- LIVRES novembre 2018 -
 
 


 


Économie, d’expliquer plutôt que de juger

Lauréat du prix commémoratif Doug-Purivs en 2008 pour son livre « L’économie du Québec, mythes et réalité » Gérard Bélanger qui a enseigné de surcroît près d’un demi-siècle l’économie à l’Université Laval peut prétendre à une certaine autorité. Cet expert en finances publiques nous parle de deux tendances présentes chez les économistes de notre époque dans un essai Grandeur et misère de nos choix économiques. Il y a les économistes qui expliquent les phénomènes de leur domaine, tandis que l’autre faction juge les événements. Aux seconds, l’essayiste préfère les premiers. Et il nous dit pourquoi en livrant comme sujet d’observation la question du péage possible sur le pont Champlain qui a fait débat dans l’actualité. Et de démontrer l’approche des deux écoles de pensée.

Grandeur et misère de nos choix économiques. Gérard Bélanger. Presses de l’Université Laval 309p.    www.pulaval.com

 

 


 


Da Vinci l’anatomiste

Tout comme Michel-Ange, Léonard De Vinci se passionnait pour le corps humain. Et pour ce faire il allait au cœur même de la matière première en disséquant des cadavres. Ainsi il pouvait reproduire au plus juste grâce à son immense talent, toutes les composantes de l’anatomie de l’homo sapiens, en faisant voir, viscères, muscles, os et tutti quanti. Chez l’éditeur Broquet on a sélectionné des extraits de ces carnets qui exposent de manière éclatante de ce génie de la Renaissance. Et non seulement a-t-on ces croquis, mais en plus on a les commentaires de l’observateur minutieux qu’il était. En début d’ouvrage il y a des réflexions semblables sur la peinture.

Les carnets de Léonard De Vinci. Broquet 159p.     www.broquet.qc.ca

 

 

 


 


Explorer l’univers spirituel d’Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen est une personnalité phare de l’Allemagne médiévale. Cette moniale bénédictine était une érudite qui s’intéressait autant à la théologie qu’aux sciences naturelles qu’à la musique. Une si grande figure que le pape Benoît XVI la déclarera Docteure de l’Église, faisant d’elle la quatrième femme à recevoir cet honneur au sein de l’Église catholique, pourtant réticente à reconnaître les mérites de la gent féminine. Un bel album vous permettra d’en connaître sur elle, femme inspirante entre toutes, grâce à Méditer en musique avec Hildegarde de Bingen présenté par Sophie Macheteau. En sa compagnie vous verrez les principes et connaissances qui ont animé cette spirituelle inspirée. En prime un CD avec des musiques religieuses et méditatives pour baigner à plein dans le monde mystique de cette noble allemande qui a épousé la pauvreté plutôt que la richesse de son rang.

Méditer en musique avec Hildegarde de Bingen. Sophie Macheteau. Rustica éditions 123p.    www.rustica.fr

 

 




 


Le coin des arts visuels

Chez Mango deux ouvrages qui viennent grossir le riche catalogue de cette maison d’édition dans le secteur des arts visuels. Il y a Steve Huston qui ouvre la marche avec Dessiner le corps humain. Tout l’ABC pour pouvoir être sur les traces des maîtres de l’Antiquité et de la Renaissance qui savaient rendre à merveille les figures et les corps des êtres humains. C’est un cours de base avec une gradation du coefficient de difficulté au fil des pages. Mais s’il y a difficulté, c’est bien limité, car le professeur est si bon qu’on se sent capable de triompher de toutes les difficultés. D’innombrables esquisses et dessins viennent appuyer les leçons du maître.

Maintenant que vous aurez maîtriser toute la technique du dessin et que vous êtes à l’étape d’appliquer les couleurs, il vous viendra peut-être à l’idée de vous mesurer à l’Aquarelle. Philippe Lhez est rompu à cette technique et livre généreusement tout son savoir à son propos. Il dit d’entrée de jeu que si des aquarellistes essaient de réinventer le genre, il faut commencer par la base. Il a sélectionné seize aquarelles. De longs passages détaillent comment faire « circuler » l’eau sur la toile pour magnifier l’application des coloris.

 

 

 


 


Oh les jolis mammifères!

Juan Carlos Alonso aime les animaux. Il a su les observer minutieusement dans leurs habitats. Et il a voulu répandre son amour des bêtes qu’il a réuni dans un beau livre Mammifères terrestres du monde. Il a à sa façon créé son Arche de Noé à pleines pages. Il ne se contente pas de nous montrer des dessins magnifiques, mais il nous fait voir des détails sur leur constitution qui échappe généralement à nos yeux. De quoi se rappeler à quel point ces animaux comme les fascinants suricates qui ornent la couverture, sont dotés de moyens pour survivre dans leur monde. Au final on apprend une foule de choses qui nous les font aimer davantage. A l’heure où on semble de préoccuper de l’écologie et que beaucoup de représentants de cette faune sont menacés de disparaître par notre faute, ce livre devrait être en bonne place parmi les manuels scolaires.

Mammifères terrestres du monde. Juan Carlos Alonso. Broquet 128p.    www.broquet.qc.ca

 

 

 


 


Tout sur la licorne et même plus

La licorne est un animal fabuleux, mythique, qui a survolé les siècles. On la retrouve sur nombre de blasons et de tapisseries. Si cet animal vous intrigue, allez lire ce qu’en dit avec érudition Nathalie Cousin qui lui dédié un album complet allant des commentaires de Pline l’Ancien à sa représentation dans Harry Potter. Une riche iconographie complète ces pages. Figure emblématique de la magie vous verrez comment elle a alimenté l’imaginaire des hommes.

Licorne. Histoire d’une créature légendaire. Nathalie Cousin. Rustica éditions 159p.    www.rustica.fr

 

 

 






 


Le coin Miam miam

C’est rien de moins qu’une érudite des bouchées nippone qui nous convie à entrer dans le monde merveilleux des sushi, maki, tékami, sashimi, chirashi et autres. Elle a pour nom Laure Kié et son bouquin a pour titre simplement Sushi & maki. Curieusement, à l’heure où approchent les réceptions nombreuses du temps des Fêtes, pourquoi ne pas dérouter les convives avec des petits délices qu’ils ne soupçonneront même pas. Ça vous change de la dinde et des tourtières. D’autant que ces canapés savamment préparés sont, on ne peut plus santé. Vos invités se confondront en gratitude. C’est aux éditions Mango.

La maison d’édition Parfum d’encre nous étonne assez souvent avec des livres de toute beauté, tant par la présentation graphique ultra soignée que le contenu. Et le dernier exemple en date est Caféine lieux & artisans d’ici de Sarah-Émilie Nault sur des photographies extraordinaires de Zach Baranowski. On sait que les québécois au fil des ans, sont devenus des accros de cafés fins avec la conséquence qu’il s’est multiplié une foule de bonnes adresses où on peut s’adonner à sa passion de ce doux nectar. L’auteure est une mordue et a exploré un tas de lieux qui ont chacun leur charme propre. Évidemment Montréal remporte la palme avec sa multitude d’établissements. Et dans de courts textes elle nous dit pourquoi nous nous devons d’aller y faire un tour. C’est une belle façon de faire du tourisme urbain.

Vous ne savez pas comment vous sucrer le bec aux Fêtes ? Bien voyons-donc, il n’y a pas que la sempiternelle bûche. A preuve les petits péchés que nous concoctent Marie-Laure Tombini avec Gâteaux de Noël chez Mango. Oui la bûche y est. Si vous la considérer comme une sucrerie trop routinière c’est qu’on manquait d’imagination. Voyez ici comment elle se décline de différentes façons. Mais si vous avez donné dans le genre et êtes tentés par autre chose, que diriez-vous du « Layer cake bonshommes de pain d’épices »,  de l’entremets coco-ananas, le vacherin café-chocolat ou encore le Christstollen. De quoi titiller les palais les plus blasés.

De par le monde un discours s’élève avec les sonneurs d’alerte qui nous somment de préserver la planète sinon…En marge de cette préoccupation, un mouvement est né « zéro déchet » afin de faire une utilisation plus rationnelle de la manière de cuisiner afin de réduire le gaspillage. C’est dans cette intention que mesdames Émélie Hébert et Amélie Roman ont élaboré des recettes, des préparations à tout le moins sous un mode écologique. Ça donne Cuisinez éco responsable chez l’éditeur Mango. Il y a cinq thèmes que l’on exploite, la réorganisation générale avec comment économiser eau et énergie, acheter éco-responsable, avec de nouvelles habitudes à prendre dans ses achats, cuisinez anti-gaspillage car comme on dit souvent en restauration, le profit se retrouve souvent dans les poubelles, des menus zéro déchet qui suppose une liste d’épicerie qui va juste convenir à nos besoins réels, et trois verbes qui sont autant de mots d’ordre : conserver, recycler et trier.

Et chez le même éditeur de l’exotisme à plein avec un grand saut en direction du continent indien, qui se démarque par une immense variété de mets selon les régions géographiques. Ici au Québec, ce qu’on en connaît n’est qu’une pâlotte figure de ce qui se mange en Inde. Pour le savoir suivons notre guide Sandra Salmandjee qui présente Bollywood kitchen.  Il n’y a absolument rien de prétentieux dans cette démarche sinon qu’elle nous détaille ce qu’elle mange au quotidien. Par exemple on est tellement habitué à passer directement au plat principal, en oubliant que là bas il y a des entrées. Et quelles entrées! Comme en Asie on joue beaucoup avec le mariage des épices où ils sont passés maîtres. Tout est dans le dosage.  Et vous verrez que le curry n’est pas omniprésent, au contraire. Bref, de belles découvertes à faire et aussi déconstruire des préjugés concernant cette cuisine continentale.

 

 

 


 


Trois nouveaux opus dans la collection « A propos »

Aux Presses de l’Université Laval nous vous signalons l’arrivée de trois nouveaux titres à la collection estimée « A propos ». Georges E. Sioui premier amérindien au pays à décrocher un doctorat en histoire au Canada nous présente une histoire revisitée de notre connaissance des premières nations avec Pour une autohistoire amérindienne. Les colonisateurs au Canada ont toujours eu le champ libre pour décrire leur vision des mœurs des autochtones. Voici cette fois l’autre versant de la médaille, à savoir comment les indiens d’ici se voient à travers leur culture. Notamment en ce qui a trait aux préjugés entourant les martyrs qu’ils faisaient subir aux ennemies et le cannibalisme…Tout un pan de notre histoire s’ouvre ici qui montre clairement notre ignorance.

Ailleurs c’est un historien rigoureux Randall Hansen qui présente Refus d’obéissance 1945 ou comment la résistance en Allemagne s’est organisée contre Hitler après l’opération Walkyrie. On salue la somme de recherches qui a présidé ce livre de référence. Ceux qui se passionnent pour le IIIème Reich et la Seconde guerre mondiale vont prendre un immense plaisir à le lire d’autant qu’outre sa qualité d’historien, c’est un conteur remarquable. Ainsi on apprend que des discussions houleuses ont eu lieu entre l’architecte favori du Führer Albert Speer et Hitler au sujet de la politique de la terre brûlée que le dictateur voulait mettre en place sur le territoire allemand pour décourager les Alliés qui avançaient.

Si la question des inégalités sociales vous taraude, notamment à l’heure de la contestation des gilets jaunes en France et en Belgique, de même que le fossé entre riches et pauvres partout dans le monde, vous allez beaucoup aimé Essai sur les injustices de Jean-Pierre Derriennic qui est professeur de science politique à l’Université Laval. Sa particularité, c’est qu’il ne se contente pas de répertorier les problématiques, mais il propose ses solutions, comme une allocation universelle qui ferait place aux divers programmes d’aide sociale. 

 

 

 


 


Pacte faustien avec Jug

La bédéiste Iris qui est un nom qui monte dans ce créneau, amorce une saga avec Folk dont paraît le premier tome. Elle reprend à sa façon le pacte faustien. Sauf qu’ici le diable tentateur est remplacé par un fantôme. Ce dernier fait miroiter gloire et fortune au personnage central Jug. Mais pour ce faire, celui-ci doit en cent jours, traverser le continent, graver un disque. Et s’il remporte son pari, arriveront les récompenses promises. On ne vous en dira pas davantage pour que vous ne boudiez pas votre plaisir, mais à parcourir cette première mouture, c’est prometteur.

Folk. Épisode Un. Iris. La Pastèque 99p.    www.lapasteque.com

 

 

 


 


Il était une fois le papier en Nouvelle-France

Il est remarquable de voir les éléments de curiosité qui animent les historiens. A partir d’un thème pointu, ils partent de la petite histoire pour en arriver à la grande. Prenons le cas de Céline Gendron qui s’est interrogé sur la provenance et l’utilisation du papier en Nouvelle-France. A la fois comme pour toute colonie, il y eu une abondante correspondance et autres documents officiels, voire notarié. Or il n’y avait pas de moulin à papier à cette époque. Il faudra attendre jusqu’au XIXème pour en voir apparaître. Par conséquent le papier était un bien précieux. Avec Le papier voyageur elle a donc remonté aux sources avec une recherche qui confine au respect, afin de retracer l’histoire du papier chez nous.

Le papier voyageur. Céline Gendron. Presses de l’Université Laval 370p.    www.pulval.com

 

 


 


Le PQ sous respirateur artificiel

Le dernier scrutin provincial d’octobre au Québec a été toute une dégelée pour le Parti québécois, son leader ayant même subit la défaite. Serait-ce le coup de grâce ou une autre ère qui s’ouvre pour cette formation fondée il y a tout juste un demi siècle par le regretté René Lévesque. Pour savoir ce qu’il en retourne, référons nous à l’essai que publie dans une édition revue et augmentée Éric Montigny professeur de science politique à l’Université Laval. Il revoit tout le parcours du parti indépendantiste avec les divisions qui l’ont gangrené. C’est une vision éclairante qui permettra à l’amateur de politique québécoise de se forger sa propre idée.

