siry qui a bossé pendant dix-sept ans comme traiteur sur des plateaux de tournage, sait mieux que quiconque, que si on ne voit pas assez à ses affaires, une bonne partie de votre profit peut se retrouver dans les vidanges pour cause de gaspillage. C’est une première forme de constatation. Puis sur un plan écologique elle a eu conscience qu’on pourrait ne plus se retrouver avec toutes ses ordures encombrantes qui deviennent un fléau lors des jours de la cueillette municipale. En 2017 elle a fondé le Festival Zéro déchet et anime le blogue « Chic Frigo Sans Fric ». Elle persiste et signe dans sa mission de récupération avec un ouvrage que vous allez conserver précieusement à la maison La consommation dont vous êtes le z’héros. Avec des trucs utiles pour bien se servir des restes et des emballages. A sa façon elle perpétue le sens pratique de nos ancêtres qui au contraire de leurs descendants avaient un sens inné de la préservation de la nature et qui faute de moyens financiers, ne pouvaient de toute façon se permettre le luxe de gaspiller. Avec cet ouvrage l’auteure fait œuvre utile et vous aidera à faire des réductions appréciables dans les dépenses.
La consommation dont vous êtes le z’héros. Florence-Léa Siry. Les éditions de L’Homme 166p.
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Le coin santé physique et psychique (1)
Les trois prochains sujets sont publiés aux éditions Macro. Lucilla Satanassi nous présente un coffret au titre étrange Les cartes de l’esprit des arbres. Partant de cette réalité que les arbres agissent de façon curative tant sur le corps que l’esprit, la dame a imaginé un jeu de 65 cartes illustrées qui nous guident à travers 13 arbres dits pionniers. On étudie au mérite les cinq parties essentielles qui composent chaque arbre à savoir la graine, le bourgeon, la fleur, l’écorce et l’esprit de l’arbre. Une façon ludique d’en connaître sur le domaine arboricole vu d’un angle thérapeutique. Ensuite Alan Watts, figure phare de la « beat generation » nous ramène à l’essentiel de ce que nous devons être dans Au-delà de l’esprit rationnel. Il constate qu’en raison d’un certain formatage social de la conscience, on en vient à se dénaturer presque totalement et perdre en même temps nos repères, pire, notre identité réelle. Son livre se veut une prise de véritable conscience.
La PNL peut-être d’un grand secours pour les pères et mères qui en sont à leur première expérience à titre de parents. Car la naissance chamboule toute vie. Et les gens sont souvent mal préparés à ces nouvelles responsabilités. Eric de la Parra Paz a bien saisi les enjeux, lui qui présente La PNL avec vos enfants. Et c’est un guide touffu avec des questionnaires d’évaluation, parties théoriques, exercices comparatifs. Bref, de quoi mieux se connaître et être en mesure de relever les nouveaux défis qui se présentent.
Chaque semaine que le bon dieu amène il atterrit sur les rayonnages de multiples livres du domaine de la croissance personnelle. Des ouvrages a demeurant populaire. On parle même de l’industrie du bonheur. La journaliste Marianne Power s’est donné le pari de passer à travers un livre par mois dans ce créneau pour mettre en pratique les enseignements de chaque maître, guide ou gourou. Ça donne au final Help me! Aux éditions Stock. En sous-titre elle avait mis « Comment le développement personnel n’a pas changé ma vie », puis elle est revenue sur ses pas et a biffé le n’ et le mot pas. Donc ça donné quelque chose ? Allez voir par vous-même. Il y a beaucoup d’humour dans ces pages, en même temps que c’est très instructif sur les courants de pensée qui dominent ce genre littéraire fleurissant. |
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Le coin santé physique et psychique (2)
Les rêves occupent une place importante dans nos nuits. Plusieurs ouvrages foisonnent à ce sujet qui tente de décrypter au mieux leur signification. Dans cette foulée en voici un de Tristan-Frédéric Moir ayant pour titre Mieux se connaître grâce à ses rêves aux éditions marie claire. Contrairement à d’autres du genre qui, souvent sous une forme d’abécédaire, reprennent les thèmes qui reviennent dans nos rêves et cherchent à leur trouver une correspondance, ici c’est surtout une analyse du pourquoi des rêves et de leurs bienfaits. Aux éditions marie claire également Carole Pirmez aborde un sujet qui curieusement est très peu traité dans le secteur du livre du développement personnel et c’est celui de la conciliation travail-famille qui rejoint tellement de couples. Eh bien Avant, j’étais débordée comble un grand vide.
Chez l’éditeur Mame, c’est Enquête sur les religions coécrit par Sophie de Mullenheim et Sophie Chaussade. Le livre est destiné aux jeunes qui désirent apprendre sur les religions judéo-chrétienne et musulmane. C’est très bien présenté, avec simplicité. On détaille sur les fondements de ces religions, qui en sont les têtes dirigeantes, pasteurs, prêtres, rabbins ou imams. Et puisqu’il est question de religion, voici La véritable histoire de Noël toujours aux éditions Mame. Anne Isabelle Lacassagne et Amélie Videlo reprennent à leur compte le formidable miracle de la Nativité, car rappelons-nous que Marie au point de départ, était tombée enceinte sans le recours de l’homme, de Joseph le charpentier. Ce Mystère est un temps phare du calendrier chrétien. Et cet album naïf remplit le rôle que les maisons d’éducation n’offrent plus pour cause de laïcité.
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Le coin de la BD (1)
Une jolie cuvée pour qui se passionne pour la BD. Voyez vous-mêmes, le you tubeur Cyprien Iov et son partenaire le dessinateur Paka forts du succès du premier tome de Roger et ses humains persistent et signe. Dans cette deuxième mouture, notre gentil Roger le robot va être remué quelque peu en voyant l’arrivée d’un autre robot, le double de lui-même! Oh là, là, il ne l’avait pas vu venir celle-là. Comment va-t-il réagir lui et ses deux amis ? On ne gâchera pas votre plaisir avec l’issue de ce gentil psychodrame. C’est chez Dupuis.
Au Lombard c’est le dernier tome de la saga Les mondes deThorgal du duo formé par le dessinateur F. Vignaux et le scénariste M. Mariolle qui a pour titre « Le maître de justice ». Ce tome est centré sur Kriss de Valnor qui est faite prisonnière de la mine de sel. Heureusement elle s’échappe pour retrouver coûte que coûte son fils Aniel dont la vie est menacée. Pendant ce temps l’empereur Magnus a lancé ses troupes pour venir à bout des troupes Vikings. Notre Kriss gravit la montage du Temps pour aller retrouver son chérubin fusse t’il à l’autre bout du monde.
