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          La plus belle ville du monde 
          C’est Milan  Kundera qui l’affirmait, parlant de Prague peut-être par chauvinisme, lui le  tchèque pourtant pas né dans la capitale. Mais il est vrai que la ville a des  ressources historiques patrimoniales renversantes. Pour la raison qu’elle n’a  pas connu les ravages des deux guerres et que l’on peut marcher dans des rues à  l’identique de ce qu’a connu Mozart de passage. Qui possède aussi le plus grand  château au monde (non, ce n’est pas Versailles). Comme guide nous vous  recommandons Hélène Leclerc qui nous  présente son Prague en v.o. Avec  souvent des textes en tchèque et leur traduction française. Tout ce qu’il faut  connaître si trouve, surtout ses charmants cafés. Et le format poche se garde  bien avec soi lors des randonnées pédestres. 
          Prague en v.o. Hélène  Leclerc. Atlande 312p.       | 
       
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          Un protagoniste autiste qui cartonne 
          Étrange  d’imaginer qu’un auteur comme Fred Ferry qu’on ne songerait même pas à venir sur les plateaux de télé et radio, fait  un tabac avec sa production. Il approche de tirages voisinant le demi million  d’exemplaires. A lire Captain Lafayette on  sait pourquoi. Il capitalise sur un goût inné du public pour la fiction,  l’autre monde. On ignore la différence LGBT mais on se passionne pour des  entités d’autres galaxies. Son “héros” est un autiste, et Ferry en a adopté un,  Asperger. Il sait de quoi ça retourne. Ce sont sept soldats bien terriens, dont  l’autiste en question qui se voient confrontés à une série d’épreuves. Le  romancier a de l’imagination à revendre et sait trouver les mots justes pour  bien décrire les environnements qui se succinct sous nos yeu, et il y en a  beaucoup. Amateurs de fiction, vous êtes ici comme dans une bonbonnière. 
          Captain Lafayette “Les  sept soldats du temps”. Éditions Baudelaire 224p.     | 
       
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          Une psychologue partage un récit qui incorpore la  synesthésie 
          La quoi ?  synesthésie qui un trouble neurologique où les perceptions s’entrecroisent et  qui s’affichent là où ça ne devrait pas être. Lady Gaga serait entre autres  atteinte de cette singularité. La psychologue Yasmine Clair nous présente un récit Synesthésie qui fait entrer en scène cette disposition particulière  des sensations. Comme c’est forcément à la première personne, il y a une  proximité plaisante avec le lecteur. Et puis ensuite, que quelqu’un s’offre à  nous en transparence est une belle générosité. La dame écrit fichtrement bien,  au point d’être une classe de maître en langue française. Le défaut ? Trop  court. Vite un autre opus. 
          Synesthésie Yasmine Clair.  Éditions Baudelaire 315p.      | 
       
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          Mais où Patricia Cornwell puise t-elle toute son  imagination ? 
          Patricia Cornwell, l’auteure  aux cent ving millions de lecteurs ne cesse de nous étonner. Mais qu’est-ce  qu’elle en trouve des idées pour fair rebondir de livre en livres son  personnage fétiche de l’enquêtrice Kay Scarpetta qi décidément à un certain  karma. Voyez vous-même. Elle apprend qu’on a découvert le corps d’une ancienne  de ses flammes, un astrophysicien. On comprend qu’elle soit remuée, mais pas  qu’elle, car son entourage immédiat à commencer pas sa propre nièce sombre dans  un certain complotisme extra-terrestre et même les autorités s’abandonnent à  toutes les hypothèses. Et puis il y a toujours un marqueur pour démarrer  l’enquête. Ici, assez troublant. Décidément on est captifs et on en redemande  avec cette Identité inconnue qui est  assuré d’un accueil de son large lectorat. 
          Identité inconnue Patricia  Cornwell. JC Lattès 380p.    www.editions-jclattes.fr  | 
       
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          Le droit face à la laïcité et au multiculturalisme 
          Il est curieux  l’homo sapiens. Qui se passionne pour les extra-terrestres mais difficilement  capable de vivre avec l’étranger. En plus que lorsque l’on sait que la violence  est dans son ADN, joyeux cocktail explosif. C’est pourquoi le législateur a mis  des balises afin que le droit soit le garde-fou du vivre ensemble. Et puis vous  avez deux chercheuses et professeures de droit, l’une québécoise Christelle Landheer-Cieslak l’autre  française Mathilde Philip qui  collaborent ensemble depuis deux décennies sur ces questions. Elles signent un  essai éclairant Laïcité versus  multiculturalisme ? Le défi qui se pose est le suivant comment reconnaître  et faire respecter le caractère pluriel de la société en même temps qu’assurer  la paix sociale ? Vaste sujet qui continue d’alimenter l’actualité. 
          Laïcité versus multiculturalisme ? Christelle Landheer-Cieslak et Mathilde Philip. Presses de  l’Université Laval 226p.    www.pulaval.com  | 
       
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          Senghor démocrate et paradoxalement paternaliste  autoritaire 
          Léopold Sédar Senghor père  de l’indépendance sénégalaise et académicien français, était garant de la  démocratie, mais excusez cette définition anglo-saxonne, border line, sur la la  direction à prendre pour les communications qu’il adressait eu peuple. Il était  a contrario paternaliste et autoritaire. Pour comprendre la pensée de cette  homme statufié de son vivant, il faut lire l’essai que consacre l’universitaire Bocar Niang qui fait un grand bond  en arrière, dans les années trente puis un saut vers le post-colonialisme, en  se servant du Sénégal comme exemple. Ce qui donne L’histoire de la propagande et de la censure au Sénégal sous la  colonisation et la présidence de Senghor. C’est peut-être un sujet pointu  pour nous occidentaux qui ne nous sentons pas trop concerné par l’Afrique. Mais  à l’heure de la montée actuelle des populismes, il est bon d’aller voir ce qui  s’est fait ailleurs quand le pouvoir en place contrôlait l’information comme  dans ce pays qui fait l’objet du livre. 
          L’histoire de la propagande et de la censure au  Sénégal sous la colonisation et la présidence de Senghor Bocar Niang. Presses de l’Université Laval 227p.   www.pulaval.com  | 
       
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          En format poche l’Histoire du Canada, des hommes  jaunes et de la conquête de la liberté 
          H.V. Nelles est une sacrée  pointure comme historien, lui, qui a remporté par deux fois le distingué Prix  Sir John A.-Macdonald attribué par la Société historique du Canada à titre au  meilleur livre d’histoire. C’est pourquoi, que, alors que plusieurs livres  d’histoires du pays sont sujets à controverses selon la posture politique  envisagé, son ouvrage Une brève histoire  du Canada à le mérite de s’en tenir aux faits, tant du côté des Premières  Nations jusqu’à notre époque contemporaine. Que nous recommandons tout  particulièrement aux nouveaux arrivants afin qu’ils sachent très bien où ils  ont posé leurs valises. C’est dans la collection Biblio chez Fides. 
            Du côté de la  Suisse nous arrive toujours de belles surprises aux éditions Florides helvètes.  Tel Les hommes jaunes de Urs Widmer. Un ouvrage qui narre les  tribulations de deux auteurs spécialisés en science-fiction qui débarquent à  Bâle avec l’ambition que leur littérature change le monde. Mais a contrario, ce  n’est pas l’univers qui va être transformé, mais leur propre vie avec des faits  bizarres qui surviennent dont le moindre, l’arrivée d’extraterrestres. L’auteur  qui est une figure de la suisse germanophone vaut le détour car il a un sens de  l’humour qui ne manquera pas de faire du bien au lecteur, dut-il faire dans le  gros trait. 
          Et toujours chez  ce même éditeur Florides helvètes, c’est la réédition de Sang lié de David Bosc un récit métaphysique sur la quête de sa liberté. S’écarter des formatages  sociaux pour enfin prendre en main le volant de sa vie. L’expérience  personnelle est toujours une fréquentation recommandée, car elle nous  interpelle forcément. Nous vous recommandons fortement sa lecture à placer  au-dessus de votre prochaine pile d’achats de livres.    | 
       
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          États des lieux de la vie culturelle en région 
          Il y a des  esprits chagrins qui désespèrent de l’état de notre culture ou de la culture  tout court à travers le pays. En parcourant l’essai percutant La culture en région sous la direction  de Julie Bérubé et Jonathan Paquette on se dit que c’est  peut-être par ignorance qu’il se réalisent des expériences culturelles  innovantes qui n’ont pas trouvé suffisamment d’écho. Faut dire que les  “merdias” n’aident pas la cause, eux qui confondent les “védettes” avec la  culture! Et Radio-Canada qui ne donne pas l’exemple, le scandale par  excellence. Bref, cessons de gémir et prenons connaissance dans ces pages de  réalisations fantastiques qui démontrent hors de tout doute que lorsque l’on  veut, on peut. C’est certains que les communautés régionales à proximité des  villes phares souffrent d’un manque de moyens, vu que les grands centres  accaparent souvent tous les budgets locaux. Mais on verra que l’antidote est de  ne ne surtout pas se croiser les bras. Chapeau à ce travail de bénédictin qui  est un ouvrage d’espoir. 
          La culture en région Collectif  sous la de Julie Bérubé et Jonathan Paquette. JFD éditions 359p.     www.editionsjfd.com  | 
       
