- LIVRES AoÛT 2018 -
 
 


 


Un dictateur fantoche s’exprime

Aux éditions La Peuplade, cette jeune maison qui ne cesse de nous étonner par ses excellents choix amorce la rentrée avec un thriller politique absolument merveilleux Les Bleed de Dimitri Nasrallah. Ce dernier enseigne la création littéraire à l’université Concordia à Montréal. C’est Guitry qui disait que ceux qui peuvent font, ceux qui ne peuvent pas enseignent. L’auteur oppose ici un sérieux démenti, car il enseigne l’art d’écrire et le prouve avec  cette histoire qui se déroule dans un pays imaginaire mené par une dictature éclairée avec de pseudos élections démocratique. Mais si la famille Bleed règne en maître depuis des lustres, le petit peuple s’insurge. Et il arrivera que le dernier descendant en date du régime va disparaître dans la nature. Mais que se passe t-il ? Et ce qui est bien, c’est que le dictateur dans les premières lignes de l’ouvrage s’exprime à la première ligne, faisant part de ses états d’âme devant les revendications démocratiques. Dans le genre c’est du bonbon. Et ça démarre en grand la saison littéraire de la rentrée.

Les Bleed. Dimitri Nasrallah. La Pleuplade 256p.    www.lapeuplade.com

 

 


 


La grande histoire de l’Iran, de la Perse à nos jours

L’Iran qui fait l’actualité récurrente dans sa guerre contre les États-Unis ou plutôt le contraire, est un pays doté d’une histoire immense. Ça prenait tout le talent d’Ardavan Amir-Aslani avocat à Paris et qui enseigne de surcroît la géopolitique du Moyen-Orient à l’École de guerre économique pour être en mesure de résumer deux cent pages l’essentiel de deux mille cinq cent ans d’Histoire. Comme on le souline, ce pays ne se limite pas qu’à ses limites géographiques. Il y a eu au cours des siècles plusieurs mouvances, à commencer par l’invasion arabe en 633. L’objectif avoué de l’historien est que le lecteur comprenne mieux la culture persane et ses revendications. C’est l’extrême vitalité de ces habitants qui lui ont permis de surmonter les affres des guerres et autres bouleversements sociaux.

De la Perse à l’Iran. L’Archipel 205p.      www.editionsarchipel.com

 

 


 


Le fondateur des éditions David se raconte

Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Quelle foutaise! Sans doute que maintenant Yvon Mallette le fondateur des éditions franco-ontarienne David baigne t’il dans la sagesse que confère l’âge et l’expérience, mais cet homme heureux de son accomplissement ne l’a pas toujours été, et des histoires il en a à la la tonne. Tellement qu’il a senti le besoin de se raconter, non pas comme il le dit pour gagner une place pour la postérité, mais il sentait cette nécessité par devoir de mémoire. Entre le risque et le rêve se lit avec délectation pour la raison que la grande qualité de ce récit est l’authenticité. Il dit tout de la pédophilie présente dans le clergé de son coin ontarien de Casselman, de sa naïveté et sa méconnaissance des femmes et de la sexualité. Mais surtout sa grande aventure dans le monde des lettres en devenant garant de la langue française en territoire anglophone. C’est un homme honnête qui s’exprime et pour cela il mérite d’être lu. L’intégrité en voie de disparition trouve ici un bel exemple.

Entre le risque et le rêve. Yvon Mallette. Les éditions David 359p.     www.editionsdavid.com

 


 


Mylène Demongeot octogénaire proclame son amour de la vie

On avait apprécié il y a quelques années le précédent livre de l’actrice Mylène Demongeot « Mes monstres sacrés » dans lequel elle racontait mille anecdotes croustillantes sur les légendes des plateaux de cinéma français. Celle qui épousa le fils de Simenon qui perdit bêtement la vie en déboulant malencontreusement d’un escalier, est maintenant octogénaire. Que le temps passe vite. Alors que bien des personnes s’énervent, voire paniquent devant le grand âge, elle c’est tout le contraire. Elle est bien dans sa peau et le proclame dans La vie c’est génial. En sous-titre elle donne le ton « Vieillir sans oublier d’être heureux ».  Elle parle avec amusement de ses petits bobos dont l’arthrose qui lui a fait oublier sa souplesse d’antan. Le maître mot qui traverse ces pages est l’acceptation. Voilà un ouvrage bienfaisant qui permettra à bien du monde, de surmonter leur angoisse de vieillir.

La vie c’est génial. Mylène Demongeot. L’Archipel 236p.    www.editionsarchipel.com

 

 


 


L’histoire du couple Badinter

Ce sont deux grosses pointures qui ont décidé d’unir leur vie et quelle vie. Élisabeth et Robert Badinter. Elle fille richissime de Marcel Bleustein le fondateur de l’agence publicitaire Publicis, et maître de la réclame en France, lui ténor du Barreau qui ministre sous Mitterand fera voter l’abolition de la peine de mort. Élisabeth va devenir l’essayiste de renom et égérie de bien des causes qui ont permis à la société française des évolutions, du moins des prises de conscience et son illustre mari un véritable défenseur de la veuve et de l’orphelin. C’est leur parcours à chacun et entremêlé que raconte avec brio Alain Frerejean qui est historien. A la lecture, on voit qu’il s’est solidement documenté comme en fait foi la bibliothèque exhaustive que l’on trouve en toute fin. C’est une lecture inspirante et c’est un euphémisme de le dire.