Revenons chez Dupuis avec cette fois une thématique drolatique à mourir avec un autre épisode, le volume deux du mégalomane Zorglub. Qui fait des émules. En effet, dans « l’apprenti méchant » le « héros » du bédéiste Munuera a un fan absolu en la personne d’un petit bout d’homme âgé de dix ans, prénommé Zédrick et qui veut se montrer plus ambitieux et égocentrique que son idole. Ça promet. Est-on en face d’un mini monstre en devenir ? Bref, on verra que Zorglub devra composer malgré lui avec cette petite présence.
Le tandem Achdé et Jul a bien relevé le défi de Morris en demeurant fidèle à l’esprit de Lucky Luke. Et nous voilà, mine de rien, rendu au 80ème album du cow-boy qui tire plus vite que son ombre. Pour Un cow-boy à Paris, ils ont imaginé le célébrissime personnage veillant un soin jaloux de la Statue de la Liberté qui vient d’être achevé dans la Ville Lumière, et d’accompagner jusqu’à New York sans encombre, l’immense création et son créateur. Toute une mission. Réussie bien évidemment. Chez Lucky Comics.
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Le coin de la BD (2)
L’astrophysicien Hubert Reeves bédéiste! Eh oui. Chez Lombard, ce scientifique qui a consacré toute sa vie à l’espace a maintenant les deux pieds sur Terre et s’occupe activement de la préservation de notre bonne vieille planète. C’est pourquoi en partenariat avec la coscénariste Nelly Boutinot et le dessinateur Daniel Casanave il a décidé de nous instruire sur les valeurs de la forêt. Ça donne Ubert Reeves nous explique la forêt chez Lombard. Cet homme de la Renaissance, curieux de tout, se fait ici un vulgarisateur d’exception. Excellente idée de choisir la voie de la BD pour sensibiliser encore un plus grand auditoire.
Bruno Dequier chez Dupuis débarque avec le tome 6 « Confrontations » des tribulations de Louca. Si vous ne connaissez pas encore cet adolescent gauche comme tout c’est à voir. Dans cet épisode il va faire la rencontre d’un fantôme qui prendra l’allure d’un coach pour l’inciter à former une équipe de foot. L’affaire serait assez simple si ce n’est qu’elle se double d’une difficulté additionnelle. En effet, dans son entreprise de recrutement, notre gars devrait se confronter au sport de prédilection de chacune des personnes rencontrées. Excusez le jeu de mots facile, mais ça sera du sport!
C’est toute une aventure policière qui vous attend avec XIII mystery des comparses O. Grenson et J. Van Hamme. Tout débute par la cavale de Jessica Martin, meurtrière et bisexuelle. Elle va atterrir poursuivie par le FBI à Santa Barbara où elle sera hébergée par Judith Warner au-dessus de sa pharmacie. Le hasard voudra qu’elles en on pincé jadis pour le même homme. Mais voilà que Jessica va faire des avances à Judith qui les repoussent. Cependant un sentiment trouble habitera les deux dames alors qu’une nouvelle poursuite s’engagera. Un beau psychodrame qui connaîtra un heureux dénouement. |
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Le testament de Jean d’Ormesson
La disparition de Jean d’Ormesson laisse un grand vide. Qu’est-ce que nous aimions la désinvolture de cet homme qui disait avoir eu une vie de rêve. C’est rare. Et appuyé sur une vaste culture, il nous faisait partager ses certitudes ou ses interrogations, c’était selon. On pourra soulager sa peine en revisitant son œuvre importante, mais surtout ce qui prend l’allure d’un testament, son ouvrage posthume Un hosanna sans fin. Ce sont pour l’ensemble de grandes réflexions à caractère métaphysiques. Mais surtout il s’attaque à un tabou, celui de la procréation. Il pose les questions essentielles, dont une terrible, à quoi sert de vivre ? C’est tout à l’honneur de ce privilégié de se soucier de ceux qui ont eu une destinée moins heureuse et qui souffrent de leur passage terrestre. Ce sont quelques pages mais qui vont au cœur des préoccupations humaines. Nous mettons ce livre au-dessus de notre pile.
Un hosanna sans fin. Jean d’Ormesson. Éditions Héloïse d’Ormesson 142p. www.editions-heloisedormesson.com
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Les états d’âme d’un peintre islandais
Faut croire que la petite maison saguenéenne fort dynamique La peuplade a un coup de foudre pour l’écrivain Gyrdir Eliasson car avec Au bord de la sanda c’est le deuxième titre de lui qu’elle publie en langue de Molière. Mais à la lecture on comprend cet attachement. Car l’écrivain islandais a ce don de mettre en mots simples des états d’âme. En l’occurrence celle de son personnage, un peintre, qui s’est installé comme un romanichel, dans une caravane et qui a pris pied près d’une rivière, la sanda. Tout au long des pages il explique à sa manière, qu’est-ce qui passe par la tête d’un artiste visuel. Comment se traduit en réalité le processus de création. C’est d’une beauté limpide. Comme posologie nous recommandons hautement cette lecture avec en fond sonore les Variations Goldberg de Bach par Glenn Gould. Deux recettes culturelles à mixer pour atteindre au nirvana de la joie de vivre.
Au bord de la sanda. Gyrdir Eliasson. La peuplade 144p. www.lapeuplade.com
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A la dure en Irlande, surtout quand on est homo
L’Irlande, qu’elle soit du nord ou l’autre, est une contrée qui se la joue dure. La violence fait partie de l’ADN des habitants. Il n’y a pas mieux que John Boyne pour disséquer l’âme des irlandais et il en fait une magistrale démonstration dans Les fureurs invisibles du cœur. Au point de départ le personnage principal est le fils d’une mère qui a eu le malheur de concevoir hors des liens du mariage et ça dans la pudibonde Irlande et toute son hypocrisie. Il sera remis en adoption dans une famille où la greffe prend difficilement et où on se fait fort de rappeler qu’il n’appartient pas aux Avery, le patronyme de la famille d’accueil. En plus on va le voir grandir au fil des pages. Et comble de tout c’est un homosexuel. Oh, là, là. Il va falloir qu’il se défende âprement pour avoir le droit de simplement exister. Des pages sublimes qui décrivent ce pays de 1940 à nos jours. Une grande fresque en somme sur la petitesse des hommes.