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          Boucar Diouf lanceur d’alerte au sujet de l’ère  numérique 
          Notre cher Boucar Diouf qui porte la double  casquette de scientifique et d’humoriste, est inquiet à propos de ce qu’il voit  autour de lui, cette civilisation hyper-connectée, pour qui l’autre n’existe  plus sinon virtuellement. Il a cru bon de signaler où cette dérive collective  va nous mener, rien de moins que dans le monde, au moyen du livre. Ainsi arrive  sur nos rayonnages Déconnecter avec  comme sous-titre “Pour se rebrancher aux racines de notre humanité”. Le  biologiste explique en quoi les créateurs du web exploite à fond notre désir de  plaisir et qu’avec des applications bien choisies on peut faire couler la  dopamine à fond dans le cerveau, créant une addiction. Et entraînant aussi une  paresse cervicale qui aura, et on le voit déjà un peu, des conséquences sur  l’attention notamment. Au final il exhorte à mesurer l’emploi que nous faisons  de ces bidules et d’aller prendre un bol d’air dans la nature, genre enlacer un  arbre. Sinon, il nous aura prévenu. Nous sommes de toutes façons entrer dans  une sorte d’ère de barbarie dont on ne voit pas l’issue avant des décennies,  car bonjour l’Intelligence artificielle à qui l’homo sapiens remet de faire le  job à sa place. 
          Déconnecter Pour se  rebranchez aux racines de notre humanité. Boucar Diouf 177p.    www.editionslapresse.ca  | 
       
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          D’aimable châtelain à tyranneau 
          Une désarmée des morts est  un titre intrigant. Son auteur Jean-Michel  Devésa aura eu le mérite dans un premier temps d’attiser la curiosité. Et  si on a le “malheur” de lire la première ligne c’est l’addiction. Car il  dispose d’un riche vocabulaire qu’il utilise non de façon ostentatoire, mais  dont chaque mot plus précis qu’un autre, veut dire, ce qu’il veut bien dire.  Ainsi au premier paragraphe c’est l’arriération du mode de vie en milieu  campagnard. Le protagoniste prénommé Maurice reprend les affaires familiales  viticoles en compagnie de sa mère. Un accident de chasse lui fera perdre  l’usage d’une jambe. Et cela aura des répercussions sur son tempérament. Car  lui qui était de bon aloi, va se transformer en tyranneau. En plus voulant en  découdre avec l’emprise maternelle, il va mettre dans sa vie une prostituée  bordelaise qu’il finira amener au domaine avec l’espérance de jours meilleurs.  Hélas il n’avait consulté son astrologie, car c’est bien les malheurs qui vont  frapper à sa porte. Un extraordinaire roman basé sur une histoire simple,  magnifié par l’usage de la langue belle qu’est la langue française.  
          Une désarmée de morts Jean-Michel  Devésa. Le temps des cerises 141p.   | 
       
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          2008 l’annus horribilis de la finance mondiale 
          Le “pape” sur  Youtube Pierre Jovanovic multiplie  sans doute les facéties, mais le contenu dépasse largement l’apparence du  contenant. Car ce qu’il livre comme information est tout ce qu’il y a de plus  véridique, dossiers à l’appui. Et peut-être parce qu’il dit trop de vérités, on  aura sans doute tendance chez les intellos à focaliser sur l’image, lui il s’en  moque certainement car il persiste et signe, avec le plus grand sérieux 2008 la fameuse année où tout l’édifice  financier mondial menace de s’effondrer. Et c’est abominable le chantage qui a  été exercé par ces sordides banques auprès des gouvernements, le premier,  américain en disant grosso modo, où vous nous aidez où tout fout le camp. Et on  se souviendra que le président Obama est allé puiser dans les impôts des  travailleurs pour sauver la faillite annoncée. Et Jovanovic de montrer cette  flagrante contradiction parmi les institutions financières qui font signer à  l’épargnant la liste  interminable de leurs conditions pour se rassurer alors qu’en quelques minutes  elles peuvent se permettre de perdre des centaines de millions. Le mot  dégoûtant est ici un euphémisme. 
          2008 Pierre Jovanovic. Le  jardin des Livres 300p.    www.lejardindeslivres.com  | 
       
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          Un témoin important dans un crime, qui pourtant  espérait le meilleur 
          Claude Lemay qui s’est  fait une niche dans le roman policier persiste et signe avec Factum l’abnégation. Qui met en scène  comme dans un film le personnage de Émile Ducharme qui a fait du temps en  prison et qui retrouvant la liberté aspire à des jours meilleurs. Mais son  destin en a décidé autrement où le voilà maintenant témoin important dans le  cadre du meurtre d’une femme. L’enquêtrice Sandrine Tremblay de la SQ est  toujours de connivence avec le retraité Robert Fréchette. Ce tandem va tenter  d’élucider cette affaire criminelle de haut niveau pour eux car la victime  était bien connue dans son milieu. Lemay encore une fois sait placer un sujet,  un verbe et son complément à la bonne place. Ceux qui le connaissent déjà sont  en terrain de connaissance, aux autres l’occasion de découvrir une des bonnes  plumes (ou clavier?) de la francophonie. 
          Factum l’abnégation Claude  Lemay. Éditions de l’Apothéose 164p.    www.leseditionsdelapotheose.com  | 
       
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          Des p’tits nouveaux au catalogue de la BQ 
          Un petit  bonhomme calculateur, tel devrait-on simplifier l’histoire qui attend le  lecteur de Le compte est bon de Daniel Godin. Histoire d’un gamin  adapté qui interprète à peu près tout ce qu’il trouve et voit sous forme  numérique. Et le premier chapitre est pour lui, la signification du mot zéro.  C’est une habile manière de construire en littérature avec cette façon  originale de faire. En même temps c’est une époque qu’il décrit avec des  habitudes bien de chez nous, ingurgiter un Seven-Up, prendre un gratteux et  tenter le hasard. Un livre dont le qualificatif le plus approprié est,  charmant.  
          Autre opus chez  la Bibliothèque Québécoise ce sont Les  racine secondaires de Vincent  Fortier. Qui entremêle des décors différents, à gauche, l’Alaska, à droite  les bars gais de Montréal faisant l’objet de descentes au temps du maire  Drapeau. Un exercice de style du genre grand écart, va sans dire. Car il oppose  deux climats, celui vaste, impressionnant, froid va sans sire, de l’Alaska, et  les “paillettes” de l’éclosion de la mouvance gay à Montréal. Une lecture  incontournable. Et avec rien qu’un lectorat potentiellement gay, le romancier  est assuré de tutoyer le best-seller.  | 
       
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          L’image dans l’histoire, les arts et les sociétés 
          Comment utiliser  l’image en recherche ? Voici les réflexions amenées par ce thème dans un essai  en collectif sous la direction de Isabelle  Perreault professeur titulaire en criminologie à l’Université d’Ottawa et Dahlia Namian sociologue et professeur  titulaire à la même université. Comme le sujet est pointu, nous allons,  question de ne pas s’écarter des intentions, vous donner ici la quatrième de  lecture. Les approches visuelles en sciences humaines et sociales connaissent,  depuis les dernières années, une popularité croissante : photographie, bande  dessinée, documentaires, films ethnographiques, cartographies, dessins,  archives visuelles, sans compter les nombreuses possibilités offertes par les  technologies numériques. Pourtant, malgré cet intérêt croissant, la  reconnaissance de ces approches se fait encore rare au sein de la recherche  francophone. 
          Cet ouvrage  collectif, qui réunit des chercheuses et des chercheurs et des artistes  multidisciplinaires, se penche sur les possibilités de questionnement et de  recherche inédites qu’ouvre le champ visuel. Les approches visuelles invitent à  se « raconter autrement », selon la formule de John Berger. Elles permettent de  rendre visible l’invisible aux limites du pouvoir des mots, en attirant le  regard sur l’expérience sensible de vies minuscules, fragiles, ignorées,  muettes, évanescentes ou devenues cendres. 
          Alors que la  multiplication des images et des créations visuelles est caractéristique de  notre époque numérisée, leurs usages et les réflexions qui s’en dégagent  témoignent de la persistance et de l’entêtement à comprendre le monde social,  avec ses bouleversements, ses contraintes et ses possibilités. S’obstiner à  témoigner, rendre compte, interpréter, se réapproprier voire même brouiller les  genres par le visuel témoigne, au-delà des mots, de notre fragilité ontologique  salutaire : ce que nous savons et voyons n’est jamais fixé une fois pour toute. 
          Fragments d’images Entre histoire (s), arts et sociétés.  Collectif. Les Presses de l’Université d’Ottawa 362p.      www.presses.uOttawa.ca  | 
       
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          Un rare intérêt pour une saga romanesque 
          D’ordinaire nous ne  nous attachons jamais à des compte-rendu de sagas romanesque car parfois on s’y  perd avec des intrigues qui se multiplient à l’infini. Mais on a changé de cap  pour celle que constitue Les héritiers  de la Calder Wood de Marylène Pion dont  sort le tome 3 “Les noces de papier”. Nous sommes en 1903. Rappelons qu’à cette  époque les femmes n’ont aucune identification juridique. Le législateur les  considèrent comme infantiles. C’est dans ce contexte que, courageusement  Florence quitte le foyer conjugal. Pendant ce temps, monsieur fait fructifier  certes ses affaires, mais il ressent cruellement le vide laissé par celle qu’il  aime malgré tout, mais si cela a été maladroitement. Il se met dès lors en  quête de réparer les ports cassés. Une belle histoire romanesque comme semble  les aimer présentement les québécois qui ont fait confiance en fidélisant les  ouvrages de la romancière, qui sait narrer avec brio une histoire. 
          Les héritiers de la  Calder Wood Tome 3 Les noces de  papier. Les éditeurs réunis 346p.      | 
       
