- FÉVRIER 2022 -
 
     
 


 


Un rapport douloureux à la mère

Avis à ceux qui n’ont pas eu un rapport harmonieux avec leur maman, ils ont tout intérêt à se procurer le premier livre, réussi en passant, de  Jean-Benoît Cloutier-Boucher “Boire la mer les yeux ouverts” tel est son titre. C’est un récit avec des allégories poétiques qui raconte son rapport à sa mère. Cette dernière,  qui décline en institution, est atteinte de la sclérose en plaques. Le fils qu’il est veut tenter de rabibocher sa relation avec elle, qui n’a pas été de tout repos. A un moment donné il s’apprête à lui livrer son lourd secret, son coming-out. Et elle de prendre l’avance en lui disant qu’il aime les p’tis gars. On le sait, les mères ont de l’instinct. L’intéressé demeure quand même interloqué. Elle savait donc ? Tout ce temps perdu donc à n’avoir pas

dit les choses plus avant. Elle mourra cette mère. Un moment de grande vibration dans ces pages. L’auteur décrit bien ce qui peut passer par la tête de quelqu’un qui constate ô combien de rendez-vous ratés avec celle qui vous a porté dans son ventre. Comme entrée en littérature c’est fort prometteur.
Boire la mer les yeux ouverts Jean-Benoît Cloutier-Boucher. Sémaphore 221p.   www.editionssemaphore.qc.ca

 

 


 


La voix remarquable du bouddhisme

Les plus jeunes ignorent ce qu’est un bréviaire, ce livre religieux qui est un recueil de pensées spirituelles à laquelle les clercs consacraient une lecture quotidienne. On emprunte le verbe au passé, n’étant plus trop sûr si ces lectures édifiantes sont encore au menu des abbés, religieux ou moinillons de la sainte église romaine. Du côté bouddhiste, un ouvrage fait penser à cette sorte de bréviaire. Paroles bouddhistes rassemble des aphorismes divers colligés par Emmanuel Lair qu’on ne peut pas taxer de prosélytisme, car il est consultant en santé. Il aime à l’évidence ce courant spirituel qui prône l’harmonie, la sagesse. Ce glossaire est riche de réflexions qui méritent réellement qu’on s’y attarde. Surtout qu’en cette époque de pandémie que l’on souhaite voir entrer en ère post-pandémique le plus rapidement possible, beaucoup de gens se sont interrogés sur le sens du passage ici-bas, surtout que l’on a claironné à tout vent, la mort rôdant dans les parages. On a vu enfin des gens se poser de profondes questions métaphysiques. Cet ouvrage tombe à point nommé car il donne les réponses tant attendues. C’est un guide de vie qu’on aura soin de garder près de soi très longtemps.
Paroles bouddhistes Emmanuel Lair. Atlande 574p.    www.Atlande.eu

 

 

 


 


Un roman abouti sur le syndrome de Diogène

Pour ceux qui ne le connaisse pas, le syndrome de Diogène caractérise ceux qui en sont atteints par ce besoin irrépressible d’accumuler des objets chez soi, des encombrants au-delà du possible, qui atteint parfois dans les cas critiques, au niveau de l’insalubrité. Et en littérature, quoique des esprits chagrins prétendent que tout a déjà été écrit, eh bien on sera surpris que le thème de cette accumulation pathologique n’a que très peu été exploité par les gens de lettres. Capharnaüm vient combler ce vide, et surtout, décrypté à merveille par le grand talent de Nancy Vickers. Elle vampirise l’âme de son personnage principal prénommée Elsa, qui vous par ailleurs une étrange passion pour les araignées. Ses dispositions particulières, on le comprendra, en auront fait plus d’un dont les très proches de sa famille. L’écrivaine fait parler cette dernière à la première personne, ce qui dynamise l’histoire. Si on a croisé ce genre d’accumulatrice critique, on appréciera comment dame Vickers sait rendre cette déviation par le menu. Avis à ceux qui décernent des prix littéraires, allez voir par ici, il y a place à la récompense.
Capharnaüm Nancy Vickers. David coll. Indociles 227p.     www.editionsdavid.com

 

 

 


 