Les fureurs invisibles du cœur. John Boyne. JC Lattès 587p.
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Purifier un quartier californien de sa violence
Ce sont les sujets universels qui touchent au plus grand nombre, c’est connu. Comme la violence qui n’est pas l’apanage d’un seul coin de la planète. Kent Anderson a campé son histoire Un soleil sans espoir dans la communauté d’East Oakland de l’autre côté du Golden Gate quand vous venez de San Francisco. Là comme ailleurs le racisme envers les afro-américains fait partie du quotidien. Avec ce que ça entraîne comme profilage racial du côté des autorités policières. Or parmi la force constabulaire de ce district, se trouve un dénommé Hanson, qui a vécu sous le feu du combat au Vietnam. Dans ses nouveaux habits d’agent de la paix, il s’ennuie étrangement de la fureur des batailles. Et curieusement. Lui qui compose très bien avec la violence, va connaître un retournement profond qui va en faire un militant pour la paix. C’est toute cette métamorphose que raconte avec brio l’écrivain.
Un soleil sans espoir. Kent Anderson. Calmann Levy 391p. www.calmann-levy.fr
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L’inquiétante étrangeté de Pascal Bruckner
Le Québec est à l’honneur dans le dernier et étrange roman de l’écrivain et philosophe Pascal Bruckner. En effet Un an et un jour débute avec le voyage que doit faire une enseignante en mathématiques de Haute-Savoie. Sa destination est Montréal où elle doit remettre à quelqu’un une montre très spéciale conçue par son père horloger qui, elle, ne donne pas l’heure…mais détruit le temps! Brrr!!! L’avion qui doit conduire à destination sera détourné pour cause de mauvais temps vers New York. Elle prendra une chambre au Plazza. Et c’est là que l’univers bizarre de l’écrivain se met en place. Car au réveil, elle apprendra qu’elle n’est pas au célèbre établissement hôtelier depuis la veille, mais depuis un an! Diantre comment cela a-t-il pu se produire. Bruckner se joue du temps avec maestria. C’est une fiction bien ficelée, du Bruckner pur jus. Il tutoie ici l’excellence.
Un an et un jour. Pascal Bruckner. Grasset 221p.
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Une nouvelle enquête d’Hercule Poirot
Grâce à Sophie Hannah, notre chère Agatha Christie ne mourra jamais, du moins pas le célébrissime Hercule Poirot. En effet, la première a eu le feu vert de perpétuer avec son talent la pérennisation de l’esprit des romans de la seconde. Et c’est mission réussie. Tout un défi aussi que de chausser de telles pointures. Mais Crime en toutes lettres de la dauphine est à la hauteur. Le détective dans cette histoire sera harponné par une femme qui lui fait le reproche de l’avoir accusée du meurtre d’un certain Barnabas Pandy. Au grand étonnement du limier qui n’a jamais entendu parler de ce crime. Des lettres bizarres signées de son nom vont faire leur apparition. Il est grand pour lui d’en découdre. On voit que tous les ingrédients sont réuni dans le plus pur style de dame Christie.
Crime en toutes lettres. Sophie Hannah. Éditions du Masque 363p. www.lemasque.com
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Un autre bijou du maître du thriller italien
Donato Carrisi est la fine plume du polar italien et on se souvient tous de son best-seller « Le Chuchoteur ». Avec L’égarée il n’a pas démérité de sa réputation, bien au contraire. Ainsi il a donné naissance à un être aux sombres dessins qui a élaboré un labyrinthe secret d’où nulle de ses victimes ne peut théoriquement s’échapper. Mais comme rien n’est infaillible. Ainsi une des victimes de ce dément parviendra à s’échapper. Curieusement, une fois à l’air libre elle ne se souviendra plus de ce qui lui est arrivée. L’écrivain joue ici sur le thème de la mémoire. En marge de tout cela une enquête sera déclenchée afin d’éradiquer les agissements de ce bourreau maléfique. Il y a dans ce roman une belle construction qui fait augmenter le suspense au fil des pages.
L’égarée. Donato Carrisi. Calmann Levy 328p. www.calmann-levy.fr
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Franz-Olivier Giesbert s’exprime sur Dieu
Mais qu’est-ce qu’ils ont les écrivains français à se poser de grandes questions sur la notion de divin. Sentent-ils leur fin. Dans le cas de Jean d’Ormesson dont nous parlons plus haut dans la recension que nous avons fait de son livre posthume « Un hosanna sans fin » lui au moins s’exprimait avec en arrière-plan avec l’idée qu’il était très près de rejoindre l’Au-delà, mais Franz-Olivier Giesbert ne donne pas encore l’idée de vivre sur du temps emprunté, mais il a senti le besoin de partager ses certitudes quand à l’existence de Dieu. A sa façon il penche plutôt sur l’idée que le royaume de Dieu est surtout en nous. Des pages étonnantes dont un chapitre où il nous raconte avec surprise que c’est à une chèvre, vous avez bien lu, qu’il doit sa conception du monde. Bref une très belle lecture à faire pour confronter sa Foi à la sienne.
La dernière fois que j’ai rencontré Dieu. Franz-Olivier Giesbert. Gallimard 187p.
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Un diplomate suédois en amour avec la plage d’Ipanema
L’écrivaine américaine d’origine brésilienne Martha Batalha a eu la main heureuse en puisant dans l’existence réelle de l’ambassadeur suédois Johan Edward Jansson et sa femme Birgit pour nourrir son roman Un château à Ipanema. D’abord les faits. Le diplomate scandinave sera nommé ambassadeur de Suède au Brésil. Nous sommes en 1904. Lui et sa femme vont craquer pour le paysage de la plage d’Ipanema, au point de faire construire un château à proximité. A partir de là, l’écrivaine tente d’animer ces deux là qui sont assez extravertis. Plus grands que nature. En même temps elle plante le décor de ce Rio du début du siècle dernier qui ouvrait pleins de perspectives. Plus exotique que ça tu meurs. C’est le deuxième roman de la dame et ça promet.