Leadership et militantisme au Parti québécois de Lévesque à Lisée. Éric Montigny. Presses de l’Université Laval 192p.       www.pulaval.com

 

 

 


 


Tout connaître sur la délinquance
Professeur à l’école de Criminologie de l’Université de Montréal Marc Ouimet a une longue feuille de route derrière lui en termes de publications lié à sa spécialisation. Il nous arrive avec un essai très documenté touchant à La délinquance. Il a circonscrit tous les aspects de ce fait psychologique où l’adolescent(e), véritable bouillonnement hormonal fait table rase de tout. Et si le jeune n’est pas bien encadré, bonjour les dégâts. Dans ces pages on passe tout en revue, les théories, les causes et les facteurs. La première phrase de l’introduction annonce le ton « La nature humaine parfois nous éblouit et parfois nous effraie ».

La délinquance. Marc Ouimet. Presses de l’Université Laval 258p.    www.pulaval.com

 

 

 


 


MeToo la contre-révolution du commerce des sexes

Journaliste au Figaro Eugénie Bastié regarde aller nos contemporains et cette guerre des sexes qui a pris une ampleur absolument phénoménale. Elle s’est demandée, du moins pour la France comment en est-on arrivé là, alors que cinquante ans plus tôt dans le sillage de Mai 68 on proclamait une vie libertaire. Et elle constate que l’homme d’aujourd’hui éprouve un sérieux malaise. Pensez-donc, la version française du mouvement MeToo n’est rien de moins que balance ton porc! Eh bien c’est Le porc émissaire titre son essai qu’elle analyse. C’est un regard féminin tout autre qui est posé sur l’actualité de la relation des sexes. En fin d’ouvrage une conclusion éclairante, c’est qu’on observe que lorsque l’on différencie trop les sexes que la violence pointe. A bon entendeur…

Le porc émissaire. Eugénie Bastié. Cerf 171p.     www.editionsducerf.fr

 

 

 


 


Le grand appel du Prix Nobel de la Paix 2018

L’élévation du docteur Denis Mukwege au rang de Prix Nobel de la Paix 2018 a fait l’unanimité partout sur la planète. Aucune voix discordante. C’est que celui qui a hérité du surnom de l’homme qui répare les femmes, est un très grand humaniste. Ce gynécologue en effet, va remettre en état les organes sexuels mutilés des femmes livrées à des combattants au Congo. C’est un médecin norvégien Osvald Orlien qui l’inspirera dans son approche du patient, car ce praticien débordait d’empathie pour ses protégés. Ce sera son guide moral pour toujours. En passant, cette célébrité est également pasteur comme son père. Dans le livre de ses souvenirs Plaidoyer pour la vie il raconte les traditions de son pays. Et pour illustrer la socialisation qui est celle des congolais, on apprend qu’il est très mal vu de s’asseoir sur un banc seul quand on a la possibilité de prendre place aux côtés de quelqu’un. Ce Mukwege est sans conteste un bienfaiteur à la hauteur d’un Nelson Mandela.

Plaidoyer pour la vie. Denis Mukwege. L’Archipel 285p.    www.editionsarchipel.com

 

 

 


 


De quoi comprendre ce qui anime la société en Israël

Si vous ne le saviez pas, l’État d’Israël comporte soixante-dix berges. C’est un pays qui ne laisse personne indifférent. On l’aime ou on le déteste et dans les deux extrêmes. Mais qu’est-ce qui agite tant à l’évocation de ce pays ? Pour comprendre il faut aller au cœur de la nation. Et c’est ce qu’a fait et plusieurs fois, Martine Gozlan grand reporter et rédactrice en chef à l’hebdomadaire Marianne. Un pays c’est d’abord les gens. Et elle nous brosse des portraits tellement contrastés. Car l’israélien n’est pas monolithique. Par exemple elle raconte comment des femmes juives qui portent le « talit » châle de prière traditionnel et qui viennent au Mur des Lamentations, si elles psalmodient de surcroît à voix haute, aussitôt des policiers les menottent et hop en cellule. Leur crime ? D’avoir aux yeux des orthodoxes souillées un lieu sacré. Vous voyez ici la tension qui peut régner entre juifs eux-mêmes. On apprend une foule de choses et l’auteure a bien saisi l’âme juive là bas. Et notons en passant que c’est un pays, qui au contraire de bien des autres actuellement ouvre bien grand les bras à l’immigration.

Israël 70 ans. Martine Gozlan. L’Archipel 154p.     www.editionsarchipel.com

 

 

 


 


Une mère et son fils radicalisé dans l’islam

Il était une fois une maman Saliha Ben Ali qui rituellement va se rendre dans la chambre de son fils Sabri. Stupeur, le garçon âgé de 19 ans va, sans dire un mot, se rendre en Syrie au sein des rangs de Daech pour sauver ce pays. Jamais la mère n’a pu imaginer un tel dénouement. Il faudra attendre des mois avant de recevoir enfin un appel lui apprenant que son garçon…est mort en martyr. Et comme si le malheur ne venait pas seul, la justice va le condamner par contumace à cinq ans de prison pour participation à un groupe terroriste, vu qu’on n’a pas eu trace de lui officiellement et que dès lors il est considéré comme fugitif. C’est à partir de ce moment là que Saliha va s’engager pour protéger les jeunes de la radicalisation, en fondant un organisme et en militant pour un réseau international de mères de famille ayant eu la douleur de perdre un enfant en Syrie ou en Irak. Elle lance donc Daech m’a volé mon fils qui reprend le tout dans le détail et qui donne la mesure de cet univers effrayant qui endoctrine une jeunesse qui veut à tout prix donner du sens à leur vie.

Daech m’a volé mon fils. Saliha Ben Ali. L’Archipel 203p.    www.editionsarchipel.com

 

 

 


 


Un jeu de société sur les hackers

Décidément le monde des jeux de société n’a pas perdu de temps. On vient d’en crééer un centré sur les hackers. Il a pour titre Alerte Cyberattaque!, chez l’éditeur Mango. Il s’agit de débusquer le hacker avant qu’il ne fasse des ravages. Ce jeu peut se faire à deux ou en quatuor. Il comprend un livret explicatif, 90 cartes. Ne reste qu’à inclure votre vigilance. On peut à la fois, dépendant du côté où on se trouve, attaquer autant que de se défendre.

 

 


 


Deux récits inédits de James Ellroy

Dans son premier documentaire diffusé il y a quelques jours « Le cri du rhinocéros »  Jean-Marc Labrèche interviewait des créateurs sur le fait qu’il pouvait y avoir un risque de se répéter. Et il en est ressorti un consensus voulant que oui, un artiste ou un écrivain pouvait bâtir son œuvre sur des recettes en citant notamment Woody Allen et ses toiles de fond newyorkaise. Pour James Ellroy c’est pareil qui capitalise sur des faits divers qu’il s’approprie. On le voit encore une fois avec ces deux derniers inédits réuni dans Reporter criminel. Cette fois il construit autour de l’assassinat de deux jeunes filles dans un appartement de Manhattan. Et coïncidence, ce crime odieux se déroula le jour où Martin Luther King lança son fameux « I have a dream ». L’autre affaire c’est le décès de l’acteur Sal Mineo, auréolé de mystères et pour lequel il revient sur l’enquête menée par les flics de Los Angeles. Encore là, celui que l’on surnomme le Balzac noir fait merveille et il ne pouvait en être autrement avec deux bonnes histoires entre les mains.

Reporter criminel. James Ellroy. Rivages 203p.    www.payot-rivages.fr

 

 

 


 


Gabrielle Lazure se met à nue

L’actrice Gabrielle Lazure doit être à un tournant de sa vie. Elle a senti le besoin de faire partager au plus grand nombre ce qu’a été son vécu et qui elle est. Fille de l’ex ministre et psychiatre Denis Lazure du Parti québécois elle est élevée dans un cadre bourgeois, fréquentant les institutions de bonne famille. Sa mère est fantasque, originale à souhait, qui dit des « je t’aime » qui sonnent faux aux yeux de sa fille. Cette dernière lui tiendra rigueur de cette distance propre aux bourgeoises. Mais lui pardonnera par la suite. La jolie fille qu’elle est s’envolera ensuite pour l’Europe et fera du mannequinat dans un premier temps. Elle est sans filtre et nous dit tout. De son oncle, le frère du ministre interné en psychiatrie comme schizophrène dangereux, l’ignorance de ce qu’est un tampon hygiénique au moment où la nature la prévient qu’elle est une femme, le milieu parisien. Bref, un livre inattendu qui vous plaira pour son authenticité.

Maman…cet océan entre nous. Gabrielle Lazure. L’Archipel 284p.   www.editionsarchipel.com

 

 

 


 


Celui qui inspira le patron de James Bond

Au fil des ans, plusieurs grands acteurs dont non le moindre le célèbre réalisateur John Huston, incarnèrent au grand écran le patron de James Bond avec pour la lettre M comme nom de code. Grâce à des documents récemment déclassifiés on en connaît davantage sur Maxwell Knight grand manitou du M15 qui inspira Ian Fleming pour son personnage du grand manitou du service d’espionnage de Sa Majesté. A la ville, le vrai, était un personnage excentrique qui vivait entouré d’une véritable ménagerie avec ours et babouin. Une de ses contributions remarquables dans son département, c’est qu’il eu la prescience que les femmes pouvaient être d’une grande utilité dans le domaine de l’espionnage. Et la suite des événements lui donna largement raison. Il en embaucha plusieurs. L’identité de ces dernières étaient top secret, mais la divulgation autorisées de nouvelles sources, nous permet maintenant de connaître leur nom. C’est tout un univers auquel nous convie Henry Hemming avec Nom de code M. Une galerie de gens courageux défilent sous nos yeux qui se sont mis au service de la liberté. Un très beau devoir de mémoire.

Nom de code M. Henry Hemming. Mareuil éditions 430p.   

 

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Les cinq titres suivant sont publiés chez Béliveau éditeur. Comme on ne nous a pasé donné de mode d’emploi à la naissance pour savoir comment vivre, on développe fatalement sa recette pour atteindre à l’épanouissement. Marie-Pierre Chaumont qui a été victime d’un cancer, a dû revoir complètement sa façon de voir son existence. Mais elle ne s’est pas faite toute seule, elle a eu des aides, les Guides. De quoi s’agit-il ? Nous vous laissons le découvrir vous-même dans les pages de son livre témoignage Une vie lumineuse. Un chapitre fondamental est consacré au nettoyage des « a priori » que l’on s’est imposé en vivant dans le regard des autres.

Dans un univers pas très loin du précédent ouvrage, c’est Martine Bastien qui se présente comme Messagère de la Lumière de Vie et qui présente L’amour inconditionnel ou comment se connecter avec le meilleur en soi. C’est une femme qui plus simplement, s’est fortement intéressée aux fondements de la structure humaine, le considérant comme multidimensionnel. Un message à entendre qui ne peut pas faire de tort.

Marcia Pilote qui est une auteure phare de l’éditeur Béliveau va faire plaisir à ses fans car elle débarque non pas avec un bouquin mais deux. Dans sa collection « Les cahiers de Marcia » elle nous présente deux thèmes, un tome intitulé tout simplement Lâcher prise et l’autre Désencombrement. Et pour chacun une typographie bien singulière qui tient compte d’une forme graphique qui est de proximité avec le lecteur. Comme si on fouinait et qu’on mettait soudainement le nez dans les affaires de madame. Et alors quels trésors de réflexions nous attendent. Son franc-parler, sans filtre, va faire encore recette assurément.

Et puis comme si ce n’était pas tout, à la mère s’ajoute sa fille Adèle Pilote-Babin qui a aussi son mot à dire. Dans Moi Adèle, 30 ans elle sous-titre « Comment je crée ma vie tous les jours ». C’est intéressant de voir quelles sont les préoccupations à notre époque d’une trentenaire. Qu’est-ce qui peut bien la chauffer ? C’est une avocate dans la vie de tous les jours. Elle a un compagnon et un enfant qu’elle aime. Tout comme sa mère elle a hérité du ton de la franchise. Elle dit les choses telles qu’elle les ressent. La maternité comme on le verra, va jouer un rôle crucial dans son développement personnel. Bref, vous allez aimer cette sincérité. Pour tout dire vous découvrirez une belle personne.

 

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (2)

En paraphrasant le dicton bien connu que c’est dans les petits pots que l’on trouve les meilleurs onguents, est-ce à dire que ce sont dans les petits livres que l’on trouve le meilleur de la connaissance ? En tout cas on apprend passablement de belles pensées dans ce coffret Mes petits livres bonheur édité chez Rustica. Le premier a pour titre « Mantras bonheur » le second « Petits enchantements » et le troisième « Méditation nature ». Ce genre d’opuscule qui permet au détour d’une réflexion de modifier sa vie toute entière. Qui sait ? Aux curieux la chance.

S’il y a un livre à placer au-dessus de la pile c’est L’art de la simplicité de Dominique Loreau aux éditions Retrouvées. Il se distingue d’abord par le choix de gros caractères typographiques qui fera l’enchantement des gens qui ont peine à lire les caractères normaux. Ça c’est pour le contenant. Ce qui prime c’est le contenu avec un assemblage de recommandations de vies qui touche au jeûne, au nettoyage des yeux et du nez (vous verrez le pourquoi dans cette pratique asiatique), la confiance en soi et la purification de l’esprit. Bref un condensé de l’essentiel point barre. A lire absolument. Chez AdA Scott Cunningham nous fait pénétrer dans trois univers dans Le livre complet sur l’encens, les huiles essentielles et les infusions. C’est une réédition d’un livre de référence dont on voulait vous souligner la sortie.

Enfin, les deux derniers titres sont publiés chez Béliveau. Carol-Lin Mathieu lance Le bonheur simplifié et trucs de vie. Plus haut on mentionnait que l’on arrive à la naissance sans mode d’emploi. Cette pharmacienne de profession a en quelque sorte rassemblé des notions de bonheur glanées ça et là en ajoutant sa touche de vie personnelle. Un de ses conseils est de sortir de notre zone de confort et que ce sont les malheurs qui nous définissent. Puis Brené Brown nous arrive avec Braver sa nature sauvage. C’aurait pu s’intituler « Comment être droit dans ses bottes ». Car il est ici question de la notion de courage qui fait défaut à tant.  A sa façon elle touche au thème très tendance en ce moment, la bienveillance. C’est une femme influente qui a 30 millions de « followers ». Son propos doit fatalement avoir des résonnances chez les gens.