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          Un roman-poème autour du mythe de la virginité de Marie mère de Jésus 
          Un auteur à qui nous  recommandons de ne pas aller se balader dans les états bibliques de nos voisins  du Sud de la frontière est Michel  Laverdière qui s’attaquer au mythe de la virginité de Marie, concept  étriqué conçu par Origène (185-253) un des pères de l’exégèse biblique, qui  pour rien au monde aurait voulu que soit connue le véritable contexte de la  naissance de Jésus, qui aurait été alors, avec la réalité, un bâtard! Notre  auteur que nous connaissons pour ne pas s’attacher à des sujets faciles, base  sa vérité à partir des rumeurs qui couraient alors un soldat romain répondant  au nom de Julius Pantera, qui serait le véritable géniteur du Fils de Dieu. Oh  sacrilège! aux yeux des intégristes. Mais comme toute vérité est bonne à dire,  selon ce vieil adage, il est impératif d’aller lire ce son de cloche. Qui  semble beaucoup plus crédible que les sornettes véhiculées depuis tant de  siècles par la Sainte apostolique Église catholique. En plus, le niveau  d’écriture investi dans ces pages, tutoie l’excellence et fait figure de classe  de maître. 
          La bergère et le soldat Un amour qui allait changer l’histoire du  monde. Michel Laverdière 120p.    www.editionsoctave.com  | 
       
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          Un court opuscule qui en dit long sur la vie dans la rue 
          Un de notre  rédaction en a poussé une bonne l’autre jour “Tu sais pourquoi les patrons  n’aiment pas les sans-abris, parce qu’ils ne peuvent pas les mettre dehors”. Eh  bien parlant de ces derniers nous attirons avec insistance votre attention sur  cette novella de Jules Faulkner Leroux au  titre percutant La rue dévore.  Est-ce un récit ? Ça n’est pas précisé. Mais c’est raconté à la première  personne. Dans cette petite plaquette on suit un être qui a fait du droit, mais  que ça n’excite plus. Il en pince pour le monde de la rue, avec lequel il va  partager des jours et des nuits. C’est une belle radiographie de ce qui se  passe réellement dans ce microcosme qui a ses règles propres. Et nous permet  d’avoir un autre regard.  
          La rue dévore Jules Faulkner Leroux. L’Interligne  67p.     | 
       
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          Un roman sur la jeunesse de l’ère numérique 
          Notre époque si  marquée depuis une quinzaine d’années par la civilisation numérique, qu’il  fallait bien que la littérature s’empare du phénomène. En voici un titre qui  est très en phase avec ce que nous vivons, à savoir chez les jeunes et aussi  moins jeunes, de l’addiction aux jeux vidéos. Jacky de Anthony Passeron est  un marqueur. Le titre le doit au père d’un paire de jumeaux qui n’ont d’autres  ressources que de passer des heures assis devant les écrans. Ce paternel qui  fuira le foyer familial. Et vous avez un deux pour un, le rapport aux pères  d’une part et l’explication de tant de fascination pour ces jeux électroniques.  Est-ce qu’il y a une part d’auto-fiction avec cette histoire ? Des indices  semblent le laisser croire. En tout cas, le ton à la première personne qui  assure une proximité avec le lecteur. Une belle surprise pour la rentrée. 
          Jacky Anthony Passeron.  Grasset 204p.       | 
       
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          Une journaliste qui dans sa vie, ne se laisse jamais  subir 
          L’actualité nous  abreuve des faits et gestes de célébrités dont le fait du jour est de oser en  bikini pour affoler la Toile. Faisant de l’ombre à d’authentiques personnes qui  mériteraient davantage d’attention par leur courage et aussi leur volonté inébranlable  de tenir le volant de leur vie. C’est le cas de la journaliste Françoise Simpère qui a un parcours de  scribe long comme le bras. Et qui nous arrive avec sa vie, toute sur mesure,  condensée dans un livre à lecture OBLIGATOIRE intitulé Vous êtes courageuse…pour une femme! C’est l’incarnation d’une  femme libre, poly-amoureuse déclarée qui n’a ni dieu, ni maître selon les mots  de Léo Ferré. Si vous manquez de confiance en vous et avez peur de tout en ce  bas monde, allez lire ces pages qui respirent la véritable liberté que doit se  donner tout être humain, libre et égal en droit comme l’écrit la charte des  droits et libertés.  
          Vous êtes courageuse …pour une femme!  Françoise  Simpère. Tabou 430p.    www.tabou-editions.com  | 
       
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          Une pièce de théâtre autour du meurtre d’un adolescent 
          A la ville, Louis-Philippe Roy est un abonné aux  séries style “True crime”. On peut le comprendre, tant ces productions nous  rappellent que l’homme est un loup pour l’homme. Et que les monstres nous  paraissent tellement ordinaires. Il a écrit cette pièce de théâtre Durant des années fondé sur une  histoire de meurtre d’un adolescent en 1999 dans un village au milieu de  l’Outaouais. Et dans cette dramaturgie, il en profite aussi pour faire le  procès des médias, que nous maintenant à Culturehebdo surnommons “merdias”.  Comme pour toute production semblable, qui mérite d’être dite pour en apprécier  la teneur, on vous laisse le soin de prendre acte de certaines répliques  percutantes. C’est une pièce en phase avec notre époque. Ici une journaliste  revient deux décennies plus tard sur cette affaire.  
          Durant des années Louis-Philippe  Roy. L’Interligne 165p.    www.interligne.ca  | 
       
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          Le retour à soi à travers la nature 
          Voici un roman  que notre cher animateur et scientifique Boucar Diouf prendrait plaisir à lire,  car celui qui est aussi humoriste vient de lancer un vibrant plaidoyer dans son  dernier ouvrage pour la déconnexion du numérique et le retour à la nature. Or la  dernière ponte de Andrée Christensen n’en  dit pas moins dans Une forêt dans la  voix. Le personnage central Ariane Delmage provient d’un milieu équilibré  favorisant les arts, notamment la musique. Mais ce qui n’empêche pas que toute  famille a son secret. Il lui en sera révélé un. A partir de quoi cette dernière  va vouloir se reconnecter avec elle-même et ne trouvera pas meilleur moyen que  de se brancher sur la nature. Ce qui nous donne de très belles pages et le goût  de suivre ses traces. La nature serait-elle finalement l’antidote pour  décrocher de la folie numérique qui fait fi de toute altérité ?  
            Une forêt dans la voix Andrée  Christensen. Éditions David 328p.     
          www.editionsdavid.com  | 
       
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          Une lecture qui rend son lecteur plus intelligent à la  sortie 
          Il y a de ces  livres qu’on tentera en vain de cataloguer. Et c’est le cas de Danser dans la cabane bleue de Philippe Haeck. En bas duquel titre, il  est écrit “notes”. En fait la démarche de l’auteur tel qu’on croit la  comprendre, est de nous éclairer sur le sens de la vie,, à travers des  citations de lectures qui l’ont interpelé. Et des citations il y en a à la  pelle. Et de forts éclairantes. En même temps, ça devient un guide de lectures  à faire, car il y a beaucoup d’auteur(e)s cité(e)s que l’on ne connaît, et qui,  de par les extraits qu’on en donne, suggère pleins d’explorations. Et on voit  que Haeck ne lit pas pour avoir une tête bien remplie, mais surtout une tête  bien faite. Et au final, le lecteur sort de cette lecture plus intelligent  qu’il n’y est entré. 
          Danser dans la cabane bleue Philippe Hack. Les éditions Sémaphore 242p.      www.editionssemaphore.qc.ca  | 
       
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          Le vivant qui ne se laisse pas enfermer par les  humains 
          Voilà le  postulat de trois chercheurs Krystel  Wanneau, Éric Fabri et Virgine  Arantes dans un essai en collectif qu’il supervise ayant pour titre Rendre le vivant politique. Comme  l’essai est d’une grande rigueur, on se contentera de faire suivre ici de la  quatrième de couverture afin de respecter l’intention des collaborateurs. 
  “Présent dans toute politique  environnementale et pourtant s'en distinguant précisément parce qu'il n'est pas  ce qui nous entoure mais ce qui existe pour et par lui-même, le vivant ne se  laisse pas enfermer par les humains - pas si facilement, dirait-on avec nuance  - et c'est cet acte de résistance qui le rend politique. Dans un monde entré  dans l'ère anthropocène, où il serait facile d'adopter des politiques  environnementales centrées sur l'humain, l'enjeu de ce livre est d'interroger  la portée ontologique de l'agentivité, de l'hybridité et des lieux du vivant de  deux manières : à travers la théorie et des cas concrets de politiques du  vivant.. Les contributions emmènent les lecteurs dans un voyage où les  imaginaires du vivant se construisent ou sont à construire. Faisant dialoguer  philosophie et sciences sociales, l'ouvrage s'inscrit dans le tournant du  vivant et entend y apporter des leçons tirées des terrains de recherche et des  réflexions critiques.”  La plaquette se  conclue par une bibliographie exhaustive pour qui veut prolonger sa curiosité  au sujet de l’environnement. 
  Rendre le  vivant politique Collectif. Éditions de l’Université de Bruxelles  126p.   www.editions-ulb.be  | 
       