Un château à Ipanema. Martha Batalha. Denoël 340p. www.denoel.fr |
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De cette chambre 14 de l’hôtel Sainte-Foy à Conques
Un titre de Christian Bobin est toujours quelque chose d’attendu. Car le gars est tout sauf banal. Et le poète qu’il est, atteint cette fois un sommet de son art avec La nuit du cœur où il couche sur papier tout ce que lui inspire le flanc d’une abbatiale qu’il aperçoit de la chambre 14 de l’hôtel Sainte-Foy à Conques. C’est un hôtel dit de charme et de caractère qui est un petit joyau de ce département de l’Aveyron en plein territoire Occitan. L’auteur fait le récit de ce qu’il voit de sa fenêtre et ce que lui inspire ce monument religieux classé. De belles grandes envolées de poésie en prose dans presque chaque paragraphe. Lues à haute voix, ces lignes prennent un relief particulier. En tout cas, la direction de l’établissement hôtelier sera redevable à l’écrivain pour le regain d’intérêt à leur endroit, et on imagine qu’il faudra désormais réserver pour jouir du panorama si inspirant que procure cette fameuse chambre 14 entrée dans l’immortalité littéraire.
La nuit du cœur. Christian Bobin. Gallimard 202p.
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Le coin santé physique et psychique
La grande problématique des gens c’est qu’ils n’arrivent pas à donner du sens à leur vie. Et sans assises solides, une vie peut aller à la dérive, du moins a-t-on cette perception. Richard Jacobs a quelques idées sur ce que doit être notre cheminement ici bas et nous les dévoile dans Sept questions pour trouver votre raison d’être. Non seulement pose t’il les bonnes questions mais il a des réponses et sans doute vont-elles convenir pour vous sur mesure. C’est aux éditions AdA.
La méditation, beaucoup en parle. Mais comment se pratique telle dans un cadre idéal ? Et le mode d’emploi ? L’avocat Louis Genet a de multiples curiosités spirituelles, se rendant régulièrement en Inde, pour chercher la voie et la vérité. Il a conçu un Manuel de méditation aux éditions AdA. Tout ce qu’il y a de plus simple. Tout est passé en revue, du souffle aux courants énergétiques. Et toujours chez Ada, comme une sorte de bréviaire qu’utilisaient jadis nos religieux pour puiser quotidiennement de belles pensées, Guylaine Daigneault a couché sur papier 52 réflexions pour une année riche en émotions. Une par semaine. Autant de petites perles sur lesquelles réfléchir.
Cette semaine l’actualité québécoise nous apprenait le décès tragique d’une femme par un homme jaloux qui l’a battu à mort et qu’elle connaissait depuis à peine quelques mois. Le meurtrier s’est ensuite enlevé la vie Cette malheureuse avait deux enfants. On imagine l’horreur qui frappe de plein fouet ces derniers. Justement pour venir en aide à ces âmes en détresse, les éditions deboeck dans la collection estimée « Les cahiers du praticien » publient Aider les enfants en deuil de Margot Sunderland. Cette approche thérapeutique est toute en délicatesse, car comme l’a dit jadis le poète, la mort a des douleurs à nulle autre pareille. Comment expliquer l’inexplicable à des touts petits ? Des réponses se trouvent dans ce manuel qui est complété par un conte merveilleux de l’auteure qui se trouve en complément du livre. |
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Comment élever des poules heureuses
Au Québec, la mouvance de l’élevage de poules en milieu urbain demeure encore timide. Mais pour ceux que ça intéresse, ou du moins qui ont cette curiosité, voici un guide qui dit tout de l’habitat des poules et de leur caractère. C’est Claude Lux qui devient ainsi notre professeur attitré avec Avoir des poules chez soi. Et même si on n’a pas l’intention d’en élever c’est intéressant de voir le lien qui peut se tisser avec cette volaille, même affectif! Et puis des trucs pratiques sur comment attraper une poule. Bref l’ABC du domaine maintenant à votre portée. Entre parenthèses ce peut-être utile pour un agriculteur qui veut changer sa production et s’y consacrer.
Avoir des poules chez soi. Claude Lux. Vigot 95p. www.vigot.fr
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Le coin couture
Deux titres aux éditions marie claire qui feront la joie des petites mains habiles à la couture. Enfin on pense aux femmes qui disposent d’un bon gabarit. Elles ont tellement été laissées pour compte. En collaboration avec Phildar voici Tricot pour les rondes avec des tailles allant du 42 au 60. Il y a 25 modèles proposées qui invitent à un univers tout douillet. Ça tombe bien alors qu’avec la saison actuelle on voudra s’emmitoufler dans de chauds tissus pour contrer les rigueurs de l’hiver. Et de son côté Annabel Bénilan nous conseille sur la manière de Coudre le wax avec des patrons du 36 au 44 et des tailles du 2 à 8 ans. Si le mot wax ici ne vous dit rien, sachez que c’est un tissu africain, très coloré va s’en dire. La créatrice part de ces matériaux qui autorise toutes les fantaisies et suggère quinze modèles.
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Le coin des créatifs
Toute une cuvée aux éditions marie claire pour ceux et celles qui ont l’habileté innée et qui aime donner naissance à des objets, des formes à partir de rien. Quatre titres nous arrivent. Prenez Ghylenn Descamps qui se présente avec 365 jours pour libérer sa créativité. Il faut avoir passablement d’imagination pour nous occuper de la sorte tout au long de l’année. C’est un livre inqualifiable qui est à sa façon un traité de psychologie créatif. Chaque page interpelle énormément le lecteur qui doit faire une sorte d’examen de conscience. En complément, l’auteure propose une activité à faire.
Si vous avez aimé le contact avec Ghylenn Descamps et son précédent livre, eh bien elle a aussi récidivée avec un autre titre Mes premiers pop-up où on trouve vingt créations. Là elle se défoule totalement avec divers matériaux dont elle fait surgir plein de jolies choses, dont des cactus, des fleurs, voire un chat. C’est fou ce qu’elle est imaginative.
Quel paradoxe, on parle d’écologie au Québec et de protection environnementale, mais avez-vous le gaspillage que l’on fait avec le carton ? D’énormes boîtes pour contenir souvent un tout petit article. Et où va se retrouver le carton en question ? Aux rebuts, empilant les enfouissements. Tant qu’à faire, pourquoi ne pas créer des objets avec ce matériau à notre portée. Si vous êtes en panne de créativité tournez-vous vers Frédérique Maurice qui lance Mes créations en cartonnage. Vous serez conquis par son immense talent. Dans ce petit album elle se limite à dix créations, mais ce peut-être le point de départ à d’autres folies.
Et pour conclure ce volet en beauté demeurons dans la récupération avec Ma déco 100% récup cosigné par Stéphanie de Lamotte et Sonia Roy. Ce sont vingt créations regroupés avec toutes sortes d’emballages recyclés. Vous n’avez pas idée de ce qu’on peut faire avec une boîte de conserve. Ailleurs c’est une habile utilisation du papier mâché ou des abat-jour renversants.