 

 

 


 


Mystérieuse Hind

Autant  les guerres sont un terreau pour puiser des thèmes de quoi alimenter bien  des romans, autant le phénomène des migrants lui aussi permet de faire côtoyer le meilleur du pire chez l’homme. Bertille Dutheil l’a bien compris qui exploite la vie d’un ressortissant algérien décédé, ayant vécu à Créteil et qui a eu une relation particulière avec une jeune fille nommée Hind. Il en est dingue. Après la disparition du paternel, Lydia sa fille va interroger  les proches de Mohsin le défunt pour en savoir plus sur le lien qui unissait son père avec cette fameuse Hind. Un autre secret de famille dans un contexte migratoire qui donne deux excellents ingrédients servis par une plume alerte.

Le fou de Hind. Bertille Dutheil. Belfond 393p.   www.belfond.fr

 


 


Un tueur en série avec une étrange signature

Ellison Cooper comme son héroïne Sayer Altair a une formation en neurosciences. Elle l’a met au cœur d’une intrigue policière ayant pour point central un tueur en série. Nous savons que ce type de criminel a pour marotte de signer ces crimes. C’est le cas de celui qui assassinera notamment une jeune fille dont on vient de découvrir la dépouille en banlieue de Washington. Il a injecté à sa victime une drogue hallucinogène consommée par des peuplades d’Amazonie puis il a entouré le corps de différents symboles mayas. Mlle Altair qui est au service du FBI sera mandaté pour élucider l’affaire. Comme on fait référence à des rituels mayas, ça tombe bien puisque l’auteure a aussi la qualité d’archéologue. On en apprend donc un peu par la bande sur la mystique maya. Si vous avez aimé comme nous ce roman intitulé Rituels déplorant que ça se termine trop vite, consolez-vous, la maison d’édition nous fait savoir qu’un autre ouvrage est prévu pour l’an prochain, un thriller qui aura pour titre « Sacrifices ». On ne perd rien pour attendre.

Rituels. Ellison Cooper. Cherche Midi 431p.    www.cherche-midi.com

 


 


Tout ce que vous vouliez savoir sur l’immortalité et n’osiez demander

Un esprit chagrin a déjà dit qu’il se publiait trop de livres. Non, jamais assez. Surtout pas comme lorsque se présente sous nos yeux un essai fantastique sur un thème qu’on aurait cru usé à l’infini. En effet s’il y a légions d’ouvrages sur l’Au-delà, concernant le thème de l’immortalité, c’est un peu le vide. Que vient combler Adam Leith Gollner un montréalais qui collabore aux plus grandes publications et qui se fend de ce bouquin Le livre de l’immoralité. Dès la première ligne il nous rassure, l’immortalité n’existe pas. Par contre, combien de nous sont hantés par la perspective de devoir quitter ce monde et qui tombent dans l’âgisme ou le jeunisme c’est selon. L’auteur a fait le tour de la question sous tous les angles possibles et nous fournit un corpus impressionnant sous l’angle de la science, la religion et la magie. Ce livre sans conteste fera référence.

Le livre de l’immortalité. Adam Leith Gollner. Éditions marchand de feuilles 512p.    www.marchanddefeuilles.com

 


 


Anaïs Barbeau-Lavalette, ce beau devoir de mémoire dû aux femmes

Il y a quelques jours sur le plateau de l’émission « Entrée principale » à la télé de Radio-Canada, une chroniqueuse ravivait le souvenir de cette féministe de la première heure Idola Saint-Jean. Et l’auditoire n’en revenait pas d’apprendre le parcours de cette femme hors norme. Heureusement celle-là est un peu connue. Mais pour combien d’autres vaillantes, époustouflantes mêmes qui ne le sont pas. Heureusement Anaïs Barbeau-Lavalette sur des illustrations candides de Mathilde Cinq-Mars nous présente une galerie de femmes carrément hors-normes. Qui peut dire qui est Agathe de Saint-Père, Hortense Globensky, Henriette Dessaules. Elsie Reford et Léa Roback pour ne nommer que celles-là ? Ce sont pour l’ensemble de courtes monographies qui permettront aux lecteurs de pouvoir entreprendre au besoin des études plus approfondies. Nos héroïnes se sont activées dans l’ombre des hommes. Il était temps de leur rendre justice.

Nos héroïnes. Anaïs Barbeau-Lavalette. Illustrations de Mathilde Cinq-Mars. Éditions marchand de feuilles

 




 


Le coin Miam Miam

C’est un bel héritage à léguer à un enfant que de pouvoir lui prodiguer les bases de l’alimentation et de la cuisine. C’est un legs qui lui sera utile jusqu’à la fin de sa vie. Et c’est à dessein que deux nutritionnistes Hélène Laurendeau bien connue dans nos médias et Catherine Desforges ont conçu un charmant album avec de jolies illustrations de Stéphanie Aubin « Je cuisine avec toi » chez Édito. Ce sont de courts textes qui introduisent le jeune dans l’univers de la cuisine. C’est à la fois ludique dans la présentation et fort instructif. Exemple, qu’un gros couteau peut être certes attrayant mais plus difficile à manipuler avec un possible coefficient de se couper. Bref l’ABC d’un cuistot s’y trouve.

Et souvenez-vous, le mois dernier on vous parlait de ce superbe album gastronomique « L’art de vivre selon Joe Beef plus qu’un livre de recettes » du trio Frédéric Morin, David McMillan et Meredith Ericksson. Ces complices toujours aux éditions La Presse, reviennent avec une idée folichonne, que cuisinerions-nous si on se trouverait chers amis, à vivre en zombie durant l’Apocalypse ? Ça donne Joe Beef survivre à l’Apocalypse plus qu’un autre livre de recettes. Le thème suggère que nous aurions moins d’ingrédients sous la main. Alors on s’est donc, d’entrée de jeu, limité à faire avec moins. Sas sacrifier un certain art de cuisiner mais surtout de préserver une certaine hauteur en terme de saveurs. On trouvera une foule se recettes exquises toutes marquées au sceau de l’inventivité. Avec comme pour l’autre album, des textes divers de grand intérêt. Et comme on le soulignait, la maison d’édition n’a pas lésiné sur la présentation graphique, absolument somptueuse avec de magnifiques photos. Un trésor pour votre bibliothèque culinaire.

 




 


Deux livres sur la plus belle conquête de l’homme

Le cheval ce noble animal, considéré comme la plus belle conquête de l’homme a droit à deux livres. Claude Lux avec Le cheval en 101 expressions aux éditions Vigot, nous rappelle à quel point cette bête a fait l’objet de sentences, maximes, proverbes et le reste. Deux exemple « La chaleur de l’écurie tue le cheval à petit feu »  ou encore celle-là mieux connue « chassez le naturel il revient au galop ». On découvrira donc bien d’autres qui montrent que le cheval a apporté une contribution non négligeable à la langue française. Et chez l’éditeur Vigot encore une fois c’est Monter à cheval de Muriel Jacquet cavalière émérite. Comme quoi tout n’avait pas été rapporté dans le premier tome. Il y a ici la progression dans la course aux obstacles et le début en cross. 50 thématiques sont exploitées ici dans ces pages. Et laissez-nous vous dire que c’est un travail assez complexe avec des schémas laborieux.

 


 


 En décoration, l’apport de la lumière

Les accros à la décoration ne vont pas manquer de sauter sur la belle occasion que présente la sortie du beau bouquin Maisons lumineuses de Sophie Giagnoni dans la collection Art&Décoration aux éditions Massin. Par maisons lumineuses on ne fait pas référence à des propriétés architecturales renversantes, mais surtout comment on peut utiliser la lumière pour l’illumination des pièces. En quatrième de couverture l’auteure fait sienne cette pensée de Le Corbusier « L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière ».  On voit surtout beaucoup de modèles de maisons contemporaines où la fenestration permet la venue de beaucoup de luminosité. La lumière devient alors un décor en soi. De quoi en inspirer plusieurs.

Maisons lumineuses. Sophie Giagnoni. Massin 183p.    www.sotrendoo.com

 


 


Une histoire de France picturale

Il y a bien des façons de raconter l’Histoire. La peinture en est une. En effet, de nombreux peintres ont marqué le coup en couchant sur une toile de grands moments de l’histoire de leur pays. Et la France n’y échappe pas qui tout au long de ses riches heures a vu nombre de grands artistes illustrer de grands moments, quand ce ne sont pas de grandes figures. Ainsi on peut apprendre L’histoire de France par la peinture chez l’éditeur Fleurus. Jeunes et moins jeunes, selon le principe qu’une image vaut mille mots, peuvent comprendre l’évolution historique de l’Hexagone. Un texte explicite pour chaque reproduction situe l’époque. Un très beau travail de vulgarisation dans son genre.

L’histoire de France par la peinture. Collectif. Fleurus 139p.   www.fleuruseditions.com

 






 


Trois livre qui renforce la magie de Noël

A n’en pas douter Alice et Hélène Brière-Haquet de même que François-Marc Baillet même s’ils sont majeurs et vaccinés demeurent des enfants dans l’âme. Il le faut pour accoucher comme ils le font de ce Grimoire du Père Noël réédité avec succès qui nous dit tout entre autres de la vie quotidienne du Père Noël et des lutins. Des détails intimes comme de la façon dont le célèbre et rond personnage lisse sa barbe pour qu’elle demeure soyeuse et douce au toucher des petits, tout aussi sur la demeure des lutins. Et même comment écrire au Père Noël. Nous on adore. Et puisqu’il est question du mythique gros bonhomme, on voudra peut-être savoir comment ça se passe dans son atelier. C’est ce que nous permet de découvrir Audrey Brien chez Fleurus toujours avec L’atelier du Père Noël complété avec un pop-up surprise.

Et chez Fleurus de même un nouveau conte de Noël. Définitivement ce moment de l’année ne cesse d’alimenter l’imagination des auteurs. Wolfgang Ofwell sur des illustrations de Marylou Deserson nous offre La nuit du premier Noël. Profitant de l’absence de leurs parents, trois enfants, Béli, Sanaé et Aylène vont monter à bord d’une sorte d’engin aérien baptisé Barbicane et traversant le pays des arbres lumière, vont vivre à leur façon la féérie de Noël. Vous avez en boni un CD-Rom qui narre la même histoire, à suivre l’album en main.

 


 


Cours 101 sur le polar

Aux éditions First on n’a pas lésiné sur les auteurs qui allaient nous initier au monde du polar pour le nouvel opus qui lui est consacré dans la collection « Pour les nuls ». Le polar pour les nuls a été confié à Marie-Caroline Aubert qui a une longue feuille de route comme critique de ce genre littéraire et qui est présentement éditrice de la célèbre « Série noire » chez Gallimard de même qu’à Natalie Beunat éditrice elle aussi de la collection « Souris noire » chez l’éditeur Syros. On lui doit de même un essai sur Dashiell Hammett âru chez Encrage. Ensemble elles font tout le tour de la question avec un rappel des maîtres du domaine en littérature, l’historique de ce style. Et quelles ont été les adaptations significatives qui en ont été faites au grand écran. Et mieux encore, elles éprouvent vos connaissances avec des jeux. Vous vérifierez alors votre niveau. Oui Maigret s’y trouve, bien sûr…

Le polar pour les nuls. Marie-Caroline Aubert et Natalie Beunat. First 376p.    www.pourlesnuls.fr

 


 


Comment faire sa propre cosmétique maison

Voilà un petit boîtier qui va très bien s’offrir en cadeau pour la jeune personne au tempérament curieux. En effet chez Mango Green Émilie Hébert a conçu un ensemble intitulé Mes cosmétiques solides qui permet de s’initier aux bases de la cosmétique. Vous pourrez ainsi créer à la maison vos propres savons, dentifrices, shampooing, baumes è lèvres, déodorant, bombes de main. Et ce grâce à un petit manuel d’instruction, un fouet cosmétique, un moule carré, un moule rond, un moule cœur et un moule étoile. Ces créations ont le mérite d’être faciles de conception et écologiques. L’auteure en passant est spécialiste en aromathérapie.

 


 


Une atmosphère effectivement irrespirable

Le sujet des tueurs en série est du pain béni pour un écrivain qui est en panne d’inspiration. Côté ingrédients c’est simple, il vous faut un tueur bien évidemment, plusieurs meurtres, et enfin tous ces crimes portent une signature. Nappez le tout d’une sauce sordide et le tour est joué. En tout cas Olivia Kiernan anglaise d’origine irlandaise a bien compris la formule qui se fend d’Irrespirable. Qui débute par la découverte à Dublin du corps d’une scientifique en renom. Et ce sera suivi d’autres meurtres aussi crapuleux. Et cette fois la signature est constitué de taches de couleur bleu de Prusse sur les corps des infortunés. Maintenant qui a pu bien agir de la sorte et comment lui mettre le grappin dessus. Comme le titre l’indique, l’atmosphère est irrespirable.

Irrespirable. Olivia Kiernan. Hugo 364p.     www.hugoetcie.fr

 


 


Un guérillero qui veut acheter sa rédemption

Mario Vargas Llosas a déclaré au sujet d’Alonso Cueto qu’il est un des écrivains les plus féconds de sa génération. Venant d’une des grosses pointures de la littérature mondiale, ce n’est pas le moindre compliment. Et avec La passagère du vent, Cueto entérine sa qualité de grand littérateur péruvien, alors qu’il situe son roman juste après la guerre menée au Pérou contre les factions du Sentier lumineux qui fit tant de morts. Un des combattants, Angel Serpa, revient ébranlé de ces temps de guerre. On pourrait presque parler de choc post-traumatique. Et il tente de s’arrimer à la normalité. Jusqu’au moment où va débarquer dans sa vie une femme fragilisée au possible dont il jouera en quelque sorte le protecteur. Enfin l’occasion de se racheter de toutes les horreurs du passé dont il fut un des acteurs. Nous sommes confrontés à du roman de première qui séduira plus d’un public. Un autre beau fleuron de la collection si estimée « du monde entier ».

La passagère du vent. Alonso Cueto. Gallimard 259p.

 


 


Le texte du film Les crimes de Grindewald

Dame J.K. Rowling va engranger encore des millions de livres sterling avec le scénario du film Les crimes de Grindewald qui fait partie d’une saga qui totalisera cinq films et qui a débuté comme on sait par « Les animaux fantastiques ». On sait que dans cette dernière production, la majorité de l’action a pour décor la Ville Lumière. Dans le précédent film, le mage noir Gellert Grindewald était capturé. Ce dernier a toujours de sombres desseins pour lesquels Dumbledore va se mettre en travers de sa route aidé de Norbert un ancien élève de l’école des magiciens de Poudlard. Voyez, on n’est jamais très loin d’Harry Potter qui a fait de la romancière la femme la plus riche d’Angleterre, dépassant la fortune de Sa Majesté Elizabeth II. Ceux qui ont vu le film pourront revivre les répliques et se les mettre en bouche.