Sur les pertes de liberté sociales, une analyse l’Auctoritas

Nous sommes plusieurs à s’inquiéter de voir s’éroder la liberté des individus en société, au moment où les démocraties sont en péril et où s’exerce dans des pays, non pas nécessairement la dictature proprement dite, mais ce qu’on nomme d’un mot savant l’Auctoritas, qui signifie une souveraineté qui s’exerce à amener l’obéissance sans contraintes. C’est le thème choisi par Philippe Bornet dans son essai brillantissime Aujourd’hui la tyrannie aux Presses de la Délivrance. Il passe en revue les tyrans depuis la nuit des temps, allant de Denys le Tyran à Mao Tsé-Toung. Une galerie de personnages peu honorables qui ont assujettis leurs contemporains.  Nous vous enjoignons d’en faire la lecture. D’abord parce que ce sont des pointures hors du commun à leur façon, mais surtout que comme l’a dit quelqu’un un jour, qui ignore l’Histoire est condamnée à la revivre….Brrr!!!
Et pour ceux qui s’inquiètent pour l’état actuel de la démocratie, signalons la sortie à chaud d’un colloque inédit car virtuel en temps de Coronavirus-19 aux Presses de l’Université Laval La démocratie saisie par la pandémie. C’est un cycle de conférences duquel on a fait une sélection, car ce sera suivi d’autres produit en collaboration avec la Chaire Unesco d’études des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique et la Chaire de recherche du Canada en antiquité critique et modernité émergente. Bien entendu, normalement on prend de la distance avant de tirer des conclusions. Mais les collaborateurs avaient trop hâte de livrer de premières considérations au coeur des événements. On anticipe tellement les conséquences que c’est une pure jouissance intellectuelle. Plusieurs reviennent dans des époques antérieures pour trouver des enseignements  pouvant aider à comprendre notre temps.

 

 

 


 

Deux soeurs périssent au Carillon au soir du vendredi 13 novembre 2015

S’il y en a qui croient à la malédiction entourant le fameux vendredi 13, ce sont bien les parents de Marion et Anna ces deux dernières, deux soeurs fauchées,  comme dix autres personnes au bar Le Carillon du Canal Saint-Martin à l’est de Paris. Oui le même sordide soir du Bataclan et ailleurs. Elles ont été des victimes mais pas que. Il y a aussi les victimes collatérales comme leur père et mère Sylvie et Erick Pétard. Il est admis en psychologie, que la perte d’un enfant est au sommet de la douleur humaine. Que dire de deux petites chéries abattues froidement et si gratuitement au nom d’une idéologie djihadiste démente ? Ils se sont confiés à Thierry Paillard, un professionnel de l’édition. Qui laisse ce duo endeuillé s’exprimer. Qu’est-ce qu’il leur a fallu d’a sans abnégation, de Foi même pour pouvoir apaiser leur âme meurtri.  C’est un livre poignant va sans dire, car comment imaginer faire face à une telle épreuve ? L’espérance qui nous fait vivre porte bien son titre. Il donnera du courage à ceux qui, vivant des situations moins tragiques que celle-là, peinent à s’en sortir.
L’espérance qui nous fait vivre  Sylvie et Erick Pétard. Artège 224p.    www.editionsartege.fr

 

 


 


Un Orient-Expresse à la sauce Philippe Besson

Philippe Besson nous trouve là où on l’attend le moins. S’il nous a servi avec brio des moments de vie comme dans ses ouvrages précédents, ici il se mue en une sorte d’Agatha Christie dans Paris-Briançon un huis clos dans un train, trajet de onze heures entre la capitale française et la plus haute ville de France dans les Hautes-Alpes. C’est que les passagers, outre le narrateur bien sûr, ne survivront pas à ce voyage. C’est un passage vers l’au-delà qui vient plutôt au rendez-vous. Si le genre a été exploité par bien d’autres comme la célèbre romancière anglaise, Besson réussit à raviver ce thriller. Il y a toujours cette belle proximité avec le lecteur qui met ce dernier dans la complicité. Nous avons pris beaucoup de plaisir à cette lecture et il en sera sans doute de même pour vous. Le bémol, et ici c’est un compliment, c’est trop court.
Paris–Briançon Philippe Besson. Julliard 203p.    www.julliard.fr

 


 


Sûrement un autre fil sur Jésus en devenir…

Scénaristes confrontés au drame de la page blanche, allez vite mettre une option sur le roman de Sue Monk Kidd. Imaginez le film à faire, une fille de dix-huit  ans, contemporaine de Jésus, mariée de force il y a trois de celà avec un barbon, et féministe avant l’heure,  issue d’ une famille nantie et pro-romaine, qui va vivre  à Nazareth avec les frères de Jésus et sa mère Marie, et qui va entrer en résistance avec les autorités du temps. Le livre des ferveurs ne manque pas d’audace. Et c’est toute la liberté de la romancière de s’amuser avec les faits historiques. Les lectrices apprécieront tout particulièrement cette fille avant-gardiste dans une société si conservatrice, prête à vous répudier, voire à vous condamner à mort si vous avez le malheur de vous écarter de la tradition. Nous voyons là un fabuleux film à faire. En attendant le septième art, vous pouvez vous créer vos propres images, car le climat d’alors est bien restituer. Comme si on s’y trouvait.
Le livre des ferveurs Sue Monk Kidd. JC Lattès 492p.    www.editions-jclattes.fr

 


 


