- LIVRES JANVIER 2020 -
 
 


 


Rêveries sur le thème de la ville

La vie urbaine comporte son lot de défis, lorsque l’on songe à faire voisiner des gens que tout oppose. Avec en plus le phénomène de l’étalement urbain, la  part humaine en prend pour son rhume. Dans les immeubles résidentiels on ne connaît souvent pas le nom du voisin de palier. Bref, la ville connaît une crise. Italo Calvino qui n’en rate jamais une, s’est plu à donner naissance à des villes imaginaires et ça donne Les villes invisibles. De courts chapitres où le romancier donne libre cours à la conception de celles-ci. Et pour cadrer le tout, appuyé par des discussions entre Marco Polo et l’empereur Kublai Kan. Il y a bien de ces villes ainsi créés dans lesquelles on aimerait bien vivre, tant il y a luxe, calme et volupté comme disait l’autre. C’est un bel exercice de style de Calvino qui montre avec aplomb qu’il est une pointure de la littérature mondiale.

Les villes invisibles Italo Calvino. Gallimard 204p.      

 


 


Sur une rébellion oubliée de jeunes haïtiens menée contre Papa Doc

C’est un roman certes, mais basé toutefois sur une réalité historique, alors qu’à l’été de 1964, un petit groupe de treize haïtiens, n’écoutant que son courage, tenta de renverser le régime autoritaire de Jean-Claude Duvallier. La rébellion sera matée dans le sang, aucun ne survivra. Grâce à  Gabriel Osson un ressortissant du pays, on exhume cette histoire pour la situer dans le format d’un roman. Il leur en aura fallu de l’abnégation de la part de cette cohorte de valeureux, prêts à sacrifier leur vie au nom de la liberté. Qui nous fait rappeler que quel que soit les gouvernements qui se sont succédés, la violence règne toujours en Haïti, parmi les plus pauvres du monde. L’auteur avait un beau sujet entre les mains et a su se rendre digne afin que le résultat soit un fabuleux devoir de mémoire.

Le jour se lèvera Gabriel Osson. Coll. Indociles, éditions David 206p.     www.editionsdavid.com

 

 


 


Ingmar Bergman, figure spirituelle

Le professeur de philosophie Yves Vaillancourt a bien potassé son Ingmar Bergman, tentant de débusquer les messages spirituels réels ou sublimés qui peuplent les scénarios des films du maître suédois. Son essai L’Évangile selon Bergman passe en revue ses films majeurs nous invitant à de belles découvertes. Car il faut se rappeler que le cinéaste était fils de pasteur. Ça marque, surtout à la période fondatrice de la personnalité. Si on a souvent caricaturé ce dernier comme un être sombre, Vaillancourt nous informe qu’il était oui lucide face aux aberrations du monde, mais qu’il se montrait rempli d’espoir pour le futur. C’est pourquoi l’essayiste a regroupé les films en trois catégories en leur accolant à chacune une couleur: près du noir absolu, gris moyen et vers le blanc pur. A la fin de cette lecture vous ne verrez sans doute plus les chefs-d’oeuvre de la même façon. En tout cas il nous donne le goût d’aller revoir ses films.

L’évangile selon Bergman Yves Vaillancourt. Les Presses de l’Université Laval 184p.    www.pulaval.com

 


 


Que retenir du bilan et du style Donald Trump

Il n’y a pas si longtemps, un membre de notre équipe faisait remarquer avec justesse que le pire avec Donald Trump c’est qu’on a fini par s’habituer à lui. Remarque pertinence et état d’esprit dangereux car en banalisant ses frasques on donne toute la latitude au célèbre locataire de la Maison-Blanche qui fait parler de lui comme jamais un autre président des États-Unis ne l’aura été. Comme l’élection présidentielle avance à grande enjambée, ce ne serait pas mauvais de lire ce qu’en dit Rafael Jacob de la Chaire Raoul-Dandurand, cet observatoire de la vie politique américaine et que l’on voit fréquemment sur les plateaux de télévision et aussi à la radio. Révolution Trump le titre de son essai, dit bien ce qu’il veut dire, que oui, le milliardaire a opéré un revirement drastique sur la manière de gérer la géopolitique, une véritable révolution. Et que si on ne prend pas garde, il se pourrait qu’on doive le subir pour un second mandat, si la tendance se maintient selon la formule qui était cher au chef d’antenne Bernard Derome. L’auteur fait un survol des faits saillants qui ont marqué cette présidence hors du commun.  C’est du bonbon pour qui aime cette littérature.

Révolution Trump Rafael Jacob. Robert Laffont 301p.      www.laffont.ca

 


 


Un sonneur d’alerte fait craindre le pire pour l’économie mondiale

Selon le professeur d’économie renommé Mark Skousen la structure actuelle de la finance mondiale, incluant les banques et les compagnies d’assurances serait un véritable château de cartes qui s’effondrera à la moindre secousse d’importance tant elle est gonflée artificiellement. Et il va même plus loin en écrivant que les banques fonctionnent présentement sur la base d’un système criminel. Pour contrer ce sombre apocalypse annoncé, il prône le retour de l’étalon or comme fondement bancaire, comme ce fut longtemps le cas chez diverses nations en puissance. Celui qui met le monde en garde est loin d’être un hurluberlu. Professeur de niveau universitaire, on a requis un temps son expertise à la CIA, a dispensé sa science aux universités de Yale et de Columbia, a offert son expertises à de grandes sociétés américaines. Bref, il est reconnu comme un des vingt économistes les plus influents au sud de notre frontière.  Une économie au pur standard or est l’antidote au mal actuel.  Et pourquoi l’or serait la panacée contre tous les problèmes à venir ? C’est là qu’en bon pédagogue qu’il est, il explique comment s’échafaude un système appuyé par le métal précieux et c’est un cours magistral et éclairant qui enchantera même ceux qui n’ont pas plus d’affinité que cela avec la finance.

Une économie au pur standard or Pr. Mark Skousen. Le jardin des Livres 278p.    www.lejardindeslivres.fr

 

 




 


Le coin Miam miam

Votre bibliothèque culinaire s’enrichit de trois titres qui vont devenir des indispensables pour quiconque cherche à briser la routine des repas. Chez l’éditeur Broquet c’est l’autocuiseur qui vient à la rescousse de ceux qui adhèrent au régime cétogène. Et souvent il est difficile de relever des saveurs de ce côté-là. Stacey Crawford a donc échafaudé des recettes du genre en ayant recours à l’autocuiseur. L’alimentation Keto avec votre autocuiseur est le fruit de cette blogueuse qui, souffrant de maladie coeliaque s’est mise en quête de plats lui permettant de contrecarrer l’apparition des symptômes. Et cétogène ne signifie pas ennui. A preuve, cette  salade fajita au steak, cette merveilleuse galette de choux-fleur à l’ail gratinée ou encore cette minestrone aux boulettes de viande.