Les crimes de Grindewald. Le texte du film. J.K. Rowling.  Gallimard 309p.  

 


 


Un scientifique confronté à l’hostilité de l’Arctique

Si vous gémissez car il fait un ressenti de facteur éolien de -19 au mois de novembre à Montréal, imaginez alors par quoi est passé le scientifique Stéphane Lévin qui a été confronté à du -80 en Arctique où il s’est trouvé en mission durant 121 jours dont la majorité dans la nuit noire polaire. Et on ne vous parle pas de l’ours blanc, le plus féroce prédateur du règne animal. Seul dans la nuit polaire est le récit de cette aventure, captivante au possible, dans la mesure où il devra affronter des conditions extrêmes qui sont le sujet de deux études menées de front. Le gars est un conteur hors-pair qui nous fait vivre les épreuves (ici un pur euphémisme) de ce que doit entourer un être humain dans un monde où tout est surdimensionné. C’est un magnifique livre d’aventures qui aura au moins le mérite de nous faire admettre que finalement on n’est pas si mal chez soi.

Seul dans la nuit polaire. Stéphane Lévin. Les éditions de L’Homme 298p.  

 


 


Un alpiniste en renom reprend un double meurtre en terre mormone

Jon Krakauer est célèbre pour avoir escaladé en solo, véritable folie reconnaît-il, la façade du Pouce du Diable. Mais il n’est pas qu’un grimpeur audacieux, il est aussi journaliste et aime bien reprendre des faits vécus qu’il traite comme de véritables romans. Ainsi il nous donne, pur ravissement, à lire Sur ordre de Dieu basé sur un fait divers qui fit la manchette dans l’Utah, terre mormone. En effet ce 24 juillet 1984, Allen Lafferty, un mormon, rentrant chez lui, découvrira horrifié les corps de sa femme et de leur poupon à peine âgé de quinze mois, tous deux égorgés! On saura vite l’identité des coupables, les deux frères du mari dévasté. Qui auraient agi selon les préceptes de vie. L’auteur reprend toute l’affaire qu’il nous livre comme un thriller et qui en même temps nous en apprend énormément sur la religion des Mormons. Ce livre incarne bien l’expression consacrée « une vie de roman ».

Sur ordre de Dieu. John Krakauer. Presses de la Cité 474p.     www.pressesdelacie.com

 


 


Les limites de l’altruisme

Mélanie Fortin s’amène avec un roman existentiel Le cœur entre mer et ciel qui met en scène une femme, Ludivine et son fils Joseph, qui tous deux ont des dons de médiums en somme et capables de recevoir des messages des âmes. Et particulièrement du côté de la première qui s’offre toujours la première pour aider des gens en détresse. Et elle est la parfaite illustration qu’un cordonnier est souvent mal chaussé, car elle-même souffre intérieurement et s’extériorise plus dans le contrôle que de s’intérioriser. On verra par quel retournement, elle va enfin se faire du bien. C’est un beau roman, c’est une belle histoire comme dans la chanson de Fugain.

Le cœur entre mer et ciel. Mélanie Fortin. Le Dauphin Blanc 381p.   www.dauphinblanc.com

 
 


 


Les joies de partir sans but

Vous avez deux catégories de voyageurs, ceux qui planifient tout jusque dans le moindre détail, choisissant à cet effet des formules tout compris pour éliminer toute possibilité de risque. A côté vous avez un Guillaume Duranceau-Thibert le chroniqueur de Salut bonjour au réseau TVA qui aime se laisser surprendre et qui se laisse guider par son instinct. Il a couché sur papier tous ses itinéraires qu’il partage généreusement et qui donneront peut-être le goût à ceux qui comme lui ont le même tempérament, de faire la même chose. Bref, ce globe-trotter a pour ennemi la routine et son quotidien vous le verrez est chargé quand il est en voyage. Heureux qui comme Ulysse…

Partir sans destination. Guillaume Duranceau-Thibert. Éditions La Semaine 217p.    

 




 


Des démarches étonnantes au Noroît

Un peu plus et on pourrait dire qu’aux éditions du Noroît on n’a peur de rien en matière littéraire. A preuve deux sorties étonnantes qui montrent qu’on ose aisément sortir des sentiers battus et que la poésie peut emprunter d’étranges avenues. Pour commencer ces Fragments post-socratiques de Dario De Facendis qui enseigne la sociologie et la philosophie. Ce sont des aphorismes de son cru avec des emportements et une lucidité qui vaut le détour. En voici deux assez représentatifs « Le soleil pas plus grand que ta pupille » et celui-ci que l’on adore « S’ils sont aveugles ils demanderont une aumône, s’ils ont des yeux ils exigent un salaire ».  Et il y a pleins d’autres perles du genre. 

Et pour Carné ils se sont mis à deux Alexandre L’Archevêque et aux illustrations David Berthiaume-Lachance. Là c’est un pur défouloir qui serait ici en poésie libre ce qu’un Jackson Pollock est à la peinture. L’éditeur est entré dans le jeu en offrant une présentation graphique à rebours de ce qui se fait déjà, avec le texte et les dessins à la verticale. Puis il y a de belles réjouissances. Exemples »L’éclipse d’une quantité négligeable de sperme » et « L’oisillon attend depuis plusieurs années que des vers tombent du ciel dans son bec son squelette se lasse ».

 


 


Une lecture plus qu’enrichissante

Philippe Haeck peut se targuer d’une chose. C’est qu’au sortir de la lecture de Il y a tant d’il y a son dernier opus, son lecteur sera plus intelligent que lorsqu’il aura abordé la première ligne. Et pour cause, car l’auteur que vous allez découvrir et qui signe une sorte de journal qui n’ose dire son nom, entremêle des commentaires très personnels, des réflexions de vie, de même qu’il donne de la valeur ajoutée à son texte en l’enrichissant de citations venant de ses diverses lectures. Car l’homme est intelligent, n’en disons pas plus de crainte de le faire rougir, mais il a du respect pour celui qu’il invite à le lire, lui donnant à partager avec un grand cœur ses certitudes. Bref, un beau joyau en cette saison d’automne.

Il y a tant d’il y a. Philippe Haek. Les Herbes rouges 380p.    

 


 


Tiger Wood comme vous ne l’avez jamais imaginé

C’est un sacré défi que se sont lancé Jeff Benedict et Armen Keteyian de réaliser la biographie du champion golfeur Tiger Woods quand on sait que ce sportif de haute volée est timoré comme pas un, et pas du genre à livrer sa vie intime en pâture. Oubliez l’image du roi des greens. Le duo vous fera découvrir un coureur de jupons à sa façon, qui recourt à des drogues pour d’une part calmer les douleurs qu’il inflige à son corps et accroître ses performances. C’est un travail rigoureux de recherches à l’image de ce qui fait la réputation des biographies anglo-saxonnes, fouillées et appuyées par une solide documentation et des interviews à la pelle. Au final un ouvrage robuste qui ne plaira certainement pas à l’intéressé, mais qui comblera ceux qui admirent Woods. Ça tombe bien cette sortie, au moment où le golfeur, après une période de chute inquiétante (on le disait déjà fini), assure une remontée spectaculaire. L’enfance avec un coach de père tyrannique est un passage révélateur du caractère du Tigre. Qui tout jeune, réalisait rien de moins que des tours de magie avec son bâton. On croyait le connaître, on a tout faux.

Tiger Woods. Jeff Benedict et Armen Keteyian. Hugo 463p.   

 


 


La vannerie bien au-delà des paniers

Les créateurs et créatrices aux doigts de fées qui ont toujours été tenté par la vannerie, ont l’occasion de s’y mettre avec un guide merveilleux La vannerie pas à pas de Virve Boesch. On a été souvent injuste envers cet art qui se perd dans la nuit des temps, réduisant les résultats possibles aux seuls paniers. Vous allez voir que, imagination aidant on peut faire beaucoup de choses. Vous deviendrez rapidement un as de l’osier en suivant cette formation graduelle avec augmentation du coefficient de difficulté.

La vannerie pas à pas. Vivre Boesch. Massin 127p.   www.sotrendoo.fr

 


 


Pour qu’une jeune fillette puisse consigner ses secrets

Partant du principe qu’il n’y a pas meilleure thérapie que de coucher sur papier le plus intime de soi-même, l’auteure Ellen Bailey y est allé d’un journal bien à elle, mais conçue différemment de ce qu’on trouve dans le commerce. Son Journal de best friends comporte des espaces pour se livrer, mais aussi beaucoup d’interactions de la part de la conceptrice qui permet à l’utilisatrice de mieux explorer les contours de sa personnalité. Un album qui dans quelques années rappellera à la fille devenue femme de mesurer le chemin psychologique parcouru.

Journal de best friends. Ellen Bailey. Broquet 126p.   www.broquet.qc.ca

 


 


Une BD qui renseigne sur les fondements de l’économie

Qui contestera que l’école québécoise est une véritable usine à cancres, et les jeunes qui usent leurs fonds de culottes s’emmerdent et finissent par décrocher du fait qu’ils considèrent à juste titre des matières imposées comme non utiles pour leur futur. Ainsi rien n’est enseigné concernant la sexualité et encore moins l’économie. C’est pourquoi saluons cette belle initiative de la comptable Luce Morin qui a demandé le support des scénaristes Manon et Muguette Berthelet  et les illustrateurs Julie F. Ferron, Lydia F. Ferron et Guillaume Boucher pour accoucher de cette BD didactique sur l’économie et la finance Lucy et Leila se mêlent des affaires de Simon. De quoi joindre le ludique à l’agréable. Cet album devrait obligatoirement se trouver, à défaut des programmes de cours, à tout le moins dans tout le réseau des bibliothèques scolaires. Chapeau donc à cette petite équipe du tonnerre de nous initier ainsi au rudiment du dieu dollar.

Lucy et Leila se mêlent des affaires de Simon. Collectif.

 








 


Le coin santé physique et psychique

Jolie cuvée chez Novalis avec ces quatre titres aux sujet très divers mais qui ont tous en commun de nous interpeler. Comme Alexis Jenni avec les Vertus de l’imperfection. A notre monde économique pour qui le maître mot est la performance, il faut rappeler que la seule chose qui est parfaite dans sa construction c’est le corps. Et l’essayiste de se faire rassurant en nous rappelant que nous avons des limites en tant qu’être humains qu’il faut respecter. De bons passages sont consacrés à ceux qui désespèrent de ne pas avoir de corps parfait, il trouve les mots justes pour replacer le tout dans les bonnes perspectives. Une petite plaquette qui fait beaucoup de bien.

De son côté Catherine Ternynck nous parle de La possibilité de l’âme. S’il s’écrit beaucoup de  livres sur la spiritualité, on s’étonnera qu’il n’y ait que trop peu qui s’attache à définir l’âme. Autrefois seuls nos curés l’évoquaient, on disait souvent « pour le bien de nos âmes » mais ça se limitait à cela. Maintenant monsieur-tout-le-monde s’est approprié le sujet. Mais de quoi parle t’on au juste avec ce mot âme ? L’auteure explore plusieurs sentiers, évoquant au passage la pureté des enfants, reprenant aussi la sentence « objets inanimés avez-vous donc une âme ? » où elle se demande si une chaise même n’attend pas que quelqu’un s’assoit dessus.

On l’a vu l’autre soir sur le plateau de Denis Lévesque. Il s’appelle Claude Paradis et c’est un prêtre hors norme, ex clochard, attaché au diocèse de Montréal. Il a sombré au plus bas, et il s’est relevé et a décidé de venir en aide à ceux qui ont tout rejeté de notre société pour vivre sur le macadam. C’est Jean-Marie Lapointe qui l’interroge et ça donne un très beau livre vérité Confessions d’un prêtre de la rue. Il est demeuré un rebelle. Et si vous vous demandez comment ce gentil trouble-fête ait choisi de demeurer au sein de l’Église catholique, allez lire les réponses qu’il livre. Chaque année ce pasteur comme on en voudrait davantage, organise une célébration au cimetière pour les défunts dont on n’a pas réclamé les corps et qui mérite à ses yeux un dernier moment de dignité. Chaque réponse de ce prêtre est chargé de cette authenticité qui fait tant défaut dans la vie.

Jeanne Larghero pour sa part enseigne la philosophie dans un lycée de la région parisienne. C’est une femme de Foi et qui nous présente Comment réussir ta vie. Une belle proposition. Elle est en contact constant avec les jeunes qui posent beaucoup de questions métaphysiques dont ils n’ont pas les réponses. Femme engagée dans l’évangélisation, elle essaie toujours de ramener le tout à la spiritualité et ose même parler de Dieu même si pour ses jeunes auditoires c’est une pure abstraction. Comme mentionné en couverture son objectif est de répondre avec le plus de sincérité à ceux et celles qui cherchent le chemin du bonheur.

Aux éditions Performance qui se spécialisent en croissance personnelle, un titre intéressant car son sujet va tous nous toucher qu’on le veuille ou non, la disparition d’un être cher et comment faire son deuil. Il s’agit de Au-delà des mots de Martine Lafontaine qui parle en connaissance de cause puisqu’elle a été atteinte d’un des pires deuils qui soit, la perte d’un enfant. En effet, son petit Justin, un an lui était arraché. Cela lui a pris un temps fou à passer à travers cette épreuve. Elle est devenue par la suite thérapeute en relation d’aide et s’est donnée comme mission d’accompagner ceux qui sont confrontés à l’épreuve de la mort. Un ouvrage salutaire en tous.

 


 


Des maisons anciennes québécoises époustouflantes

Si une image vaut mille mots selon l’adage, imaginez quand les plus vielles maisons du Québec sont la cible du photographe de génie Perry Mastrovito qui s’est fait une spécialité d’immortaliser nos belles d’autrefois. Il publie le tome 2 des Maisons anciennes du Québec avec des notices dans les deux langues officielles. On trouve 365 photos plus jolies les une que les autres qui magnifient ces intérieurs à faire rêver, qui ont toutes en commun de dégager une belle chaleur ambiante. Et  les propriétaires qui ont un goût exquis ont eu la générosité de nous ouvrir leurs portes afin de découvrir des décors inspirants. Le photographe a ses lettres de noblesse lui dont les clichés embellissent nombre de publications dont le National Geographic et Architectural Digest pour ne nommer que celles-là.