Voix de femmes qui portent

Il est de notoriété historique que la voix des femmes a été reléguée par la dominance mâle du pouvoir. Ce qui ne veut pas dire que les femmes n’ont pas eu leur mot à dire, mais c’était surtout en coulisses. N’a t-on pas dit que derrière chaque grand homme il y avait une femme ? Néanmoins certaines ne se sont pas contentées de demi-rôles ni d’être reléguées comme potiches, elles ont fait entendre leur voix. Anna Russell a colligé des discours de femmes qui ont eu à divers degrés une portée. A voix haute! nous permet de prendre acte des revendications de diverses personnalités selon les époques. Le florilège va de l’écossaise moins connue Fanny Wright à Eleanor Roosevelt en passant par la californienne Alicia Garza. Chacune défendant une cause sociale, raciale, économique ou de justice.  C’est une excellente anthologie qui nous fait découvrir des noms qui nous sont peut-être étrangers mais qui localement pour certains cas ont agité leur milieu. Des textes qui trouveront une résonnance pour d’actuelles militantes car à la lecture on se rend compte qu’il y a encore du chemin à parcourir.
A voix haute! Anna Russell. Ces femmes dont les discours résonnent. Hugo image 174p.    www.hugoetcie.fr

 


 


A la découverte d’un grand sociologue du Canada français

Le nom de Philippe Garigue a été hélas oublié. Et pourtant nous devons à ce sociologue les études les plus abouties sur ce qu’on nommait de son temps, le Canada français. Il est né en Angleterre en 1913 à Manchester. Et à ce propos il y a une amusante coquille car en quatrième de couverture de l’essai qui lui est consacré Le Canada français écrits de Philippe Garigue on le fait naître en 1954. Or comme il a été nommé doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université de Montréal en 1957 c’est donc dire qu’il aurait pris ses fonctions dès l’âge précoce de 3 ans! Bien sûr on a compris. Auparavant il aura enseigné à l’Université McGill et terminera sa carrière universitaire à l’Université de York en Ontario à l’âge vénérable de 80 ans. Il était principal du collège Glendon. Il a quitté ce monde en 2008. C’est à lui que le Québec lui est redevable d’une conception de la politique familiale. Sur les texte rassemblés par Linda Cardinal et Martin Normand on voit ce penseur devant sa bibliothèque, un indicateur que le cliché date d’une époque où il y avait encore des bibliothèques, et pas seulement dans les établissements pédagogiques mais dans les maisons. Il faisait remarquer dans ses textes que notre survivance a été mis en péril face au pouvoir anglais en raison de notre trop faible démographie et qu’un signe distinctif de notre appartenance est l’attachement à la langue française. Commentaire toujours d’une actualité pertinente.
Le Canada français Écrits de Philippe Garigue. Textes établis et annotés par Linda Cardinal et Martin Normand. Presses de l’Université Laval 251p.    www.pulaval.com

 


 


Une approche économique des enjeux de la gestion écologique

Il y a bien des manières d’appréhender le monde qui nous attend au plan écologique. Et l’économie on nous l’a bien rabâché est intrinsèquement lié aux ressources du monde. Une belle étude est sur nos rayonnages Philosophie d’une écologie anticapitaliste fruit du travail conjoint de MM. Alexandre Rambaud et Jacques Richard. En sous-titre “pour un nouveau modèle de gestion écologique”. Ces deux universitaires français ont tenté de relier diverses disciplines pour en arriver à dégager une vision. Comme pour les ouvrages un peu exigeants et pour ne pas dénaturer les intentions des auteurs, nous reproduisons ici un passage de la quatrième de couverture.  “En reliant philosophie, droit, économie et gestion, cet ouvrage veut dépasser les approches monodisciplinaires et purement théoriques qui caractérisent souvent les ouvrages consacrés à la philosophie de la nature. Il dresse d’abord une critique des principales philosophies de la nature, notamment des courants du pathocentrisme, du biocentrisme, de l’écocentrisme et de l’écologie relationnelle. Il propose ensuite une solution de rechange philosophique concrète au capitalisme moderne qui débouche sur une cogestion écologique à tous les niveaux de la société, y compris celui des organes politiques, avec notamment une réforme des Constitutions et des Parlements. Il s’adresse à tous ceux qui recherchent une théorie et une pratique de l’action écologiste au sens large, dans le cadre d’une révolution institutionnelle passant notamment par le cœur du système capitaliste: son droit des sociétés et ses normes comptables. Donc, une nouvelle philosophie de la nature anticapitaliste.”
Philosophie d’une écologie anticapitaliste Alexandre Rambaud et Jacques Richard. Presses de l’Université Laval 301p.    www.pulval.com

 


 


Danseuse nue pour faire vivre un étudiant en médecine

Souvent il ne faut pas aller puiser bien loin pour trouver de quoi écrire. Guerrière écrit en tandem par Marc Fisher et Martine Jeanson est inspirée d’une histoire vraie qui exploite la thématique de la violence conjugale. Et Madame Jeanson est passée par là qui milite pour encadrer les hommes violents. Ça raconte le vécu d’une jeune femme, Martine, tout juste majeure, qui va faire la rencontre d’un gars superbe au niveau de sa plastique qui va complètement manipuler la première. Au point de faire d’elle une danseuse nue, permettant à monsieur de compléter ses études en médecine! Puis il arrivera que la jeune en manque total de confiance, pour l’instant, va tomber enceinte. Et lui de se montrer sous un jour violent. Vous connaissez l’adage…on connaît quelqu’un demain. Elle pourrait bien continuer dans son rôle de victime, mais sa réalité la transformera en guerrière qui donne son titre à ce cas vécu. Et voilà pour l’histoire. C’est un livre qui paraît aux éditions Coup d’oeil, une filiale des éditions Goélette qui se démarque par le prix défiant toute compétition, à peine plus de dix dollars! Un texte bien ficelé avec un Fisher à la barre, maître du jeu.
Guerrière Avant que l’amour tue. Marc Fisher et Martine Jeanson. Coup d’oeil 530p.   www.goelette.ca

 


 


Préparez vos shakers, 3350 recettes de cocktails vous attendent!