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Une nuitée avec Jean Seberg qui n’est pas celle que l’on pense
Marie Charrel est journaliste au Monde. Et sans doute cela lui sert-il à sortir de la réalité de l’actualité, elle aime bien l’opportunité que lui procure le statut de romancier qui peut permettre de prendre des libertés avec les événements. Ainsi dans Ma nuit avec Jean Seberg elle imagine la rencontre d’une sympathisante des Black Panthers qui à Lausanne en 1970, plus précisément au chic palace le Beau-Rivage, va passer une nuit avec cette icône qu’est Jean Seberg. Dans le but de l’amener à épauler financièrement groupe radical afro-américain. Mais le résultat escompté ne sera pas au rendez-vous car il faut composer avec la personnalité insaisissable de la vedette de cinéma. Mais en revanche il y aura une jolie compensation. C’est un livre fort qui met en relation des caractères opposées mais qui vont s’unir dans l’amitié. Ça se termine trop vite à notre goût, on aurait bien pris cent pages de plus. Ce qu’il faut interpréter ici comme le plus beau compliment qui soit.
Une nuit avec Jean Seberg. Marie Charrel. Fleuve 362p.
www.fleuve-editions.fr
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Une vie ordinaire puis tout à coup…
C’est la belge Adeline Dieudonné qui avec son premier roman La vraie vie remporte le prix 2018 du roman de la FNAC avec ce tableau d’une petite famille sans histoire, un père chasseur passionné qui expose les têtes de ses prises et qui s’écrase un verre d’alcool à la main devant la télé, une jeune fille, la narratrice, sa mère complète effacée que la romancière décrit comme une amibe, c’est peu dire, et un petit frère Gilles. Mais méfiez-vous des apparences, car bien qu’elle offre toutes les apparences de n’être que sans histoire, il va survenir un accident qui changera la donne, directement pour ce qui est du frérot jadis souriant. Un drame profond. Le titre de l’ouvrage le dit bien que ça parle de la vraie vie. Du destin qui bascule parfois et qui va modifier la vie d’une petite famille. Le jury de la FNAC a visé juste.
La vraie vie. Adeline Dieudonné. L’Iconoclaste 266p.
www.editions-iconoclaste.fr
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Les lesbiennes étaient présentes dès la Préhistoire!
Il fallait être totalement ignares, faisons notre mea culpa, pour ne pas imaginer qu’il puisse y avoir eu des sentiments amoureux entre femmes et ce dès la Préhistoire! C’est entre chose ce que nous apprend l’historienne et médiéviste Louise-Marie Libert qui rend justice aux disciples de Sappho à travers l’Histoire avec cette Histoire de l’homosexualité féminine. C’est toute une galerie qui s’ouvre devant nous. On connaissait bien sûr la vie de Colette et de Virginia Woolf mais là vous avez un véritable Panthéon des amours qui n’osent dire leur nom. En même temps elle trace une brève étude de la perception du lesbianisme au plan scientifique que social à travers les âges. Ses portraits sont arbitraires car nous savons qu’il y a eu davantage de femmes en renom qui, si elles n’étaient pas exclusivement homosexuelles, sautaient parfois la clôture pour soupirer dans les bras de leurs semblables. Mais cet ouvrage a le mérite d’exposer une réalité historique.
L’histoire de l’homosexualité féminine. Louise-Marie Libert. Éditions Jourdan 265p. www.editionsjourdan.com
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De diverses choses sur le monde des femmes
Pour un titre accrocheur c’en est un Beyoncé est-elle féministe ? Ce sont deux femmes militantes au sein du mouvement « Osez le féminisme » Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu qui ont jeté à travers ces pages, mille et un faits divers ou historiques qui montrent la place que n’ont pas occupées les femmes pour toutes sortes de raisons. Ainsi apprend on que la jeune sœur de Mozart composait elle aussi et qu’on l’a empêché au motif que ce n’était pas une situation pour une femme. On pense même que le divin Mozart se serait attribué des œuvres de sa sœur! C’est une véritable mine de renseignements qui n’intéressera pas que les femmes. Ces messieurs découvriront que la mise au ban des femmes au cours de l’Histoire est loin d’être une chimère, mais bien la honte de l’humanité. Puis les auteures ont voulu faire de l’information sous un mode culture générale aux femmes désireuses d’en connaître davantage sur leur condition.
Beyoncé est-elle féministe ? Margaux Collet et Raphaëlle Rémy-Leleu. Sur des illustrations de Diglee. First 230p. www.editionsfirst.fr
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Conserver des témoignages oraux de réfugiés montréalais
Un peu à la manière d’un Steven Spielberg qui a fondé un organisme qui a enregistré à la caméra les témoignages des derniers survivants de l’Holocauste afin de préserver dans un devoir de mémoire, ce qui fut l’horreur absolue pour que l’on n’oublie jamais, eh bien Steven High fait la même chose à l’Université Concordia de Montréal où il enseigne et où il a cofondé le Centre d’histoire orale et de récits numérisés. Et entre autres choses il a consigné les récits de réfugiés montréalais qui ont fui leur pays, théâtre de trop d’horreurs. Dans L’histoire de vie de réfugiés montréalais il raconte toute cette démarche et comment elle a été vécue par les principaux intéressés. En même temps, ce livre donne de la pertinence à la présence de migrants chez nous au moment où se pose tant la question identitaire.
L’histoire de réfugiés montréalais. Steven High. Presses de l’Université Laval 473p. www.pulaval.com
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La critique culturelle de 1920 à 1960
Les critiques Robert Lévesque au théâtre et Claude Gingras à la musique ont eu d’illustres prédécesseurs qui sont passé à la trappe de l’oubli. Karine Cellard et Vincent Lambert ravivent des époques du journalisme d’avant l’Internet où la plume comptait beaucoup et avec laquelle il fallait faire image. Espaces critiques avec pour sous-titre « Écrire sur la littérature et les autres arts au Québec 1920-1960) est un essai richement documenté. On s’attarde ici davantage à la littérature bien entendu qui dominait de beaucoup celle des autres arts. Et on voit que ce qui comptait pour les critiques c’est de saisir les ouvrages qui faisaient enfin office de littérature nationale. Et juste tribut, on rappelle que l’auteur dramatique Claude Gauvreau a fait de la critique. Et on verra quelle fut sa contribution. Il y a pleins de trouvailles qui valaient bien la peine de ressasser ces documents jaunis.