Maisons anciennes du Québec. Perry Mastrovito. Broquet 168p.  www.broquet.qc.ca

 




 


L’actualité caricaturée de l’année 2018 par Chapleau et Côté

A ce temps-ci de l’année, il y a un rituel aux éditions La Presse, à savoir la sortie presque simultanée des albums de caricatures de Serge Chapleau et André-Philippe Côté respectivement à La Presse et au Soleil de Québec. François Legault fait son apparition en grande ayant l’honneur des couvertures des deux parutions. Encore une fois la férocité est de mise. Et on se rend compte que dans un monde formaté à l’extrême au Québec et où on se surveille pour ne jamais faire de vagues de peur d’une possible diffamation, eux se donnent une liberté de ton et d’insolence tonifiante dans cette province sclérosée. Chapeau messieurs, votre œuvre est salutaire plus que jamais.

 


 


Un petit catéchisme version automatisme

Difficile de classer Le dernier catéchisme illustré de Louis-Philippe Hébert sur des illustrations candides de Micheline Lanctôt oui, celle qui fut illustratrice avant de devenir la comédienne et cinéaste que l’on connaît. La première édition parut chez l’Hexagone sous la direction du tonitruant Gaston Miron qui n’avait pas peur de faire des vagues. Ce petit opuscule est maintenant réédité aux éditions de La Grenouillère revu, corrigé et augmenté. C’est de l’écriture de type automatiste, qui à première vue fait flèche de tout bois. Mais on pourra regarder cette démarche comme un pur défoulement dans une société qui venait à peine de dire non à l’emprise du catholicisme, ce qui a sans doute présidé au choix du titre. Extrait « On se déroule sur dix roues. Camions ô camion, signe astrologique des autoroutes, Zodiaque! ». Ce sont comme autant de déclamations qui prennent de la valeur ajoutée lues à haute voix.

Le dernier catéchisme illustré. Louis-Philippe Hébert. Illustrations Micheline Lanctôt. Éditions de la Grenouillère 128p.      www.delagrenouillere.com

 


 


Une vue de la Nativité bien sentie

Dans quelques semaines arrivera la Fête de Noël rappelant la Nativité du Christ enfant. Hélas un peu supplanté par le Père Noël de Coca-Cola et tous ces jouets commerciaux. Mais si on veut revenir aux fondamentaux de ce temps fort du calendrier liturgique, nous vous invitons à pendre connaissance de Il était une fois à Bethlèem de Claude Cardinal cet avocat de profession à qui on doit Une histoire du RIN qui fait autorité. Chacun à sa façon d’interpréter l’arrivée de Jésus sur Terre. La sienne est une vision libre qui respecte quand même le contexte environnant et historique. Comme littérateur il se donne la liberté d’investir les sentiments de chacun des personnages qui peuplent ces pages. Mais il préserve toute la magie de ce moment qui marqua la chrétienté.

Il était une fois à Bethléem. Claude Cardinal. Les éditions de l’Apothéose 134p.      www.leseditionsdelapotheose.com

 


 


Les coups de cœur du critique cinéma de La Presse

 Le critique de cinéma de La Presse Marc-André Lussier s’est fendu de ses coups de cœur au grand écran dans Mon cinéma où il a retenu 350 films qui ont retenu son attention plus que d’autres. C’est bien évident que c’est un exercice arbitraire, car comment signifier que tel film est meilleur qu’un autre. Mais on connaît le goût sûr de ce cinéphile qui n’a pas perdu une once de sa passion. L’ouvrage est préfacé au passage par une autre pointure, René Homier-Roy qui en son temps était autrement plus raide et qui prend la peine ici de saluer son collègue, notant au passage s’amenuisement de la critique au Québec, ce en quoi nous lui donnons entièrement raison. Lussier a donné un supplément d’intérêt à son travail en nous gratifiant de beaux portraits chargés d’anecdotes concernant des acteurs et actrices qu’il a eu le loisir de rencontrer. Si les choix de films sont tous à l’enseigne forcément du positif, pour les portraits par contre il peut se montrer plus mordant.

Mon cinéma. 350 films à voir ou à revoir. Marc-André Lussier. Les éditions La Presse 365p.       www.editionslapresse.ca

 


 


Dans l’antichambre de ses 90 ans Béatrice Picard dit tout

Un esprit chagrin a fait la remarque qu’il y avait surabondance de biographies en cette saison littéraire automnale. Il n’y en aura jamais trop. Surtout pas comme cette magnifique biographie de Béatrice Picard faite par Sylvain-Claude Filion qui a eu longuement le loisir d’interviewer son sujet. La dame qui aura bientôt 90 ans n’est certainement pas en désaccord avec le sous-titre choisi « Avec l’âge on peut tout dire ». Et effectivement rien ne nous est caché des joies et aussi des peines qui ont jalonné sa carrière. Elle ne l’a pas souvent eu facile, comme lors de la célèbre grève des réalisateurs de Radio-Canada où le chef annonceur de Radio-Canada, Miville Couture, sur la ligne de piquetage, lui promit que sa carrière était finie à la Société d’État. Il aurait dû rouler sa langue sept fois, car la comédienne brillera de tous ses feux à la télévision naissante. Et elle sera par la suite très à l’aise de traverser la rue pour aller au Canal 10 pour jouer dans Symphorien. Aucun snobisme chez elle, qui n’a jamais subi la vie et qui a tracé son chemin toute seule, comme d’avoir des enfants hors mariage à une époque où de ce fait vous étiez vouée aux gémonies dans cette société hypocrite au catholicisme oppressant. Femme d’une curiosité incessante, c’est sa fréquentation de la jeunesse qui lui procurera cet élixir de jouvence professionnel. En même temps que sa vie, c’est toute une époque qui défile sous nos yeux que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître et qui fait de ce livre un beau devoir de mémoire.

Béatrice Picard. Avec l’âge, on peut tout dire. Sylvain-Claude Filion. Les éditions La Presse 304p.     www.editionslapresse.ca

 


 


Un quartier en apparence tranquille

L’on connaît le dicton, méfiez-vous des eaux qui dorment. Par extension on pourrait ajouter, des quartiers tranquilles aussi. Comme celui où vit Roxane, un des personnages du roman de genre urbain, Intime idée de Nicolas Dagorn. Qui a campé son histoire dans une petite ville. En apparence c’est un lieu de paix. Mais c’est sans compter ce qui se vit de l’intérieur chez les gens qui y habitent, notamment les jeunes personnes qui doivent faire leur apprentissage à la dure de ce qu’est l’existence, avec la présence de gangs sinon d’un, qui entend faire sa loi. Grosso modo on pourrait dire que les deux plateaux de la balance ici sont la fragilité et la force. Qui triomphera, le bien ou le mal. Il est question entre autres d’intimidation, véritable fléau chez la jeunesse, particulièrement au Québec en milieu scolaire. Pas étonnant que sur chaque vente du bouquin un dollar sera reversé à la Fondation Jasmin Roy et Sophie Desmarais, organisme pionnier dans la lutte contre l’intimidation. Donc une pierre deux coups, la lecture d’un roman bien senti et le soutien à une fondation plus que méritoire.

Intime idée. Nicolas Dagorn. Éditions Hugo 333p.     www.hugoetcie.fr

 


 


Présenté comme un roman, mais en fait une belle vie de Mahomet

Kader Abdolah est d’origine iranienne. Il a 64 ans et vit aux Pays-Bas. C’est un exilé politique. II écrit superbement bien et le démontre encore une fois avec Le Messager. Le livre porte l’indication de roman, mais en vérité c’est rien de moins que la vie expliquée du prophète Mahomet qui porte ici son autre désignation comme Muhammad. L’auteur nous présente un sage animé des meilleures intentions et pétri d’humanité. Il destine d’ailleurs ce titre à tous les lecteurs du monde, toutes religions confondues. Sans doute est-il excédé de la vision projetée de l’islam en raison des extrémistes radicaux qui se sont emparés des messages de paix et d’amour véhiculés par le Coran mais totalement détourné de l’objectif initial de publication par des esprits aux sombres desseins. Pour quiconque ignore tout de Mahomet, vous ne pouvez pas avoir meilleur introducteur. Et le narrateur qui est le fils adoptif du prophète qui devient le narrateur des faites et gestes de son célèbre paternel.

Le Messager. Kader Abdolah. Gallimard 312p.  

 


 


Revoir des déclarations de Mai 68 cinquante ans plus tard

A quelques semaines de la fin de l’année 2018 on pourra au moins dire que le cinquantième anniversaire de la révolution de mai 68 a été célébré à la hauteur de l’événement et de bien des façons. Voici un ouvrage Mai 68 est devant nous sous la supervision de MM. Jacques Brissaud, Frédéric Pagès et Olivier de la Soujeole avec les participations de Sabine Maquart, Alain Rémond et Patrick Viveret. Ils se sont dit, si on revoyait des déclarations faites du temps de ce mois qui a bouleversé les fondements de la France vieux régime, la faisant entrer dans la modernité, surtout au plan politique. Est-ce que les exhortations de l’époque ont su résister à l’épreuve du temps, où trop surchargées d’utopies. C’est un bel exercice qu’ils font pour nous, comparant des propos en les opposants au monde actuel.

Mai 68 est devant nous. L’actualité toujours brûlante des écrits de mai. Collectif. Éditions Yves Michel 220p.      www.yvesmichel.org

 


 


 Des vraies vies de roman

L’expression consacrée « vie de roman » n’a jamais trouvée plus de justesse que dans La mort n’était pas au rendez-vous de Stéphane Koechlin qui a colligé des histoires d’hommes et de femmes qui, chacun à leur époque, aurait dû faire le voyage à sens unique vers l’Au-delà, mais que, pour de raisons inexpliquées, la grande faucheuse n’avait pas besoin d’eux. Sans doute tous ces gens ont dû souffrir à divers degrés du syndrome du survivant, comme cette hôtesse de l’air survivante du crash d’un avion. Le journaliste est un formidable conteur. Oui, ces personnes ont vraiment vécu une vie de roman qui dépasse l’imagination.

La mort n’était pas au rendez-vous. Stéphane Koechlin. Vuibert 313p.

 


 


Michel Drucker l’éternel hypocondriaque fait dans l’autodérision

S’il y en a un à qui il ne faut pas parler de vieillissement, pas même d’âgisme c’est bien Michel Drucker l’icône de la télévision française, grand hypocondriaque comme on sait qui a maintenant 76 ans. Et il ne les fait pas, tant il s’auto-surveille avec une obséquiosité…maladive. Pour preuve, il a choisi son appartement parisien juste en face d’une clinique médicale pour ses vérifications journalières. Ce qu’on peut lui pardonner c’est qu’il est bien au courant de son syndrome et en parle avec dérision. Il l’écrit même comme dans son dernier livre au titre merveilleux Il faut du temps pour rester jeune. Il évoque avec franchise les fois où il craignait d’être viré pour cause de jeunisme à l’antenne et comment il a fini par s’en tirer. C’est un angoissé chronique qui n’a pas choisi pour autant le métier le plus reposant et sécurisant. Sans doute d’écrire ses misères a fait figure d’exercice thérapeutique. A travers ces pages il raconte des anecdotes en carrière, faisant ressurgir un monde télévisuelle et radiophonique disparu. Bref, même si Drucker vous énerve par son omniprésence, vous aimerez beaucoup ce livre sincère et qui va vous interpeler et vous aider à en finir avec cette angoisse de l’âge.

Il faut du temps pour rester jeune. Michel Drucker. Robert Laffont 282p.    www.laffont.ca

 




 


Pour vivre la magie de Noël

Chez nous à la rédaction, on est des accros finis du temps des Fêtes. Et nous aimons profondément ce temps d’arrêt, permettant de revoir nos manières de faire et nous promettant de mieux envisager la nouvelle année qui vient. Noël c’est magique. Eh bien permettez-nous de vous signaler un beau petit boitier chez Fleurus Déco de Noël et guirlandes en origami. En somme on s’est réapproprié cet artisanat japonais pour l’adapter à la sauce occidentale. Et ce n’est pas déplaisant quand on voit les modèles que l’on peut concevoir avec du simple papier auquel on a jouté des perles pour enjoliver le tout et quelques mètres de fil doré pour enjoliver le tout. Il y a un livret explicatif en prime pour savoir comment s’y prendre et faire une réussite dans cet art ultime du pliage de papier. Par ailleurs, nous qui ne recensons pas trop de livres pour enfants, d’autres le font mieux que nous, sauf exception comme ce qui touche Noël comme de raison. Et c’est le cas avec, toujours chez l’éditeur Fleurus, 24 merveilleuses histoires pour attendre Noël. C’est un collectif qui a sans doute vu à la création de ces charmants petits contes qui renouvellent le genre comme avec ce « Noël au fond des océans » ou, on ne la connaissait pas celle-là, « La sorcière de Noël ». Les illustrations magnifiquement colorées et candides ajoutent à l’effet d’enchantement. Les auteurs ont nettement gardé leur âme d’enfant.   

 


 


Cameroun 2.0

Pour la rédaction d’Attache le cœur qui pourrait avoir comme synonyme « serre les dents » Nicolas Fargues brosse un portrait acidulé du Cameroun d’aujourd’hui avec autant de portraits de ceux qui y vivent toutes couleurs confondues. C’est comme l’a écrit justement un critique, ce pays à l’ère 2.0. Évidemment, à peine sorti des presses, ce livre a divisé les lecteurs en deux, beaucoup le critiquant d’user des clichés raciaux qui perdurent. Mais ceux qui s’attachent à l’Afrique et particulièrement ce pays, pourront se confronter à la lecture. Nous le recommandons particulièrement à la diaspora camerounaise de par le monde qui voudra voir où en est rendu ce pays, car en même temps c’est une radiographie assez implacable de ce néo-colonialisme au temps du numérique.

