- LIVRES juillet 2018 -
 
 








 


Le coin de la BD

Avec la belle saison, on voudra s’allonger sur son transat ou son hamac, siroter un cocktail et feuilleter à tête reposée une BD divertissante. Eh bien voici quatre suggestions. Primo, chez l’éditeur Dupuis, du tandem Gazzoti et Vehlmann c’est dans le cadre de la série Seuls un onzième épisode ayant pour titre « Les cloueurs de nuit ». Curieux paradoxe que ce titre, car ces cinq enfants qui vont voir se succéder dans leur quotidien moult épreuves ne sont pas si seuls que ça. Allez voir de quoi il retourne. Mais on vous rassure, ça se termine sur un happy end. Les deux titres qui suivent sont chez Dargaud. De Zidrou et Jordi Lafebre « Les beaux étés » tome 4 « Le repos du guerrier ». Si l’été est votre saison favorite, gorgée de souvenirs merveilleux liés à l’enfance, cet album est tout désigné pour vous, car on voit vivre les protagonistes qui vivent pleinement la vie au grand air. Et elle est sympathique la famille Faldérault qui roule dans une 4L immanquable car elle est de couleur rouge. C’est le temps des vacances et on en profite. Vous vous reconnaîtrez à travers les situations.

Dans le domaine de la fiction, voilà de la grosse pointure avec Mutations du trio Leo Jamar Simon. Le premier épisode qui annonce une saga nous permet de faire connaissance avec un duo héroïque étonnant, Romane Pennac et Brahim El Malik qui viennent de déjouer un plan machiavélique de modifications génétiques. Mais ça ne s’arrêtera pas là car ils seront confrontés, tenez-vous bien, à des cétacés munis d’explosifs qui foncent droit sur des navires. On soupçonne une puissance étrangère malveillante d’être aux commandes. On soulignera ici la rythmique du scénario qui ne nous laisse aucunement en repos et la qualité soignée du dessin.

Et on vous garde le chic du genre avec Sous les pavés de Warnauts Raives intitulé Sous les pavés aux éditions du Lombard. En clair c’est une contribution à la commémoration cette année du 50ème anniversaire de Mai 68 en France. Où on voit vivre cinq jeunes qui aspirent à plus de liberté dans la France étouffante des vieilles valeurs du général De Gaulle. Ce travail impeccable à tout point de vue, à valeur de documentaire, car au lieu de se perdre en conjectures sur la genèse de grand moment de l’Histoire de l’Hexagone, nous voyons vivre ces changements à travers le vécu des personnages. Un beau cours de la petite histoire qui fait la grande.  

 

 






 


Le coin couture

Chez l’éditeur la bibliothèque couture s’agrandit avec l’arrivée de quatre nouveaux ouvrages. Elles sont deux Marie-Anne Réthoret-Mélin et Perrette Samouïloff qui ont choisi un thème champêtre Jardin romantique des créations à broder au point de croix. Mais si la thématique est pastorale, elle est orientée vers le mariage. En effet, les créatrices ont imaginé des faire-part, livre d’or, pochette souvenir avec un gros cœur gravé dessus, accessoires de table. Pour quelqu’un qui a un sens de la planification organisationnelle, ce n’est pas le travail qui manque. Mais au final quel résultat, unique et original. Puis un collectif de conceptrices, lance Point noué. Ce sont des créations en latch hooking. Quoi ? C’est l’art de nouer des brins de laine sur un canevas. On voit souvent ces reliefs laineux sur un tissu. Ici on propose dix modèles inédits, qui ont été photographiés au fil de l’évolution du travail. Ce qui permet à la personne qui veut s’initier de suivre le tout sans faire de faux pas.

Au tour de Laure Guyet de nous amener dans l’univers des Stretch et sweat avec douze modèles en matières extensibles. D’entrée de jeu, l’auteure reconnaît qu’à l’évocation des mots « aiguille double » et « point stretch », peut en rebuter plusieurs. Alors pour celles qui veulent opter pour une approche plus simple. En plus des modèles maîtres, l’ouvrage comprend deux patrons et des techniques nouvelles à mettre en pratique. Après quoi réaliser un legging sera un jeu d’enfant ou…presque.  Et enfin quatre forces créatrices conjuguent leur expertise, Atelier Charlotte Auzou, Pauline Alice, Coralie Bijasson et Orageuse pour nous transmettre tout ce qu’il faut savoir de la confection du classique des classiques d’une garde-robe féminine, nous avons nommé la robe.  Vous avez huit modèles intemporels qui sont autant de bases permettant d’aller plus loin. Ça inclut deux patrons en tailles réelles allant des pointures 34 à 44.

 

 


 


Récit d’un survivant des milieux polaires au XVIème siècle

Celui qui signe Prisonniers des glaces, Gerrit de Veer n’est pas un auteur contemporain. Au contraire, il a mangé les pissenlits par la racine depuis longtemps, car il fut l’un des douze survivants sur un équipage de dix-sept marins qui sont allés à la rencontre du monde arctique qu’ils ignoraient. Nous sommes alors en 1594. Le chef de l’équipée Willem Barentsz voulait coûte que coûte trouver le passage du nord-est vers la Chine. Ils s’y reprirent à deux autres reprises en 1595 et 1596. Mais la dernière fut fatale pour cinq d’entre eux, alors qu’ils furent pris dan les glaces durant neuf mois. Pouvez-vous imaginer qu’ils vécurent dans des conditions extrêmes dont la non moindre était de faire face à des ours, sans compté le scorbut et le froid torturant. Pire, pour s’en sortir ils accomplirent ensuite un périple long de 2,800 km en chaloupe pour rejoindre la civilisation à Amsterdam. De Veer, un des rescapés entreprit donc de faire le récit de cette aventure absolument incroyable. Passionnant est ici un euphémisme. Amateur d’exotisme et d’actes héroïques c’est un buffet qui vous est servi.