Robert et Élisabeth Badinter. Deux enfants de la République. L’Archipel 312p.      www.editionsarchipel.com

 

 


 


Un meurtre à élucider dans une école

C’est un court roman policier qui tient en un peu plus de cent quarante pages, mais ce qui compte davantage c’est le contenu que le contenant. Meurtre à l’école Sainte-Marie de Rose Joly-Robillard pseudonyme de Georgette Robillard débute par l’assassinat dans les murs de l’institution pédagogique d’un membre du personnel enseignant. A la suite de quoi il y aura enquête pour élucider cette sordide affaire, tout ce qu’il y a de plus classique. Mais à la différence qu’ici on perçoit l’amour de l’écriture. D’ailleurs l’écrivaine qui a atteint un âge respectable donne des cours d’écriture à des résidents de la maison pour personnes âgées où elle demeure. Ce goût du texte bien fait ne la quitte pas. On ne vous dira pas bien sûr qui est le signataire de cet homicide pour ne pas bouder votre plaisir, mais vous allez être étonné. L’Homme on le savait, nous a dit Malreux, est un tas de petits secrets.

Meurtre à l’école Sainte-Marie. Rose Joly-Robillard. Éditions Essor livres 143p.      www.leseditionsdelapotheose.com

 

 


 


Tout pour bien paraître au conventum

Faut croire que la première mouture de la BD Conventum de Pascal Girard paru initialement chez l’éditeur Delcourt a cartonné, car le bédéiste persiste et signe avec une nouvelle version bonifiée. Où il nous perd volontairement entre réalité et fiction. Tout tourne autour de cette histoire d’un conventum à venir, alors qu’une décennie s’est écoulée depuis que lui et ses potes d’antan ont quitté l’école secondaire. Le protagoniste angoisse un brin à l’idée de l’image qu’il va projeter sur ses pairs. Et de là de s’astreindre à un régime de vie plus contraignant afin de paraître à son meilleur. C’est désopilant au possible et chargé d’une très grande humanité. Excellente idée de l’auteur de revenir à la charge. Puis d’office il y aura fatalement de nouveaux lecteurs pour qui ce sera le premier contact avec ce titre. Chapeau à Girard et à la Pastèque l’éditeur repreneur.

Conventum. Pascal Girard. La Pastèque 156p.

 

 




 


Deux essais incontournables sur le Québec

Le Québec a plus d’un titre est une nation qui suscite beaucoup d’intérêt pour les chercheurs, sociologues et politologues en tout genre qui nous scrutent tels des entomologistes des fourmis. Deux essais paraissent dans des tonalités très différentes et qui jettent des éclairages intéressants au possible sur notre tempérament politique. Le premier sort aux éditions Québec Amérique et c’est un collectif sous la direction de Steve E. Fortin. Il a pour titre Démantèlement tranquille. La prémisse à la base, c’est que si la révolution tranquille était porteuse d’espoir et qui nous a donné quelques beaux fruits, elle a vu lui succéder ce qui donne son nom au titre, en ce sens que de petits esprits comptables gèrent en réalité la décroissance. On donne un bel exemple. Ainsi, si les grands barrages tels la Manic a été source de grande rentabilité pour le Québec, la piètre gestion de nos infrastructures, dont nos fameuses autoroutes, sont au contraire mène carrément à notre déclin économique. Plusieurs contributions sont fulgurantes qui essaient de nous conscientiser sur notre avenir qui pour l’heure est inquiétant.

Puis ce cher Normand Cazelais véritable stakhanoviste de l’écriture, mais qui a le grand mérite de ne jamais accoucher de conneries, se fend d’une politique fiction avec Et si le Québec avait dit oui aux éditions Fides. Il se prend à imaginer ce qu’il serait advenu de notre Belle Province si les nôtres n’avaient pas été des frileux congénitaux comme ils le sont toujours d’ailleurs et qu’on aurait voté oui au référendum de 1995. On imagine Cazelais en bon sybarite, qui s’amuse à coucher sur papier ses fantasmes. Comme on dit, il est permis de rêver. Hélas les québécois sont si obnubilés par l’anglais, la soi-disant langue du cash que toute idée d’indépendance ne leur effleure même pas l’esprit. D’autant qu’on apprend au gré de la campagne électorale en marche que dans la tranche des 18-35 on est séduit par les libéraux…

 

 


 