Espaces critiques. Karine Cellard et Vincent Lambert. Presses de l’Université Laval 393p. www.pulaval.com
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L’art du petit peuple magnifié
Les grands de l’Histoire de la peinture sans le vouloir, ont peut-être fait du tort à des artistes issu d’extraction et d’ambition plus modeste mais dont on reconnaît depuis peu en somme leur contribution significative à l’expression artistique. Et pour en juger voici le fondateur du Musée de Charlevoix, François Tremblay qui au cours de sa vie muséale a eu une rencontre déterminante avec le peintre américain Patrick Morgan en 1977. C’est ce dernier qui fera prendre au premier la mesure de ce qu’est l’art populaire. Le mentor a trouvé sur sa route un élève exceptionnel, car on doit maintenant à François Tremblay un beau livre ayant pour titre Art populaire une histoire des débuts aux Presses de l’Université Laval. C’est rare que cette maison d’édition se lance dans ce qu’on appelle le beau livre. Mais il faut dire que le thème était inspirant et c’est pourquoi aux PUL on n’a pas lésiné ni sur le format ni sur la présentation graphique de ce bel album qui rend justice à ces artistes un peu trop relégués dans l’ombre. Des découvertes à faire à la pelle. Chapeau pour ce bel exercice qui est un tribut magnifique à cet art encore trop méconnu.
Art populaire une histoire des débuts. François Tremblay. Presses de l’Université Laval.
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Une fiction sur le temps suspendu
Au moment où on s’interroge sur le quota de migrants à faire entrer dans notre chère Belle Province, ne perdons pas de vue les belles contributions de ceux-ci à notre culture. C’est le cas de Gilles Dubois un franco-espagnol qui avait été requis comme policier lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967 et qui a eu un véritable coup de cœur pour la ville et est demeuré chez nous. Écrivain, onze de ses ouvrages ont été en nomination pour diverses distinctions littéraires. Et si la tendance se maintient L’homme qui venait de nulle part sa dernière ponte, devrait être dans les radars de certains jurys. Car cette fiction raconte la découverte par le protagoniste d’un manuscrit racontant les tribulations d’un SDF à Central Park en 1984. Avec cette particularité que l’infortuné est séquestré dans un village du Moyen Âge. Un bled où le temps est suspendu depuis 200 ans à l’intérieur d’une même seconde. Autrement dit, le temps passe très rapidement. C’est surtout superbement écrit et devrait être cité en modèle dans une classe de maître en français.
L’homme qui venait de nulle part. Gilles Dubois. L’Interligne 304p. www.interligne.ca
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Un sacré thriller psychologique
A l’évidence Colleen Hoover se sent comme un poisson dans l’eau avec la littérature fondée sur la psychologie. Et elle nous le rappelle encore une fois magistralement avec Première vue. Au point de départ c’est une adolescente qui a une marotte, celle de collectionner des trophées dont elle n’est nullement récipiendaire. Et lors d’une de ces trouvailles dans une brocante, elle fera la rencontre d’un beau jeune homme. Cupidon ne se tient pas très loin. Issue d’une famille dont les parents sont divorcés mais vivent toujours ensemble, la fille ressent sans de vivre des passions sentimentales qui vont l’arracher à son ordinaire. Partant du principe qu’on ne connaît vraiment quelqu’un que demain, et encore mieux le surlendemain, la jeune Merti Voss va devoir déchanter. Et vous verrez pourquoi à travers cette lecture passionnante.
A première vue. Colleen Hoover. Hugo 354p. www.hugoetcie.fr
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Macha confrontée avec la réalité de la différence des sexes
France Bourbeau fait son entrée en littérature avec Désolée Cendrillon le prince charmant n’existe pas. Qui nous raconte les aléas sentimentaux de son « héroïne » Macha qui est un pur produit féminin de son époque qui perçoit notre monde sous la coupe des hommes alors que nous savons bien que ce qui domine le monde et qui exploite tant les hommes que les femmes, c’est la finance. Bon bref, elle va faire des rencontres qui vont la désillusionner quel que peu. Comme dit le dicton bien connu, on paie cher pour apprendre. Ce pourrait être un roman teinté de noir, mais non il y a de l’espérance en bout de ligne. Car notre femme va se ressaisir et mieux affronter l’adversité. Mais retenons que comme noviciat dans le monde des lettres ça regarde bien. Elle sait très bien mettre le sujet, le verbe et son complément.
Désolée Cendrillon le prince charmant n’existe pas. France Bourbeau. Essor-Livres éditeur 199p. www.leseditionsdelapotheose.com
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Comment ameuter le monde au sujet d’une injustice ou un scandale
Ce qui est un peu formidable jusqu’à un certain point de vue, c’est que l’ère numérique a déclassé le journalisme dans sa façon de détenir l’information et la livrer. A-t-elle enseigne que l’on pourrait qualifier désormais les réseaux sociaux de cinquième pouvoir. Alors si vous détenez une info de premier plan ou vous avez envie de clamer une injustice, comment alors devenir sonneur d’alerte ? Eh bien voici le premier guide du genre L’art de lancer une alerte cosigné par Roger Lenglet et Isabelle Badoureaux. C’est pour vous permettre de communiquer votre nouvelle et sans faire de faux pas. C’est rudement bien fait avec mille conseils pratiques.
L’art de lancer une alerte. Roger Lenglet et Isabelle Badoureux. Éditions Yves Michel 262p. www.yvesmichel.org
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Des nouvelles sur notre condition de mortel en devenir
Mine de rien, la maison d’édition Pierre Tisseyre a franchi le cap des soixante-dix ans, ce qui en fait un établissement honorable qui poursuit sa belle mission de nous faire découvrir des auteurs. Et les auteurs qu’elle accueille sont signes d’intérêt, comme cette Anne-Michèle Lévesque qui débarque avec un recueil de nouvelles dont chacune se déroule un peu partout sur le globe et qui ont comme dénominateur commun…la mort! Les nouvellistes qui par définition doivent faire court ont cette qualité d’être de bons observateurs des êtres humains. Et cette écrivaine entre très bien dans cette confrérie, car chaque nouvelle a son climat bien particulier. A sa manière elle nous remet en mémoire que nous vivons tous sur du temps emprunté.
Trépasseport. Anne-Michèle Lévesque. Éditions Pierre Tisseyre 128p.