Récemment un reportage sur France 2 nous apprenait qu’il y a pour la seule France, pour plus de 1500 fromages! Une vie entière à les découvrir. Maintenant, combien existe t-il de différents cocktails ? Bien érudit du domaine, celui ou celle qui pourrait coller un chiffre, tant il s’en crée de nouveaux chaque année de par le monde. En tout cas, La bible des cocktails de Simon Difford en répertorie 3350 dans ce gros ouvrage qui fait référence et qui est souvent mis à jour. On en est d’ailleurs à la cinquième édition. Si vous êtes un peu las de boire que des cosmopolitan et des daiquiri, bienvenue dans ce vaste monde qui comprend des titres de boissons aussi exotiques que le cold war easier, la flor de don juan, le shark bite ou encore le widow’s kiss. Que de découvertes à faire. Professionnels du domaine ou simples amateurs n’en finiront plus d’aller à la rencontre de nectars tous aussi délicieux les uns que les autres. De quoi vous faire aimer la vie davantage pour tous ces bienfaits.
La bible des cocktails Diffordsguide et Marabout 608p.  

 


 


Le coin de la poésie

Que peut bien nous traverser l’esprit dans la solitude d’une grande maison de campagne ? La ou les réponses se trouvent dans le recueil de ce jeune poète André Abat-Roy qui à la ville entreprend des études à l’École de danse contemporaine de Montréal qui a pour titre Moustiquaire et krazy glue. Qui annonce un contenu un peu déjanté. Beaucoup d’interrogations métaphysiques. Dans le communiqué de presse qui accompagne sa sortie aux éditions Hashtag on a extrait ce passage qui en dit bien du contenue “Je cherche la maternité l’origine de mon monde est trouée je ne suis pas né d’une aisselle encore moins d’un vagin je n’ai pas de langue paternelle mon père ne parle pas beaucoup sa langue est faite de silences”. Vous êtes curieux ? Allez, c’est une poésie interpellante.

Aux éditions XYZ une personnalité des lettres qui n’a plus besoin de présentation Jean Désy. C’est à l’occasion d’un projet filmique qu’il lui est venu d’interviewer des gens de divers horizons pour leur demander en résumé quel était leur rapport à la poésie. Quelle place prend-elle dans leur existence ? Et cela a donné cet ouvrage Nous sommes poésie qui est une réponse collective, que oui la poésie a plus que sa place dans ce monde. Surtout avec cet aggiornamento auquel pousse la pandémie qui nous met devant cette réalité, le monde ne sera jamais plus pareil. Peut-être la poésie deviendra-t-elle même une nécessité ? Une des participantes, Andrée Lévesque Sioui répond ceci qui donne le goût de connaître ce qu’elle et d’autres pensent de la poésie “Oui! La poésie c’est être dans ce monde , c’est ouvrir sa conscience en ses sens au monde, au monde humain, au monde de la nature comme au monde de la réflexion.”

Décidément la métaphysique est au rendez-vous de la poésie. Car il n’en est pas moins avec aux éditions du Noroît J’étais donc maintenant sur la terre qui réunit une pointure de nos lettres québécoise Normand de Bellefeuille qui, entre autres distinctions s’est vu décerner le prix Athanase-David de l’Assemblée nationale du Québec pour souligner l’ensemble de son travail littéraire, ainsi qu’un brillant photographe Laurent Theillet. Dans la vie ils se sont échangés des correspondances sur le mode poétique. Ils nous offrent un duo, comme une oeuvre pianistique à quatre mains. Nous retrouvons donc des poèmes des deux complices et des photographies inspirantes.  Extrait “Je voudrais un poème qui soit le cri parfois et qui contienne toute la nuit”. Des vers qui lues à voix haute en augmentent l’intensité.