Prisonniers des glaces. 1594-1597. Gerrit de Veer. Chandeigne 239p.    www.editionschandeigne.fr

 

 


 


On réédite judicieusement le 1984 de George Orwell

Alors que Steve Jobs a réussi son, pari jugé, prétentieux de vouloir changer le monde, transformant les humains en millions de zombies scotchés à leur téléphone dits intelligents, voici que Gallimard réédite le célébrissime titre de fiction de George Orwell « 1984 ». Songez que lorsqu’il écrivit ce livre culte, nous sommes en 1949 et déjà il imagine le monde d’aujourd’hui avec un Big Brother qui dans l’ultime du roman, sait tout sur vous. Et effectivement les géants du web savent maintenant tout de vous, de votre comportement sexuel, de vos habitudes de consommation, vos états financiers. On sait même où vous vous déplacez. Or en relisant 1984 on est atterré de voir que l’écrivain ait eu cette prescience du monde à venir. Et en même temps, au sortir de sa lecture quelle belle mise en garde il nous fait. Car à cet envahissement il doit y avoir opposition. Et il met en scène notamment une insoumise. Vous devez absolument lire ce livre sous peine de perdre toute autonomie de vie au profit de la grande entité à qui vous aurez remis votre vie entre ses mains avec des conséquences que vous ne pouvez imaginer et que l’homme de lettres avait déjà entrevu.

1984. George Orwell. Gallimard 365p.  

 

 


 


Une critique d’art lance son autofiction

L’autofiction est un style littéraire difficile à cerner car où est la part du vrai et la part de l’imaginaire ? Mais ça donne parfois de très beaux résultats. C’est le cas de la journaliste et critique d’art argentine Maria Gainza qui a choisi cette forme pour son entrée dans le monde du roman. Elle prend prétexte de l’univers artistique qui l’entoure pour décrire à la fois les siens et les œuvres qui viennent la chercher. C’est foutrement bien écrit et en même temps elle nous donne une lecture de ce que peuvent inspirer des toiles. La grande qualité de cette démarche qui est la sienne, c’est qu’elle nous invite à aimer l’art pictural et ensuite nous sortons du livre encore plus intelligent que lorsqu’on y est entré.

Ma vie en peintures. Maria Gainza. Gallimard 177p.    

 

 


 


Le petit carnet des disparus

Il fallait y penser et c’est tout le talent de Sofia Lundberg d’avoir imaginé une nonagénaire qui consulte de temps en temps son carnet de couleur rouge où elle a raie au fur et à mesure des pages les noms de ceux qui ont rejoint le Créateur, la laissant de plus en plus seul dans le monde. En fait elle est carrément seule, cette Doris de 96 ans qui n’a qu’une petite-nièce vivant aux États-Unis. Cette suédoise en voyant ces noms revient en pensée sur ce qu’a été chacun d’eux. Et c’est ce qui fait le contenu de Un petit carnet rouge. L’éditeur Calmann-Lévy est si sûr de son fait, que sur le bandeau rouge qui ceinture l’ouvrage qu’on a cru bon ajouter une pastille où on peut lire comme une garantie de qualité « Plaisir garanti ou argent remis ». C’est rare que l’on assiste à ça dans le monde de l’édition. Mais ils ne se sont pas trompés, c’est magique. Et puis quel beau film à faire en perspective. Vite les actrices nonagénaires de tous les pays, il y a un beau rôle qui vous attend.

Un petit carnet roube. Sofia Lundberg. Calmann-Lévy 355p.  
www.calmann-levy.fr

 

 


 


L’origami en mode décoration

Les japonais ont porté à un niveau incroyable l’art de plier le papier et d’en faire ressurgir des formes de toutes sortes. Et d’autres pays si sont mis dont le Vietnam dont on a parlé dans ces colonnes déjà. Céline Colchico nous invite à créer des motifs à usage décoratifs en origami. Et ça va de globe luminaire à des structures indéfinissables, tels des sculptures contemporaines qu’on apprécie pour l’effet qu’elles procurent. Elle a augmenté le coefficient de difficulté au gré des chapitres, mais toujours accompagné de photos dans le genre étape par étape.

Origami décoratif. Céline Colchico. Mango.    www.mangoeditions.com

 

 


 


Un beau tribut au père du théâtre québécois

La maison d’édition Fides qui est garante pour beaucoup de pérenniser notre patrimoine littéraire, fait une fine fleur à celui que l’on a surnommé le père du théâtre québécois Gratien Gélinas (1909-1999) en rééditant dans sa collection Biblio trois titres phares de son œuvre Bousille et les Justes sa deuxième pièce de théâtre à texture dramatique qui fait voir une famille campagnarde qui vient s’installer en ville à l’occasion du procès en cour criminelle de l’un des leurs. Puis les fameuses Fridolinades qui a fait les belles heures du Monument National qui met en vedette un enfant espiègle toujours prêt à tirer avec son « sling-shot » et jamais à court de réflexions métaphysiques et drolatiques. Ces sketches firent rires des milliers de québécois. Et enfin le film emblématique Tit-Coq où Gélinas incarnait au grand écran un militaire, bâtard comme il se nommait lui-même, traînant avec lui un boulet de vie.  Bel hommage à ce géant des planches de chez nous.