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          Une  bonbonnière chez Graph Zeppelin pour amateurs de BD fiction  
          Décidément chez l’éditeur Graph  Zeppelin on a mis le paquet pour gâter les fervents de BD de fiction. Quatre  beaux titres nous arrivent et on ne sait plus où donner des yeux, car le visuel  ici est tellement attractif. Commençons par Le Puritain (au passage tous ces titres font intervenir entre  autres ce grand créateur El Torres.  On fait connaissance avec une jeune fille prénommée Constance qui aime faire  peur à son entourage avec des histoires de sorciers dont un, Solomon Kane. Et  lui livrant un jour de quoi se nourrir la jeune femme connaîtra ce qui doit son  nom au titre. Rien de moins qu’enlevant. Avec comme cocréateurs Jaime Infante et Manoli Martinez. 
          El Torres est  seul cette fois en compagnie de Joe  Bocardo dans Phantasmagoria.  Grand retour en arrière à Londres de l’ère victorienne. Tout ça en raison d’un  rituel maléfique qui invoque le pire et qui va faire surgir une entité  épouvantable. On compte sur deux sorciers qui se détestent, eux qui sont  capables de venir à bout de la monstrueuse chose. Mais ils devront en découdre  d’abord entre eux.           
          Sang  barbare toujours  chez Graph Zeppelin signé par le brillant trio de bédéistes que forment El Torres, Jose Bocardo et Manoli Martinez. Au royaume  d’Aquilonnie, le prince héritier voit arriver le moment où il devra prendre la  relève de son père le roi Conan. Mais dans quel état d’esprit psychologique se  trouve t-il, lui qui est en conflit ouvert avec son paternel ? C’est un lourd  héritage qu’il doit assumer, entre la violence sourde et l’apaisement au profit  de ses commettants. Beaucoup de belles images pour appuyer un scénario qui ne  connaît pas de répit. 
          Ils se sont mis à deux El Torres toujours et Jaime Martinez pour concocter Rituel romain qui se déroule dans les  arcanes du Saint-Siège.Tout démarre avec le meurtre d’un cardinal. Avouons que  ce n’est pas courant. On va faire appel à l’exorciste du Vatican. Car le mal  s’est manifesté et il faut le contrer. Il faut agir promptement car qui sait si  ce mal n’a pas pour agenda d’éradiquer l’Église catholique ? Toutes les  histoires entourant le Vatican  fascinent  d’emblée, mais ici on atteint un zénith du genre. Quel beau film cela ferait.  Avis aux scénaristes du septième art atteint du syndrome de la page blanche.   | 
       
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          Le coin  de la BD 
          Toute une cuvée cette semaine pour  les bédéphiles avec des sorties incroyables.  
            D’abord chez Urban comics c’est  l’épisode “Cité mourante” de la saga Dark  City avec notre héros Batman.  Notre légendaire figure justicière est de retour à Gotham, lui que l’on n’avait  pas vui dans les parages depuis belle lurette. Il ne chômera pas bien longtemps  car des individus s’arrogent aussi la fonction de justicier, mais avec des  agendas pas très honnêtes. Faites confiance à Batman pour maintenir l’ordre. 
          Chez Dargaud signé Homs c’est Le diable et Coral. Pour résumer, ce pourrait prendre le titre de  Entre Lucifer et Hitler. En effet nous remontons à 1938 à Prague où Coral une  jeune fille, a des dispositions bien particulières, car elle seule, a à ses  côtés le diable, qu’elle reconnaît très bien et qui exerce sur elle une sorte  de chantage. Comment s’en débarrasser. En plus, elle la juive, est confrontée  avec un autre démon le chef nazi. Que d’aventures au menu. 
          Chez Lombard de Grande-Battista retrouvons Les nageuses de minuit. C’est  l’histoire d’une enseignante qui vit une certaine solitude à New York et qui a  le sentiment de ne pas avoir tenu le volant de sa vie. Un jour elle pénètre à  la piscine municipale et aperçoit des nageuses synchronisées. Pour elle qui ne  sait pas nager, c’est comme un chemin de Damas. Une belle aventure de type  croissance personnelle qui en inspirera plus d’un(e).  
          Toujours chez Lombard, une atoute  autre ambiance avec le bédéiste vedette Christian  Galli le tome 2 intitulé “Métamorphose” de la saga Didi. Nous sommes dans une histoire purement fantastique d’animaux  mutants, de grenouilles emprisonnées dans une grotte à l’eau noir, de  sauveteurs animaliers, et l’empêchement à ce qu’un homme devienne le plus  puissant du coin. Beaucoup d’ingrédients comme on peut le constater. Mais  l’auteur a le talent d’imbriquer tout ces scénarios sans nous perdre.  
            
          Dur, dur la vie d’artiste ? Ça  dépend pour qui. En tout cas, les filles et les gars de La vie d’artiste lancé chez l’éditeur Tabou qui n’a pas froid aux  yeux, n’ont pas l’air de la trouver très difficile. Fabio Jacomelli met le paquet, et ses scènes de nus dans le milieu  du casting sont d’un hyperréalisme croustillant. Si vous demeurez de marbre en  voyant le résultat, dites-vous que vous êtes perdu pour l’érotisme à jamais. On  a adoré.  
          Chez GRaph Zeppelin Cristin Wendt débarque avec ce qui  semble une série puisque avec Message il  est question du tome 1 “Chargement”. Avec une thématique plus que jamais  d’actualité puisqu’il est question ici d’intelligence artificielle. En effet  vous retrouvez Kiem qui veut solutionner le dérèglement climatique au moyen de  cette technologie d’avant-garde. Et que dit l’IA, que c’est l’homme le  problème. Et on va se mettre à le traquer, vous aurez compris, le supprimer.  Avarus va se porter à la sauvegarde des terriens. Il va recevoir un mystérieux  message qui donne son nom au titre. Nous sommes dans l’anticipation pure, mais  quand on sait que des auteurs de science-fiction ont été des visionnaires,  cette perspective évoquée ici fait un peu peur.   | 
       
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          Monsieur  vélo raconte sa route verte 
          Nous sommes dans un monde  tellement mortifère, que tout semble aller mal. Au point de ne plus voir les  belles choses autour de soi. Parmi celles-ci que compte la Belle Province, il y  a La route verte une trajectoire  unique sur la planète qui s’étend à travers plus de 5000 kilomètres à travers  le Québec. Parmi les propagandistes de ce projet Jean-Francois Pronovost dont on ne compte plus les implications au  service de la petite reine comme on surnomme parfois la bicyclette. A travers  un agenda sans doute démentiel, toujours au service du vélo Monsieur vélo a  trouvé le temps de revenir en arrière et de raconter la genèse et la  concrétisation de ce parcours singulier qui permet de découvrir des décors  champêtres comme ce n’est pas permis. Comme rien ne se fait sans efforts, il  détaille ce qu’il a fallu faire pour accoucher de la chose. Les amateurs de  vélo, après cette lecture, lui seront encore plus redevables. 
          La route  verte Jean-François  Pronovost. Les éditions La Presse 221p.  www.editionslapresse.ca  | 
       
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          A la  recherche du père, source d’un road trip 
          Tout romancier atteint du syndrome  de la page blanche, devrait prendre exemple sur Mélanie Minier qui dans Bâtard n’a eu qu’à s’alimenter sur une vie toute croche. Et dieu sait que ça ne  manque pas, tant on fait des enfants pour les mauvaises raisons. Au point de se  demander quand cessera t-on de procréer tant l’homo sapiens déçoit, lui et sa  descendance. Dans cet opus de haute volée, on fait la connaissance de Jo,  enfant de la balle qui a fait de la tôle. Il a été abandonné par son père et sa  mère. Pour l’instant c’est le géniteur qui le taraude. Avec un compagnon  d’infortune il file droit en direction de la Caroline du Sud où il croit que  l’auteur de ses jours s’est exilé. Durant le trajet la romancière qui a bien  vampirisé les pensées du personnage nous fait défiler celles-ci tout le temps  de la route. Un excellent travail de psychologie. Juste avec les poqués de ce  bas monde dans notre Belle Province, il y a de quoi lui assurer un sacré  lectorat qui va se sentir interpelé. 
          Bâtard Mélanie Minier. Druide  248p.   www.editionsdruide.com  | 
       
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          Le coin  de la poésie 
          Aux éditions Les herbes rouges, à  découvrir, la sensibilité exquise de Alessandra  Naccarato dans un recueil au titre intriguant Réorigine des espèces. Si on ne savait pas l’avance que l’éditeur  se spécialise en poésie, on croirait avoir affaire à un essai anthropologique.  Comment définir cette démarche qui mêle les préoccupations climatiques aussi  assaisonnée d’un zeste de mythologie. Extrait “Le problème c’est que mes mains  contiennent peu d’eau, le problème c’est que l’eau s’échappe de mes mains, le  problème c’est que je veux que le poisson vive”. Ceux qui en sont rendu à  vouloir se connecter avec la nature pour sortir de la tourmente numérique, ont  ici un havre spirituel. 
          Ailleurs aux éditions Mémoire  d’encrier c’est le grand patron de cette maison d’édition Rodney Saint-Éloi que nous avons apprécié et salué ici dans nos  colonnes comme un grand romancier, qui se fait ici poète avec Fais du feu. Qui nous tend la main pour  qu’il n’y ait plus de clivages entre les races. Un cri d’amour avec des  strophes appropriées et superbes. Extrait éclairant “Il n’y aura plus de noir  il n’y aura plus de blanc il n’y aura plus de couleurs nous serons face à face  à même la peau à même le coeur à même le sang”.   | 
       
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          Un  pédagogue tente le tout pour le tout pour sauver l’école 
          Nous à Culturehebdo sommes d’avis  qu’il n’y a plus rien à faire avec l’école, qu’elle soit publique ou privée,  tant il est impossible de contenir dans une classe de vingt à trente élèves  avec chacun sa biorythmie, que l’on tente de formater avec des programmes  déconnectés de la vie réelle. Ainsi on n’enseigne nullement la sexualité et  surtout pas l’orientation sexuelle, aucun cours sur l’initiation au droit et à  la finance et rien sur les lois du travail. Aucune culture générale au  programme, au diable l’Antiquité grecque et romaine, le Troisième Reich, le  surréalisme en peinture, etc. De véritables usines à cancre qui terminent leur  secondaire avec un français horrible et qui ne savent pas quoi faire dans la  vie. En plus ce sont des lieux d’intimidation, véritable fléau qui touche un  élève sur trois au Québec. Et discrimination ultime, la première pour un jeune  dans sa vie, c’est qu’il est évalué au mérite de ses notes. A 30% dans une  matière t’es un nul. C’est la raison pour laquelle on a tellement essayé de  programmes en éducation qui sont tous rentrés dans le mur. Ce long préambule  pour rapporter honnêtement la méthode de Ugo  Cavenaghi qui débarque avec Osons  une école entrepreneuriale. Il a échafaudé 10 recommandations qui ont  fonctionné dans son cas, lui qui est à la tête du plus grand collège privé au  Québec, le Collège Sainte-Anne. Nous nous devions par honnêteté intellectuelle,  laisser la place à une vision personnelle. Qui sait offre t-il peut-être le  moins pire des systèmes ? 
          Osons une  école entrepreneuriale Ugo Cavenaghi. Éditions Château d’encre 107p.     www.editionschateaudencre.ca  | 
       