Une romancière atteinte de lucidité chronique

Ce qu’il y a de bien dans la vie c’est le sentiment de ne pas se sentir seul. Ainsi, si vous êtes atteint de lucidité chronique et que vous avez perdu toute notion d’enchantement, ne déplorez pas à l’idée d’être la seule personne dans cet état. Allez lire Tout a une fin sauf  la banane qui en a deux de Sylvie Desrosiers. Plus réaliste qu’elle sur le destin de l’humanité, tu meurs. Et d’ailleurs le thème de la mort est constant, avec toutes ces interrogations métaphysiques et l’heureuse pensée que tout ce cirque va finir un jour. Dans ces pages, elle raconte de tout et de rien, des réminiscences de l’Expo 67 à un séjour aux Îles-de-la-Madeleine avec une réflexion saisissante pour les bêtas qui affirment sans réfléchir qu’il faut peu de choses pour être finalement heureux. Mais loin d’être déprimant, ce qui la sauve et nous du même coup, c’est son sens de l’humour. Sa dérision est salvatrice. Un autre tome madame et vite.

Tout a une fin. Sauf la banane qui en a deux. Sylvie Desrosiers. Fides 201p.    www.groupefides.com

 

 


 


Une épave troublante mêlant Vikings et Aztèques…

Clive Cussler et son comparse Russell Blake persistent et signent dans la poursuite des aventures des Fargo. Et cette fois dans L’œil du paradis on se transporte sur la Terre de Baffin dans l’Arctique, et c’est chez nous, car aux confins du Canada. En fouillant le sol gelé, ils vont mettre à jour un vaisseau Viking. Toujours étonnant, surtout que le navire est dans un excellent état. Mais plus surprenant encore, c’est qu’on trouvera à bord des objets de la civilisation Aztèque! Mais comment diantre ces deux cultures si opposées ont-elles pu se croiser ? Ah, et au passage, parmi les objets recueillis dans l’épave, un objet chargé de légendes qui a pour nom « L’œil du paradis »  qui donne le titre au livre. Suivront des aventures en Amérique du Sud digne d’Harrison Ford. Amateur d’exotisme, vous serez servi.

L’œil du paradis. Clive Cussler. Grasset 351p.     www.grasset.fr

 


 


William et Eva, la suite

Il y a des auteurs qu’on ne verra pour ainsi dire jamais devant les caméras de la chronique culturelle et qui pourtant jouissent d’une influence considérable, fort d’un lectorat fidèle. On pourrait vous dresser une liste d’auteurs, surtout dans le créneau du roman historique, avec des tirages à faire pâlir d’envie un Michel Tremblay. Ainsi une étoile montante du genre est Mélanie Calvé qui en fille de son époque a un blogue où elle gâte ses « followers » avec des petits historiettes qui captivent. Et elle nous a donné l’an dernier William et Eva « A un fil du bonheur ». Qui a connu un succès au point qu’on nous offre la suite, qui annonce sans doute une saga. Le tome 2 « Le magasin général » voit notre couple qui possède maintenant un magasin général, le lieu mythique de toutes les rencontres villageoises. Ici on est à Salaberry-de-Valleyfield. Ils ne seront pas à l’abri des épreuves en ce bas monde. Mais l’amour leur permettra de surmonter toutes les vicissitudes de l’existence. Le style est encore une fois maîtriser et l’écrivaine habile dialoguiste.

William et Eva. Tome 2 Le magasin général. Fides 310p.    www.groupefides.com

 

 


 


Un grimpeur hors du commun nommé Tommy Caldwell

C’est un des plus beaux récits d’aventures de cette fin d’année, celui de Tommy Caldwell qui dans Push!, décrit sa vie d’escaladeurs de parois et alpiniste. Au point de départ, petit bonhomme, il est là continuellement à observer son père culturiste qu’il admire plus tout et qu’il imite. C’est un grimpeur né, tel un petit singe car dès l’âge précoce de tris ans, il fera sa première cordée. Mais ce qui finira d’assurer sa légende, ce sera l’ascension de ce qu’on surnomme le Dawn hall, une paroi de granite la plus raide, de trois mille pieds en hauteur et la plus lisse, limitant les prises. Il faut voir les phots à donner le vertige, du gars qui entreprend son escalade à mains nues. Et antérieurement il a martyrisé souvent son corps, devant même se scier un doigt, ou encore tuer un homme qui le tenait captif, lui et ses copains dans les montagnes du Kirghizistan. Il a décroché le titre d’Aventurier de l’année décerné par le prestigieux National Geographic. Bref, pouvez-vous imaginer vous ennuyer à la lecture de ses pérégrinations. Il défie à lui seul les lois de la gravité.