 


 


De la responsabilité d’être mère

Toucher la terre ferme de Julia Kerninon est une réflexion en profondeur de ce que signifie mettre au monde. La comédienne Sophie Lorrain avait dit un jour qu’une fois la délivrance arrivée, il lui était venu en flash une pensée horrible, elle ne venait pas de donner la vie, elle venait de donner la mort. Car au bout du compte, dans cette lucidité effrayante, cet être sera appelé à mourir. Si elle n’a pas atteint totalement cette vision à la Cioran de la procréation qui disait lui, que les enfants qu’il n’a pas mis au monde le remercieront pour les bienfaits qu’il leur a apporté, il n’en reste pas moins qu’elle a été interpellé très sérieusement sur ce qu’elle venait de faire. On pourrait plonger dans des abîmes d’angoisse au vu des responsabilités qui l’attendent. Elle a choisi d’être connectée à la Terre, ce qui lui a donné l’assurance pour vivre pleinement ce moment unique et d’assumer tout ce qui vient avec. Un peu comme pour le mariage, pour le meilleur et pour le pire. Par ailleurs, il y a de belles illustrations de son rapport intense aux hommes.
Toucher la terre ferme Julia Kerninon. Annika Parance éditeur coll. Sauvage 90p.     www.apediteur.com

 


 


En attendant le tribunal sanitaire à la Nuremberg

Au même titre que le tribunal de Nuremberg a fait inscrire pour la première fois dans l’histoire du droit, le crime contre l’humanité, l’après pandémie de la Covid-19 amènera un autre tribunal international qui, celui-là, fera inscrire la notion de crime sanitaire. Et défileront à la barre tous ces complices qui ont répandu l’anxiété de la mort pour pouvoir engranger des profits titanesques. En attendant que cette justice se manifeste, vous pouvez jouir d’une lecture accablante d’une virologue de renom, sonneur d’alerte le Dr. Judy Mikovitz qui a écrit un brûlot dévastateur que nous avons enfin en français grâce aux éditions Le jardin des Livres La Peste de la Corruption. Tout ce que vous aviez anticipé de pire concernant la collusion entre les grandes pharmaceutiques et divers acteurs de soutien s’y trouve. Mais pire. S’il n’y avait que des gens qui s’en mettent plein les poches, ce serait rien de nouveau sous le soleil, mais les médicaments que l’on produit sont à l’origine de maladies. On touche ici à l’intégrité des personnes avec l’autisme, la fatigue chronique pour ne nommer ces deux pathologies. Et le catalogue est vaste. C’est à lire pour avoir des arguments solides à opposer aux craintifs qui remettent leur vie entre les mains des gouvernements. Le Dr. Luc Montagnier, pionnier du Sida et prix Nobel de médecine qui nous a quitté hélas il y a peu, et contre qui on proférait, imaginez, qu’il était devenu gaga car contre la “bien-pensance” sanitaire avait salué ce livre à sa sortie comme une juste dénonciation de la corruption même du monde scientifique allié aux pharmaceutiques.
La Peste de la Corruption Dr. Judy Mikovitz. Le jardin des Livres 310p.   www.lejardindeslivres.fr

 

 


 


Sur la France hantée par ses esprits

Lors de sa dernière allocution télévisée de l’année aux français  François Mitterand qui présentait ses voeux pour l’année qui venait, rappelait qu’il croyait aux forces de l’esprit et qu’il ne les abandonnerait pas. C’est qu’en fin esprit qu’il était et aussi grand connaisseur de l’Histoire, il savait que celle-ci compte bon nombre de faits mystérieux, quantité de lieux hantés dans l’Hexagone. Il fallait bien quelqu’un d’expérimenté en la matière pour nous les faire découvrir. Et c’est à Philippe Beaudoin maître de conférences associé en Sciences de l’information de l’IUT de Cachan et de surcroît une autorité pour tout ce  qui touche à l’histoire de l’occultisme. Il nous livre un bel album tout d’érudition Apparitions, avec quelques cas qu’il a retenu. Que ce soit les apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, le couple Curie fasciné par les médiums et l’éditeur Camille Flammarion, grand soutien de Jules Verne. On salue ici la somme de recherches qu’il lui a fallu faire pour amener ces récits jusqu’aux lecteurs. Et l’éditeur a pris soin de faire un beau travail, un bel écrin à la mesure de la qualité de cet ouvrage avec une multitude d’illustrations. Ceux qui sont fascinés par tout ce qui touche au paranormal, vont jubiler.
Apparitions Philippe Beaudoin. Hoebeke 318p.   www.heobeke.fr

 




 