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          Stopper  notre passivité réinventer l’innovation 
          Jean-Sébastien  Girard est  à la ville concepteur en communication et marketing. Il arrive avec un premier  essai L’illusion créative du XXIème  siècle. Il n’appartient pas à ce courant mortifère qui veuille que tout  soit condamné, que c’est la fin d’un tas de choses. En introduction il fait un  rapide survol de la marche du monde, où au vu de l’Histoire, nous sommes dans  un continuum, quoique il faut bien le reconnaître que l’adage “plus ça change  plus c’est pareil” car l’arrivée du numérique et ses conséquences sur les liens  humains, est vraiment de l’inédit dans l’histoire de l’humanité qui annonce  l’ère de l’inhumanité. Bon, dans ce décor bordélique, comment l’innovation  peut-elle trouver à éclore. Il y a va de ses propositions qu’il synthétise en  fin d’ouvrage. Écoutons ce qu’il a à dire car au final, il nous veut du bien.  On serait bien fou d’ignorer son message. 
          L’illusion  créative du XXIème siècle  Jean-Sébastien Girard.  Éditions du Château d’encre 144p.     www.editionschateaudencre.ca  | 
       
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          Il était  une fois ses guerres 
          Sylvain  Desjardins a été au service des nouvelles de Radio-Canada sur une longue période de  quarante décennies. Ce journaliste aujourd’hui retraité, revient sur son  domaine de prédilection, correspondant de guerre. Il a couvert des conflits  dans une dizaine de conflits de par le monde. On ne peut pas avoir de sujets à  connotation plus humaine que lorsque la survie est en jeu. On a vu à Gaza le  nombre de journalistes qui ont payé de leur vie, de s’être trouvé à un endroit  au mauvais moment, où trop près de la ligne de front. Mes zones de guerre est une lecture dont on sort en se disant que  malgré les espoirs de paix, qui deviennent ridicules, tant la violence est dans  l’ADN et qu’il ne s’en départira jamais. C’est madame la conjointe qui doit  être heureuse d’avoir son homme à la maison dans un quel morceau. Pour le reste  c’est une lecture édifiante. 
          Mes zones  de guerre Sylvain Desjardins. Les éditions La Presse 246p.    www.editionslapresse.ca  | 
       
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          Accoler  l’étiquette de crise, révélateur d’une société mortifère 
          L’autre jour au cours d’une  entrevue accordée au sanctuaire de Lourdes, le cardinal corse Bustillo  déplorait que nous sommes en ce moment prisonnier d’un état d’esprit mortifère,  qui nous fait dire que tout, mais vraiment tout va mal. En plus, des médias et  observateurs se font forts d’accoler le mot crise à toutes les sauces. Comme si  quelque chose surgissait soudainement. C’est une remise en cause de cette  perception erronée à quoi s’attelle l’essai Migration et racialisation en temps de “crise” avec comme  sous-titre “la fabrique des crises et ses effets” un collectif fort à propos  sous la direction de Leila Benhajoudja,  Christina Clark-Kazak et Stéphanie  Garneau. Les pendules sont remises à l’heure et ce qu’on qualifie de crise  spontanées découle souvent de préalables qu’il était possible de voir venir. 
          Migration  et racialisation en temps de “crise” Collectif. Les Presses de  l’Université d’Ottawa 190p.     www.presses.uOttawa.ca  | 
       
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          Apprendre  les bases du karaté Shotokan 
          Avec le niveau de violence en  hausse que l’on constate dans le monde, de connaître des notions de base en  self défense n’est pas un luxe. Voici que sort en librairie J’apprends mes katas de Christian Courtonne. Ce  kinésithérapeute est ceinture noire et professeur de karaté depuis 1974. Pas  étonnant que ce soit un français qui livre cet enseignement, car la France a  été historiquement la dauphine du savoir japonais en la matière. Abondamment  illustré va sans dire par Axel Pérignon tous les mouvements sont décrits avec précision, avec des vignettes expliquant  l’utilité de telle ou telle posture. Comme guide dans le genre, difficile de  faire mieux. 
          J’apprends  mes katas Christian Courtonne. Éditions Dudo 142p.    www.budo.fr  | 
       
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          Biographie  de la virilité chez Yukio Mishima 
          L’écrivain japonais Yukio Mishima s’est donné la mort en se  transperçant le ventre avec un sabre, geste de virilité ultime. A l’heure d’une  résurgence de cette virilité lié à la montée des populismes et la glorification  du mâle alpha en réaction violente au mouvement MeToo, Jacques Bourque a senti la nécessité que l’on publie sa thèse de  doctorat qui donne en librairie Le corps  guerrier chez Yukio Mishima avec pour sous-titre “La quête d’une identité  virile”. Mishima qui était homosexuel dans une société répressive comme celle  nippone, devait se tourmenter à vouloir conserver toutes les apparences de la  virilité. Et on sait bien que parmi les homophobes les plus virulent se cachent  un drame d’une homosexualité refoulée.  
          Le corps  guerrier chez Yukio Mishima Jacques Bourque. Éditions Vérone 294p.       | 
       
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          Faire  prospérer les vignobles au lendemain de la 1ère Grande guerre 
          Marie  Cavaillé-Fernow a une double sensibilité, française et allemande, puisque cette  doctorante en histoire et diplômée en sciences politiques, se partage entre  Gaillac en France et Stuttgart en Allemagne. Comme Gaillac est estampillé sur  son coeur, elle a voulu rendre compte du défi rencontré par deux hommes en  1919, qui vont vouloir faire revivre chacun un vignoble. Ils ne se voient pas  faire autre chose. Ces deux personnages du roman Les vignes de la paix dont le premier tome s’intitule “Recommencer  1919-1926) a presque la tournure d’un documentaire. Ce qu’ils ont vécu ces  deux-là, a été le lot de plusieurs auprès de terres négligées en raison du  conflit mondial. L’auteure nous fait partager les appréhensions, les espoirs et  surtout le quotidien de ces gens qui n’avaient pas froid aux yeux, en dépit des  défis aux allures insurmontables. Et on n’a pas parlé ici de dame nature et ses  caprices. 
          Les vignes de la paix Première partie  “Recommencer 1919-1926” Marie Cavaillé-Fernow. Éditions Vérone 442p.     | 
       
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          La force  des proches qui active la guérison 
          Les friands de cas vécu seront ici  dans une bonbonnière avec l’histoire de Michèle  Plomer qui aurait pu connaître une fin tragique et qui se raconte dans De métal et d’amour. Le métal c’est la  voiture dans laquelle elle se trouvait lors d’un accident et qui a failli à  deux doigts d’en faire une paraplégique, et d’amour, car du fait qu’elle était  bien entourée, elle a puisé en eux la force de se battre. Et le mot est faible,  car elle a été tout de même été cinq mois à l’hôpital, le corps en miette. Il  est écrit roman, on ne comprend pas trop pourquoi puisque c’est un récit, au  plus une auto-fiction. Mais l’étiquette importe peu. Ce qui compte ici c’est le  témoignage. Nous avons fait lire le tout à une proche de notre rédaction qui  est passée par les mêmes épreuves, six mois immobilisée à l’hosto avec tous les  viscères remués, entre autres choses, et elle a dit que dame Plomer décrit très  bien les divers états d’âme qui nous traversent en cours d’épreuve. 
          De métal  et d’amour Michèle Plomer. Druide 275p.     www.editionsdruide.com  | 
       
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          Se  rappeler Lucien Francoeur 
          Lucien  Francoeur a quitté ce monde l’an dernier, et l’annonce de sa disparition en a  laissé plus d’un très triste, pour la raison que c’était un des derniers  vestiges d’authenticité, maintenant que le mensonge a gagné des galons et est  devenu le ciment de la société. La maison d’édition Les Écrits des Forges a eu  l’excellente idée de rééditer pour une troisième fois son recueil Exit pour Nomades. C’est de la poésie  déjantée, rock, comme le gars l’était lui-même. Extrait “Le désert est dans un  désordre américain, le désert est dans un désordre deleuzien une Cadillac  antique ride sur ses pneus: Le Char d’Hermès”. Le désordre américain, n’est-il  pas prémonitoire quel que peu prémonitoire ? 
          Exit pour  Nomades Lucien  Francoeur. Les Écrits des Forges 158p.    www.ecritsdesforges.com  | 
       
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          Quand des  nouvellistes dynamisent notre Histoire 
          Voici une démarche inusitée sous  la direction littéraire de Richard  Migneault, qui outre sa contribution, a demandé douze auteurs de devenir  nouvelliste d’un fait historique concernant l’Histoire du Québec. Les faits  sont là, seul le ton change avec un zeste de je ne sais quoi qui donne beaucoup  d’intérêt à la connaissance entre autres du comte de Frontenac, et de moins  connu connu comme Herbert Holt, magnat multimillionnaires et de triste mémoire  capitaliste dans états d’âme, et la designer de mode Gaby Bernier. C’est un  exercice de style distrayant et qui est d’utilité publique, alors que nos  écoles connaissent un vide abyssal en matière de culture générale, maintenant  réduit à produire des classes de cancres, ces pauvres jeunes sacrifiées dont un  l’autre jour ignorait candidement où se trouvait Joliette… 
          Passés  composés Collectif sous la direction de Richard Migneault. Éditions Druide  309p.    www.editionsdruide.com  | 
       