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La Bible et la cuisine végétarienne pour les nuls
Chez First dans la collection « Pour les nuls » deux gros pavés font leur entrée dans deux domaines bien différents. La Bible pour les nuls est signé par le théologien Éric Denimal. Il avait, permettez le jeu de mots facile, un sacré défi sur les bras en tentant de synthétiser en quelques pages le contenu du livre le plus traduit dans le monde. Car la Bible c’est en fait une réunion de livres. Et voilà que le gars réussit à faire des schémas faciles à comprendre, mais surtout quel est l’essentiel à retenir de cette vaste épopée. Même des prêtres en exercice vont prendre plaisir à revoir leur copie, car des enseignement sil y en a à la pelle. Saluons ce tour de force car le contrat était loin d’être simple. Il a réussi à relever le défi superbement.
Si le défi était moins exigeant pour le duo formé d’Émilie Laraison et d’Alice Le Grand pour la réalisation de Cuisine végétarienne pour les nuls il n’en reste pas moins que cette cuisine en vogue, surtout végane, couvre un très large spectre alimentaire. Mais la première qui est styliste culinaire et l’autre diététicienne dans la Ville Lumière, ont réussi elles aussi ce pari. En leur compagnie nous faisons le tour de tout ce qui peut être végé et santé.
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Une sténo qui lève le voile sur les coulisses de la Maison-Blanche
Lors du lancement de son livre Good morning Mr. President! en France, on avait vu Rebecca Dorey-Stein venir sur le plateau télé de l’émission C à vous. Avec son allure de blonde du genre californienne ou si vous voulez de « pom pom girl » d’une équipe de football elle a conquis les chroniqueurs présent en racontant son histoire hallucinante d’une enseignante qui se cherchait du travail à Washington et qui un jour répondit à une offre d’emploi recherchant une sténo pour un grand cabinet juridique. Elle était loin de s’imaginer que c’était en réalité un job directement auprès de Barack Obama! Dans ces pages elle décrit de quoi à l’air le quotidien du personnel gravitant auprès de l’homme le plus puissant du monde. C’est rien de moins que captivant. Car si on peut se faire des images d’après ce qu’en donne parfois les médias, là on se trouve avec un témoignage en direct, au cœur de l’action. Un boulot prenant ? Un euphémisme!
Good morning Mr. President! Ma (folle) vie de sténo à la Maison-Blanche d’Obama. Rebecca Dorey-Stein. Nil 458p. www.nil-editions.fr
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L’érosion du mythe d’un Canada inclusif envers les noirs
Quand on voit aux États-Unis des reportages rapportés par l’actualité qui montre des policiers tirer sur des noirs gratuitement, souvent notre premier réflexe est de se dire qu’au Canada au moins on ne voit pas ce genre de choses et que notre si grand pays est un modèle au chapitre de l’inclusion. Vous allez grandement déchanter en lisant ce brûlot qui provoque l’érosion du mythe d’un Canada inclusif envers les noirs. Il a pour titre Noir(e)s sous surveillance de l’activiste féministe noire canadienne Robyn Maynard. Ouvrage très documenté elle passe en revue notre bilan en regard du comportement que nous avons à tous les échelons envers la communauté noire. Et c’est tout sauf reluisant. Un exemple entre autres, la prison de Bordeaux est surreprésentée par des noirs qui vivent dans des conditions jugées inhumaines. Ailleurs au pays ce sont des policiers qui se montrent harceleurs. A l’école on oriente les noirs vers des plateformes d’apprentissage sans ressources. Tout un pavé dans la mare. Ce n’est pas pour rien que la célèbre militante américaine Angela Davis n’a pas hésité à écrire que l’auteure « ébranle jusque dans ses fondements l’image multiculturelle et inclusive du Canada ». On ne peut souhaiter meilleure reconnaissance pour ce travail qui est complété par une bibliographie exhaustive pour qui voudrait aller plus loin à ce sujet.
Noir(e)s sous surveillance. Esclavage, répression, violence d’État au Canada. Robyn Maynard. Mémoire d’encrier 456p. www.memoiredencrier.com
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Sur la littérature autochtone d’expression française
Il suffirait de faire un vox pop sur la rue et de demander à l’homme de la rue s’il peut citer spontanément un auteur autochtone d’expression francophone. D’office on peut imaginer que tous donnerait leur langue au chat. Et c’est pourquoi une démarche comme celle entreprise par tous les contributeurs au livre Nous sommes des histoires permet de combler ce vide. Comme le corpus critique de la littérature autochtone anglophone est plus élaboré, on est allé y puiser des éléments de compréhension qui peuvent s’appliquer ici à celle francophone. Dans ces textes divers thèmes sont mis de l’avant, l’identité, l’hybridité, la colonisation, la coexistence avec les Québécois, l’environnement, les rapports entre les jeunes et les aînés et bien d’autres. Ce collectif tombe bien au moment où sous l’impulsion de Justin Trudeau on veut redonner la place qui revient à cette culture ancestrale et si riche. Considérez ce merveilleux livre comme une sorte de porte d’entrée.
Nous sommes des histoires. Réflexions sur la littérature autochtone. Mémoire d’encrier 275p. www.memoiredencrier.com
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Quatre BD qui retiennent l’attention
Le scénariste Fabien Nury et l’illustrateur Mathieu Bonhomme ont conjugué leur talent pour donner naissance à une saga historique Charlotte impératrice chez Dargaud, qui narre toutes les intrigues entourant Charlotte de Belgique âgée de 16 ans et fille du roi Léopold 1er que l’on pousse à un mariage la faisant entrer dans la famille des Habsbourg plutôt que dans celle régnante au Portugal. Les auteurs prennent bien soin de mentionner en prologue que bien les faits historiques sont réels, ils ont pris bien des libertés avec la réalité, faisant apparaître des personnages totalement imaginaires. Si one feuillettera pas cette BD pour son contenu purement historique, nous n’avons pas moins un feuilleton royal qui en dit long sur l’esprit qui régnait dans les arrangements menant à des mariages pour créer des alliances filiales. Et quoi qu’en pensée l’épousée, fut-ce t’elle malheureuse.
Chez Dupuis la fameuse série Les nombrils se poursuit mise en scène superbement par le tandem Delaf et Dubuc. Le huitième épisode sous-titré « Ex, drague et rock n’roll, met notamment en scène Karine qui a quitté l’école pour vivre l’étourdissement de la vie d’artiste de la pop. Puis un peu comme dans le genre de la fantasy où plus d’une histoire s’entrecroisent, vous avez le milieu dans le quel elle baigne avec des jeux de séduction en coulisses ou ouvertement. C’est un peu à la BD ce qu’est la chick-lit à la littérature. C’est léger comme tout, surtout distrayant. Vous allez trouver vos vies très reposantes.