Attache le cœur. Nicolas Fargues. P.O.L. 149p.     www.pol-editeur.com

 


 


Un livre mythique de la cuisine québécoise fête ses 100 ans

Si beaucoup de jeunes filles d’aujourd’hui sont scotchés à perpète à leur téléphone intelligent et ne savent même plus faire cuire un œuf, leurs ancêtres en connaissaient tout un rayon, surtout grâce à une communauté religieuse, la Congrégation de Notre-Dame fondée par Marguerite-Bourgeoys qui en 1919 publia la première édition de ce qui allait devenir un cours mythique La cuisine raisonnée. En 1967 la maison d’édition Fides signait une entente pour la diffusion de cet ouvrage, et elle est toujours là avec une édition célébrant le 100ème anniversaire de sa publication en 2019. C’est une édition revue et augmentée en tenant compte des nouveaux impératifs culinaires et aussi du fait que les hommes, excusez le jeu de mots facile, ont entretemps mis la main à la pâte. Vous avez là des conseils judicieux pour qui veut s’initier à la popote. On n’a jamais fait mieux dans le domaine. Vous avez là toutes les bases pour pouvoir vous nourrir en solo ou pour la famille. Avec plein de notions d’économie et aussi un segment sur l’étiquette à table. C’est un superbe cadeau à offrir en passant pour tous ceux qui aiment cuisiner. On trouve tenez-vous bien, 1300 recettes qui n’ont pas pris une ride en cent ans.

La cuisine raisonnée. Fides 428p.    www.groupefides.com

 






 


Le coin décoration intérieure

Les partisans du cocooning vont trouver leur profit en parcourant ces trois volumes sortis des éditions Massin. Commençons par le plus élégant signé Sophie Giagnoni « Maisons zen & chaleureuses ». L’idée maîtresse de ce bouquin c’est de présenter des intérieurs, non pas qui vont nous en jeter plein les yeux avec des décors époustouflants, mais des atmosphères surtout douillettes. Il y a beaucoup d’inspirations provençales dans ces pages. L’ameublement est souvent simple, mais c’est leur choix et l’aménagement qui fait la différence. Bref vous allez trouver mille motifs d’inspirations qui vous aideront à renforcer le plaisir de vivre chez soi en toute quiétude avec des voyages intérieurs.

Si Johnny Hallyday a consacré le noir avec sa chanson « Noir c’est noir » Atlanta Bartlett célèbre le blanc pour ses décorations et nous montre avec éclat de quelle façon l’immaculée vient de donner de la valeur ajoutée aux pièces. Le blanc en déco. Attention, la décoratrice n’est pas sectaire et fait jouer des contrastes avec l’emploi d’accessoires colorés. Évidemment le blanc exige plus d’entretien, mais c’est une couleur qui possède sa force et qui à sa façon est éclatante.

De son côté Marie Ducreux nous demande de faire un petit effort et de bricoler nos meubles et accessoires pour maximiser la gestion de l’espace. Notamment quand on vit dans de petits appartements ou condos et que chaque mêtre carré compte. Rangements DIY pour toute la maison ne demande pas un talent exceptionnel pour la bricole. Elle a sélectionné des objets assez faciles à réaliser qui permettront de classer vos affaires plus aisément sans encombrer.

 




 


Deux contes mignons

L’éditeur Mijade nous offre deux contes à lire aux jeunes têtes avec qu’elles ne s’endorment. Jessica Martinello et Grégoire Mabire présentent Même les monstres se brossent les dents! Voyez on n’y avait même pas pensé. Il était une fois une petite fille qui s’objectait à se brosser les dents. Mal lui en pris car vous verrez ce qui lui arrivera. Jamais un dentiste ne pourra faire autant de préventions que ce conte là qui fait un peu peur quand on néglige sa dentition. Ailleurs c’est Quentin Gréban qui débarque avec Quand je serai grand…S’est-on déjà demandé à qui rêve comme carrière nos gentils animaux de compagnie? Eh bien vous trouverez les réponses dans ces pages avec des choix de métier assez étonnants. Les bêtes ne cesseront donc jamais de nous surprendre. 

 


 


Les beaux bolides USA

Il faut enfin reconnaître ses mérites à Jacques Beaumont chez Fleurus à qui on doit nombre d’ouvrages didactiques ou de nature encyclopédiques, propres à faire fleurir la connaissance parmi la jeunesse. Il perpétue à sa manière les beaux albums de nos enfances qui nous apprenaient tant. Il montre encore une fois son talent avec un retour sur le passé avec Les belles américaines ces voitures souvent mythiques qui ont peuplé l’imaginaire de l’Amérique et fait l’envie des européens. Évidemment son choix est arbitraire car la production automobile américaine est plus considérable que ça. Cependant sa sélection reflète le goût des époques. Et on trouve même « The beast » le surnom donné à la limousine présidentielle commandée par Barack Obama.

Les belles américaines. Conception Jacques Beaumont. Textes Marc Schliklin. Fleurus.

 
 




 


Le coin santé physique psychique (1)

Combiner l’utile à l’agréable, voilà ce que l’on peut dire de L’agenda des huiles essentielles 2019 qui sort chez l’éditeur Alpen. On sait que bien des gens aiment se servir d’agendas thématiques selon leur niveau d’intérêt. Alors ceux qui aiment la naturopathie, vont bien aimer revoir leurs connaissances en matière d’huiles essentielles. Les textes sont courts mais décrivent bien les propriétés curatives de chacune. Chez le même éditeur la biochimiste Nathalie Breuleux-Jacquesson s’amène avec Cholestérol les aliments à éviter…ou pas ! On connaît la controverse au sujet du cholestérol qui serait devenu une appropriation des compagnies pharmaceutiques pour leur permettre la prescription payante des statines. Une autre école de pensée rappelle que le cholestérol est une réalité bien présente et filtrer par le foie, le pancréas e tla vésicule biliaire. Avec ce livre vous serez pas mal mieux situé.

Le bien-être ça se travaille c’est que nous dit le psychologue sportif Anthony Mette qui s’est fait un nom en ce qui concerne l’intelligence émotionnelle. Mieux que quiconque, c’est quelqu’un qui sait que c’est le stress qui tue et qui est à l’origine de bien de nos bobos. Publié chez Vigot, son livre se divise en deux parties avec un long questionnaire très élaboré permettant de faire son bilan et en même temps de mieux se connaître, complété par 80 exercices mentaux de psychologie positive.

Les éditions du CHU Sainte-Justine lance Terrain de jeux pour petits et grands d’Isabelle Provencher professeure d’éducation physique au Cégep de Gaspé. Sur des photographies de Roger St-Laurent vous avez tout un éventail d’illustrations de mouvements à faire. Mais ce qu’il y a d’intéressant tout particulièrement, c’est qu’en y pensant bien c’est un fabuleux moyen de rapprochement entre le parent et l’enfant et pour tous deux de garder la bonne forme. Car le plus bel héritage à livrer c’est de le transmettre jeune, de sorte que ce bagage éducatif accompagnera la personne devenu adulte.

Aux éditions du Dauphin Blanc nous avons un cours de Claudette Jacques qui est fascinée par les mandalas, ces dessins spirituels chargés de signification. C’est la traversée d’une maladie qui l’a obligé à une remise en question profonde. Puis plus tard les mandalas sont arrivées dans son existence. Elle nous en décrypte quelques uns. Une belle exploration. Et on demeure ébahis devant la richesse des enseignements livrés seulement par des tracés souvent très simples.



 








 


Le coin santé physique et psychique (2)

Cette dévastatrice ère numérique qui interdit presque le contact aux autres en mode réel ne va pas aider l’écoute d’autrui qui était mise à mal bien avant. Le professeur de psychologie Michael P. Nichols a bien raison de souligner les grandes carences actuelles en ce qui a trait à l’écoute de nos semblables. C’est pourquoi il a senti la nécessité de faire un bilan à ce propos avec L’art perdu de l’écoute aux éditions AdA. Et à l’aide de cas vécu selon la recette bien connue des livres de croissance personnelle à l’américaine, il fait la démonstration noir sur blanc à quel point être attentif aux autres est précieux.

Chez le même éditeur Jonny Jackson et Elias Larsen nous invite à mettre de la douceur nordique dans nos vies avec La magie du Hygge. Qu’est-ce que ce mot étrange danois qui se prononce houga ? C’est tout simplement la désignation d’un bien-être profond, d’un bel état d’âme. Et cette méthode scandinave en est-une globale qui fait appel aux cinq sens, tant l’environnement visuel que des gestes comme une belle promenade. On trouve aussi quelques petites recettes qui font plaisir au palais et à l’âme.
Aux éditions du CHU Sainte-Justine, un titre qui enrichit le beau catalogue existant de cette institution L’autorité au quotidien de Brigitte Racine. Tout un dilemme pour les parents qui veulent asseoir leur autorité oui, mais comment ? Que dire à son enfant qui veut le IPhone dernier cri parce que le petit voisin d’une famille plus argentée en possède un, et que vous cher parent avez des finances serrées ? Cette infirmière a quelques idées là-dessus qu’elle vous partage avec un bel altruisme.

Un peu comme pour la retraite, la vieillesse ça se gère. Le général De Gaulle la voyait comme un naufrage. Quel pessimiste! Pour voir la chose avec un autre regard nous vous recommandons fortement, surtout à notre époque qui prône le jeunisme à tout va, de lire Vivre vieux, vivre heureux présenté par le Collectif Rêve d’Aîné en collaboration avec Sophie Marcotte aux éditions La Presse. Cette petite plaquette contient une mine de propositions très pertinentes. Qui peut enrayer cette forte proportion de gens qui statistiquement finissent souvent pitoyablement dans les CHSLD tandis dans les pays africains et orientaux, loin d’être un embarras, une vieille personne jouit du respect, considéré comme une bibliothèque vivante.

Ceux qui aiment les ouvrages touchant au médium seront heureux de savoir que l’une des plus connues dans le monde Lisa Williams à qui l’on doit « L’âme est éternelle » revient avec Sagesse divine qui répercute auprès de nous pauvres mortels les enseignements des Maîtres qui sont rendus dans l’Au-delà. Elle est en contact constant avec ces esprits défunts pour lesquels elle a déjà fait paraître par le passé un ouvrage semblable. Ici nous avons les derniers messages reçus. C’est aux éditions du Dauphin Blanc.

L’autisme génère toute une littérature. Le dernier titre en date à ce sujet est Le quotidien avec un enfant autiste de Kate C. Wilde aux éditions du Souffle d’Or. Pour un parent ce peut être une sacrée épreuve. Ce livre est un guide journalier pour savoir composer lors de crises, les repas, la propreté, le sommeil et conférer une part d’autonomie au jeune atteint par ce syndrome. Et un chapitre est assez révélateur de l’attitude à adopter dans la plupart des cas et il s’intitule le pouvoir de l’explication. Car même si l’enfant est dans son monde, il faut trouver le meilleur canal de communication possible afin d’en arriver à l’apaisement.

 


 


Nouvelles sur un Institut de haut savoir

Aux Presses Universitaires de Grenoble on trouve un recueil de nouvelles assez singulier ayant pour titre L’Institut. C’est que pour les soixante-dix ans de l’Institut d’études politiques de Grenoble la direction a marqué le coup en faisant parvenir à des milliers d’anciens étudiants qui avaient fréquenté l’établissement de prêter leurs collaboration à un collectif où chacun décrirait à sa façon ce qu’ils ont vécu durant leurs études dans ce lieu réputé policé, très digne. Une image qui agaçait même le directoire qui a donné carte blanche afin que les participants puissent se sentir libres de se défouler comme bon leur plaira. Dix-huit noms ont été retenus qui vont tantôt dans le genre témoignage vécu ou dans l’autofiction. Mais la démarche a valu la peine car on se retrouve avec de beaux bijoux émotionnels. Mission accomplie. Et pour les autres qui ne connaissent pas les grandes écoles, ça vous donne une idée d’un mode de vie.

L’Institut. Collectif. Presses Universitaires de Grenoble 286p.    www.pug.fr

 


 


Comment on sonde les esprits

Les sondages ont mauvaise presse qui tantôt s’aventurent à prédire l’avenir puis soudain, patatras c’est tout le contraire qui se produira. Les firmes de sondages vont aussi entrer dans la définition de ce qu’un esprit malin avait donné pour définition des économistes « ce sont eux qui le lendemain viennent nous expliquer pourquoi ce qu’ils avaient prédits la veille ne s’est pas produit ». Bref, si vous voulez en connaître davantage sur ceux qui sondent les esprits, on réédite cet essai en collectif Étudier l’opinion sous la direction de Xavier Marc et Jean-François Tchernia qui fait autorité. Et à l’ère numérique, cette réédition revue et augmentée inclue comment  les nouvelles plateformes deviennent de nouveaux outils de sondages.

Étudier l’opinion. Collectif. Presses Universitaires de Grenoble 257p.   www.pug.fr

 


 


Le petit lexique journalistique de Gilles Bastin

Gilles Bastin porte deux casquettes. Il est à la fois professeur de sociologie et Sciences Po à l’Université de Grenoble et codirecteur de l’École de journalisme du même établissement universitaire. Il s’est fendu d’un Petit lexique du journalisme dont les définitions quoique forts intéressantes demeurent un angle de vue. Il y a à travers ces pages des perles de réflexion. Ainsi dans cet abécédaire à la mention « Contrôle social » il montre bien que, en dépit d’une ligne directrice de la direction d’un journal par exemple, il est assez difficile de faire en sorte que les journalistes ne dérogent pas à la règle. A « Piège à clics » où il définit bien ces médias qui font du gros titre uniquement pour attirer oui l’attention, mais surtout amener du trafic auprès des annonceurs publicitaires. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que si vous souhaitez approfondir un sujet donné, il offre en bas des paragraphes une référence bibliographique pointue.

Petit lexique du journalisme. Gilles Bastin. Presses Universitaires de Grenoble 167p.    www.pug.fr

 


 


Un vaticaniste québécois pronostique les successeurs de François

Alain Pronkin s’est fait une spécialité comme analyste de la chose religieuse et par la force des choses est un vaticaniste. On a souvent l’occasion de le voir commenter cette actualité dans nos médias. Il publie Qui succédera au pape François ?  Tous ceux qui aiment les intrigues au sein du Vatican vont adorer, car il dresse la liste des cardinaux avec des traits de caractère pour chacun, ce qu’il faut comme disposition pour pouvoir s’asseoir sur le trône de Saint-Pierre et quels sont les papabile. Et l’Église catholique est dans doute la championne pour la gérontologie et la seule dans son genre, car Marc Ouellet le controversé cardinal québécois n’a pas été retenu entre autres au dernier conclave car il n’avait que 69 ans…trop jeune! L’auteur s’aventure à prédire le prochain conclave en 2020-21.  C’est très agréable à lire et on peut vérifier encore à quel point cette institution est gangrenée par le plus étroit conservatisme.