 

 


 


Réédition de la saga des Acadiens

Dans la collection Biblio, Fides réédite un classique, Histoire des Acadiens de Bona Arsenault. Celui qui fut longtemps député à Québec était natif de la Baie-des-Chaleurs où beaucoup d’acadiens trouvèrent refuge au moment de l’exode de 1755. Et en même temps qu’il représentait ses édiles à la chambre des élus, il aura passé un temps fou à compulser des vieux grimoires afin de retracer la saga de ce peuple à nul autre pareil. Et même aujourd’hui longtemps donc après sa première édition en 1966, cet ouvrage continue de faire autorité. L’homme était tout feu tout flamme à sa mission de faire connaître les siens. On retrouve donc cette fois une édition en format poche, facilement consultable.

Histoire des Acadiens. Bona Arsenault. Fides coll. Biblio 501p.

 

 


 


Une vision gazeuse, nomade et tsigane de l’Europe

Le dessinateur et écrivain Emmanuel Ruben a séjourné longuement en ex-Yougoslavie. Artiste visuel il sait capter les images et qui viennent à lui, et sait les traduire en mots. Ça donne Le cœur de l’Europe un journal de ses pérégrinations dans ces contrées peuplées de montagnes. Ce petit bouquin est édité en marge d’une mission que s’est donnée conjointement les éditions la Contre Allée et la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société, afin de réfléchir ensemble au devenir de l’Europe. En quatrième de couverture on peut lire cette belle réflexion « L’Europe des autres, ceux qui n’ont pas besoin de monnaie commune et de traité constitutionnel pour se sentir exister ».  Ça donne le ton de cet opuscule éclairant.

Le cœur de l’Europe. Emmanuel Ruben. Éditions la Contre Allée  91p.    www.lacontreallée.com

 

 


 


Une poétesse éclatée

Aux éditions La Peuplade un peu de poésie et en prose avec Laurence Leduc-Primeau qui débarque avec Zoologies. Plein de références au monde animal comme son titre le laisse deviner mais toujours en correspondance avec le bétail à deux pattes que nous sommes les homos sapiens. C’est une succession de mots-images qui exciteront les facultés cognitives du lecteur. Extrait « Le singe dévore la photo du fils et les oiseaux chantent a capella. Son uniforme troué, émietté. Sali. Le fils en confettis sur le tapis de velours. »

Zoologies. Laurence Leduc-Primeau. La Peuplade 102p.    www.lapeuplade.com

 

 


 


A l’Élysée sous le règne du président démocrate et autoritaire

Emmanuel Macron on l’a vu il y a quelques semaines qu’il n’entendait pas rire avec la fonction présidentielle. A un jeune lycée qui l’interpelait d’un salut Manu, le président l’a apostrophé vertement exigeant qu’on l’appelle Monsieur le président sinon Monsieur tout court. Cette séquence fit le tour du monde et illustre plus que tout ce que voulait dire l’actuel locataire de l’Élysée quand il parlait de présidence jupitérienne. Michaël Darmon a voulu savoir comment ça se passe dans les coulisses du « Château ». On y apprend que Macron opère une transformation en profondeur où la vieille garde est remplacée par des technocrates. Ça brasse fort. Il passe en revue les mutations qu’il opère à la va vite dans les structures du pouvoir pour que la machine élyséenne soit à sa main. L’auteur, grand reporter  à France 2 connaît très bien ses dossiers et nous livre des informations de première main. Décidément Macron fera sa marque.  

Macron ou la démocratie de fer. Michaël Darmon. L’Archipel 282p.   www.editionsarchipel.com

 

 


 


Au cœur du renseignement français

Emmanuel Macron ayant pris sur lui de mener la guerre au terrorisme mené par les radicaux islamistes sur le territoire de l’Hexagone, la question de la sécurité intérieure et du renseignement a pris de grandes proportions. On a vu beaucoup de films sur le contre-espionnage. Mais en réalité comment cela se passe t’il sur le terrain. Grâce à Paul-Louis Voger qui a passé trois décennies auprès des services du Ministère de l’Intérieur on voit bourgeonner tous ceux qui font de la collecte de renseignements. Ce nom est bien sûr un pseudonyme, car il risquait gros de déballer ainsi tout son sac en révélant sa véritable identité. Aujourd’hui il est consultant en Afrique et a quitté ce monde qui est encore empreint de mystère. Je ne pouvais rien dire titre de son récit, permet de suivre comment se font les traques de ceux que l’on soupçonne d’avoir penché dans le camp des ennemis de la France. Passionnant c’est peu dire.

Je ne pouvais rien dire. Paul-Louis Voger. L’Archipel 342p.    www.editionsarchipel.com

 

 




 


Le coin santé physique et psychique (1)

Ils sont deux. Le premier, Serge Tisseron est psychiatre et docteur en psychologie et le second Frédéric Tordo est psychologue et psychanalyste. A eux deux ils nous pilotent dans l’utilisation que l’on fait de la robotisation maintenant en guise d’outils de traitements pour certains comportements mentaux. Car si on sait maintenant comment la technologie vient maintenant au secours de la chirurgie, on sait moins comment elle trouve des applications sur la psyché. L’ouvrage intitulé Robots, de nouveaux partenaires de soins psychiques est publié aux éditions Érès.