Push! Tommy Caldwell. Glénat 517p.      www.glenatlivres.com

 

 


 


Une romance au temps de la préhistoire

Il fallait y penser et c’est Julie Eshbaugh qui devance tout le monde en littérature en imaginant une romance au temps de la Préhistoire. Eh, oui, nos premiers humains devaient avoir des sentiments. Ce qui les distinguait du règne animal. Il n’est pas incompatible de chasser le mammouth et d’avoir le cœur en chamade pour une belle de son temps. Et c’est ce qui va se produire dans la vie du jeune Kol âgé de dix-sept ans. Qui va en pincer pour une donzelle un peu hautaine. Puis débarquera dans la contrée la rivale de cette dernière. Lunes d’ivoire nous transporte vraiment dans un autre monde, mais ce qui ne change pas au final, ce sont les besoins fondamentaux de l’homo sapiens dont l’amour. Puis ce qu’elle écrit bien la dame. Car ce pourrait être risible que de figurer des sentiments passionnels chez ces gens qu’on imagine hirsute. Mais non, ça tient la route et même très bien.

Lunes d’ivoire. Julie Esbaugh. PKJ 286p.     www.pocketjeunesse.fr

 

 


 


Poésie coup de poing

Sur les rayonnages des librairies, ce petit opuscule paraîtra bien inoffensif, mais attention, il y a le contenant et le contenu. Et comme contenu, que de violences. Quatre Mélanie et demie de Justin Laramée rend compte du mal de vivre qui habite plusieurs d’entre nous. Et un jour la marmite explose. Qui nous rappelle que l’homme est intrinsèquement violent. Qui n’a pas eu le goût de tuer quelqu’un un jour. Seule la législation nous empêche de passer à l’acte. Étrange, d’entrée de jeu, l’auteur nous sert un poème d’Anne Hébert qui sous ses dehors de femme policée par la belle éducation, a livré dans son œuvre une violence parfois sourde, parfois manifeste. Nous conseillons cet ouvrage à ceux qui veulent se défouler de leur trop plein par procuration.

Quatre Mélanie et demie. Justin Laramée. Shop 128p.  
www.quebec-amerique.com

 

 


 


Roman sur l’apiculture en toile de fond

Comme entrée en littérature Simon Paradis a été inspiré par un monde qu’il connaît bien, car dans sa famille on vit du miel. Donc l’apiculture ça le connaît. Alors pourquoi ne pas bâtir son premier roman dans cet univers. Comme il y en a eu en France tournant autour du monde viticole. Ça donne Reine de miel qui mêle plusieurs personnages dont la récolte du miel est l’activité première. Disons que sans être indirectement un petit traité pratique sur le mode de vie, disons qu’on a une bonne idée des sentiments qui animent ces êtres qui gagnent leur croûton de la sorte. Et pour un premier livre c’est réussi. C’est tout le talent de l’éditeur au passage que de repérer les grands talents qui ne sont pas passé sous le radar des autres. D’où un catalogue d’excellence chez Marchand de feuilles qui a pour équivalent Actes Sud en France, format du livre inclus. Vous aimerez ce nouvel auteur. Et vitement un deuxième opus cher monsieur.

Reine de miel. Simon Paradis. Marchand de feuilles 347p.     www.marchanddefeuilles.com

 

 


 


Au Québec Elvis est arrivé avant Gilles Vigneault

Voici un essai qui remet les pendules à l’heure en ce qui concerne à la fois le traitement en information de ce qu’on nomme la nouvelle culturelle et nos habitudes de consommation en la matière. Il est signé Sébastien Ste-Croix Dubé et s’intitule La culture du divertissement. Il est effaré de l’accélération des choses et de notre passivité à gober, notamment de la « nourriture » intellectuelle américaine. Bien qu’il ne se soit pas lancé dans une diatribe contre l’américanité, il observe les mœurs du québécois. Et il y a un constat qui dit tout dans cet ouvrage fulgurant qui vaut toute sa lecture, à savoir qu’Elvis était dans nos murs bien avant Gilles Vigneault. Avec cette affirmation il montre bien que nous sommes des américains parlant français. Il faut lire aussi ses longues analyses sur la culture de la pornographie. Ça vaut le détour. Rendu à la dernière phrase du livre il nous donne un conseil avisé, de ne plus se satisfaire de navets et de nous montrer plus sélect.

La culture du divertissement. Sébastien Ste-Croix Dubé.  Varia 185p.   www.groupenotabene.com

 

 




 


Deux essais majeurs chez Nota Bene

En cette rentrée littéraire, saluons au passage la maison d’édition Nota Bene qui a le courage de publier d’office des titres qui n’ont pas de raison d’être commerciaux mais qui se doivent d’exister, surtout dans un monde effréné qui ne se donne même plus la peine de réfléchir. Ici, le catalogue regorge de penseurs de toutes sortes qui offrent le fruit de leurs réflexions avec des lectures exigeantes mais ô combien gratifiantes. Nous en avons deux beaux exemples avec ces opus qui inaugurent la saison du livre. D’abord Interpellations(s) avec en sous-titre « Enjeux de l’écriture au « tu ». Autant dans la vie, le québécois se montre rapidement familier et est mal à l’aise avec le vouvoiement, autant la littérature en est le reflet alors que les personnages succombent vite au tutoiement. Mais on ne se limite as qu’à cette dimension, il y a aussi tout le sous-thème de la proximité, de la familiarité, qui est exploité dans ces pages, et ce à l’échelle internationale. Ce travail est placé sous la direction d’Isabelle Boisclair et Karine Rosso.