 

Ensuite vous avec ce comité Les AmiEs de la Terre de Québec un mouvement écologiste qui s’est donné pour mission de venir à bout du gaspillage alimentaire et ainsi apporter sa pierre à la préservation de l’environnement. En cuisine d’établissement on dit souvent que ce sont des profits qui vont à la poubelle  quand on ne sait pas apprêter les restes. Et puisqu’il est question d’éducation, les membres de cet organisme ont réalisé en collectif un livre de recettes toutes simples dans un livre  Sauve ta bouffe aux éditions Goélette. Comme on ne intervenir que des basiques pour ces recettes , on évite de perdre de la nourriture inutilement.  Question de saliver un peu qui dira non à  des boulettes végé et sauce tzatziki, des légumes grillés  ou bien une croustade aux fruits mous.  Un large espace en début d’ouvrage donne pleins d’informations utiles sur des caractéristiques propre à certains aliments et surtout leur temps de conservation.

 

Et pour les végétariens Jeanine Donofrio s’est faite tentatrice avec une centaine de recettes consignées dans un livre  Love & Lemons. Encore des délices tels un pita à la purée de haricots blancs et rubans d’asperges, des tagliatelle aux tomates et carottes, une salade chou asiatique, des enchilada à la courge butternut et aux haricots noirs. Elle a demandé au photographe Jack Mathews de “mettre en scène” ses réalisations. La vue est déjà, en cuisine, la porte d’entrée du plaisir de manger. Et la beauté du travail de cette cheffe, c’est de ne faire appel qu’à des ingrédients accessibles et peu coûteux. D’autant plus apprécié à l’heure où le coût du panier d’épicerie augmente sans cesse.

  

 


 


Le dernier opus du tandem Christina Hobbs et Lauren Billings

Si vous ne les connaissez pas encore, l’heure est à les découvrir, ce duo d’auteures formé de Christina Hobbs et Lauren Billings qui signe simplement de leurs prénoms  Christina Lauren et qui sont des pros des affaires de coeur. Elles poursuivent sur leur lancée ces habituées des palmarès à coups de millions de lecteurs avec une histoire Love and other words. Bien compliquée sentimentalement pour Mary la protagoniste, interne en pédiatrie, qui va convoler en juste noces avec un homme a de solides assises financières. Mais voilà, alors qu’un bel horizon s’offre à elle, voilà qu’elle va croiser la route d’Elliott son qu’elle n’a plus vue depuis dix ans déjà, correspondant au moment où il lui avait épanché ses sentiments pour elle. Et ce dernier de se demander pourquoi cela n’a t-il pas fonctionné. Mary est troublé car elle ressent quelque chose cette fois. C’est la question de l’oeuf ou de l’argent. Ce roman est une variation sur le thème du choix à faire, entre deux élus de son coeur. Le sujet est ici parfaitement maîtrisé.

Love and other words Christina Lauren. Hugo roman 397p.     www.hugoetcie.fr

 

 


 


Comme un stéthoscope qui examine une famille en gros plan

Rien est un mot violent d’une certaine façon, car il exprime un vide. Et si pour découvrir la famille qui fait l’objet du roman qui porte ce mot comme titre, c’est qu’il n’y a rien à voir. Et pourtant Samuel Gagnon invente une voix narratrice qui raconte au personnage central ce qu’il en était de sa famille, de ce père qu’il tenait presque en horreur. Ce serait aussi comme un entomologiste qui étudie des fourmis. Ce qu’il y a de bien avec ce livre, c’est que ceux qui déboulonnent l’énorme mythe fondateur qu’est la famille, vont trouver ici de très bons arguments. On a tellement voulu faire croire que cette unité du sang était l’alpha et l’oméga de tout et que hors de celle-ci point de salut. Gagnon est d’une grande lucidité et ne fait pas mystère que ce qui unit souvent les membres d’une même famille ne tient qu’à peu de choses et peut se disloquer à tout moment. Mettez ce roman au-dessus de votre prochaine pile d’achats de livres, vous ne le regretterez pas.

Rien Samuel Gagnon. Triptyque 147p.     www.groupenotabene.com

 


 


Une Manon Lescaut russe

C’est le sous-titre retenu par le romancier russe Vsevolod Petrov (1912-1978) pour son livre La jeune Vera. Un mot sur l’auteur. Il a passé l’essentiel de sa vie à Saint-Pétersbourg. C’était un historien de l’art et critique. Son unique livre de fiction est celui qui fait l’objet de cette recension. Une histoire qui lui aurait été inspirée par une personne réelle, véritable incarnation à la sauce russe de la célébrissime inconstante Manon Lescaut, qui fit soupirer et décevoir bien des hommes. Cette créature soviétique il la situe dans un train qui sillonne la campagne soviétique. Un officier de l’Armée rouge va s’éprendre d’une coquine infirmière. On est en pleine seconde guerre mondiale, ce convoi recueille des blessés, rien du cadre romantique propice à ce que Cupidon puisse exercer son art. Mais le sentiment amoureux ne choisit pas son décor. La jeune Vera va passablement va troubler le militaire qui s’est créé une femme idéale qui ne correspond pas à la réalité. Rendons grâce à Gallimard d’avoir eu l’idée de publier ce livre qui avait été perdu de vue durant soixante ans. Pour la petite histoire il faut savoir que Petrov mourra dans un goulag, les autorités l’ayant considéré comme un ennemi de l’État.

La jeune Vera Vsevolod Petrov. Gallimard 145p.  

 

 


 


Quand une intelligence artificielle forme un ménage à trois

La littérature contemporaine, a t-on déjà écrit dans ces colonnes, est le reflet souvent de son époque, dans laquelle elle puise pour des sujets inspirants. Comme c’est le cas pour Ian McEwan avec Une machine comme moi. Nous sommes dans la capitale anglaise en 1982. Un homme prénommé Charlie, fait l’acquisition d’une sorte de robot androïde surnommé Adam. Une véritable intelligence artificielle comme celle sur laquelle des chercheurs planchent encore aujourd’hui. Qui a la faculté par contre de lire dans les pensées des autres. Mais ce “robot” est d’une rare droiture et ne prise guère les petits jeux des uns et des autres. Mais il y aura aussi qu’il va faire la cour à Miranda la compagne de Charlie. Un trio bizarre en effet qui va donner lieu à des moments de tension. Le quotidien The Guardian a raison en soulignant que c’est comme une sorte de Jules et Jim avec la différence que Jim serait un robot. Mais au-delà de cette histoire ubuesque mais qui sait peut-être réalité un jour, il y a la beauté du style de l’écrivain qui conçoit des phrasés éblouissants. Une véritable classe de maître pour toute personne voulant se consacrer à l’art d’écrire.

Une machine comme moi Ian McEwan. Gallimard 386p.

 

 


 


Trois belle sorties aux Presses de l’Université Laval

Les zombies ont tout temps fasciné, excusez le jeu de mots facile, le commun des mortels. En effet, dans une certaine culture ou mythologie, le zombie est un mort-vivant se nourrissant de chair humaine. On les connaît comme des êtres pouvant surgir lors des cérémonies vaudou haïtienne. Le septième art a récupéré le phénomène pour bien des films d’épouvante. Mais pour ceux et celles qui voudraient explorer la chose plus à fond, voici un essai en collectif qui donne toutes les réponses La mort intranquille: autopsie du zombie sous la direction de JérômeOlivier Allard, Marie-Christine Lambert-Perreault et Simon Harel. En définitive le livre de référence sur la question.