Qui succédera au pape François ? Alain Pronkin. Fides 327p.    www.groupefides.com

 


 


Le nouveau ministre québécois de l’immigration et ses convictions

Simon Jolin-Barrette député québécois de Borduas a été invité par le premier ministre François Legault à occuper le siège de ministre de l’immigration. Un poste stratégique car le nouveau gouvernement a mis le contrôle de l’immigration parmi ses priorités. Pour mieux connaître le nouveau titulaire de ce ministère en vue il y a cette petite plaquette où l’intéressé confie ses états d’âme concernant le métier de politicien. Ça s’intitule J’ai confiance avec en sous-titre « réflexions (sans cynisme) d’un jeune politicien ». Il n’a pas la langue de bois et dans un certain passage accuse les banques de système de se foutre des victimes et de contribuer au surendettement. Ce sera intéressant pour ceux qui aiment la chose politique, de comparer les convictions émises dans le livre au vu des réalités qui l’attendront sur le terrain.

J’ai confiance. Simon Jolin-Barrette. Québec Amérique 122p.   
www.quebec-amerique.com

 


 


Pierre Vallières, une biographie substantielle

Le nom de Pierre Vallières (1938-1998) est immédiatement associé à l’image du journaliste et écrivain engagé. Nous avions eu en 2002 publié chez VLB une anthologie de ses œuvres présentée par Jacques Jourdain et Mélanie Mailhot qui nous avait permis de connaître la pensée de ce chrétien nourri par l’idéal franciscain et qui a eu un parcours terroriste stigmatisant car toute sa vie il a été associé au FLQ. Le célébrissime auteur de Nègres blancs d’Amérique où dans ce brûlot il charge contre notre statut de colonisé était aussi un homosexuel engagé, fumeur invétéré (un temps quatre paquets de cigarettes par jour) il a connu la geôle pour ses convictions et c’est un type de québécois qu’on ne voit plus aujourd’hui. Il est mort à 60 ans, c’est jeune de nos jours, mais il a eu dix vies que raconte avec brio Daniel Samson-Legault qui l’a eu comme patron. Il retrace avec force recherches le parcours fulgurant de ce petit gars de l’Est de Montréal admirateur de Jacques Ferron qui ne dérogera jamais de ses convictions d’homme libre. C’est le plus beau tribut que l’on pouvait lui faire avec cette biographie substantielle.

Dissident. Daniel Samson-Legault. Québec Amérique 495p.  

 


 


Biographie de Sœur Angèle

Il faut croire que le nom de Sœur Angèle est vendeur car les éditions Marcel Broquet qui ont publié plusieurs livres de la religieuse et plus récemment « Sœur Angèle ou le feu sacré de la joie » par Rosette Pipar qui détaille les activités de la religieuse surtout depuis qu’elle est un peu plus loin des projecteurs, maintenant nous avons enfin droit à la biographie Sœur Angèle par Concetta Voltolina. On avait pu connaître dans « Merci Mamma! » un aperçu de l’enfance de celle-ci alors que la sœur en même temps qu’elle dévoilait des recettes en profitait pour faire un retour en arrière sur sa vie. Mais il n’y a rien de plus objectif que le regard d’un autre. C’est un travail étoffé qui nous est proposé qui dit tout sur Angiola Rizzardo avant qu’elle ne prenne le voile. On la voit débarquer au Québec en 1957, ensuite la naissance de sa vocation. On sait que toute sa carrière sera couronnée par la Ville de Montréal qui en 2005 la fera Citoyenne d’honneur. Une salle porte même son nom à l’Institut d’hôtellerie du Québec. Le passage qui vaut le détour c’est le moment de son Appel qui déterminera que désormais son Époux sera Jésus. La Foi du charbonnier dans ce qu’elle a de plus attendrissante.

Soeur Angèle. Concetta Voltolina. Marcel Broquet 364p.    www.marcelbroquet.com

 


 


Au diable l’architecture

Un peu dans le veine chick-lit Danielle Dumais nous raconte avec Aurore Champagne, les heures décisives avec sarcasme les déboires d’une jeune femme qui fait carrière dans un cabinet d’architecture, mais son statut de stagiaire c’est celui d’une gratte-papier avec plein de définitions de tâches absurdes. L’auteure doit bien connaître ce milieu puisqu’elle fait des études dans le domaine, bien qu’elle se défende que ce soit de l’autofiction. Et en plus il y a sa mère qui lui assène continuellement les succès de son amie de toujours qui réussit à merveille comme designer. Notre « héroïne » qui veut aussi sa part du gâteau, va se réorienter dans une de ses passions la bouffe et lancer son livre de recettes. Un peu comme dans la chanson Je m’voyais déjà du regretté Aznavour, elle s’imaginait enfin arrivée. Vous allez voir les déconvenues qui vont s’ensuivre. Heureusement la dérision libératrice est toujours au détour sinon on imaginerait volontiers qu’il n’y a plus d’espoir.

Aurore Champagne, les heures décisives. Danielle Dumais. Robert Laffont 367p.     www.laffont.ca

 






 


Le coin Miam miam

Alice Esmeralda a fait de la philosophie alimentaire vegan son mode de vie depuis deux ans. Cette blogueuse très suivie a décidé de dispenser ses conseils sur cette façon de s’alimenter qui proscrit toute origine animale. Elle présente donc chez l’éditeur First Vegan avec toutes sortes de recettes qui sont succulentes comme tout. On a essayé son dessert le porridge façon cheesecake à la fraise. Mes amis, le péché existe. Et en même temps, ceux qui surveillent leur diète vont pouvoir conjuguer le bonheur de se nourrir et le sentiment de satiété si déficitaire chez ceux qui bouffent leurs émotions. L’éditeur a mis un soin attentionné à la présentation graphique, pour le plaisir des yeux.

Ailleurs chez Broquet c’est au tour du chef Thomas N. England de nous offrir La cuisine sous vide qui rassemble 75 recettes. Et pour mieux cuire les aliments il nous explique en bon prof la cuisson à basse température. Au final les saveurs sont plus riches, l’aspect visuel aussi et surtout un apport nutritionnel de plus grande valeur. Et dans le registre du sous vide il nous apprend les techniques de poêler, saisir au chalumeau et la grillade. Sérieusement, êtes-vous en mesure de repousser sa proposition de rillettes au canard, son osso buco de bœuf ou même un bon pho ce traditionnel soupe repas vietnamien ?

Enfin chez Mango Camille Sourbier est une vilaine tentatrice, autant vous prévenir. Cette cheffe mitonne des trucs en cuisine pour qui toute résistance est vaine. Son livre Le grand bluff nous plonge carrément dans le péché de gourmandise avec son risotto par exemple aux pétoncles et tuiles de curry noir, ses œufs mollets panés aux herbes et ses roulés de sole au beurre d’agrumes. L’idée qu’elle a au départ étant que l’on puisse confectionner de bons petits plats pas trop compliqués, mais qui vont être tentants de par la présentation visuelle. C’est pourquoi les ingrédients, outre le supplément de goût, sont sélectionnés pour colorer l’assiette. Les photos en témoignent éloquemment.

 

 




 


Le coin des artistes visuels

Deux titres cette semaine. Barbara Petit chez Mango nous initie à l’acrylique avec L’acrylique facile. Fortement imagé pour que l’on comprenne bien les leçons sur les techniques et les modèles à réaliser, l’auteure quand elle veut que l’on porte une attention particulière sur un détail, a intitulé sa page « Focus ». Des livres pédagogiques sur l’acrylique il en pleut, mais celui-ci remplit bien sa mission d’initiation. Il y a 34 exercices à faire avec une gradation dans l’apprentissage. Et qui dit peinture dit couleur. S’il existe des guides sur la peinture à la gouache, à l’huile ou l’acrylique, plus rares sont ceux qui abordent le thème de la couleur. Pour être un virtuose de la palette et faire des glacis merveilleux il faut connaître ses bases. Or voici un petit traité qui est entièrement dédié aux couleurs Initiation à la couleur chez l’éditeur Parramon. Et vous avez dans ces pages une véritable explosion de coloris qui donnent le goût de se mettre immédiatement au travail.   

 



 


Deux ouvrages sur nos soldats francophones

A l’occasion de la commémoration du centième anniversaire de la signature de l’Armistice en 1918 qui mit fin à l’horrible boucherie de la Première guerre mondiale, il se publie quantité d’ouvrages sur différents aspects de ce conflit. En voici un toutefois assez singulier de Bernard Andrès qui est professeur émérite de l’Université du Québec à Montréal. Même si d’office il n’y a pas de guerre propre, on se rend compte que l’humour permet de prendre une certaine distance psychologique salutaire, l’auteur de L’humour des Poilus canadiens-français de la Grande Guerre aux Presses de l’Université Laval ne collige pas ici des blagues de fantassins dans les tranchées. Ce sont plutôt des postures, venant souvent de l’écrit qui sont autant de petits perturbateurs dans les rangs de l’armée. D’autant que les militaires francophones. Ils furent 35 mille durant la Première guerre, durent subir les brimades de l’état-major anglo-saxon. Vous allez découvrir dans cette page toute un pan culturel de notre Histoire encore méconnu.

Aux Éditions de L’Homme un livre poignant qui est tout sauf l’apologie de la guerre. En effet Moi soldat rassemble 30 témoignages de soldats de différentes générations, dont un, le caporal Joseph-Amable Dubé aujourd’hui âgé de 92 ans, droit comme un chêne et qui à seize ans (en mentant sur son âge) a participé aux guerres de l’Afrique du Nord et de la conquête de l’Italie durant la Seconde guerre mndiale. Il nous a tous ému au soir du lancement de l’ouvrage dans une caserne militaire du boulevard Côte-des-Neiges, ambiance on ne peut mieux choisi pour ce type de livre. Et vous avez autant hommes que femmes qui jusqu’à la guerre en Bosnie ou en Afghanistan, beaucoup maintenant vétérans, qui nous disent vraiment sans filtrer ce qu’a été leur guerre. On ne peut avoir un plus vibrant plaidoyer en faveur de la paix qu’en lisant ces pages où on commente le dur quotidien des soldats, ce que c’est que d’entendre les balles siffler autour de vous, le syndrome post-traumatique qui vous guette sournois au retour du conflit. Chapeau à Marie-Andrée Fallu et Kaven Daigle pour cette initiative de collecte de ces récits qui vont droit au cœur.

 


 


Un fait divers très dérangeant

Fiona Barton débarque avec un thriller psychologique remarquable La coupure. Qui prend appui sur un fait divers, la découverte sur un chantier de la banlieue londonienne de la dépouille d’un bébé. Monsieur tout-le-monde lirait ça telle une brève comme une autre. Mais l’information va remuer trois femmes et pour trois motifs bien différents. Une qui s’est vu dérober avec horreur son bébé à la maternité quarante ans plus tôt sans obtenir de réponse. Emma une éditrice pour qui cette nouvelle peut tout faire basculer dans sa vie et vous verrez pourquoi de même que pour Kate une journaliste d’enquête qui flaire la bonne affaire. Normalement une seule de ces histoires assurerait de bonnes pages. Imaginez le trois pour un où l’auteure réussit à ouvrir des parenthèses et de bien les refermer sans alourdir le tempo. Du bonbon dans le genre.

La coupure. Fiona Barton. Fleuve noir 477p.     www.fleuve-editions.fr

 


 


Le guide Fuji de la photo

Habituellement un fabricant d’appareils photographiques va se contenter de faire la vente de ses produits, point barre. Mais la société Fujifilm a décidé de donner de la valeur ajoutée à la vente en publiant Mon instax du duo Kyra et Christian Sänger. C’est une belle manière d’utiliser au maximum leurs petits bijoux et d’en tirer le maximum d’effets. C’est rien de moins qu’un cours de photographie 101 qui est rempli de trucs pour enrichir ses connaissances et faire en sorte de tirer des clichés fantastiques.

Mon instax. Kyra et Christian Sänger. First s229p.   

 


 


Un premier roman qui révèle un nom à surveiller

Pour son entrée au noviciat en littérature Jean-François Villeneuve frappe fort et c’est une belle surprise de la rentrée avec Les chambres obscures qui narre l’histoire d’un fils dont le père photographe de guerre est décédé. Le fiston a eu vent qu’il serait né en URSS. Il va se rendre en Ingouchie notamment à la rencontre d’une femme dont on dit qu’elle fut l’élue du paternel. L’écrivain qui a étudié en cinéma doit nourrir l’idée que tout succès doit être basé sur une bonne histoire et rien que ça. Il a retenu la leçon car cette quête identitaire produit un livre de haut niveau qui donne toute l’impression d’un littérateur arrivé à maturité. Et le mieux dans tout ça c’est qu’il débute. Villeneuve un nom à surveiller notamment du côté de ceux qui décerne des prix littéraires.

Les chambres obscures. Jean-François Villeneuve. Lévesque éditeur 146p.    www.levesqueediteur.com

 




 


Les Templiers et Office 2019 pour les Nuls

Deux nouveaux opus font leur entrée au panthéon de la célèbre collection noir et jaune de « Pour les nuls » aux éditions First. Pour commencer Wallace Wang traite des nouveautés Office 2019. En même temps ce sont toutes les fonctionnalités de cette plateforme qui sont passées en revue dont Word, Excel, Access, Power Point et Outlook. Et là encore toujours dans la philosophie de la collection avec son réputé slogan « Avec les nuls tout devient facile » » on est e face d’un pédagogue qui a l’art de vulgariser des concepts un peu fouillés merci.

Et si vous avez été un fan de la série télévisée culte française « Les rois maudits » basée sur le roman de Maurice Druon vous savez à quel point Les Templiers ont joué un rôle déterminant dans l’histoire de France. Et l’aura a été tel que des légendes se sont emparées de cette organisation dont on a parfois amplifié les pouvoirs. Enfin grâce à l’historien et conférencier Thierry do Espirito on a l’heure juste. Et en plus de revenir en arrière dans le temps et de déconstruire pour nous cette hiérarchie influente, il nous donne en prime des références que les Templiers ont laissé au cinéma et en littérature pour ceux et celles qui voudraient prolonger leur plaisir de la connaissance.