Dans un tout autre registre, un autre essai en collectif sous la direction d’Allison Marchildon et André Duhamel et qui a pour titre Quels lendemains pour la responsabilité ? Qui tombe à point nommé alors que pleins de voix s’élèvent au Québec pour décrier le fait qu’il n’y a jamais de responsable dans la Belle Province. Que chacun s’en tire avec des circonstances atténuantes et n’allez surtout pas lever le ton pour rappeler leur responsabilité à certains, on brandira la charte des droits et libertés en clamant être libre. Et notre judiciaire en est le reflet qui applique des sentences bonbon pour des crimes graves. On a vu l’ultime dans le cas du cardiologue Guy Turcotte qui a poignardé de 47 coups de couteaux ses deux enfants et qui a été considéré dans un premier jugement comme non criminellement responsable. Pour une rare fois, les québécois se sont montrés collectivement outrés d’une telle conclusion et la justice a fini après de longs mois, à se faire entendre. Donc, vous avez ici la responsabilité exprimée dans ces pages dans toutes ses déclinaisons, comme dans le domaine scientifique.  C’est la première fois qu’on se donne la peine d’analyser à fond ce sujet et cet opus d’office fera autorité pour cette raison.

 

 


 


Réédition d’A quelle heure on meurt de Réjean Ducharme

C’est un beau devoir de mémoire de la maison d’édition Triptyque que de rééditer 30 ans après sa création, cette belle pièce de théâtre de Réjean Ducharme dont on regrette tant la récente disparition,  A quelle heure on meurt ? Qui met en scène deux personnages qui préfèrent se replier sur eux-mêmes en enfant tant le monde des adultes leur procure une profonde détestation avec tous les mensonges qui forment le ciment social. C’est une pièce intemporelle qui ne comporte aucune date de rédemption. Quelquefois lire du théâtre ce peut-être barbant, mais les répliques ici sont si fortes que cette contestation fait plaisir à lire. Vive la subversion. Et pour l’anecdote que lors de la première, le redoutable critique du Devoir de l’époque, Robert Lévesque avait été confondu de beauté, ce qui est peu dire.

A quelle heure on meurt ? Réjean Ducharme Triptyque 81p.    www.groupenotabene.com

 

 


 


Lettre à l’enfant

Clara Dupuis-Morency a choisi pour son noviciat en littérature la forme du récit où elle s’adresse à son enfant. Il est beaucoup question dans l’actualité de la conciliation travail famille. Mais que doit être la primauté pour une femme de lettres et maman, l’écriture ou les charges maternelles, là est la question. Car l’auteure ne fait pas mystère que la présence d’un rejeton accapare une existence. S’il y avait une seule raison de lire ce livre c’est pour celles qui « trippent » sur la maternité sans en connaître les enjeux. Elle a choisi d’être une Mère d’invention qui est le titre de sa démarche. C’est impératif de le parcourir quand on sait que dans un récent sondage en France, on demandait à des mères, si sachant ce qu’elles vivent elles auraient fait un enfant ? 72 % ont répondues par la négative…Brrr. Dans le livre de dame Dupuis-Morency il y a tout de même d’heureux compromis à faire.

Mère d’invention. Clara Dupuis-Morency. Triptyque 195p.     www.groupenotabene.com

 

 


 


Instagram cours 101

C’est le réseau social chouchou des milleniums et de la génération qui suit, qui pour tous les prétextes envoie des photos de tous leurs faits et gestes. Avec du bon, mais aussi la révélation de bien des pans de leur vie privée. C’est la voie choisie par bien des vedettes du people pour être en contact constant avec leurs fans. Céline Dion est une habituée de ce canal de transmission où elle vit à plein sa folie pour la mode. Jenn Herman, Eric Butow et Corey Walker nous disent tout sur la façon de bien utiliser cet outil dans Instagram pour les nuls. De l’installation à la maximisation du rendement. Et puis comme on est sur la Toile, Instagram peut-être mis en relation avec les autres réseaux sociaux existants. Comme toujours dans cette collection célébrissime, les leçons didactiques sont appuyées par des graphismes ou captures d’écran qui facilitent la compréhension.

Instagram pour les nuls. Jenn Hernan, Eric Butow, Corey Walker. First 281p.     www.pourlesnuls.fr

 

 








 