Ailleurs on connaît très bien la problématique des migrants. Étrangement s’ils font beaucoup parler de façon récurrente dans l’actualité, on n’a pas eu trop de témoignages provenant de ce qu’ils ont vécu. C’est pourquoi il faut saluer l’initiative de l’anthropologue québécoise Catherine Therrien qui a fait longuement parler l’un d’entre eux, le ressortissant camerounais Jackson Abena Banyomo qui un jour a fui son pays pour tenter de gagner l’Europe et qui s’est retrouvé à retourner sur le continent...africain, plus précisément au Maroc où d’ailleurs opère la scientifique qui s’est fait au passage ardente défenderesse du sort des migrants. Au final  ça donne un livre entretien de grand intérêt Celui qui échoue devient sorcier. Ce qui ressort c’est toute l’humanité en cause dans cet échange vibrant. Qui c’est sans doute la volonté de l’initiatrice, de sensibiliser le grand public à la situation épouvantable que connaisse ceux qui désirent vivre sous de meilleurs cieux.

 

Enfin, un personnage à découvrir Emmanuel Persillier-Lachapelle (1845-1918) avec le concours de Benoît Gaumer et Georges Desrosiers. Ces deux derniers sont des médecins et rendent à leur ancêtre professionnellement parlant un très beau tribut. Si le nom de Persillier-Lachapelle ne dit certainement rien au public, son patronyme l’est pour ceux qui oeuvrent en santé publique, car une distinction porte son nom. Né à Sault-au-Récollet, son legs le plus important et durable a été la fondation du Conseil d’hygiène de la province de Québec. Il fut aussi cofondateur et administrateur de l’Hôpital Notre-Dame à Montréal. Il a enseigné longuement sa science à l’Université de Montréal puis à l’annexe montréalaise de la Faculté de médecine de l’Université Laval. A l’aise financièrement de par ses clients au privé, il s’est montré d’une grande générosité comme philanthrope. Il sera longtemps président du Collège des médecins. Bref, une carrière accomplie, dont le beau côté de nos deux biographes, a été de synthétiser cette vie active. En même temps que sa vie, c’est aussi une époque que l’on voit revivre sous nos yeux.

 

 


 


Prendre la mesure de la démesure internet

Voici un peu plus de dix ans que nous sommes entrés dans l’ère numérique. Fallait bien un temps d’arrêt pour nous demander ce que le web a apporté dans nos vies. Le bonheur ? Au contraire un essai Internet ou le retour à la bougie du musicien Hervé Krief sonne l’alarme, lui qui fait partie du collectif “Écran total” qui milite pour une résistance à l’informatique et la logique comptable. Et on le dit sans ambages, l’être humain est maintenant exproprié de lui-même avec comme sombre perspective l’anéantissement du monde vivant. C’est une toute petite plaquette mais qui vous fait l’effet d’un coup de poing, tant l’essayiste décrypte ce que sous-tend ce nouveau mode de vie. Ne serait-ce que les gigantesques data center qui gruge de l’énergie et qui bientôt atteindront la taille de villes, ou encore les matériaux extraits de la Terre, dans des conditions épouvantables, et pollueurs au possible. Eh bien la condition première pour prendre conscience de ces réalités déplaisantes sera de vous arracher à votre téléphone intelligent, sinon vous serez l’artisan de votre malheur. Vous a t-on dit qu’il faut le lire sans faute ? A bon entendeur.

Internet ou le retour à la bougie Hervé Krief. Écosociété 117p.      www.ecosociete.org

 

 


 


Être poète au temps du web

Au sein de notre équipe de rédaction on se faisait justement la réflexion que dans un monde où tous sont scotchés à leur téléphone intelligent, totalement coupés du monde des vivants, il nous faut des poètes à la rescousse qui eux portent attention à ce qui les entourent. Et le cas de  Danielle Fournier l’illustre bien avec son dernier recueil titré Abandons.  Récipiendaire des prix Alain-Grandbois et celui du Gouverneur général du Canada, membre de l’Académie des lettres du Québec, c’est ce qu’on peut appeler une pointure. Mais nonobstant ces distinctions, sa plume vaut mille décorations. Surtout comme ici où c’est une invitation à voir et à ressentir.  Extrait: “Mon coeur a raté un battement. Peut-être deux. Comment revenir au présent ? De quel présent s’agit-il ? De quels regards croisés ?”

Abandons. Danielle Fournier. Triptyque 83p.     www.groupenotabene.com

  

 


 


Staline a droit à sa BD

Si la BD a pour vocation de distraire, rien n’interdit d’y allier aussi le plaisir de connaître. C’est pourquoi nous applaudissons vivement à la parution chez Glénat en partenariat avec Fayard de cette collection dédiée à des personnages illustres qui ont fait l’Histoire, en bien comme en mal. Et du côté du mal, c’est le dictateur Staline a droit aux honneurs grâce à un quatuor formé d’un historien, un scénariste et d’illustrateurs. Pour décrire l’horreur de ce qu’est un dictateur on cite toujours et spontanément le nom d’Hitler et des six millions de juifs qui ont péri de par son antisémitisme virulent. Mais que dire alors de son vis-à-vis russe, d’origine géorgienne à qui on doit trente millions de morts, majoritairement des opposants au régime ou surtout supposés l’être. Car d’une signature le successeur de Lénine vous envoyait au goulag, autant dire à la mort, ou torturé à la Loubianka le siège de la police secrète à Moscou ou votre destin était à toute fin identique. L’histoire ici démarre quand Staline profite de la vulnérabilité de Lénine pour s’approprier le pouvoir total. Instructif, est ici un euphémisme et saluons la manière dont on s’y est prise pour résumer habilement les années staliniennes en si peu de fenêtres.

Staline Scénario Vincent Delmas, historien Nicolas Werth, Story board Christophe Regneault, dessin Fernando Proietti. Glénat/Fayard.    www.glenat.com

 

 


 


Un roman théâtral inspiré des dieux de la Grèce antique

Georges Desmeules qui est à la ville professeur de littérature et de mythocritique est, et c’est un euphémisme, fou du monde antique et des dieux qui ont peuplé l’Olympe. Il se fend d’un genre très singulier, le roman théâtral avec Naissance d’Homère qui fait appel à vingt-deux personnages qui dialoguent dans le style d’Homère, LA référence de notre auteur. Le regretté homme de théâtre Gilles Pelletier aurait apprécié grandement cette démarche didactique, lui qui s’était donné pour mission d’éduquer la jeunesse au théâtre et aux grands classiques. Avec autant de gens en scène, même si certains ne sont là que le temps d’un caméo, ça coûterait cher à produire et notre maigrichon budget du ministère québécois de la culture aurait peine à allonger les sesterces nécessaires à la production. Donc à défaut de voir vivre tout ce beau monde sur les planches on devra se  rabattre sur les textes. C’est un curieux aménagement où notre dramaturge antique consacre beaucoup de temps à la mise en scène avant de céder la place aux répliques, très belles au demeurant. C’est la beauté de voir surgir ces êtres d’un autre temps qui ont été les fondements de notre culture occidentale. Merci cher auteur de pérenniser ainsi leur existence.