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          Prospectives  à l’ère des villes intelligentes 
          Il est dit que l’Intelligence  artificielle qui fait tant parler d’elle comme le remplacement de l’homme, n’en  serait qu’à ses balbutiements. Tout le monde l’incorpore à sa sauce. Tel font  les urbanistes qui imaginent les villes de demain. Ainsi cet essai Les villes intelligentes: le mirage  numérique ? sous la direction des Marie-Hélène  Parizeau, Jennifer Mei Sze Ang et Soheil  Kash jette un regard cette fois philosophique. Que deviendront les humains  de ces villes, eux déjà en grand déficit d’altérité ? Allez voir pour la peine.  Ce sont des angles vues parmi lesquels annonciateurs de ce qui nous attendra  réellement. 
          Les  villes intelligentes: le mirage numérique ? Collectif. Les Presses de  l’Université Laval 413  www.pulaval.com  | 
       
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          Explications  sur la vague suicidaire en milieu autochtone québécois 
          Tous ceux qui sont allé dans le  Grand nord du Québec en ont rapporté des souvenirs très tristes, tant la  déprime gagne ces communautés si éloignées de tout et exploitées historiquement  comme on sait. Depuis le début de ce millénaire, on assiste à une vague de  suicide qui inquiète au plus haut point. Tellement que le psychologue Michel Tousignant a voulu faire un état  des lieux à partir d’une sélection de localités et de Premières Nations. Avec  pour appui, beaucoup d’exemples de vies gâchées. C’est une radiographie  navrante qui devrait alerter les pouvoirs publics qui se contentent trops  souvent de petites visites éclairs, question de rapporter des clichés, montrant  que la chose est préoccupante. Qui comme on sait est une expression  diplomatique pour signifier que l’on s’en fout. L’auteur jette aussi un regard  comparatif sur le suicide tel que vécu en milieu québécois où le palmarès n’est  pas glorieux. On a déjà lu que chaque jour, trois québécois s’enlèvent la vie… 
          Éclosions  et séries de suicides chez les Premières Nations et en milieu québécois Michel Tousignant.  Presses de l’Université Laval 268p.   www.pulaval.com  | 
       
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          Historiettes  croustillantes made in Beauce 
          L’ex-correspondant parlementaire  de Radio-Canada et maintenant joyeux retraité Daniel Lessard réussit très bien son virage post société d’État  puisqu’il se consacre totalement à l’écriture avec un succès à la clé. Il  persiste et signe avec une nouvelle ponte jouissive basée sur des anecdotes,  des traits de familles, des notifications historiques, toutes centrées sur la  Beauce, son coin de pays. Et il ne manque pas d’anecdotes savoureuses pour  remplir ces pages. Le titre Nérée,  Gélatine et autres histoires du pays de Beauce que complète “Le dernier  secret de Maggie”. Autant Lessard a été un brillant communicateur  radio-canadien de la grande cuvée, autant il est sur papier un conteur  fabuleux. Qui nous permet de revoir notre passé car il a bien mis sur lui notre  devise “Je me souviens”. 
          Nérée, Gélatine Daniel Lessard.  Éditions Pierre Tisseyre 266p.     | 
       
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          Un gros  pavé de Dan Brown chargé de mystère 
          Dan Brown qui  restera dans l’histoire de la littérature populaire comme le signataire du Da  Vinci code, a compris que l’un des ingrédients qui fait recette est de mêler du  parapsychologique, de la mythologie, de la philosophie, tout ça mis dans un  malaxeur, et au sortir vous avez une brique avec dix pistes à suivre si ce  n’est pas davantage. C’est le cas de sa dernière livraison Le secret des secrets qui a pour décor la ville de Prague où est en  visite un professeur de symbologie (la sciences des symboles) qui vient  participer à un seminar sur la noétique (allez au dictionnaire comme nous). La  conférence est donnée par une amie Katherine Solomon. Il sera question de la  conscience humaine, un des objets de la science précitée. Arrive un homicide,  ça ne devait pas manquer avec Brown, et l’hôtesse qui disparaît comme par  enchantement. En plus, comme un malheur ne vient jamais seul, elle qui  s’apprêtait à publier son savoir, voit son manuscrit piraté. Vous aviez dans le  Da Vinci code, une société secrète, ici en voici une autre avec un agenda mal  intentionné. Assez de stock pour garder captif son lecteur. 
          Le secret des secrets Dan Brown. JC Lattès  632p.    www.editions-jclattes.fr  | 
       
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          Léonard  de Vinci et Van Gogh expliquée aux touts-petits 
          Madeleine  Fortier est  une femme orchestre et conférencière. Elle s’est donnée comme mission terrestre  d’allumer les gens. Et pas que les adultes. Elle a à coeur de voir au  développement de la curiosité chez les jeunes têtes. C’est ainsi qu’elle nous  offre deux albums didactiques Découvre  Léonard de Vinci et Découvre Vincent  Van Gogh deux pointures de l’art visuel. Ce ne sont pas des livres qui se  limitent à l’aspect biographique. C’est éminemment didactique et fait pour  garder en éveil l’imagination du petit, l’amener à faire des associations  spontanées etc. Dans le genre c’est fantastique. Et ces livres devraient  impérativement se retrouver dans nos salles de classes, car parti comme c’est  là, avec une telle nullité et vide du côté de la culture générale, on est  entrain de faire des écoles des usines de cancres. En plus qu’on écrit  maintenant au son, et très tenté par la culture anglaise. Quel gâchis! Vite  chers parents,allez vous procurer ces deux titres, car le plus cadeau à faire à  un jeune est de nourrir la connaissance. C’est un vice impuni comme disait  jadis l’écrivain Valery Larbaud. C’est aux éditions Rêveries.  
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          L’intimidation  et ses séquelles 
          L’intimidation dans nos écoles au  Québec, est un véritable fléau. Un élève sur trois est frappé par cette  malédiction sociale où l’homme se venge de sa naissance sur tout ce qu’il  trouve autour de lui. De quoi coucher des pages et des pages d’histoires à son  propos. Philippe G. Hébert en fait  le sujet de son roman Violences sous-titré  “Ce qu’il restera de toi”. Le protagoniste est demandé comme témoin dans une de  ces histoires de violences. Qui réveillera en lui des réactions qu’il aurait  préféré ne pas revivre. Hélas un procès, et c’est sa raison d’être et de faire  remonter le tout à la surface. Excellent exercice de retour en soi et ceux qui  sont passé par là, fort nombreux, pourront à eux seuls constituer un grand  lectorat. 
          Violences Philippe  G. Hébert. Éditions de la francophonie 135p.     www.editionsfrancophonie.com  | 
       
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          Le coin  de la poésie 
          Nous à Culturehebdo avons un  faible en poésie pour tout ce qui ressemble à un coup de poing. Pour compenser  l’absence de rébellion dans nos sociétés. Pour vous dire que nous avons dans  nos mains l’équivalent d’une véritable “pâtisserie” du genre avec Sirventes poésie au gaz lacrymogène de  la poétesse Anne Archet. Que dire  sinon qu cette dernière en a gros sur le coeur, un peu comme nous tous sans  doute, et qui ne se gêne pas pour déverser son trop plein. Cela donne des  passages aussi savoureux que celui-ci, extrait “Doc refuser de travailler quand  vous êtes seul(e) refusez de travailler quand vous êtes en groupe refusez de  travailler au grand jour ou en cachette”. Et ce n’est rien à côté de ce qui  suit. Elle dénonce tous les mensonges de la terre, les perfidies humaines.  L’homme n’en sort pas grandi. Vous pouvez imaginer ce qu’elle pense des  institutions. Et au passage concernant le mot sirventès, c’était un style  satyrique employé naguère par les troubadours. 
          Sirventès  poésie au gaz lacrymogène Anne Archet. Moult éditions 158p.   www.moulteditions.com  | 
       
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          Quatre  immigrants, quatre sensibilités, un Québec 
          La question des flux migratoires  est d’une terrible actualité et ce n’est pas près de finir. C’est même l’enjeu  des décennies à venir. Le concept que la terre est à tout le monde est en  marche. Mais une fois que ces migrants débarquent chez nous, comment vivent-ils  leur nouvel environnement ?  C’est le  thème qu’aborde Lamara Papitashvili dans Une terre quatre visages. Ce sont  quatre jeunes venus d’horizons aussi divers que le Liban, le Vietnam, le Congo  et la Grèce. Ils ont tous leur pays d’origine tatoués sur le coeur, mais en  même temps ils veulent vivre leur rêve américain en somme. Quoique aujourd’hui  cela ne veut plus dire grand chose au vu de ce qui se passe au sud de notre  frontière avec ce dictateur en herbe nommé Trump. L’auteure réussit à investir  l’âme et l’esprit de chacun de ses personnages avec un immense talent. 
          Une terre  quatre visages Lamara Papitashvili. Éditions David 150p.   www.editionsdavid.com  | 
       
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          L’infini  cosmos à la porté de tous 
          Le cosmos c’est fascinant. Quand  on pense que l’étoile la plus proche de nous est à des millions d’années  lumières. Et que les derniers satellites surpuissants nous laissent figurer des  galaxies qui se multiplient à l’infini. Sans être un Stephen Hawking, il est  possible de s’imprégner de quelques notions fondamentales. C’est pourquoi nous  vous recommandons hautement Aux  frontières du cosmos une histoire de l’astrophysique en cinq révolutions de Ersilia Vaudo. C’est une  astrophysicienne qui travaille depuis trente ans à l’Agence spatiale européenne  (ESA) comme tête chercheuse de talents. Le sien est d’être capable de  vulgariser des notions hermétiques pour les mettre à la portée de tous. En fin  de lecture notre fascination pour ce qui est au-dessus de nous se multiplie. 
          Aux  frontières du cosmos Ersilia Vaudo. Quanto 158p.   www.editionsquanto.com  | 
       