Le coin couture

Aux éditions marie claire on démarre bien la rentrée du côté des ouvrages traitant de couture avec trois titres. Ça tombe bien avec le premier titre de Sylvie Blondeau à quelques semaines de l’Halloween avec Déguisements pour enfants. On propose quinze modèles différents pour des tailles allant de 4 à 10 ans. Avec bien sûr en fin d’ouvrage les patrons requis. De quoi transformer votre petit être en princesse charmante ou en gros félin. Et allez voir les photos des créations qui parsèment l’album, les petits sont craquants dans leurs accoutrements fantaisistes. Ailleurs c’est Juliette Michelet qui s’est attaché à orner un élément classique de la décoration, à savoir les tambours. Mes tambours brodés ce sont plus de 40 suggestions d’éléments décoratifs qui au final, permettent de créer des tambours ou tambourins qui vont trouver leur place sur un sofa, fauteuil ou un lit. Maintenant, aux éditions de saxe dans la série Les broderies de Marie vous avez « Le blanc tradition » qui est un ouvrage de broderie haut de gamme qui a réuni un collectif d’expertes qui sont passés maîtres dans le genre japonais, les jours à fils écartés, les jours à fils tirés, le reticello et les jours d’angles pour ne nommer que ces techniques précieuses. Du grand art. Mais il faut voir les résultats sur les photos. Plus chic que ça…

 

 




 


Des monographies de grand intérêt au Dauphin Blanc

Autre belle surprise de la rentrée du livre cet automne c’est cette nouvelle collection de monographies aux éditions du Dauphin Blanc intitulé Qui était…qui raconte en quelques pages l’essentiel de ce que fut la vie de tel ou tel personnage en renom dans l’histoire du Québec. Nous avons reçu deux tomes, le premier Qui était Gilles Villeneuve ?, le second Qui était Joseph-Armand Bombardier ? Le premier portant la signature de Sylvain Croteau et l’autre du même auteur mais en tandem avec Élise Bouthillier les deux opus sur des illustrations soignées de Gabrielle Pleau. C’est écrit dans un style alerte, et qui va apprendre à un large lectorat, autant les petits que les grands. Et au moment où l’état de la culture générale voisine le zéro dans nos établissements scolaires, nous suggérons aux parents de procurer ces bios pour leurs enfants afin de savoir quels ont été les personnages de notre histoire québécoise. Et même que notre ministère de l’éducation devrait rendre obligatoire leur lecture dans le cadre du programme officiel d’enseignement.

 

 


 


Tout sur le groupe culte The Queen

Question qui tue pour un quiz, qui est le chanteur en renom de la pop dont le nom de naissance est Farrokh Bulsara ? Peu de gens sauraient répondre à moins de tout connaître sur Freddie Mercury le légendaire soliste de The Queen. Ce qu’on en apprend des choses sur lui et sa formation, grâce à la presque érudition de Hugh Fielder. Et on soulignera la riche iconographie qui donne vie à cet album hommage d’un chanteur mythique foudroyé par le sida. Pour les fans de l’ensemble, on ne peut rêver plus beau cadeau. Et on le recommande aussi à ceux qui ignorant tout du personnage désirent savoir en quoi il s’est singularisé au point d’atteindre au rang d’icône.

Queen. Hugh Fielder. Broquet 128p.     www.broquet.qc.ca

 

 


 


L’album des décors intérieurs les plus chaleureux possibles

Si vous n’aimez pas votre habitat actuel, nous vous prévenons tout de suite, vous risquez de devenir plus malheureux encore, en parcourant les sublimes photos de ces gîtes de France que publient les éditions Massin. Anne Gastineau en a rassemblé quelques uns qui si différents qu’ils puissent être, ont tous en commun d’avoir de l’âme. Même dans des décors contemporains il y a une chaleur humaine. Ce sont des lieux que l’on habite. Chambres d’hôtes chic et inspirantes donnera des idées d’aménagement à ceux et celles férus de lieux douillets. Et que dire des photos! On a le droit de rêver, ça ne coûte rien.

Chambres d’hôtes chic et inspirantes. Anne Gastineau. Massin 175p.   www.sotrendoo.com

 

 


 


Pour bien bichonner vos plantes d’intérieur

Au coin pouce vert voici de Veronica Peerles « Comment ne pas assassiner vos plantes d’intérieurs ». C’est une série de 120 fiches signalétiques qui passe en revue chaque plante, avec pour chacune un descriptif et les soins appropriés. Rien de trop savant. Juste de savoir les trucs basiques pour que vos plantes perdurent le plus possible.

Comment ne pas assassiner vos plantes d’intérieur. Veronica Peerles. Broquet 142p.    www.broquet.qc.ca

 

 




 


Le coin Miam miam

Deux livres aux éditions marie claire qui complèteront agréablement votre bibliothèque de cuisine. Sur des illustrations amusantes de Bénédicte Voile vous avez Caroline Picard qui nous vient en aide dans SOS cuisine. Rompue à toutes les techniques possibles, elle nous gratifie de précieuses astuces pour surmonter tous les obstacles qui peuvent se présenter quand on marmitonne. Comment relever des goûts, faire des sauces minute, etc. A garder près de soi en tout temps. Puis Stéphanie Valade se consacre de son côté aux wraps avec Wraps mania! Et ceux-ci avec les tapas et les sushis, sont devenus emblématiques des en-cas favoris des milleniums. Car dans ces domaines on touche à l’infini. Et on le vérifie à nouveau pour ce qui est des wraps en question qui se déclinent de toutes les façons et qui sont d’office des produits santé, composés d’ingrédients frais.