Aux Presses du Châtelet cette fois, deux opus nouveaux complètent la collection « Les essentiels ».  Ils sont tous deux signés Bernard Baudoin. Il s’agit successivement de Le zen et Le tantrisme. Au sujet du zen, bien au-delà d’une pensée c’est un art de vivre. D’ailleurs le mot est devenu emblématique qu’on s’en sert à toutes les sauces, musique zen, décor zen, etc. Il nous dit sur son origine, ce qu’il génère en énergie et dynamisme. Pour ce qui est du second, on a mêlé souvent des fantasmes purement génitaux à ce qui est au contraire la maîtrise de sa sexualité à divers degrés de sublimation.
Chez le même éditeur Les mots de Sa Sainté le Dalaï-Lama. On a fait ici un assemblage de diverses réflexions que le moine tibétain a semé au cours de sa longue quête pastorale en vue de répandre la bonté et l’amour d’autrui. En somme il centre beaucoup son propos sur la méditation d’une part aussi  de travailler dans le sens de vivre légèrement, de se départir de ses biens et faire la charité. L’altruisme est également le maître mot de son enseignement.

Et pour conclure ce premier volet de cette section, revenons à notre Bernard Baudoin du début, mais qui cette fois chez l’éditeur Rustica publie Les plantes des toltèques et des amérindiens. Que savez-vous de la polygola de Virginie ?, de l’eschscholzia ?, ou du Bellis ? On nage en plein exotisme. Et pourtant les autochtones les connaissent tous et connaissent leurs propriétés. Et pas seulement médicales. Car le propos de l’auteur est de rapporter aussi l’utilisation qu’ils en font au cours de rites spirituels. Beaucoup de ces plantes ont une symbolique voire des pouvoirs magiques.

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (2)

Luc Robène est historien, tandis que Dominique Bodin est sociologue. Ils ont conjugué leur savoir pour accoucher d’un essai qui tombe à point nommé alors qu’on s’interroge fortement sur la violence dans le monde du sport et plus près de nous pour ce qui est des commotions cérébrales qui ont été assez nombreuses dans la pratique de notre sport national. Il a pour titre Sport et violence, repenser Norbert Elias aux Presses de l’Université Laval. Voici de quoi est constitué leur champ d’expertise tel que rapporté en quatrième de couverture : « Ce livre est issu d'un travail de recherche dont l'objectif n'était pas, en discutant la théorie d'Elias ou les travaux ultérieurs d'Elias et Dunning, de la réfuter. Tendanciellement, la théorie fonctionne avec ses creux et ses faits saillants. Elle a d'ailleurs été enrichie par un certain nombre d'auteurs.

Il s'agissait simplement d'en discuter les angles morts et, plus simplement, ce qui est trop souvent considéré comme allant de soi : l'évidente pacification des sports ou par les sports. Deux perspectives ont conduit cette analyse : l'une, sociologique, examine la « naturalisation » du sport qui est en même temps naturalisation des « sauvageons » qu'il convient de civiliser ; l'autre relève de l'anthropologie philosophique et de l'histoire, tentant de saisir ce qui est de longue durée dans cette union – ou cette désunion – du sport et de la violence. »

Le docteur Michel Cymes est une véritable vedette des médias. On l’invite régulièrement sur les plateaux de télé pour commenter le monde médical, car c’est un gars qui a un charisme, une faconde qui enchante. En plus il est un vulgarisateur de nos petits et grands bobos, quand on en a réellement. Car il faut compter dans ses consultations et celle de ses confrères les cas des hypocondriaques qui n’ont que la maladie pour se rendre intéressants. L’acteur Dany Boon a fait merveille en incarnant un de ces cas type au grand écran. Le doc s’adresse à eux Chers hypocondriaques chez l’éditeur Stock. C’est désopilant au possible. Mais heureusement qu’il est là pour nous rassurer et remettre les pendules à l’heure.

Chez Hugo, si passait du côté de l’univers des hormones ? France Carp en compagnie de Catherine George-Hoyau lancent Anatomie d’une vie de femme épanouie avec en sous-titre « Le journal hormonal de mon corps ». Grosso modo elle refait pour nous le parcours biographique de sa vie hormonale, ce que connaissent toutes les femmes, de la puberté à la ménopause. Leur anatomie n’est qu’un long bouillonnement hormonal. Les hommes sont invités aussi à le lire car ils comprendront mieux ce que vit la moitié du monde.

Puis chez Mango Sophrologie de Marianne Aoun. Le titre fait un peu savant et rebuterait jusqu’à un certain point, mais n’ayez crainte. C’est au contraire trois historiettes à raconter à son enfant pour que l’enfant relaxe et par le biais du jeu. A la différence des contes classiques, ceux-là à intervalles, demandent à l’enfant de reproduire un son ou de mimer un geste qui colle au scénario qui défile sous ses yeux. En même temps le but recherché est de stimuler le côté cognitif du jeune. On notera les illustrations touchantes de Sandrine Monnier toutes empreintes de naïveté.