Le coin de la BD

En BD du divertissement tous azimuts. A commencer par le tome 4 de Solo Leveling issu du studio sud-coréen Dubu (Redice) et Chugong. Qui narre les tribulations du beau et preux combattant qui en plus de sa force en propre, peut compter sur une force virtuelle pour affronter des adversaires qui le sont tout autant. De l’action il y en a à la pelle, rappelant un peu la rythmique que l’on trouve dans les ouvrages de type fantasy, où ça ne s’arrête jamais, quand ce n’est pas trois histoires entremêlées en même temps. Ici on appréciera la qualité du travail graphique haut de gamme.Aux éditions Kbooks.
Chez Glénat la réalité rejoint la fiction. En effet, un reportage du JT de 20H. de France 2, nous faisait pénétrer dans les entrailles d’une organisation catholique d’extrême-droite qui s’est donné pour mission de préserver les valeurs fondamentales de la France. Avec en image, tenez-vous bien, un abbé en soutane tirant de la carabine. Sans doute une version améliorée du “aimez-vous, les uns les autres”. Pourquoi ce préambule ? c’est que sort Rectificando aux éditions Glénat, dont l’histoire démarre par le sordide assassinat d’un journaliste dans le parc d’un manoir, siège d’un groupuscule chrétien de même type que celui décrit plus haut. Jean Nomane, alias le Rectificateur est sur l’affaire et tentera d’élucider ce meurtre. Ce premier tome, car il y aura une suite, est passionnant et c’est un euphémisme. Du beau travail du duo Didier Convard et Denis Falque.
Et enfin chez Vent d’Ouest nous sommes cette fois dans plus léger avec le tome 2 de Eugénie et les Mystères de Paris des Éric Summer et Miriam Gambino. C’est le Paris au temps de la révolution industrielle. Dans la capitale, on assiste à une répétition de cambriolages qui met hors de lui l’oncle d’Eugénie, car pratiquement insoluble. Même la gang de Vidocq ne parvient pas à mettre un frein à ces délits qui inquiète la population. Évidemment pour ne pas bouder votre plaisir, on ne vous désignera pas tout de suite les auteurs de ces forfaits. Vous avez l’assurance de passer un bon moment. Ah cette Eugénie si attendrissante!

 


 


Un questionnement sur l’identité québécoise

Raquel Fletcher est correspondante parlementaire à Québec pour la chaîne Global. Cette native de Saskatchewan a le recul nécessaire pour analyser un peu plus objectivement ce qui fait débat dans la Belle Province concernant l’identité québécoise. Ce qui donne cet essai Qui est québécois ? Là est la question. Un chapitre est consacré à l’accusation de racisme qui commence à peser sur ceux qu’on qualifie de souche, autrement dit les “vrais” québécois. Elle fait un tour des différentes politiques gouvernementales afférentes et se demande si le premier ministre François Legault n’est pas en train de mettre le feu aux poudres. A lire pour ce constat de l’état des lieux.
Qui est québécois ? Raquel Fletcher. Hashtag 196p.  www.editionshashtag.com

 


 


Il était une fois Yann Arthus-Bertrand

Yann Arthus-Bertrand a atteint la notoriété planétaire avec son livre de photographies “La Terre vue du ciel” qui le consacra comme un ardent défenseur de l’écologie. Mais qui est cet homme à la tête de sa fondation GoodPlanet ? Voici qu’il prend le temps de se raconter dans Legacy sous-titré “l’héritage d’une vie”. Quelle trajectoire pour celui qui écrit qu’issu d’une famille bourgeoise, il n’avait pas à proprement parler d’avenir. Et dès les premières pages il rend un tribut au continent africain qui va lui ouvrir les yeux et sa lentille sur bien des mondes qui ne cesseront de l’enthousiasmer et dont il voudra préserver l’écosystème. Comment devient-on un Yann Arthus-Bertrand ? C’est à lire. Au milieu de l’ouvrage, lui qui aime les statistiques, nous en fournit de récentes sur l’état de notre chère vieille Terre. Pour ceux qui voudraient pousser l’étude de l’écologie plus loin, il nous offre une bibliographie exhaustive. Aux éditions de la Martinière.
Et demeurons dans le registre de la préservation écologique, cette fois des océans avec un autre nom bien connu Jean-Michel Cousteau un patronyme illustre. Fils de, il avait un nom de famille, il lui fallait désormais imposer son prénom. Il signe Sauvons les océans! aux éditions de l’Archipel. C’est écrit en collaboration avec Jaclyn M. Mandoske. Réalisateur de nombreux documentaires il rappelle que dans l’après-guerre le fameux commandant Cousteau son père n’avait pas de préoccupation en ce qui concerne l’environnement marin. Ce sont ses propres documentaires à lui, qui lui ont permis de comprendre la portée de son héritage informatif. Jean-Michel a fondé en 1999 la Ocean Futures Society. Maintenant est-il trop tard pour sauver les mers comme le disent des esprits chagrins ? Lisez ce qu’il en dit. 

 


 


Le siège de Sébastopol en 1855, un des premiers reportages photos

De mars à juin 1855 une coalition européenne alliée à l’Empire Ottoman, soutient ce dernier contre la Russie qui veut s’emparer de la Crimée. Tout comme aujourd’hui Poutine qui a eu et obtenu la Crimée, ironie de l’histoire, et qui a maintenant de visées sur l’Ukraine. On ne se refait pas. Il arrivera lors de ce premier conflit de la fin du XIXème siècle, qu’un peintre Roger Fenton va se reconvertir dans la photographie. Et il ira en Crimée capter dans sa lentille ce qui défile sous ses yeux. Il rapportera 360 clichés sur verre. On peut voir comme dans ce livre qui lui est consacré Roger Fenton et la guerre de Crimée de Nicole Garnier-Pelle de grands officiers chamarrés. Ils avaient fière allure. Nous avons là une sélection dont les images valent mille mots pour reprendre l’expression consacrée. C’est une des premières manifestations de l’histoire du reportage de guerre, comme il arrivera ensuite lors de la Guerre de Sécession. Des photos sur lesquelles on s’arrête longuement, quand ces hommes de guerre avaient le patriotisme tatoué sur la poitrine.
Roger Fenton et la guerre de Crimée Nicole Garnier-Pelle. Éditions Faton 94p. 