 


 


BD sur un petit saguenéen décontenancé

13e avenue des bédéistes François Vigneault et Geneviève Pettersen dont paraît le tome 1, raconte les tribulations d’un jeune garçon du Saguenay prénommé Alexis, qui a la douleur de perdre son père. Et comme le dicton le veut, un malheur ne vient jamais seul, et voilà que la maman décide que l’on va désormais s’expatrier à Montréal. Quel déracinement. Le gamin cherche d’office des repères. C’est dans le quartier Rosemont, qu’Alexis fera connaissance avec Ernest le petit voisin de l’étage au-dessus qui nouera des liens d’amitié. Un de nos collègues à la rédaction, prenant connaissance de l’argument donnant naissance à cette BD a vécu quasiment la même chose et a dit des auteurs qu’ils avaient vraiment investi la sensibilité que peut avoir un enfant en pareille circonstance.

13e avenue. Tome 1. François Vigneault et Geneviève Pettersen. La Pastèque 168p.    

 




 


Le coin habiletés manuelle

Chez Mango deux titres retiennent l’attention pour quiconque aiment faire surgir de belles choses de leurs deux mains. Papier déco d’Amandine Leprévost a cette particularité que c’est tout l’art d’agencer des créations avec pour seul matériau du carton. Le recyclage à son niveau d’excellence. On propose dix modèles qui sont autant de bases permettant d’évoluer vers d’autres objets issus de l’imagination. Il y a quelque chose d’oriental dans l’organisation du pliage tant du carton et du papier aussi qui vient en appoint.

Puis Clémentine Halberstadt nous livre ses secrets dans Créations en céramique modelée. C’est l’argile qui règne ici en maître, un matériau ancestral qui autorise toutes les fantaisies. L’auteure nous fait partager ses trucs pour coloriser nos créations. Et en ce temps-ci à l’approche des Fêtes, ce peut-être intéressant de s’y mettre avec une telle prof pour donner naissance à des cadeaux personnalisés. Il n’y a rien de tel pour toucher les cœurs.

 


 


Tout savoir du cannabis

Il y a quelque temps on demandait au médecin vedette en France Michel Cymes sur le plateau de l’émission de C à vous ce qu’il pensait du cannabis. Et il s’est montré assez dubitatif. Car c’est un produit controversé qui alimente les débats même après sa légalisation au Canada. Si vous voulez vous faire une idée plus précise au sujet de cette plante euphorisante lisez ce qu’en dit Michel Morin qui arrive avec Ô cannabis. Cet avocat de formation mué en scénariste pour la télé et à la radio, a pris sur lui de tout nous dire à son sujet. C’est vraiment complet avec tous les aspects. On voit que le gars a potassé son sujet à fond et nous livre une mine précieuse de renseignement.

Ô cannabis. Michel Morin. Perro éditeur 375p.     www.perroediteur.com

 


 


Un roman totalement interactif

C’est un mouvement encore timide, mais on assiste présentement en littérature une tendance à faire dans l’interactif. Dans le sens que c’est le lecteur qui, interpelé peut donner une direction au récit. Et c’est chez Mango, pourtant un éditeur qui ne fait pas tellement dans la littérature que l’on voit paraître un bel exemple de ce tournant dans Et tout en haut pousse un jardin de Marie Schneider. C’est un agent immobilier bossant pour une entreprise qui au nom de celle-ci, fait l’acquisition d’immeubles. Et voilà que le hasard va faire en sorte qu’il va se trouver à devoir faire une offre de l’immeuble où il a passé son enfance. Les locataires, nullement enchantés à la perspective d’être délogés vont s’opposer du mieux qu’ils peuvent. S’ensuit ce côté interactif où le lecteur peut orienter le déroulement à sa guise. C’est difficile à décrire comme ça, car il faut faire l’expérience en vraie.

Et tout en haut pousse un jardin. Marie Schneider. Mango 158p.  

 


 


Histoire de la contribution des catholiques à la laïcité québécoise

Dans le livre de ses souvenirs qu’elle vient de faire paraître, Denise Bombardier raconte que, représentante de son journal étudiant, elle avait obtenu une « audience » de son Éminence le cardinal Paul-Émile Léger. Elle s’était donné deux défis, de ne pas baiser sa bague pastorale et de l’inviter à considérer une plus grande part des laïques dans la vie de l’Église. Si elle a gagné son pari pour ce qui est du baise main, pour ce qui est de l’autre requête, elle s’était fait dire par le prélat flamboyant, que cette perspective brisait son cœur de Père et il mit fin à la rencontre. On était dans les années cinquante et loin de ce à quoi on assiste aujourd’hui. Pour juger du chemin accompli allez lire l’essai en collectif sous la direction de David Koussens et Catherine Foisy « Les catholiques québécois et l a laïcité » et comment les femmes ont joué un rôle de premier plan dans cette transformation.

Les catholiques québécois et la laïcité. Collectif. Coll. Diversité et démocratie aux Presses de l’Université Laval 393p.     www.pulaval.com

 


 


Afin de faire de belles signatures calligraphiques

Jadis dans les écoles sous la gouverne des communautés religieuses, particulièrement de femmes, on avait à cœur que les élèves développent une calligraphie soignée. Une méthode avait la cote à l’époque celle dite Palmer avec de grandes arabesques. Qui faisait bourgeois, disons le carrément. Cette mode de bien styliser l’écriture s’est perdue avec le temps. C’est maintenant devenu un art graphique. Qu’on en juge avec Marie Porte de Sainte-Marie qui expose une véritable galerie de belles calligraphies que l’on sera tenté de reproduire. Calligraphie & lettering faciles sera d’une grande utilité aux graphistes et illustrateurs qui trouveront dans ces pages de nombreuses inspirations. Aux autres des idées de signature peut-être.

Calligraphie & lettering faciles. Marie Porte de Sainte-Marie. Mango 158p.   www.magoeditions.com

 




 


Le coin couture

Chez Mango Tine Tara se fait fort de nous dévoiler toutes les ficelles du Tricotin géant avec 23 réalisations sur looms droits et looms circulaires pour ceux et celles familiers avec la terminologie du secteur. C’est qu’à la différence du tricotin classique, le tricotin géant gagne en rapidité d’exécution et de facilité. Le montage des mailles est plus aisé. Donc la perspective de perdre une maille est moindre. Et pour la saison d’hiver qui est à nos portes, on s’imagine volontiers arborant ces bonnets bien chauds et autres accessoires douillets pour nous protéger des morsures du froid. Et chez le même éditeur d’Agnès Pironon « Punch neddle » soit des créations de broderie en relief. Qui sont toujours du plus bel effet. Ce terme anglais désigne une aiguille qui autorise ces motifs en relief. Il y a dix objets que l’on peut faire avec cette technique assez particulière et facile d’accès. Grâce à l’iconographie abondante on suit la gradation du travail à accomplir.

 


 


Regards sur les liaisons humaines

Alexis Rodrigue-Lafleur est comme un entomologiste qui nous examine, nous pauvres humains, tel il le ferait en observant les fourmis. Car nous avons des comportements qui fascinent toujours et souvent incompréhensibles. Comme premier roman avec L’odeur du grau l’écrivain a situé le centre de son action autour d’un café qui a pour nom, Aux aurores. Il a campé un certain nombre d’amis et nous permet de les voir évoluer des décennies plus tard. Le meilleur comme le pire se côtoient. Le jeune homme de lettres est en tout cas atteint de lucidité chronique et ne nous épargne rien des faiblesses de l’homme quand il s’y met. Comme dirait quelqu’un de la rédaction chez nous, on ne connaît vraiment quelqu’un que demain. Comme premier opus en tout, c’est une belle réussite. Un nom à suivre.

L’odeur du gruau. Alexis Rodrigue-Lafleur. L’Interligne 241p.    www.interligne.ca

 


 


Une véritable bible sur les oiseaux de jardin

Sous la direction de Guilhem Lesaffre des ornithologues ont rassemblé toute la connaissance à ce jour sur les oiseaux de jardin. Le traité Rustica des oiseaux du jardin à peine est-il sorti des presses qu’il fait déjà autorité. Car non seulement donne t’on des conseils pour qui veut les accueillir près de la maisonnée, mais vous avez des fiches signalétiques complètes sur chacun de ces merveilleux volatiles tout de couleurs rendus à merveille par l’illustrateur François Desbordes. Que saviez-vous jusqu’ici de la pie bavarde, du martinet noir ou bien de la grive musicienne ? Sans doute pas grand-chose. Ce gros pavé vous dit tout et même plus.

Le traité Rustica des oiseaux du jardin. Collectif. Rustica 447p.    www.rustica.fr

 


 


Mika une petite étoile qui prend forme humaine

Généralement on ne traite pas de la littérature enfantine car d’autres collègues le font mieux que nous. Mais la gentille lettre de l’auteure Martine Boudreault nous invitant à prendre connaissance de son personnage de Mika qui est une étoile qui vient sur Terre sous forme humaine, nous a émus. On ne pouvait tout de même pas briser un tel enthousiasme. En 2016 elle nous avait donné Mika dévoile Noël alors que son personnage tentait de s’adapter à nos coutumes du temps des Fêtes. Que vous pourrez d’ailleurs relire à vos petits à ce temps-ci du calendrier et à quelques semaines de Noël. Sans doute Mika fut-elle bien accueillie car voilà qu’elle revient avec Mika et la danse des pensées. Là on est dans son monde d’étoiles et elle voir danser les pensées de ses amis. Ces textes qui ont une candeur touchante sont appuyés par les jolies illustrations de Marie-Christine Bergeron. Dans ce monde de dureté, un peu de naïveté est bienvenue.

Mika et la danse des pensées. Martine Boudreault, illustrations Marie-Christine Bergeron. Éditions de l’Apothéose.  www.leseditionsdelapotheose.com

 






 


Le coin santé physique et psychique (1)

Féru de culture japonaise, il est temps de vous familiariser avec l’association de deux mots Wabi-sabi qui dans une traduction approximative symbolise un niveau de sensibilité et aussi d’intérêt pour l’esthétique des choses, aussi l’immatériel. Cette manière d’appréhender l’existence a été associée en partant avec la traditionnelle cérémonie du thé. Pour en savoir davantage Leonard Koren un habitué du Japon nous sert une introduction dans ce petit opuscule. Aux éditions Le Prunier/Sully.

Cette fois l’alcoolisme, surtout l’après. Car beaucoup d’alcoolique vous diront que s’il n’avait été question des reproches de l’entourage ou des mises en garde, ils avaient du plaisir à s’évanouir dans les vapeurs de la divine bibine. Car ce que redoutent les convertis à la tempérance, c’est l’alternative qui est proposée en guise de joie de vivre. Le psychiatre alcoologue Henri Gomez nous présente justement toute la question de Vivre après l’alcool. C’est à notre connaissance la première fois que l’on aborde cette problématique. Car s’il n’y a pas de soupape de remplacement satisfaisante, il y a le risque que l’alcoolique retombe dans ses faiblesses.

Le sage indien Râmana Maharshi était acquis è l’idée que tous les êtres humains aspirent au bonheur, mais que la prémisse pour y atteindre passe d’abord par l’amour de soi. Pour connaître sa philosophie, il nous laisse La voie directe présenté par Patrick Mandala. Il faut savoir que le philosophe dispensait son enseignement par le biais de la tradition orale. C’est un disciple qui consignera sa pensée en 1945 mais il faudra attendre encore vingt ans pour qu’Un livre soit édité. Nous avons le privilège d’avoir la version française aux éditions Accarias.

C’est un moine bénédictin, répondant au nom de Laurence Freeman qui a beaucoup voyagé pour enseigner, tenez-vous, la méditation! Donc ce ne sont pas que les orientaux qui en ont l’apanage. Il est même venu au Canada. Il est le leader de la Communauté mondiale pour la méditation chrétienne. En quoi est-elle distingue cette méditation chrétienne ? C’est ce qu’il détaille dans ces pages. Et parlant du Canada, il s’es rendu tant en Nouvelle-Écosse que dans l’Ouest canadien et concernant cette dernière région il l’a qualifie de beauté indécente, tellement il est époustouflé par les grands espaces qu’on y trouve.  A lire aux éditions Fides sous le titre Le champ de la beauté.  

 




 


Le coin santé physique psychique (2)

Commençons par définir la macrobiotique qui englobe un art de vivre et de s’alimenter inspiré par la culture orientale. Vous avez là une incarnation concrète du concept du ying et du yang. Véronique Jus-Mage nous en dit plus dans La Voie de la Macrobiotique sous-titré « une philosophie de vie » aux éditions Le Prunier/Sully. L’ouvrage se divise en deux parties, la première passe en revue les principes universels puis une seconde s’attache à l’alimentation proprement dite. L’auteure porte la double casquette de psychologue clinicienne et de professeur de yoga. Par ailleurs elle est totalement gagnée à la culture japonaise. Chez Rustica Yulia Van Doren nous offre son guide moderne de lithothérapie, plus exactement sur les Cristaux. Si on connaît bien l’ambre et l’héliotrope, il y en a en revanche une étonnante variété avec pour chacune des propriétés curatives que la spécialiste connaît bien. On est d’abord frappé par la beauté de l’objet en lui-même avec ses coloris chatoyants. C’est tout un monde qui défile sous nos yeux et qui peut nous aider au plan de la santé mentale.

Descartes a dit « je pense donc je suis ». Un étonnant disciple du maître est l’américain célébrissime le Dr. Wayne W. Dyer qui nous dit pas autrement avec Vous êtes ce que vous pensez. Publié aux éditions du Dauphin Blanc, c’est une sorte de bréviaire consignant 365 pensées à méditer, une pour chaque jour. Il y a des réflexions qui valent le détour comme la liaison entre le néant d’où nous étions avant notre naissance et notre retour à la case départ après notre mort. Et saluons chez le même éditeur de la sortie de l’édition 2019 des Prédictions Angéliques de Joane Flansberry bien connue pour son best-seller « La Bible des Anges ». Ce gros pavé de plus de 700 pages renouvelle la façon de prédire les événements qu’elle passe en revue dans tous les aspects de la vie quotidienne. Médium parfois troublante, elle est assurée d’un autre immense succès.


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