 

 


 


Apprendre la guitare en quinze minutes par jour

Si vous voulez être dans les pas du grand guitariste Alexandre Lagoya, célébrité du classique ou bien faire des riffs éblouissants à la Jimmy Hendrix il faut posséder l’ABC de l’instrument. Comme pédagogue, rien de tel que le guide didactique d’Antoine Polin « La guitare en 15 minutes par jour pour les nuls ». Si peu de minutes journellement ne signifient pas la simplicité pour autant. Car s’il y a si peu de temps minimum à consacrer c’est que chaque leçon doit être digérée lentement pour être bien absorbée. La beauté de son enseignement c’est qu’il s’appuie sur des schémas et des photos pour chaque accord. C’est un cours absolument complet.

La guitare en 15 minutes par jour pour les nuls. Antoine Polin. First 391p.   www.pourlesnuls.fr

 

 


 


Les parisiennes pendant et après l’Occupation

Ils sont presque inexistants les ouvrages qui traitent du vécu quotidien des femmes dans la capitale française sous l’Occupation allemande. Ce vide est maintenant comblé par l’historienne Anne Sebba qui au terme de recherches approfondies nous donne Les parisiennes avec pour sous-titre « leur vie, leurs amours, leurs combats 1939-1949 ». C’est qu’ils faut savoir que lorsque les allemands prirent leurs quartiers dans la Ville Lumière en 1940, ils se montrèrent étonnamment sympathique, Hitler leur ayant donné l’ordre d’amadouer la population. C’est pourquoi on vit des femmes, et on leur en fera le reproche à la Libération, entreprendre des liaisons de divers degrés avec des soldats de la Wermacht, voire même de la Gestapo. Un premier temps donc où la vie culturelle battit son plein. C’est par après, sous les attaques de la Résistance, que les boches se montreront d’une férocité implacable. L’historienne raconte ce que furent ces journées terribles pour celles qui ne pactisaient pas avec le diable. L’essentiel du livre est consacré aux femmes en déportation, notamment au sinistre camp de Ravensbrück. Une grande fresque à lire, car qui a dit qu’un jour, celui qui ignore l’Histoire risque de la revivre.

Les parisiennes. Leur vie, leurs amours, leurs combats 1939-1949. Anne Sebba. Vuibert 438p.       www.la-librairie-vuibert.com

 

 


 


Le cours 101 de l’entretien d’un vélo

Romain Puissieux est incollable pour tout ce qui se nomme vélo. Il en connaît les moindres rouages de son fonctionnement et peut quasi réparer les yeux fermés…ou presque. Généreusement il a tenu à faire partager son savoir dans Comment entretenir et réparer son vélo. S’il arrive un pépin mécanique en ville on peut toujours trouver des ressources. Mais si vous vous trouvez dans les côtes de Gaspésie tout seul, c’est infiniment moins commode, d’où l’intérêt de posséder des rudiments de base. D’ailleurs il précise bien qu’il destine son petit traité 101 du deux roues à ceux qui n’ont justement pas d’habiletés particulières pour les travaux manuels.

Comment entretenir et réparer son vélo. Romain Puissieux. Mango 110p.   www.mangoeditions.com

 

 


 


Les trucs pour que chat se sente comme chez lui

Notre titre est trompeur, car un chat chez vous est d’abord chez lui, car son maître occupe en fait son territoire. L’actualité nous apprenait récemment que de plus en plus de vétérinaires refusent maintenant de dégriffer les pattes d’un petit félin jugeant cet acte que rien de moins qu’une mutilation. C’est que croit aussi la vétérinaire Laetitia Barlerin qui consacre tout un ouvrage sur les mœurs des chats dans Un chat heureux en appartement. On apprend en autres choses qu’il y a certaines races qui présentent de réelles dispositions pour vivre entre quatre murs. Puis il y a toute l’interrelation du propriétaire de l’animal avec sa bête.  Le chat donne l’impression d’être mystérieux, insaisissable. Avec la vétérinaire vous allez tout apprendre de ses codes.

Un chat heureux en appartement. Docteur Latitia Barlerin. Rustica 127p.   www.rustica.fr

 

 




 


Le coin Miam Miam

Avec la canicule qui s’abat non seulement au Québec mais dans une bonne partie de l’Europe, Glaces sans sorbetière en 4 ingrédients de Stéphanie Bulteau chez l’éditeur Mango arrive à point nommé. Comme son nom l’indique, cette collection est conçu pour ne requérir qu’à quatre ingrédients, ce qui fait baisser de beaucoup le coût de réalisation. Et elle a des suggestions « cochonnes » comme cette glace au sirop d’érable et noix de pécan caramélisés. Puis qui résistera à une glace tiramisu à l’amaretto et cacao amer ? Pour reprendre le cliché bien connu, il y en a pour tous les goûts. La créatrice avec ses bonnes sucreries est à sa façon une bienfaitrice de l’humanité.

Comme tout pousse en cette belle saison estivale on sera peut-être tenté de se faire des réserves en prévision des mois de froidure. Françoise Zimmer nous livre toutes les astuces de la conservation comme le faisait nos aïeux dans Bocaux et conserves à l’ancienne chez Rustica. Ce n’est pas juste la transmission de la conservation proprement dite, car c’est avant tout un livre de recettes. Il y en a plus d’une centaine avec des suggestions gourmandes à l’infinie. Juste deux beaux exemples qui en disent long sur ce qui attend le lecteur, un chutney de figues aux poires et aux raisins et des clémentines au vinaigre aromatisé de poivre de la Jamaïque. Que de tentations terrestres!