 


 


Une autre pépite dans la collection 100 ans noir sur blanc

S’il y a une collection que nous affectionnons tout particulièrement est celle de “100 ans noir sur blanc” aux éditions GID. Que nous connaissons aussi assez bien, car notre coéditeur y a contribué avec un ouvrage sur Verdun. Et nous savons à quel point il faut plancher pour dégoter des photos d’archives sur près d’un siècle. Mais le résultat est à la hauteur comme ce dernier opus consacré à Vaudreuil-Dorion première patrie du grand barde Félix Leclerc avant qu’il ne s’en aille crécher à l’Île d’Orléans. Ce faut aussi la contrée de Guy Mauffette beau-frère de ce dernier et une des grandes voix de la radio de Radio-Canada avec son célèbre Cabaret du soir qui penche. Nous devons ce nouvel ouvrage à Édith Prégent historienne et conservatrice aux expositions au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, de même qu’à Jean-Luc Brazeau et Sébastien Daviau historiens également et attachés à cette même institution. Encore une fois l’esprit de cette collection demeure, avec des photos de commerces qui furent en leur temps de véritables icônes pour leur localité. Et que dire des vignettes anecdotiques qui les accompagnent. Si le thème intéressera au premier chef les habitants du coin, il permet aux autres de la Belle Province et même au Canada-français de voir comment on vivait à ces époques. Nostalgie quand tu nous tiens.
Vaudreuil-Dorion La fusion de nos histoires. Édith Prégent, Sébastien Daviau et Jean-Luc Brazeau. Coll. 100 ans noir sur blanc éditions GID 207p.   www.leseditionsgid.com

 


 


A la découverte d’objets hétéroclites

Savez-vous ce qu’est un fer à craquer, une mornouche, une étrille ? Des noms qui doivent apparaître certainement dans le vieux grand Larousse en six tomes de nos aïeuls qui consignait bien des mots rendus désuets. Bien non, ce sont ce que André Escojido nomme des vistemboirs qui donne son titre à l’ouvrage qu’il consacre à des objets hétéroclites et dont le nom apparaît notamment dans la nouvelle “Le Machin” de Jacques Perrin chez Gallimard en 1955. Le gars a fait des recherches incroyables pour constituer ce que l’éditeur qualifie de musée imaginaire. C’est très distrayant. Et on sort de cette lecture plus intelligent que lorsque l’on y est entré ce qui est compliment en l’occurrence. Des outils pour la plupart, assez lourds de maniement, qui témoignent comment nos ancêtres travaillaient à la dure.
Vistemboirs André Escojido. Les éditions GID.   www.leseditionsgid.com

 


 


Les premiers anglo-normands et belges du Québec

Capitalisant sur l’intérêt majeur des québécois pour la généalogie, les éditions GID consacrent des ouvrages liés à nos premiers arrivants, ou plus récents dans notre histoire comme ce livre sur les premières migrations italiennes. Cette fois c’est l’historien Marcel Fournier qui porte la double casquette de généalogiste et d’historien, qui nous invite à partir à la découverte des Premières familles anglo-normandes au Québec. Son étude s’étend de 1700 à 1860. Ce sont des gens de la mer qui ne craignent pas les traversées et qui nous ont fait l’honneur de s’établir sur nos terres, en Nouvelle-France tout autant qu’après la Conquête, cette période méritant un peu plus de recherches.
Et dans ce champ de connaissances merveilleux sur nos ancêtres, allez voir l’apport de la colonisation belge au Québec grâce à Denis Racine. Cet avocat passionné par l’histoire nous présente chez le même éditeur Immigrants et soldats d’origine belge au Québec de 1650 à 1901. Avant 1763 rappelle-t-on c’étaient majoritairement des ressortissants français que nous avions sur le territoire. Après 1763 la donne change. Mais ça ne veut pas dire qu’avant cette année-là il y avait une présence belge, qui a contribué à des régiments militaires. Un aspect de notre histoire un peu légué dans l’ombre qui méritait cet éclairage.

 

 

 


 

Les curiosité de la capitale de la Mauricie

La pandémie et les restrictions de voyager qui l’accompagnent ont favorisé le tourisme intérieur au Québec. Et c’est peut-être tout l’intérêt que procure la collection Curiosités qui s’est donnée pour mission de mettre de l’avant, des faits, des choses, des établissements qui échappent habituellement aux radars des circuits touristiques. Pierre Lahoud maître d’oeuvre de cette série d’ouvrages nous présente Curiosités de Trois-Rivières fruit du travail du trio formé par Yannick Gendron, Alain Gervais et Lahoud lui-même. La capitale de la Mauricie a les honneurs. Saviez-vous qu’il y avait une réplique de Graceland, oui, la mythique demeure du King. La présence d’un arc de triomphe érigé en 1938, et quoi encore. Dire qu’il n’y aurait pas assez d’une vie pour tout voir, serait peut-être exagéré, mais vous avez ici suffisamment de ces curiosités pour vous garder intellectuellement éveillé.
Curiosités de Trois-Rivières Pierre Lahoud, Alain Gervais et Yannick Gendron. Les éditions GID 222p.    www.leseditionsgid.com