 

 




 


Le coin art visuel

La céramique est un art visuel noble et qui demande une très grande dextérité car le matériau est fragile. Alexandra Garrigues nous en dévoile toutes les techniques dans Initiation à la céramique chez Massin où on est au contact de quinze réalisations pour débuter en modelage. C’est dans la collection « Savoir & faire ». Vous saurez tout sur comment manipuler le grès, la porcelaine et la faïence. Un de nos collègues qui possède un four a immédiatement mis à contribution une leçon avec succès. Puis aux éditions de saxe c’est Peindre Londres en mode aquarelle sur des indications de Geoff Kersey. La capitale londonienne offre une myriade de sujets pour inspirer n’importe quel peintre. Et c’est rendre justice à cette ville immense qui a souffert de la proximité européenne de la Ville Lumière et notamment de Montmartre. Imaginez qu’on vous offre une leçon pour comment reproduire le palais de Buckingham, ce n’est pas rien. Et les transferts sont inclus.

Et pour clôturer ce volet, le livre de base par excellence Dessiner le corps humain aux éditions Parramon.  Là où il faut passer avant d’accéder à la peinture plus sophistiquée. Comment maîtriser la main levée, voir la perspective et se l’approprier. D’ailleurs on se souviendra que les Michel-Ange et Da Vinci ont passé un temps fou à étudier l’anatomie humaine, le premier se faisant venir des cadavres d’itinérants pour les disséquer afin de voir l’organisation des viscères, de l’ossature et de la musculature. On évitera une telle étape, car maintenant ce savoir est à la portée de tout le monde.

 

 


 


Apprendre à lire, écrire et compter avec le Petit Prince

Sans doute Saint-Exupéry n’aurait rien trouvé à redire sur la façon dont on vient de s’approprier son célèbre personnage du Petit Prince et les autres qui peuplent l’ouvrage le plus publié sur la planète après la Bible. C’est une enseignante Emmanuelle Carré-Chasseloup qui a échafaudé tout un matériel didactique et ludique à la fois, en se servant de ce qui fait la matière du célèbre conte. Ma maternelle avec le Petit Prince comprend une ardoise avec un feutre effaçable en même temps qu’un cahier d’apprentissage aux matières de base qui forgeront à jamais l’individu. Chapeau à la maison d’édition pour cette démarche qui trouvera bien des enfants conquis par la méthode.

Ma maternelle avec le Petit Prince. D’après une idée d’Emmanuelle Carré-Chasseloup. Fleurus.

 

 


 


La saga des élections québécoise depuis 150 ans

Ils se sont mis à deux Jean-Herman Guay et Serge Gaudreau pour raconter sur 150 Les élections au Québec. Qu’est-ce qu’ils ont compulsés comme documents pour en arriver à accoucher d’un tel travail, qui bien qu’universitaire, a été écrit pour la portée de tous et qui se lit avec palpitation. Elle est tout sauf ennuyeuse la vie politique dans la Belle Province. On se délectera bien sûr des deux périodes des règnes de Taschereau et de Duplessis qui régnaient en maîtres chez nous avec des méthodes électorales loin d’être orthodoxes. On mesure le chemin accompli, mais on verra de façon récurrente la corruption se profiler tout au long. Et on se demande, ces élus sont-ils vraiment au service de la population comme ils le prétendent ? Les réponse se trouvent dans ce livre captivant et c’est un euphémisme.

Les élections au Québec. 150 ans d’une histoire mouvementée. Les Presses de l’Université Laval 497p.     www.pulaval.com

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (1)

John Gray est un homme heureux. Son livre « Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus » publié voici maintenant vingt-cinq ans, a été un des livres en croissance personnelle le plus lue dans le monde, à coups de million s de lecteurs. L’auteur qui surfe toujours sur ce succès a voulu savoir ce qui a évolué dans le couple depuis tout ce temps, et ça donne Au-delà de Mars et Vénus chez l’éditeur Éveil. Sa théorie est qu’il faut cesser de tenter de rendre l’homme et la femme pareils. Ils sont tout ce qu’il y a de plus différents. Et que les hormones des uns et des autres viennent jouer un rôle énorme. Et que si on ne comprend pas cette dynamique, la relation peut-être mise à mal. En somme, le succès vient de cultiver sa différence dans la connaissance de son partenaire.

Chez le même éditeur le Dr. Yang Jwing-Ming publie Massage Chi-Kung. C’est une réédition revue et augmentée d’un livre qui a fait figure d’autorité dès sa sortie. Natif de Taïwan c’est, tenez-vous bien, à la fois un grand praticien de la médecine chinoise mais il est aussi adepte de kung-fu de type shaolin, celui que vous voyez dans les films à grande démonstration des arts martiaux. Installé près de Boston il a derrière lui une trentaine d’ouvrages dans sa sphère, mais celui-ci qui dynamise l’énergie est son best-seller. Chaque mouvement est photographié et décrit par le menu afin que le lecteur sache bien de quoi ça retourne.