Naissance d’Homère  Georges Desmeules. Lévesque éditeur 171p.     www.levesqueediteur.com

  

 


 


Un guide muséal qui nous fait découvrir les messages cachées des œuvres

Pourquoi le monde scolaire ne compte t-il pas davantage de Laurent Gounelle ? Il y aurait sans doute moins de décrochage scolaire. Car avec lui, nous sommes en présence du prof merveilleux qui s’est donné pour mission de nous mettre en contact avec les mystères que recèlent des oeuvres d’art et qui nous échapperaient au premier regard comme il le fait magistralement dans L’art vous le rend bien album où il a sélectionné autant de grands noms de la peinture ou plus rarement de la sculpture. Et pas nécessairement de grands noms. Ainsi dans sa sélection des peintres on trouve Lilly Martin Spencer,  Hippolyte Flandrin ou Théophile Alexandre Steinlen, vous voyez qu’on entre dans un plus vaste choix d’explorations picturales à faire. Et pour chaque tableau, il nous fait nous arrêter pour que notre attention se porte sur un détail particulier. Une belle façon de nous faire aimer l’art visuel et jamais ces deux mots n’ont ici trouver plus de sens, art visuel tout comme un art de voir.

L’art vous le rend bien  Laurent Gounelle. Calmann Lévy

 

 


 


Une victime de viol donne naissance à….un oiseau

Nouvellement arrivée dans le monde des lettres, Natalia Hero a pondu une histoire qui tient du surréalisme dans Colibri. En effet, c’est au départ une jeune femme qui a été victime d’un viol au bout duquel il y aura naissance. Mais pas n’importe laquelle car au lieu de ce à quoi on s’attend, elle accouchera d’un colibri! Ce volatile va l’accompagner tout au long de ces pages et modifier le cours de son existence. L’oiseau deviendra la métaphore d’un tas de symboles. Ce qui est récurrent c’est ce besoin de fuir qui taraude sa protagoniste. Toujours la fuite en avant. Pour une entrée en littérature c’est plutôt prometteur. Une petite plaquette pour débuter certes mais qui annonce une écrivaine patentée.

Colibri Natalia Hero. Marchand de feuilles 129p   www.marchanddefeuilles.com

 


 


Un prof pas comme les autres

Dans la peau des poètes de Jean Dumont est centré sur le quotidien d’un professeur de poésie, Léandre. Comédien par essence, il aurait voulu une assignation comme titulaire du cours de théâtre, mais il va faire avec. Et de plonger corps et âme dans la livraison qu’il va faire des univers de Victor Hugo, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé. Mais ce qui nous frappe au premier abord c’est le descriptif du rapport maître et élève.  L’auteur écrit en connaissance de cause car il a déjà fait de l’enseignement en littérature au Cégep de l’Outaouais. Pour le lecteur c’est une belle plongée dans nos souvenirs estudiantin. Un commentaire d’un jeune par exemple qui demande si la matière en question fera partie de l’examen. Et c’est écrit avec une belle dynamique qui rythme chaque phrase.

 Dans la peau des poètes Jean Dumont. L’Interligne 176p.     www.interligne.ca

     

 


 


Roman autour de l’affreuse colonisation belge au Congo

Les férus en histoire connaissent la sale entreprise menée par le roi belge Léopold II qui considéra rien de moins le Congo comme son territoire personnel.Nous sommes à la fin XIXème siècle. Un roman Ténèbre de  Paul Kawczak raconte bien cette sombre histoire à travers un personnage nommé Pierre Claes qui sera envoyé là bas pour dessiner le contour géographique du pays. L’auteur a dû au préalable se documenter passablement pour accoucher de son livre.Car tout le climat existant au Congo est rendu avec brio. Comme cette pratique sauvage des colons qui amputait d’une main les esclaves récalcitrants ou fouetter jusqu’à ce que mort s’ensuive tel que décrit dans les premières pages. Ce fut un génocide sans nom pour le seul profit cupide du monarque.

Ténèbre Paul Kawczak. La Peuplade 301p.    www.lapeuplade.com

    

 


 


Un homme découvre les zones obscures de sa femme décédée

Lui, Manuel est médecin, elle Gabriela éditrice. Puis le malheur s’abat, la conjointe foudroyée mortellement par un arrêt cardiaque. L’époux s’en remet difficilement et va quitter sa fonction à l’hôpital pour préserver la maison d’édition de la défunte. Suivra un voyage initiatique en somme pour le veuf qui voudra en connaître davantage sur celle qui vécut à ses côtés sans avoir percé un certain mystère la concernant. Comme nous dit souvent quelqu’un de notre rédaction, on ne connaît quelqu’un vraiment que le lendemain, voire le surlendemain. Eh bien c’est que se produire quand Marcel va découvrir un squelette dans le placard, às savoir que sa femme avait divorcée jadis et qu’elle ne s’en était jamais remise tout à fait. Mais pourquoi lui avait-elle cachée ce pan de son existence ?  Allez lire ce beau roman Visions de Manuel Mendoza signé Alain Beaulieu qui touche aux thèmes du deuil et au tas de petits secret de vie si cher à Malraux qui il définissait la nature humaine.

Visions de Manuel Mendoza Alain Beaulieu. Druide 327p.    www.editionsdruide.com

     

 


 


Sur les traces de Marie-Claire Blais

Connaissant la discrétion de l’écrivaine Marie-Claire Blais on ne peut que féliciter Lise Gauvin d’avoir pu arracher des confidences à notre auteure nationale. C’est sa qualité d’amie  que la première a pu mettre en confiance l’auteure d’Une journée dans la vie d’Emmanuel. Cela donne un livre entretien entre les deux femmes Les lieux de Marie-Claire Blais qui a valeur de document. Les deux sont retournés sur les lieux de vie de l’écrivaine. Et Marie-Claire de raviver ses souvenirs que lui rappelle tel ou tel lieu de Québec à Montréal en passant par Paris et Key West où elle réside, un endroit où elle se sent comme dans un havre détendu et d’une infinie tolérance au contraire du reste des États-Unis. Blais se remémore François Sagan, Jacques Hébert l’ex éditeur devenu sénateur à qui elle reconnaît qu’il a donné naissance à l’édition de la littérature québécoise en encourageant la relève, fuit-elle audacieuse. Grâce à cette rencontre transcrite, on connaît mieux cette grande figure littéraire et ce qui la chauffe ici-bas.

Les lieux de Marie-Claire Blais Entretiens Marie-Claire Blais, Lise Gauvin. Nota Bene 191p.     www.groupenotabene.com

 








 


Le coin santé physique et psychique

Aux éditions du CHU Sainte-Justine, notons deux sorties. La première L’attachement un départ pour la vie coécrit par Yvon Gauthier, Gilles Fortin et Gloria Jeliu. Qui est un essai fondateur car il focalise sur la qualité du lien parent enfant, qui sécurisera ce dernier en lui apportant la pierre de son édifice psychique, la confiance en soi, qui manque cruellement à la majorité des individus. Un chapitre important est consacré aux familles recomposées, car il est difficile d’être aimé par le deuxième beau-père ou belle-mère qui n’a aucun lien biologique avec le jeune. Tous les futurs parents devraient impérativement lire ce petit livre. Puis on réédite Ados: mode d’emploi du travailleur social Michel Delagrave pour preuve que ce bouquin a trouvé son lectorat. Car en effet, la crise d’adolescence qui est rien de moins qu’un règlement de comptes avec l’autorité parentale, n’est pas à prendre à la légère. Qui a donné lieu souvent à des conséquences funestes, dont la moindre est la délinquance quand ce n’est pas le suicide. Le thème récurrent dans ce guide est l’équilibre entre l’encadrement parental et l’espace de liberté accordé à son jeune.