 

 




 


Le coin santé physique et psychique

La parole des femmes dans la foulée du mouvement MeToo se libère et de nombreux témoignages sortent de l’ombre pour dénoncer des abus dont elles ont été victimes et dont le non moindre est le viol, pire l’inceste. Deux titres paraissent qui abordent le sujet de l’agression sexuelle. Il y a d’abord aux éditions Fabert, une réédition opportune celle de Le viol du silence dans lequel Éva Thomas raconte l’inceste qu’elle a subi de la part de son père, la première à révéler cette horreur en France à visage découvert. Cette éducatrice formation a même créé un organisme SOS Inceste pour aider les personnes qui sont passées par le même chemin de l’indicible. Le problème avec cette criminalité odieuse est le délai de prescription. Et à ce chapitre elle a milité pour la réduction de cette période, afin que les agresseurs puissent connaître le bras de la justice dans toute sa rigueur.
Ailleurs c’est Marie-Ève Piché assisté de Julie Therrien qui lance Brisée, une narration de celle connue sous le nom de Maman Caféine.  Qui de son côté a vécu des agressions à un si jeune âge, que ce devrait être celui de la plus pure innocence. Un proche de sa mère Monsieur E. qui va l’entraîner dans ses jeux pervers. Elle en subira des séquelles inévitables, dont des troubles alimentaires et de la manipulation à l’endroit des hommes qui peupleront son existence par la suite. Elle décrit très bien la manipulation de l’infâme personnage qui va la briser comme l’indique opportunément le titre.  Grâce à son témoignage, on peut mesurer les effets collatéraux de tels actes.

On les a traités de complotistes, mais il y a un fondement aux inquiétudes émises par des individus inquiets que les données médicales ne soient plus préservées du secret. Et actuellement il y a un fait avéré, des données génétiques, les données génétiques se monnaient auprès des grandes pharmaceutiques à prix non pas d’or, mais de platine. Et Pfizer si présente partout dans le domaine du pire, s’est appropriée moyennant un joli pécule, de vos renseignements les plus personnels. Tout cela et bien d’autres choses vous l’apprendrez à la lecture édifiante de Genome Hacking aux éditions Atlande de la généticienne Déborah Levy détentrice d’un magistère européen de génétique. Notre ADN est un monde. On sait que la connaissance de nos cellules dans ce qu’il y a de plus infinitésimales a permis des progrès, notamment pour élucider des crimes. Mais il n’y a pas que. Dans le monde médicale il y a eu des avancées aussi notables, mais mises dans les mains d’intérêts malveillants, ce peut être la porte des bien des exactions. Tout ce que vous vouliez savoir sur l’ADN et que vous n’osiez demander s’y trouve.

Aux éditions du Dauphin Blanc un ouvrage que nous invions expressément à placer au début de votre prochain achat de livres Vers l’Autonomie spirituelle avec Placide Gaboury. C’est un livre entretien avec Pierre Marquis qui a étudié en sciences religieuses et qui avait planché dans le cadre d’un travail sur ce grand spiritualiste hélas décédé. Ont suivi des rencontres. Gaboury est une pointure de la spiritualité qui a cheminé par la voix de la prêtrise, puis chez les jésuites. Il était l’incarnation de la spiritualité même. Même dans les bars du Village montréalais où il avait parfois ses quartiers, il ne pouvait pas s’empêcher de partager sa Foi avec des amis de la dive bouteille. C’est un être à découvrir si vous ne le connaissez pas. Et comme le bouquin est en mode questions-réponses on a toute la belle dynamique de ce genre. Et on appréciera que Gaboury sait mettre sa connaissance à la portée du plus grand nombre. S’il y a quelque chose qui fait du bien c’est bien cette lecture édifiante. Une véritable récréation pour les esprits en recherche d’une réponse métaphysique.

Dans la collection appréciée “Soulager sans médicaments” aux éditions Broquet, voici que l’on s’attarde avec un mal encore trop méconnu qui touche péniblement les femmes qui en sont atteintes, à savoir l’endométriose qui a été exploré qu’assez tardivement au niveau de l’histoire de la médecine. Nous avons connu une amie de la rédaction de Culturehebdo, aujourd’hui décédée, grande maie de l’auteure Amélie Nothomb, qui en a souffert toute sa vie. Et ce n’est pas un moindre mal, car l’endométriose affecte la fécondité. Un double drame. Soulager l’endométriose sans médicaments coécrit par la naturopathe Stéphanie Mezerai et de la journaliste du monde des médecines alternatives Sophie Pensa nous mène sur des sentiers autres que la médication traditionnelle pour ceux qui honnissent la pharmacopée industrielle et qui privilégient d’autres voies de guérison moins invasives, surtout au plan financier.