Et chez l’éditeur Mango un livre qui viendra en aide aux gens qui ont plus que la dent sucrée, et qui ne peuvent pas s’en passer. Leur vient en aide la diététicienne et nutritionniste Vanessa Bediaï-Hadda avec Pour me sevrer du sucre. C’est une méthode simple faite de plusieurs recettes gourmandes étalée sur trois semaines. Et attention, on ne réfère pas au sucre sous le seul angle du dessert, c’est qu’on traque là où on met du sucre partout. Donc les recettes qu’on y trouve comble tous les besoins nutritionnels dans une journée. Et en plus vous allez vous donner la chance de retrouver un poids santé et sans aucune privation.

 

 




 


Le coin couture

Le célèbre fabricant de machine à coudre Singer n’est pas bête. Si on veut que les générations qui suivent utilisent encore de ses machines, encore faut-il les intéresser à la couture. C’est pourquoi de concert avec les éditions marie claire, la firme de renom a demandé à Karine Thibault-Demessence de concevoir une formation de base pour les ados. Ça donne Machine à coudre pour les ados. Elle est dirigée vers les 10 ans et plus et on soumet 25 créations pour les jeunes couturiers en herbe. Et vous verrez que l’on ne s’est pas contenté d’un seul modèle de référence, mais toutes sortes de choses à confectionner. Chez l’éditeur Mango sous la gouverne de Marie-Anne Réthoret-Mélin et Pierrette Samouïloff on lance Trousseau de bébé. Avec des créations cette fois à broder au point de croix. On aime bien la phrase qui ouvre le texte que l’on peut lire en quatrième de couverture « Accueillez bébé dans un monde de douceur ». Très pertinent au regard du trousseau que l’on peut réaliser avec des matières nobles pour procurer à l’enfant naissant un environnement douillet. Nous on a craqués pour le plaid petit lapin. Le vrai charme de l’enfance.

 

 




 


Le coin de la déco

Avez-vous songé seulement comment le monde végétal peut devenir un plus en décoration ? C’est en feuilletant Ma déco en mode végétal d’Estelle Meunier aux éditions marie claire, que nous avons pris la mesure de tout ce qui peut sortir de l’imagination d’une personne créatrice. Ici on suggère vingt créations qualifiées de poétiques. C’est vrai que ces aménagements ou fleurs, feuilles et plantes diverses séchées nous transporte dans un monde agréable. Si on regarde le tout sous un angle feng-shui, ça devient prometteur. On présente entre autres la couronne d’eucalyptus. C’est mignon comme tout comme l’est l’hortensia dite « ma boule » qui peut s’accrocher suspendu.  Et si vous avez des perspectives plus larges et que vous ne voulez pas vous limiter aux seuls feuillages, voici un bouquin qui complètera judicieusement le précédent, nous avons nommé Le grand livre des créations pour la maison de Stéphanie de Lamotte. Là on tombe dans le bricolage avec trente projets pour meubler, éclairer et décorer. Le spectre est large avec la construction de cubes, de lustre en plexi, des têtes de lit cosy, et quoi encore. Nous entrons de plein pied dans la première acception de ce qu’est la décoration.

 

 


 


De belles valeurs dans un cadre western

L’écrivaine américaine Paulette Jiles déploie tout son talent dans Des nouvelles du monde un roman épique se situant dans l’Ouest américain en 1870, autant dire le Far West. Il se trouve alors un capitaine de l’armée, veuf, imprimeur de son métier et qui maintenant à la retraite parcourt des contrées en donnant lecture des journaux, apprenant ainsi aux populations qu’il croise des nouvelles d’ailleurs. Un jour on lui passe commande, à savoir de ramener dans sa famille une jeune fille enlevée par une tribu indienne. On va lui donner pour sa mission une belle pièce d’or. Mais la mission n’est pas de tout repos, car la fille maintenant élevée dans la culture de ses ravisseurs est quasi « sauvage ». Se laissera-t-elle ramener aisément auprès des siens, là est le défi. C’est un beau livre d’autant qu’entre le capitaine et elle va passer un courant où de belles valeurs humaines sont mises à contribution.

Des nouvelles du monde. Paulette Jiles. Quai Voltaire 230p.    www.editionstableronde.fr

 

 


 


Plus anglais que ça tu meurs

Si vous êtes fans d’enquête du genre du crime de l’Orient-Express, vous allez vous complaire à la lecture de L’assassin du train un épisode d’une série intitulée « Les 3 trois sœurs Mitford enquêtent »  de Jessica Fellowes auteure célébrissime des « Chroniques de Downton Abbey » scénarisées pour la télé par son oncle Julian Fellowes. Vous ne pouvez pas voir plus ambiance anglaise qu’ici dans ses pages inspirées par un fait réel, le meurtre non élucidé dans un train de l’infirmière Florence Nightingale Shore. Et ce sera une des sœurs Mitford, la jeune Nancy et sa domestique Louisa Cannon qui malgré elles se trouveront impliquées dans cette sombre affaire. Rappelons que nous sommes en 1919. C’est évocateur en diable et tout le talent de l’écrivaine se trouve à son zénith. 