Chez Érès le sociologue et professeur émérite de l’Université de Toulouse Gérard Neyrand qui s’est fait une spécialité de l’amour conjugal et à qui on a eu droit à ce titre chez le même éditeur “L’amour individualiste: comment le couple peut-il survivre ?”. Là il développait sur deux égoïsmes qui se rencontrent.  Cette fois il supervise un groupe de chercheurs pluridisciplinaires qui passent à la loupe les enjeux que rencontrent les unions de deux personnes, y compris homosexuelles à l’ère du numérique par exemple. Quels sont les ingrédients à incorporer dans sa vie pour que la relation perdure contre vents et marées ? On est à des années lumières des cours de préparation au mariage dispensés par...des curés!

 

Aux éditions Le Jardin des Livres, paraît deux titres. Le Dr. Pierre-Jean Thomas-Lamotte qui publie Comment notre inconscient nous rend malade. Et dont le constat revient à rappeler ce vieil adage “à s’en rendre malade”. En somme tout ce qu’on refoule, n’ose dire, va réapparaître sous la forme d’une maladie ou un comportement excessif. Les cas de cancers sont probants. Plusieurs s’en doutaient bien. Le médecin fait la démonstration des mécanismes qui se mettent en branle lorsqu’on refuse d’évoquer un problème. C’est le refoulement qui est décrit avec toutes ses conséquences. Souvent le médecin aguerri va aller chercher sur ce qui est non expliqué. C’est un ouvrage marquant à lire, surtout a notre époque de dingue où on ne prend pas suffisamment le temps de s’écouter. Si vous aimez le propos de ce médecin et que vous regrettez d’être rendu trop vite à la fin du livre, vous avez une autre opportunité qui vous est faite avec ce deuxième livre sous sa signature La compensation symbolique.  Cet autre livre du neurologue complète très bien le premier en ce sens qu’il décortique les étapes qui vont amener à la maladie. Et il dresse une courte liste des maux les plus courants et ce qui peut en être la cause. Ces deux ouvrages de référence font suite à une lignée d’autres bouquins signés de ce maître soignant qui partage généreusement son expérience à la multitude.

 

Ailleurs Valérie Lebon consacre sa vie à la communication animale. On lui doit aux éditions Favre “Les animaux nous parlent”. Et chez le même éditeur elle va en étonner plusieurs avec la communication avec les bêtes une fois celles-ci dans l’Au-delà.  Quand les animaux s’en vont traite d’abord du deuil animal. C’est une réalité qu’on a eu plus souvent de peine de voir partir son animal de compagnie qu’un proche parent, tant l’attachement à un animal peut être profond. Le volet sur la communication cosmique avec votre toutou ou minou en surprendra. Un chat lui a même révélé que la mort c’était comme d’enlever une jaquette. Bluffé ? Allez lire et faites votre jugement.

     

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Un beau tribut photographique à Belmondo

Sophie Delassein qui est journaliste au service culturel de l’Obs va faire un immense plaisir aux inconditionnels de Jean-Paul Belmondo ce grand album qui lui est consacré, forgé essentiellement sur une sélection de photographies retraçant cette immense carrière.  Des illustrations appuyées par de courtes monographies qui rappellent les temps forts de sa contribution au 7ème art. Si Belmondo est physiquement diminué à la suite de son AVC, l’affection qu’il suscite encore dans la population ne l’est pas. On tient toujours en respect cette personnalité droite dans ses bottes et qui a tellement enchantée les cinéphiles avec sa gouaille et cette désinvolture qui lui appartient et qui a fait sa marque de commerce. Sans compter les cascades dont il a majoritairement été participant sans le concours d’un cascadeur.

Belmondo Sophie Delassein. Gründ

 


 


Deux livres sur les secrets du Vatican

Même si la pratique religieuse périclite de par le monde, le Vatican exerce toujours une fascination, ne serait-ce que par le nombre de secrets qu’il véhicule, en réalité ou en fantasmes. Deux ouvrages nous invitent à revisiter le passé de la Sainte Église catholique apostolique et romaine. Pour commencer il y a le dominicain Jean-Louis Bruguès ancien évêque du diocèse d’Angers en France qui fut nommé archevêque et président de la Bibliothèque apostolique et des Archives secrètes du Vatican durant six ans, soit de 2012 à 2018. Aujourd’hui retraité, il revient sur ses années avec un bel album souvenir, superbement illustré dans la collection “La bibliothèque monde” qui a pour titre La Vaticane et les Archives secrètes aux éditions du Cerf. Secret oblige, il ne dit pas tout bien entendu, certains documents ne pouvant être rendus public que dans un certain nombre d’années. C’est surtout une visite guidée de ce lieu éblouissant, racontant son histoire, sa constitution au fil des années. Des archives qui s’étirent sur 54 kilomètres, avec 9200 documents anciens dont des milliers d’incunables, qui ne sont pas toujours de nature religieuse, comme la dernière lettre de Marie-Antoinette et la dernière partition de Mozart. Et que dire des lieux au plan architectural, un pur éblouissement. Cette bibliothèque, en raison de ses trésors figure comme une des plus importantes au monde.

Puis Bernard Lecomte y va d’un titre qui assurément va titiller la curiosité de ceux chez qui le Vatican fait impression avec Tous les secrets du Vatican aux éditions Perrin. Pour ceux qui potasse bien leur histoire du Saint-Siège, nous ne croyons pas qu’il apportera des révélations fracassantes que nous ne connaissions déjà. Par contre, l’ancien grand reporter à la Croix et à l’Express et ancien rédacteur en chef du Figaro rassemble ce qui fut longtemps des secrets sur la gestion interne à la Curie romaine et qui plaira à ceux qui ne sont pas familiers de ces dossiers et qui veulent s’y mettre. D’où son utilité. Il démarre son récit avec la bataille sur l’infaillibilité papale à la fin du  XIXème siècle sous Pie IX jusqu’aux dossiers accablants d’abus sexuels sur des jeunes qui ont assombri les pontificats de Benoît XVI et de l’actuel pape François. Il narre bien ces événements qui ont marqué l’histoire du monde et pour lequel on ne peut demeurer indifférents. 