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          Des  fantômes sur l’île d’Anticosti ? 
          On savait l’île d’Anticosti  fascinante à plus d’un titre. Voilà qu’en plus il se terrerait des fantômes ?  Eh oui c’est le point de départ d’une histoire fabuleuse de Claudine Paquet “Les fantômes d’Anticosti” qui narre les tribulations d’un jeune  homme Émile et sa cousine Romane. Leur famille ont décidé à leur grande joie de  se rendre sur l’île de toutes les découvertes. Un ami photographe chargera les  deux jeunes gens d’une mission en vue d’une exposition d’arts visuels à venir.  On connaissait de réputation un de ces fantômes, celui du sorcier Gamache. Mais  brrr!!! il y en aurait un deuxième. C’est une lecture rafraîchissante qui  ferait le bonheur du grand écran catégorie film pour la jeunesse. Avis aux  scénaristes en panne d’inspiration et de réalisateurs aussi. 
          Les  fantômes d’Anticosti Claudine Paquet. Éditions David 287p.    www.editionsdavid.com  | 
       
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          Une  érudite du français et ancien et moderne de même que l’anglais 
          L’ouvrage le plus surprenant de  cette rentrée est Garage de Ginette Goguen que l’on présente en  quatrième de couverture comme “une proclamatrice du vocabulaire”. C’est une  enseignante qui dans cet ouvrage renversant d’érudition, nous fait voir  l’évolution du français et de l’anglaise à travers les âges avec parfois des  emprunts à droite et à gauche. C’est vraiment un bouquin de haute volée qui en  apprendra tellement sur la vie des mots. Assurément que l’on sort de cette  lecture plus intelligent que l’on est entré. 
          Garage Ginette Goguen.  Éditions de la francophonie 304p.    www.editionsfrancophonie.com  | 
       
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          Un j’me  voyais déjà à la sauce  acadienne 
          Pour son quatrième roman l’auteure  acadienne Carolle Arsenault a choisi  de nous faire partager le roman d’une chanteuse d’origine acadienne, Winnifred  Richard, qui se nourrit de rêves de chanter d’une part et de faire ses preuves  à Montréal. Un peu comme pour le titre de la chanson d’Aznavour elle se voyait  déjà. Le show-business est une jungle féroce. Et alors qu’il y a tant de  talents vocaux au Québec qui ont convergé vers la métropole montréalaise,  ressent-on la nécessité de voir du côté de ce qui arrive du Nouveau-Brunswick ?  C’est un très beau livre sur l’ambition mais aussi que la révélation finale  dans tout ça, c’est que, comme le titre d’une autre belle chanson tu trouvera  la paix dans ton coeur et pas ailleurs. Tout artiste en devenir aurait intérêt  à parcourir ces pages d’un grand réalisme. 
          Comme  dansent les ours Carolle Arsenault. Les éditions de la francophonie  289p.    www.editionsfrancophonie.com  | 
       
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          Un tribut  à son mari journaliste 
          Le journaliste Michel Doucet a été près d’un demi  siècle l’observateur de la société au Nouveau-Brunswick et a signé à ce titre  la majorité de ses grands articles dans l’Acadie Nouvelle. Il nous a quitté il  y a deux ans. Le merveilleux, c’est que cette grande plume, ou grand clavier  c’est selon, était un pur autodidacte du domaine. Un sacré pied de nez à ceux  qui ne voient le journalisme qu’à travers souvent une pénible formation  académique et universitaire. Le gars était doué d’un sens particulier. Et d’une  grande curiosité, qui est, on le sait, la source même de l’intelligence. Son  épouse Marjorie Pedneault lui rend  un tribut fantastique en sélectionnant ses meilleurs papiers précédé de sa  biographie. Elle même a connu de près ce milieu pour en avoir été une des  actrices durant quatre décennies. Même si les articles touchent l’actualité  provinciale, il en reste pas moins que l’universel est souvent au coeur d’un  seul lieu. Ce livre était un devoir de mémoire. Salut le journaliste! 
          Un besoin  d’amour Biographie  et recueil d’éditoriaux du journaliste Michel Doucet. Éditions de la  francophonie 691p.  www.editionsfrancophonie.com  | 
       
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          Tension  entre le moi et la musique classique 
          Un artiste classique, aussi  attaché qu’il est à rendre telle que le veut la partition, n’en est pas moins  un être de de chair et d’esprit. Et le jeu va se ressentir d’après ce que  ressentira l’interprète. C’est pas moins que ce que veut nous dire Marjorie D. Lafond avec ce roman  historique La violoniste de la rue  Saint-Louis qui nous fait découvrir Angélique, douée d’un talent manifeste  pour le violon. Qui aura un rapport conflictuel jusqu’à un certain point à  l’occasion de la rencontre avec un jeune homme violoniste, mais trop sûr à ses  yeux de son talent. En plus qu’elle a ses propres ambitions et que dans sa  famille ce n’est pas de tout repos. Comment trouver son équilibre dans tout ça  ? Voilà l’enjeu de cet excellent roman que nous avions apprécié dans “La petite  librairie de Gaspé” sans parler de sa trilogie qui a cartonné “Monsieur  Addams”. Elle tutoie ici l’excellence. 
          La violoniste de la rue Saint-Louis Marjorie D. Lafond.  Les éditeurs réunis 341p.       | 
       
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          L’enfance  qui nous suit toujours 
          A la ville il est chirurgien  orthopédique à Edmundston. Son nom Philippe  Perkins. C’est un déraciné car il a passé les trente premières années de sa  vie dans le quartier Limoilou de Québec où il n’a conservé que de bons  souvenirs. Au point de faire un retour en arrière par écrit et ça donne Ozanam le nom de la rue où il a vécu et  qui donne son nom au titre. Nous plongeons dans la plus pure nostalgie. C’est  une toute petite plaquette qui vaut pas contre pour sa densité émotionnelle.  Ceux qui ne connaissent pas le coin auront certainement, après lecture, le goût  de s’y rendre. Assurément. 
          Ozanam Philippe Perkins. Les  éditions de la francophonie 62p.   www.editionsfrancophonie.com  | 
       
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          Le  changement climatique à la portée de tous 
          Voici un ouvrage que ne lira  jamais Donald Trump qui a encore déclaré parmi ses nombreuses licornes, que le  changement climatique était une pure arnaque. Dommage que son cerveau réducteur  ne peut pas être à la portée du formidable essai en collectif Le changement climatique sous la  direction de Augustin Fragnière, Jacopo,  Grazioli, Samuel Jaccard, Christophe Randin et Philippe Thalmann. Ces contributeurs se sont donné comme but dans  cet ouvrage de mettre à la portée du plus grand nombre, les différentes manifestations  de ces perturbations de l’écosystème. Et comme c’est une sujet récurrent dans  l’actualité, ils se sont dits qu’il fallait une sorte de guide pour comprendre  les conséquences de ces bouleversements dont on en mesure les effets, ne  serait-ce que ces désastreuses inondations qui ont sinistré la moitié de la  France ou encore ces tsunamis dévastateurs en Asie. 
          Le  changement climatique Collectif. Éditions EPFL Press 198p.  www.epflpress.org  | 
       
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          Une  expérience inédite en immersion planétaire 
          Ugo  Monticone est un conférencier couru de la série des Grands Explorateurs. Et les  années n’ont pas entamé une once de son émerveillement, bien au contraire. En  compagnie de l’illustrateur Simon Dupuis et avec l’appui innovante de la technologie, ils nous présentent un projet  absolument novateur dans le monde du livre (re)  connexions humaines. En leur compagnie et grâce à des lunettes 3D fournies  dans l’album, on nous invite à un parcours nourri avec des histoires enlevantes  glanées un peu partout aux quatre coins de monde. De quoi captiver petits et  grands. On saluera ici l’éditeur Sylvain Harvey d’avoir épaulé ce projet qui  aurait fait peur à beaucoup d’autres, tant la technique est quel que peu  exigeante, mais quels effets au final! 
          (re)  connexions humaines Ugo Monticone et illustrateur Simon Dupuis. Éditions  Sylvain Harvey 143p.      | 
       
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          Trois  opus pour les jeunes têtes aux éditions de la francophonie 
          C’est l’heure où jamais  d’inculquer à ces jeunes têtes des notions que seuls parfois les contes  parviennent à identifier. Aux éditions de la francophonie Ginette Letendre nous offre deux contes L’histoire de Minus la chèvre prématurée et L’histoire de Minuit la chatte dont le frère nouveau-né est mort.  Tous les pédo-psychiatres vous le diront, que la lecture des contes favorisent  plus que jamais l’imaginaire et en même temps permet à ces jeunes auditoires de  distinguer les valeurs morales du bien et du mal. Ces deux historiettes sont  charmantes comme tout. C’est aux éditions de la francophonie. 
          Aux mêmes éditions de la  francophonie et dans un tout autre registre, un premier pas vers l’enseignement  culinaire avec Tarte à la lime de Priscilla Turcotte c’est un conte à  colorier avec des recettes à réaliser sous la supervision éclairée bien sûr  d’un adulte. Ludique et instructif à la fois. De quoi inculquer des notions  tellement utiles pour la vie adulte.    | 
       