Les 3 sœurs Mitford enquêtent. L’assassin du train. Jessica Fellowes. Éditions du Masque 494p.    www.lemasque.com

 

 


 


Un roman sure une commune oubliée de la République

La douce France chantée par Charles Trenet va mal. En effet, les jeunes désertent les communes éloignées des grands centres. Les villages se meurent. Et on se demande comment les revitaliser. Didier Daenninckx a trouvé là le terreau idéal pour situer l’action de son roman Artana! Artana!, qui se déroule justement dans un ancien fief communiste de la région parisienne. C’est là que Erik Ketezer un vétérinaire maintenant établi en Normandie a vécu sa jeunesse. Et un jour il reviendra voir ce qu’il en est. Le paysage qui s’offre à lui est une vaste désolation avec une mairie corrompue jusqu’à la moelle et livrée aux dealers de drogues et aux islamistes. Cela lui donnera t-il le goût de se muer en justicier et sauver la localité ? A voir ou plutôt à lire car ça vaut vraiment le détour. De quoi en passant faire un sacré beau film.

Artana! Artana! Didier Daeninckx. Gallimard 197p.   

 

 


 


L’agenda cachée des quatre Big Brothers

Scott Galloway est professeur à la Stern School of Business de New York où il enseigne la stratégie de marque et le marketing digital aux étudiants du niveau de la maîtrise en administration des affaires. Il fait le point sur les pratiques des Amazon, Apple, Facebook et Google dans Le règne des quatre. Il lève le voile sur les intentions d’hégémonie de ces quatre Big Brothers qui sont de véritables prédateurs qui vont anéantir rien de moins que le commerce de détail si la tendance se maintient. Mais étrangement, en même temps qu’il décrypte les sombres desseins de ces entreprises multimilliardaires, il invite les gens à composer avec le phénomène comme si nous n’avions plus de choix que de pactiser avec le diable. Vous apprendrez en tout cas une foule d’éléments qui donnent le frisson au sujet des entreprises qui n’ont que le profit à la place du cœur.

Le règne des quatre. Scott Galloway. Édito 372p.     www.editionsedito.com

 

 


 


Un hacker dévoile ses combines

Chaque époque amène une nouvelle criminalité comme du temps où durant la prohibition, ceux qui vendaient de l’alcool ramassait un pactole. Maintenant à l’ère numérique on ne risque plus sa peau à faire un braquage, compte tenu que les succursales bancaires ne tiennent plus que quelques dollars en établissement.  Certains petits brillants, doués en informatique ont eu la prescience qu’il y avait du blé à faire en arnaquant leurs semblables sur le web. Bienvenue à la cybercriminalité Un de ces voleurs new style, un hacker comme on les nomme, avait décidé lui qu’il ne passerait pas sa vie à bosser pour un autre pour un salaire de misère. Ila donc su jouer des systèmes en place et ramasser le pognon. Sous le pseudonyme du Rabbin des bois il raconte sans vergogne comment il s’y est pris pour faire son prochain. Lève-toi et code, confessions d’un hacker nous fait réfléchir à la prudence dont il faut faire preuve devant des offres alléchantes sur internet. Vous risquez de ne plus revoir votre fric. Et tout ça se passe sur ce qu’on baptise le darknet, là où l’activité sur internet dépasse de 90% tout ce qui se fait par rapport au trafic légitime sur la toile. Instructif mai en même temps apeurant.

Lève-toi et code, confessions d’un hacker. Rabin des bois. Éditions de La Martinière 111p.    www.editionsdelamartiniere.fr

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Les quatre prochains ouvrages sont publiés chez Alpen. Le premier assurément sauvera des vies car il aborde un malaise qui peut atteindre des millions de gens, l’infarctus. Le Dr. Michèle Serrand a couché par écrit tout ce qui concerne les signes avant-coureurs, l’attaque proprement dite et comment prévenir le tout, grâce notamment à une alimentation appropriée. Infarctus : les symptômes d’alerte. La spécialiste nous éclaire sur les signaux, et recommande en somme surtout deux choses, manger en s’inspirant de la cuisine méditerranéenne et surtout de bouger énormément. Évitez à tout prix la sédentarité. Un autre médecin le Dr. Richard Haddad se concentre lui sur ce qu’on a baptisé la deuxième intelligence du corps humain, nous avons nommé le système intestinal, qui de son côté envoie plein de messages à l’organisme. Il signe L’hôte secret de l’intestin : le microbiote. Il a deux propositions dans cette démarche, que les gens à la fois maigrissent et stimulent leur immunité. D’entrée de jeu, il raconte que cette partie du corps humain n’était pas attractive pour les spécialistes qui l’ont longtemps négligé. Les intestins, recherches aidant, ont démontre leur rôle vital pour l’équilibre. Les intestins, serez-vous étonné influencent même le secteur  neurologique. C’est rien de moins qu’une lecture captivante.

Ce qu’il y a de bien avec la connaissance c’est qu’elle nous permet de mieux vivre. Et on est étonné des alliés que l’on peut trouver sur notre chemin, tel le persil. Qui aurait cru que cette herbe agit comme un excellent anti-inflammatoire, aide à la minceur et…la beauté. Virginie Salicetti Vartanian nous ouvre les portes de ce qu’il faut connaître à son sujet avec Découvrez les vertus du persil qui se complète par de délicieuses recettes. Plus on en sait ainsi, et plus on se sent comme un nain devant la connaissance. Et toujours chez Alpen afin de prévenir l’hypertension artérielle, deux médecins les Dr. Michel Brack et Arnaud Cocaul lancent Le régime Dash qui est une approche diététique pour maintenir l’état artériel dans la bonne norme. On déboulonne aussi des mythes, ainsi les acides gras saturés qui se si souvent diabolisés, au contraire, apporteraient un petit peu si elles apportent 12% des calories journalières.
Changeons de domaine avec la Sexualité masculine : puissance et vulnérabilité de la sexothérapeute Carlotta Munier chez l’éditeur Le Souffle d’or. Sa contribution d’importance c’est qu’elle voit bien au-delà de la pure génitalité et elle va même jusqu’à englober la spiritualité. L’homme n’est pas confiné à son image stéréotypée d’esclave de « sa troisième jambe, incapable de maîtriser ses pulsions. Sa lecture permettra aux hommes de mieux se connaître et aux femmes d’en savoir davantage sur l’autre sexe et éviter ainsi de propager des lieux communs.  Ça tombe bien à l’heure où naît un début de répulsion sexuelle venant des États-Unis puritains et hypocrites.