 


 


Deux romans qui valent le coup chez Goélette

Saluons ici les éditions Goélette qui donne leur chance à de nouveaux auteurs ou qui accompagne bien des écrivains confirmés. A preuve deux romans qui valent le détour. D’abord Le mystérieux parapluie d’arthur Shipwall écrit à quatre mains par Agnès et Alain Ruiz. Ce sont deux ressortissants français qui ont longuement vécu au Québec avant de s’en retourner dans l’Hexagone. Leur livre tourne autour d’un parapluie mystérieux qui a la propriété de faire remonter dans le temps. Et le détenteur actuel du singulier objet tente d’en découdre sur ce qui est arrivé à une ancienne propriétaire. L’histoire se déroule dans l’Angleterre post-victorienne. C’est de la fiction à son meilleur qui ravira les amateurs du genre.
Louise Gauthier de son côté nous fait demeurer dans la fiction, mais celle d’anticipation, car elle nous fait faire un grand saut dans le temps, jusqu’en 2184. Et inspirée par les cataclysmes écologiques, elle en a imaginé un qui aura provoqué ce qu’elle nomme “La Grande déchirure environnementale”. Un peu toujours comme dans l’histoire du monde, vous avez des riches et des pauvres, même dans ces années-là on retrouvera des nantis détenteurs de la jeunesse éternelle et un autre clan, ceux-là de survivants qui doivent composer avec de la sénilité précoce. Tricheurs d’élite se veut une saga comme elle les aime, qui s’étire sur plusieurs tomes. Ce premier baptisé “Génomes., se fend d’une enquête particulière au sein d’une organisation “L’Intelligentsia” qui nouent des liens sulfureux avec les autorités en place. Ces deux bouquins s’inscrivent dans la règle d’or édictée par le regretté Charles Aznavour qui enseignait qu’il fallait être intéressant dès les dix premières lignes sinon c’était foutu. Eh bien les trois auteurs ont réussi à nous tenir captifs du premier au dernier chapitre selon la formule consacrée, ce qui n’est pas le moindre compliment.

 


 


Sur le plus vieux métier du monde en France

Les exégètes débattent à l’infini sur ce qu’on considère être le plus vieux métier du monde. Quoi qu’on admette généralement que c’est la prostitution qui l’emporte, alors que d’autres prétendent que c’est l’agriculture. Laissons ces doctes personnes à leurs débats, tandis que l’historien Auguste Rabutaux nous livre son Histoire de la prostitution qui va des thermes romains au Bois de Boulogne. Mais l’essentiel de son parcours se limite à la France médiévale jusqu’au XVème siècle. Chez les romains les empereurs se sont mis à taxer les services de ces dames de charme comme les appelle Rabuteaux. Mais comme on avait honte de faire entrer les profits de ces commerces discutables, on préférait consacrer ces montants à la restauration d’édifices publics plutôt que de compatibiliser le tout dans le trésor impérial. En France on lira avec effroi les tourments qui étaient infligés aux prostituées souvent abusées par l’establishment même. Et les marquages au fer chaud n’étaient qu’un des moyens de les humilier. Bref, des pages sombres de notre hypocrite humanité.

Histoire de la prostitution Auguste Rabuteaux. Éditions Jourdan 108p.    www.editionsjourdan.com

 


 


Cours 101 de science-fiction

Jean-Louis Fetjaine est un familier de la collection “Pour les nuls” aux éditions First, lui qui nous a donné un ouvrage de référence “La Fantasy pour les nuls”. On ne sera pas étonné que ce professeur d’histoire médiévale s’intéresse à la science-fiction, car c’est souvent dans celle-ci que les auteurs du genre vont puiser leur inspiration. Il nous entraîne dans l’histoire avec La science-fiction pour les nuls. Un bon pavé où il passe en revue la genèse de ce style sur toutes les plateformes, allant du livre à la BD en passant par le grand écran et autres véhicules possibles. En sa compagnie on revoit la vie en abrégé des maîtres en la matière. Encore une fois, ce cher professeur sait nous captiver. Et même pour ceux que la science-fiction indiffère, on a intérêt à regarder de ce côté pour accroître son bagage de connaissances générales. Car souvent des auteurs se sont montrés visionnaires, on n’a qu’à penser à George Orwell et son célèbre 1982 qui annonça notre monde actuel.

La science-fiction pour les nuls Jean-Louis Fetjaine. First 563p.    www.pourlesnuls.fr

 


 


Sur une métis mal dans sa peau

Micheline Marchand est habitée de ce que ressassent les jeunes pour lesquels elle a consacré beaucoup d’ouvrages jeunesse. Pour son arrivée aux éditions David, elle persiste et signe avec Perdue au bord de la baie d’Hudson.  Pas perdue au sens géographique, mais bien perdue à l’intérieur de soi. C’est ce qui se passe avec son personnage de Zoé. Des tourments propres à l’adolescence mais qui se double d’une identité, métisse et franco-ontarienne. Alors elle n’entrevoit que la fuite pour déloger son mal intérieur et c’est chez un cousin à Churchill au Manitoba qu’elle trouve refuse. Nous sommes dans un rude pays, royaume des ours polaires. Elle sera en compagnie d’un ressortissant belge, Ludo qui lui sera d’un grand réconfort. Rien de tel que cette immensité sauvage pour procéder à un examen en profondeur. Le grand talent de l’écrivaine est de “vampiriser” les sentiments qui habitent la jeune fille. Si vous êtes en mal d’exotisme, c’est le livre parfait. On sera de tout coeur avec les émois de Zoé.Comment elle s’en sortira, on vous le laisse le découvrir. Ne boudons pas votre plaisir.

Perdue au bord de la baie d’Hudson Micheline Marchand. Éditions David 230p.    www.editionsdavid.com

 


 


Elle a tué, ce n’était pas programmé, seulement un geste spontané

En réalité les psychologues qui fouillent nos âmes, tout comme les psychanalystes, ne sont-ils pas les mieux préparés pour écrire des romans qui explorent les sombres recoins de nos personnalités. En tout cas, Catherine Le Goff qui est psychologue s’est mise à la tâche pour concocter une histoire de meurtre qui part d’une réelle banalité de jalousie. En effet La fille à ma place raconte cette fois où Nin, découvrira inopinément l’homme de sa vie entrain de gamahucher une jolie femme. Soudainement comme possédée, la cocue va se jeter sur la belle et lui asséner des coups violents qui entraîneront sa mort. Comme ça, tout à fait gratuitement. Un crime purement passionnel. Elle va ensuite partir en cavale avec ce fait en tête. Ce que va décrire avec brio la romancière, c’est tout ce qui peut passer par la tête d’une personne qui a commis un homicide et qui n’est pas à priori une criminelle de carrière. C’est une exploration de la psyché humaine qui nous interpelle, car qui n’a pas eu envie de tuer quelqu’un un jour de notre vie. Heureusement que les lois sont là pour freiner nos pulsions.

La fille à ma place Catherine Le Goff. Favre 189p.      www.editionsfavre.com

 


 


Comprendre la Chine qui fait si peur

Cette année est à marquer d’une pierre blanche pour l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. En effet, il célèbre le cinquantième anniversaire de son premier voyage en Chine. Et toutes ces années ont fait de lui une référence chez qui demander conseil lorsque l’on veut faire avec les chinois. C’est ainsi qu’il a aidé nombre d’entreprises de l’Hexagone à pouvoir entreprendre des investissements dans cet immense pays chargé de mystères. Et il a choisi cette commémoration pour publier un livre qui fait la somme de ce qu’il sait de la Chine et qui a pour titre Chine le grand paradoxe. Globalement il nous dit que c’est notre ignorance qui est la cause de la crainte que nous éprouvons face aux chinois. Il établit le portrait des présidents de la République et comment ils ont réagi avec le gouvernement de Pékin. Seul Jacques Chirac amoureux des vieilles civilisations a bien compris la culture là bas. Raffarin assaisonne son propos de nombreuses citations anciennes chinoises. C’est que dans ce pays qui vise à la modernité avec un grand M, on aime bien référer aux vieux sages. Et quand un occidental use des mêmes proverbes, on ne peut pas mieux faire plaisir à un chinois. La démarche de Raffarin a pour but de nous aider à saisir la sensibilité chinoise et ses subtilités. Chez eux, la pensée n’apparaît droite comme chez nous, mais chargée de circonvolutions.  Qui nous irritent pour ce qu’on perçoit comme de valses hésitations. Tous ceux qui sont intrigués par cette culture complexe vont prendre un immense plaisir à cette lecture.