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          Une  lecture de la plus grande écrivaine du Québec 
          Nous qui détestons les  classifications à la rédaction, on se fait provocateur en désignant Gabrielle Boulianne-Tremblay comme la  plus grande écrivaine du Québec. C’est notre façon assez simple de démontrer  sur quelle marche du podium nous classons cette écrivaine qui est toute à fait  éblouissante avec son dernier roman La  fille de la foudre. Pourquoi ? C’est que derrière cette histoire d’une  fille qui aime picoler plus qu’il n’en faut pour geler son mal être, et qui  s’accrochera à l’amour comme rédemption, on constate la grande culture de cette  auteure qui profite de cette belle disposition pour aligner des phrases  merveilleuses. C’est si accrocheur que l’on peut considérer ce texte fort en  émotions comme une classe de maître d’écriture. On ne vous en dit pas plus,  allez en librairie de ce pas et sautez sur le titre, sans quoi on vous l’assure  vous passez à côté de quelque chose d’intense pour qui aime les lettres. 
          La fille  de la foudre Gabrielle Boulianne-Tremblay. Éditions marchand de feuilles 307p.      | 
       
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          Ce qu’est  la gauche au parti démocrate américain 
          D’abord elle s’incarne à travers  la figure emblématique de Bernie Sanders le représentant du parti démocrate du Vermont au Congrès, depuis 1991. Qui  est aujourd’hui un homme usée à force de combats mais qui poursuit  inlassablement sa lutte contre les dérives autocratiques de Donald Trump. Ivan Bruneau maître de conférences à  l’Université Lyon-2 nous présente cette gauche dans son essai Au pays de Bernie Sanders. C’est hélas  un portrait de cette autre Amérique totalement relayée dans l’ombre par le trop  gros ensoleillement venant de l’actuel locataire de la Maison Blanche. L’auteur  nous emmène dans les profondeurs de cette droite made in U.S.A pour nous faire  voir comment s’active le courant de pensée, pourquoi ce contre-pouvoir ne donne  pas davantage sa mesure. Ouvrage qui nous montre qu’il ne faut pas mettre tous  les américains dans le même panier. Rassurez-vous, il y a encore des poches  d’intelligence chez nos voisins du sud de la frontière. 
          Au pays  de Bernie Sanders Ivan Bruneau. Éditions EHESS 248p.     | 
       
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          La joie  comme désobéissance 
          Quelle jolie proposition! Qui est  contenue dans la correspondance que se sont livré Anaïs Barbeau-Lavalette et Steve  Gagnon rassemblée dans Architectures  de la joie. Ce titre est à rebours du discours ambiant mortifère qui  veuille que tout va mal. C’est d’ailleurs ce qu’en disait pas moins le cardinal  Corse Bustillo lors d’une récente entrevue sur le podcast Legend à la  télévision française. Oui, comme c’est déprimant ce Québec et avec raison pour  beaucoup de motifs. Surtout avec un gouvernement du Québec qui ne cesse de  piger dans la caisse pour vivre la belle vie, alors que le petit peuple peine à  regarder le prix d’une tomate. Mais est-ce à dire qu’il faut déprimer pour  autant. Nos correspondants nous donnent à puiser de quoi s’ensoleiller un peu  le cervelet. Chacun a sa petite recette maison. Qui sait, allez vous dans cette  lecture édifiante, de quoi continuer à cheminer dans ce monde avec le moins de  dommages possibles. 
          Architectures  de la joie Anaïs-Barbeau Lavalette et Steve Gagnon. Éditions marchand de feuilles  437p.      | 
       
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          Vivre la  sensibilité innue 
          Naomi  Fontaine a très bien senti, au vu de l’intérêt pour les cultures des Premières  Nations (en espérant que ce ne soit pas qu’un engouement du public) en publiant Eka Ashate ne flanche pas qui  rassemble des histoires de la mémoire collective innue. Elle a le talent de  rendre ce qu’ont vécu et vivent encore ces gens isolés, mais pire, qui furent  discriminés, et c’était encore hier. Des pages d’une grande sensibilité qui  nous fait prendre la mesure de la grand injustice que les innus ont subi.  
          Eka  Ashate ne flanche pas Naomi Fontaine. Mémoire d’encrier 176p.    www.memoiredencrier.com  | 
       
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          Jean-François  Lisée entre dans la cour des grands biographes 
          Nous avions entendu autour des  nous des commentaires dubitatifs concernant Jean-François Lisée le voyant comme un dilettante, touche à tout de  la communication. Mais là il nous en jette plein la gueule, forçant le respect  avec son histoire comparée des vies de Pierre Elliott-Trudeau et de René  Lévesque qui de leur jeunesse ont eu en commun d’être assez agité avec le désir  de sortir du lot. Un Lévesque hyperactif et un Trudeau avec une culture  bicéphale où il lui a été toujours déchirant de choisir son camp, francophone  ou anglophone ? Lévesque Trudeau leur  jeunesse, notre histoire est un pavé où fourmille des anecdotes à la pelle  qui nous font demander où Lisée a t-il pu trouver tout ce temps pour cette  recherche colossale. Avec cet ouvrage il entre dans le cercle fermé de nos  grands biographes. Ensuite non seulement rapporte t-il des faits biographiques,  mais il se fait un conteur remarquable. Nous avons attendu avant de vous en  faire ce compte-rend car nous voulions prendre le temps de le parcourir. On se  dit que nore époque est rachitique en grands hommes comme ce furent ces deux  là, peu importe le camp choisi. Ils ont mis leur vie entière dans leur  engagement. Et pour Trudeau on apprend des faits qui lui confère une place  entre l’engagement pour l’ouvrier et la page du mouvement indépendantiste en  devenir. 
          Lévesque/Trudeau  leur jeunesse, notre histoire Jean-François Lisée 629p.  www.laboitealisee.com  | 
       
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          Un des  “dragons” se raconte 
          Les affaires vont bien pour  l’entrepreneur Georges Karam celui  que vous voyez occuper un des fauteuils de l’émission télé radio-canadienne  “Dans l’oeil du dragon”. Il incarne à sa manière “le rêve américain” (c’était  avant l’ère Trump bien sûr) lui qui a quitté son Liban natal en guerre pour  tenter de faire fortune en Amérique. Il a débarqué au Québec sans une cenne  noire en poche et ne se laissant pas freiner par l’adversité, à rouler ses  manches et se faire une niche enviable dans les affaires. Récit écrit en  collaboration avec Isabelle Naessens “Déjouer le destin” pourra servir  d’indicateur à ceux qui redoutent de trébucher. Il faut avoir en soi une  confiance inébranlable et parfois compter sur l’élément chance, comme ce mentor  qu’il décrit, homme admirable, qui va consacrer 50 mille dollars à Karam pour  mettre son projet en orbite. 
          Déjouer le destin Georges Karam. Les  éditions La Presse 253p.   www.editionslapresse.ca  | 
       
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          Récit  d’une femme volontaire dans un Québec juridiquement hostile 
          Jusqu’à ce que Claire Kirkland  Casgrain, ministre libéral du gouvernement Lesage et première femme en Chambre  à Québec, décide d’émanciper juridiquement les femmes, ces dernières n’avaient  pas plus de valeur aux yeux du législateur qu’une petite fille irresponsable.  C’est dans ce contexte hostile à l’émancipation que Janine Gagnon Corbeil va décider contre toute attente, de prendre  sa vie en main. Native d’Amqui, dans un Québec à qui on ne songeait même pas  aux femmes d’envisager le stade universitaire (à quoi bon puisqu’on fera le  ménage à la maison et s’occuper de la marmaille), elle va devenir une  psychologue en renom. C’est son parcours qu’elle raconte dans un récit enlevant  qui est un devoir de mémoire, témoignage qu’elle a voulu laisser pour qu’on n’oublie  jamais d’où on vient. Mémoires d’une  jeune fille rebelle est un titre qui annonce bien la couleur. 
          Mémoires  d’une jeune fille rebelle Janine Gagnon Corbeil. Les 3 Colonnes 272p.     www.lestroiscolonnes.com  | 
       
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          Des mets  “comfort food” bonifiés 
          Une patate frite, une sauce à  spaghetti, le poulet barbecue au four, autant de mets simples, sans aucune  prétention et qui font tellement bien au moral. Mais ce qu’on ignore, c’est que  ces basiques peuvent être relevés en leur conférant de la valeur au goût  ajoutée. C’est rien de moins que ce que propose notre cher et réputé chef Ricardo avec Nos 100 recettes (les meilleures). On ne s’étonnera pas qu’il ouvre  le bal avec la patate frite. Elle demande ici un peu plus de préparation, mais  seulement à voir la photo on salive. Paraît que ceux qui ont eu la bénédiction  de poser leurs crocs dans cette merveille n’en sont pas revenus. Ce livre  deviendra un pilier de votre bibliothèque de cuisine, à conserver à portée de  main en tout temps. 
          Nos 100  recettes (les meilleures) Ricardo. Les éditions La Presse 220p.   www.editionslapresse.ca  | 
       
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          Un  nouveau terme à retenir, terricide 
          C’est la militante écolo d’origine  mapuche Moira Millan à qui l’on doit  ce nouveau mot de terricide pour désigner l’acte de violenter la terre et ses  ressources. Qui s’inscrit dans la droite ligne du vocabulaire écologique. Si  elle est imprégnée par la préservation de nos terres c’est que cette femme  originaire d’Amérique du Sud a vu les désastres causés par l’exploitation  commerciale éhontée. Elle signe un manifeste Terricide aux éditions des femmes Antoinette Fouque où elle se fait  lanceuse d’alerte. S’attache à sa démarche un aspect féministe. Car les femmes  doivent être mises à contribution si on ne veut pas laisser aux générations  suivantes des terres déforestées avec à la clé une menace pour les espèces. 
          Terricide Sagesse ancestrale  pour un monde alternatif Moira  Millan. Éditions des femmes Antoinette Fouque 152p.   www.desfemmes.fr  | 
       
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