Aux éditions Les arènes, c’est cette fois le Pr. Richard Davidson qui en compagnie de Sharon Begley nous offre Les profils émotionnels. Qui fait le point grosso modo sur les découvertes d’un neuroscientifique visionnaire. Si vous voulez savoir si ce titre est pour vous, demandez-vous alors si vous êtes par exemple du genre à ruminer toute la journée une dispute qui s’est déroulée un peu plus tôt. Ou encore pourquoi vous entrez dans une colère subite sans savoir pourquoi. Ce professeur de psychologie à l’Université du Wisconsin, a mené une étude sur plusieurs décennies pour se rendre compte que nous avons un profil émotionnel qui peut être même de nature héréditaire. Auriez-vous au final les mêmes comportements que vos parents ? Un chapitre passionnant touche au remodelage cérébral opéré par les moins bouddhistes au moyen de la méditation. 

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (2)

Pour que les hommes connaissent mieux les desiderata des femmes, voilà le propos de MM. Michael Kaufman et Michael Kimmel qui accouchent de leur Guide du féminisme pour les hommes et par les hommes. Ça tombe à point nommé car on est entrain à l’ère de la campagne Metoo de nager en pleine et virulente guerre des sexes, où des radicales ne voient dans l’homme qu’un porc à faire disparaître. Dans ce livre le ton est posé. On se contente d’exposer les revendications de ces dame en détaillant en quoi elles consistent et quelles sont les iniquités dont elles souffrent. C’est aux éditions Massot.

A l’heure du multitâche qui occasionne au boulot de nombreux cas de détresse, il va falloir repenser l’organisation d’une journée de travail. Ainsi il fortement recommandé de feuilleter le Petit décodeur illustrée de l’organisation de Laurence Bouché Parisot et Anne Defréville. A lire aux éditions Mango. Leur objectif est que vous puissiez alléger la charge mentale de travail pour s’accorder tout de même un peu de temps pour soi. Et excusez le jeu de mots facile, c’est à dessein qu’il y a le mot illustrée dans le titre car tout le bouquin est rempli de dessins. Et ici s’applique le dicton qu’une image vaut mille mots, donc pas besoin de théories fumeuses pour expliquer les problématiques en cause et leurs solutions.

Les trois titres qui suivent sont publiés aux éditions Macro. Yoga pour voyageurs de Jennifer J. Ellinghaus sur des illustrations de Jon Lander. L’auteure a observé qu’en cours de voyage plusieurs personnes se privent de faire du yoga sous prétexte de manquer d’espace. Elle ajoute que s’exprimant de la sorte elles se donnent l’alibi pour ne pas en faire du tout. Au contraire, comme elle l’indique, on peut faire du yoga vraiment partout. On comprendra que ce livre quand même dense ne se limite pas à cette assertion. Il y a plein de mouvements détaillés pour permettre de rejoindre son intériorité.

David Vienna pour sa part nous dit qu’il n’y a qu’une seule technique parentale dont on a besoin et nous la dévoile dans livre amusant Du calme bordel. Souvent les parents se culpabilisent se demandant s’ils sont justement de bons parents et ça va jusqu’à l’angoisse. L’auteur a des jumeaux. Il sait de quoi il parle et avoue qu’il perd patience deux fois plutôt qu’une. Mais en même temps, il nous dit de ne pas s’en faire, qu’on ne naît pas parent et que ça s’apprend. Le ton est drolatique tout le long et tellement que même si la vie parentale vous désintéresse totalement, vous découvrirez au moins un sacré humoriste. Par ailleurs connaître trente-huit fleurs de Bach et les colorier, c’est ce que l’on trouve dans Art-thérapie et fleurs de Bach de Lucilla Satanassi. L’illustratrice Stefania Scalone a reproduit les lignes contours de toutes ces fleurs, ne reste qu’à appliquer dessus les couleurs. Au fond c’est un peu le même principe que pour les mandalas dont l’idée maîtresse est qu’en coloriant on s’apaise.

Et pour conclure un manuel pour faire son apprentissage du Taï-chi. Le coach du genre Loretta M. Wollering explicite chaque mouvement photos et dessins qui sont comme on en retrouve dans des planches anatomiques pour nous montrer quels sont les effets directs des mouvements sur notre structure musculaire et squelettique. Dans les parcs en Chine on peut voir ces gens jeunes et vieux qui s’adonnent à cet exercice et qui affichent une mine sereine. Plus près de nous vous avez une Ginette Reno qui est adepte et qui a tant clamé que cela lui apportait une sérénité intérieure. Taï-chi et mouvements est édité chez Broquet.

 


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