Le grand paradoxe Jean-Pierre Raffarin. Michel Lafon 327p.     www.michel-lafon.com

 


 


De quelle pâte sont faits les tueurs en série

Premier profileur du FBI  John E. Douglas a passé sa carrière à traquer les tueurs en série. Il a développé une expertise qui a fait de lui une autorité en la matière. Il lance Le tueur en face de moi. Il sait comment le grand public est habité d’une curiosité morbide pour ces monstres qui ont enlevé des vies de manière atroce, sans états d’âme. Dans cet ouvrage écrit avec la collaboration de Mark Olshaker il essaie de nous faire comprendre ce qui peut motiver de tels êtres. Sa démarche fait penser ici à Stéphane Bourgouin qui a tellement écrit sur le sujet et qui comme Douglas a rencontré nombre de ces grands fauves. L’américain marque le coup en nous disant que nous ne devons pas avoir en tête une figure comme le Hannibal Lecter du cinéma. Les prédateurs et tueurs de masse sont souvent décevants tellement ils ressemblent à votre voisin. C’est en les questionnant que l’on parvient à faire remonter à la surface les aspects sordides de leur psyché.  Pour cet essai il a choisi quatre cas d’espèce que nous pourrons résumer en les qualifiant de méchants malades. Qui nous fait réfléchir sur la nature intrinsèque de l’homme. La violence est vraiment dans notre ADN n’en déplaise aux esprits qui défendent l’homme comme fondamentalement bon.

Le tueur en face de moi John E. Douglas et Mark Olshaker. Michel Lafon 427p.    www.michel-lafon.com

 


 


Le coin des poètes

Au Noroît la rentrée hivernale est mobilisée autour de deux petits recueils mais d’un belle densité du propos. Il y a ce Murmure des vagues de Serge Mongrain. Ce poète qui est un photographe aguerri utilise le mot murmure dans une acception large, incluant toutes sortes de sons quel que soit leurs provenance, celui du vent, des oiseaux ou d’autres sons ambiants. Extrait “Les coquillages insérés dans la turlute  de rires bruts et de landes immenses s’esclaffent”. Ailleurs c’est Sylvain Painchaud qui s’amène avec Nul si découvert. Le thème exploité, ce sont les signes avants-coureurs de la fin d’une relation.  Il y a une lucidité dans le ton qui plaira aux tenants de la chose réaliste. Extrait “J’ai poussé notre histoire en bas de l’escalier juste pour jouer juste pour la voir débouler doucement”.  Un poète peut aussi avoir la dent dure.

 


 


Avec Ulysse à la découverte du Costa Rica

Les blasés de Cuba, du Mexique, de la Floride et de la République dominicaine vont peut-être trouver de l’intérêt à choisir le Costa Rica comme prochaine destination soleil. On y pratique des forfaits tout inclus. Et si tel est votre projet, procurez-vous alors le meilleur guide du genre publié chez Ulysse qui est connaît une réédition revue et augmentée.  Avec ses 33 cartes et des itinéraires suggérés vous ne pouvez trouver meilleurs conseils que dans ces pages concernant C’est à Julie Brodeur à qui l’éditeur a demandé de plancher sur cette réédition, la précédente ayant été épuisée, c’est dire l’intérêt pour ce titre. Ce qu’il y a de bien avec le Costa Rica, c’est que si l’on ne dispose que d’une courte semaine, c’est l’endroit à encercler, car dans un laps de temps court, on peut saisir pas mal de la culture et de l’environnement du pays.

Costa Rica Ulysse 350p.      www.guidesulysse.com

 


 


Un inédit d’un grand de la littérature finnoise

Arto Paasilinna qui fut une grande plume de la Finlande s’est éteint il y a deux ans. Il avait 76 ans. C’est un gars qui a bossé comme bûcheron pour se tourner ensuite vers le journalisme puis la littérature. Son oeuvre est forte de trente-cinq ouvrages marqués au coin de l’ironie et une belle facilité de conteur. Figurez-vous que l’on a découvert un inédit de lui Adam & Eve. Attention, il ne s’agit de nos premiers ancêtres de la Genèse, mais de deux personnages finnois Aadam Et Eeva. Le premier a inventé une batterie électrique novatrice, tandis que madame est avocate et c’est elle qui rédigeras le brevet protégeant l’invention. Et ils vont faire une petite fortune avec ce produit révolutionnaire. Tout est beau dans le meilleur des mondes, si ce n’est que Eeva est trop portée sur la bibine et lui menacé de mort par la compétition. Voilà suffisamment de matériaux pour concocter une sacrée histoire, et elle l’est. Comme la marque de commerce de l’écrivain était l’humour, vous allez passer un tr bon moment.

Adam & Eve Arto Paasilinna. Denoël 262p.     

 


 


La cofondatrice de Thaïzone se livre totalement

Marie-Christine Martel a eu un parcours d’affaires exceptionnel. Cofondatrice de Thaïzone en 2007, cette chaîne de restauration thaï, elle réussira après maints négociation, à vendre son réseau au groupe compétiteur MTY pour 17,5 millions de de dollars. Elle fera donc ainsi son entrée dans la trentaine dans le club sélect des millionnaires. Si vous pensez que c’est le bonheur qui suivra instantanément, détrompez-vous. Un mal intérieur la rongeait. Vous verrez pourquoi. Et elle nous l’explique par une métaphore concernant un billet de 50$. Qui démontre que qui que nous soyons, où quoi qu’il nous arrive, nous traînons avec nous notre fond de commerce. Elle a entrepris une belle quête intérieure qu’elle partage avec le public dans Ma vie parfaitement imparfaite. Elle a connu toutes les interrogations et les problématiques des femmes qui se lancent dans les affaires. Au final, un livre inspirant.

Ma vie parfaitement imparfaite. Marie-Christine Martel. Dauphin Blanc 186p.    www.dauphinblan.com

 


 


De l’importance des abeilles pour notre survie

Le poète Paul Valéry a rendu en strophes un hommage aux abeilles “Quelle, et si fine, et si mortelle, que soit ta pointe, blonde abeille, je n’ai, sur ma tendre corbeille, jeté qu’un songe de dentelle”. Ce beau tribut on le trouve dans cette anthologie de tout ce qui concerne cet insecte vital pour notre alimentation en raison de son travail de pollinisation. Si vous voulez tout connaître d’elle, voici un album soigné Abeilles une histoire intime avec l’humanité un ouvrage en collectif sous la direction de Martine Regert et conçu par des chercheurs du CNRS. On apprend que dès les premiers temps de l’apparition de l,homme sur Terre, ce dernier trouva vite son profit à récolter ce nectar. On fait connaissance avec les différents moyens de production, dont celle de l’élevage des reines de qui tout dépend. L’éditeur n’a pas lésiné sur la présentation graphique. De quoi prendre conscience, si ce n’est déjà fait, de l’importance et de la préservation des abeilles grandement menacées. En fin d’ouvrage une bibliographie pour qui voudrait en savoir davantage à leur propos.