Toujours chez Dupuis, ce sont les retrouvailles avec le vilain Zorglub le « héros » de José Luis Munuera. Il a toujours des envies de tout détruire sur son passage. Normalement on devrait fuir un pareil être, mais croyez-le ou non, il a des disciples! Notamment un petit bonhomme de dix ans, prénommé Zédrik qui l’adule. Le petit bonhomme fera connaissance avec la fille de Zorglub, Zandra qui ne le dispute en rien côté destruction. La question se pose, comment le modèle maître va-t-il composer avec ces petites personnes qui ont autant d’ambitions négatives que lui ?
Puis chez Lombard on remonte le niveau avec Kivu du duo Jean van Hamme et Christophe Simon. Qui reprend à sa façon la question de l’exploitation des ressources minières au Congo, comme le faisaient les belges au XIXème siècle et de manière sanglante. Ici rien ne change et le minerai qui est la source de toutes les convoitises, est le coltan, qui entre dans la composition des appareils électroniques. Un jeune ingénieur doit se rendre là bas en mission, mais ce qu’il va découvrir soulèvera son indignation. Ainsi il croisera sur sa route une fillette de douze ans, promise à une mort certaine par la milice locale. Mais notre homme fera en sorte de ne pas la dénoncer pour sauver sa vie. Ce sera sa part d’humanité dans un monde où ce mot a disparu de la réalité.
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Le coin santé physique et psychique (1)
Le saviez-vous les yeux ont besoin d’exercices pour que vous puissiez maintenir une bonne acuité visuelle et diminuer la fatigue oculaire. Surtout avec tout ce temps que l’on passe devant les écrans bleus des ordinateurs. Alain Pénichot a conçu des exercices faciaux en ce sens, véritable gymnastique pour nos yeux si sensibles dans ces pages du Yoga des yeux chez l’éditeur marie claire.
Les trois autres titres qui suivent proviennent de chez le même éditeur. On a parlé de gym des yeux, pourquoi pas de gym tout court. Et encore mieux de Gym douce comme le présente Virginie Strobbe avec 88 exercices en tout et pour tout qui vont convenir à toutes les tranches d’âge. Ailleurs c’est Esther van Diepen qui a pensé à la femme en grossesse et qui est soucieuse de conserver une belle vigueur. Ce qui donne Enceinte et en pleine forme qui a la qualité de cumuler à la fois le livre d’exercices, des conseils pour un agenda de grossesse réussi et des recettes. Abondamment illustré ce sont forcément des mouvements non contraignants mais qui permettront une élasticité des muscles, ce qui ne peut pas être nuisible au moment de l’accouchement et de garder au corps une tonicité favorisant la récupération.
Vous ne retiendrez probablement pas son nom Anne-Victoria Fargepallet-Chansigaud mais il faudra surtout se souvenir du contenu de 24 h avec une naturopathe qu’elle définit comme un ensemble de bons gestes au quotidien pour améliorer le capital-santé. Il y a beaucoup de volets exploités dans ces chapitres qui vont de l’alimentation, l’hygiène, le sport, la gestion du stress et l’aromathérapie. Dans sa pratique elle s’était rendue compte que seulement quelques petits conseils permettaient une grande amélioration du bilan bien-être des gens. Elle a donc rassemblé l’ensemble de ses connaissances. Rien de trop dogmatique, seulement de petites choses à mettre en pratique et qui vont faire la différence.
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Le coin santé physique et psychique (2)
Souvent devant des malaises psychologiques on songe au recours de produits curatifs ou bien d’analyses auprès d’un personnel. Mais il y a une alternative à laquelle on ne pense pas et c’est la philosophie. Rappelons-nous Descartes quand il disait « Je pense donc je suis ». Julie Tremblay détentrice d’une maîtrise en philosophie est d’avis est que dans cette science humaine on peut puiser de quoi résoudre bien des maux. Voilà qu’elle fait paraître à cette effet dans la collection de poche « A propos » des Presses de l’Université Laval La philosophie comme solution au ma de vivre. Un chantier à explorer hors de tout doute.
Un livre que nous recommandons tout spécialement est une science humaine négligée un peu par les temps qui courent, c’est la sophrologie qui est une technique de détente du corps afin que l’esprit puisse trouver un habitable serein pour s’épanouir. Marc Marciszewer a formé beaucoup de sophrologue et nous en parle avec enthousiasme dans Le corps est conscience, aux sources de la sophrologie non duelle chez l’éditeur Accarias. Un passage intéressant c’est la notion du vide de l’esprit. Il établit les distinctions qui s’imposent à cet effet. Bref, ce bouquin reprend à sa façon l’adage d’un esprit sain dans un corps sain si cher aux antiques.
Pour preuve que l’adoption n’est pas un phénomène banal au Québec, sachez que seulement entre 1940 et 1970 il y a eu 300 mille adoptions. C’est hallucinant. Et qui ne se souvient pas de la fameuse émission basée sur les retrouvailles animée par Claire Lamarche dont l’atmosphère en émotions était à couper au couteau sur le plateau. La psychologue Lucie Bourdeau qui pratique en Outaouais en sait quelque chose qui s’est faite une spécialité du domaine. Et elle parle en connaissance de cause car elle a été elle-même une enfant adoptée et a entrepris une démarche de retrouvailles. Et étonnamment, alors que ça touche plein de gens comme on le voit, rares sont les livres qui traite de cet aspect en psychologie, soit la quête de soi à travers la recherche des parents biologique. C’est chose faite avec Les retrouvailles en adoption aux éditions Card. Tout ce qui concerne les retrouvailles sont commenté dans ces chapitres éclairants.
Thérapeute en médecine chinoise et formatrice, il n’y a plus de secret concernant le Yi King pour Maud Ernoult qui nous ouvre les connaissances de ce jeu d’interprétation psychique au moyen de huit cartes. Ludique et pas banal comme on le constate à la lecture de son livre Améliorez votre vie grâce au Yi King. Tout tourne autour de la constitution d’hexagrammes. Et il y a des combinaisons que l’on peut faire selon la carte que le participant va tirer au gré du hasard. C’est aux éditions du Souffle d’or.
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