Abeilles une histoire intime avec l’humanité Collectif. CNRS et Cherche midi 159p.   

 


 


Sur des animaux de légendes

Les animaux fabuleux peuplent encore l’imagination des hommes, et encore mieux avec le courant de la fantasy et de la science-fiction qui nous ramènent licornes et dragons. Mais il y en a pleins d’autres de ces bêtes fantastiques que nous allons apprendre à découvrir dans ce grand album Animaux & créatures fabuleuses et légendaires.  Ainsi ferons nous connaissance avec notamment le loup de Fenris et le cheval d’eau, nommé Kelpie. Et autour d’eux s’est construit des contes merveilleux qui enchantent les générations. C’est un livre catégorie jeunesse mais dans lequel, les adultes qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant, vont se complaire.

Animaux & créatures fabuleuses et légendaires Marmaille et compagnie 111p.  

 




 


Le coin santé physique et psychique (1)

Curieux ouvrage que La probabilité mathématique du bonheur de Maxence Fermine qui n’a pas donné d’indication à savoir si nous avons affaire à un roman ou un récit. Mais à la lecture c’est bien dans la première catégorie qu’il faut le ranger. Qui nous fait rencontrer Noah qui est dans l’antichambre de la quarantaine. Et il est soudainement gagné par l’ennui. Et de là à se demander où est le bonheur. Or cette quête effrénée du bonheur, bien illusoire, va peupler toute ces pages. Si nous avons mis cet ouvrage publié chez Michel Lafon dans cette colonne, c’est que c’est un roman initiatique qui va rejoindre un vaste lectorat qui partage les mêmes préoccupations. Notre protagoniste franchira plusieurs étapes. Maintenant réussira t’il à trouver à défaut du bonheur la zénitude qu’on lui souhaite, nous vous laissons le découvrir.

Aux éditions du Rocher c’est le Dr. Wighard Strehlow qui publie Prévention et guérison selon Hildegarde de Bingen. Rappelons que cette religieuse du XIIème siècle est plus moderne que jamais, car elle fût en son temps un chantre de la médecine holistique. Elle connaissait le corps humain et ses réactions comme pas une. C’était aussi une femme qui prônait le jeûne et les saignées. Et d’ailleurs son disciple actuel va dans le même sens, même pour ce qui est des saignées, comme pour vaincre le cancer. A sa manière, cette érudite était une visionnaire. Vous avez en fin d’ouvrage une liste de maladies et les pages qui sont référencées sur le sujet. Les pourfendeurs de l’industrie pharmaceutique, jubileront en lisant ces chapitres qui tombent pour beaucoup sous le sens.

Toujours chez le même éditeur c’est cette fois le réalisateur Patric Jean qui se penche sur la domination masculine dans La loi des pères. Un thème qui a sa prédilection puisqu’il avait produit un documentaire sur le même sujet. Dans cet essai il prend la défense des enfants qui sont abusés et dont trop souvent les agresseurs bénéficient de largesses judiciaires. Et son livre consacre un chapitre sur les hérauts de la pédophilie. Un autre est une charge vitriolique contre un psychiatre et psychanalyste que les québécois connaissent bien, le ressortissant belge Hubert van Gijseghem pour ses nombreuses invitations sur le plateau de Denis Lévesque au réseau TVA et on apprend qu’il dédouane la pédophilie qu’il classe simplement au titre d’orientation sexuelle! C’est à lire. Et comment un système en place trouve toujours le moyen de trouver des circonstances atténuantes à un agresseur d’enfants. On voit bien que le chemin est long avant que l’on ait l’assurance que nos enfants soient adéquatement protégés contre ces prédateurs.

 




 


Le coin santé physique et psychique (2)

Aux éditions Accarias on persiste et signe dans la connaissance de la sagesse indienne avec les enseignements de Svâmi Prajnânpad dont on présente Ceci, ci, et à présent avec pour sous-titre Seule et unique réalité. Et ce dans une traduction de Colette Roumanoff. C’est la reproduction de vingt=quatre entretiens, très dynamiques, avec Frédéric Leboyer qui ont été réalisé sur deux mois en janvier et février 1963. Tous les sujets touchant à l’existence sont passés en revue. Chaque lecteur trouvera sans aucun doute une réponse à son questionnement intérieur. Et ce qui est bien avec ce maître, c’est qu’il ne pose pas. Il est terriblement lucide et sur lui-même. D’où une très grande crédibilité. Véritablement un livre de sagesse à garder près de soi comme un bréviaire.

Chez l’éditeur Goélette un livre recueil Je cultive mon bonheur dans lequel c’est vous qui êtes l’auteur, car c’est en sorte un journal dans lequel vous consignez vos états d’âme. En somme de l’écriture-thérapie. Dont on célèbre depuis longtemps les vertus apaisantes. L’écriture permet de se projeter, et qui va livrer tel un miroir ce que nous sommes réellement. A condition de faire preuve de la plus grande sincérité envers vous-même. Les pages sont aussi émaillés de propositions pour combler ses journées.

Si dans ce qu’on vient de lire, l’écriture est un exutoire, il y a d’autres voies d’expression possibles, notamment la danse. Voici que Fabienne Courmont chorégraphe et grande admiratrice de la légendaire Isadora Duncan nous invite à découvrir les vertus de la danse-thérapie avec La danse de l’Être dont elle s’est faite la grande théoricienne et qui sort aux éditions du Souffle d’Or. Elle réfère beaucoup à l’art antique. C’est la raison pour laquelle on la voit les bras ouverts et le corps allant de l’avant sur les marches d’un temple grec. A travers les chapitres on montre quelques photos de ses chorégraphies avec sa troupe de femmes, telles des vestales avec des symboliques homoérotiques ou du moins tendrement féminin. Et elle d’élaborer sur l’influence de la gestuelle pour notre mieux-être. Que le corps exulte résume bien sa philosophie de vie.

A la rédaction nous en connaissons un, si soupe au lait, qu’au moindre commentaire contrariant il peut se mettre à vous bouder durant deux ans! Il aurait tout intérêt à mettre impérativement au programme la lecture de ce livre de Colette Portelance intitulé Surmonter les conflits relationnels le cœur en paix. Et que tous les québécois devraient faire de même, eux dont on sait la détestation du conflit mais qui engendre aussi son lot de mauvais refoulements avec des conséquence dont on ne mesure l’étendue. Il y a donc des outils de communication qui permettent d’exprimer sa pensée sans que cela ne dégénère en conflit. Et la thérapeute débarque avec des décennies d’expertise qui ne peuvent être que d’une grande utilité pour qui cherche des solutions diplomatiques sans s’aliéner sa personnalité. C’est aux éditions du CRAM.


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