Chez marie claire Marco Magrini nous parle du plus formidable ordinateur qui soit, le cerveau, qui n’a pas révélé encore tous ses secrets. Pour ceux que ça fascine Le cerveau mode d’emploi fait le point sur les connaissances actuelles. L’auteur dans les premières lignes, pour montrer l’importance de cet organe à nul autre pareil, cite Edison qui disait que le corps en somme ne servait qu’à transporter le cerveau.  En fin d’ouvrage il consacre un chapitre à l’intelligence artificielle qui s. Bien qu’il reconnaisse que c’est une nouvelle réalité avec laquelle il faudra composer, il est loin de donner la défaite au cerveau qui demeure l’organe gagnant par son infinie complexité que ne pourra égaler aucune machine. Ailleurs restons dans le même thème mais cette fois Dans le cerveau de mon enfant par les docteurs Michèle Mazeau et Alain Poulet aux éditions Horay. C’est une merveilleuse exploration du cerveau chez le petit de 0 à 6 ans au vu des dernières avancées de la science. Ce pourrait être des données très complexes, mais ces scientifiques ont trouvé le ton juste côté vulgarisation. Et quand on pense que la personnalité de l’être humain se forge en 0 et 3 ans, cette connaissance de leur cerveau est cruciale.

Comment l’être humain réagit-il lors de traumatismes et comment se manifeste son niveau de résilience ? Un beau champ d’expérimentation a été le tremblement de terre de 2010 en Haïti avec ses 200 mille morts et des dizaines de milliers graves. Le professeur de psychologie Jude Mary Cénat de l’Université d’Ottawa en fait une analyse exhaustive dans Traumas et résilience aux Presses de l’Université Laval. L’ouvrage est d’ailleurs préfacé par Boris Cyrulnik. Pour beaucoup dit-il en conclusion, le traumatisme personnel va se mesurer en interconnexion avec la famille immédiate.

La retraite ça ne se prépare pas à quarante ans. Voilà pourquoi nous recommandons Vivre pleinement sa retraite!, d’Alain Pénichot aux éditions Marie claire. C’est qu’avec le vieillissement de la population, plus de gens demeureront plus longtemps sur le marché du travail. Ce sera fini l’arrêt définitif du boulot à 65 ans comme on l’a vu chez nos parents. Mais peu importe quand arrivera cette étape de cheminement de vie, il n’en reste pas moins que la transition entre être occupé et ne plus rien faire peut être pénible. L’auteur livre plein de conseils pour comment démarrer une nouvelle vie.

Qu’est-ce qui peut agir à la fois sur la santé, la beauté et le bien-être ? Ne cherchez pas de midi à quatorze heures, ces produits magiques ont un nom, les huiles essentielles. Elles sont encore trop méconnues, et souvent l’ensemble de la population n’en connaît que quelques unes. Mais tous ceux qui y ont recours, savent à quel point ces huiles ont un niveau hallucinant de concentration et qu’une seule goutte peut faire toute la différence. Question de bien faire connaissance avec elles, Gill Farrer-Halls lance une somme qui fera référence Les huiles essentielles chez Vigot. L’aromathérapie fait des merveilles.

L’autre jour, alors que deux des membres de notre rédaction prenait une pause du clavier, ils remarquaient un individu qui tournoyait sans cesse autour du parc en faisant son jogging. Loin de donner l’allure de quelqu’un de disposé, il faisait peine à voir et donnait l’impression de s’échiner. Bref, il n’inspirait pas à pratiquer cet exercice. C’est que le jogging ou le running ne se fait pas n’importe quand. C’est ce que nous démontre Vincent Viet dans Running aux éditions marie claire. Ça prend d’abord une bonne chaussure, et  parmi la pléiade qui s’offre en vente, il nous indique quels sont les critères d’achat. Ensuite de se fixer un objectif raisonnable. Ce sont deux parmi les innombrables conseils dispensés qui permettront de donner à cet exercice des résultats probants et qui ne vous laisseront pas sur le carreau.

 

 








 


Le coin santé physique et psychique (2)

La perspective d’avoir un enfant et en concevoir un, est loin d’être une sinécure, et engage passablement de responsabilités au point que l’équilibre, autant de la mère que du père peut s’en trouver perturbé. Surtout qu’un sondage le rappelle bien, réalisé en France, où on demandait à des femmes, sachant ce qu’était la maternité dans sa réalité, aurait mis au monde. Et la réponse fut négative à hauteur de 72%! Donc c’est un acte à prendre avec des pincettes et pour lequel il faut être informé. Voici que tombe à point nommé Apaiser le stress parental de la psychiatre Diana Korevaar chez Québec Amérique. C’est une spécialiste de la santé des femmes qui dit tout ce que l’on doit savoir afin que le rôle de parent en soit un épanouissant et non source de multiples stress.

A l’ère numérique on a beaucoup « d’amis » virtuels et et très peu dans la vie courante. Et ce réseau social que l’on se forge accapare énormément de temps. Une récente étude parlait de 2,500 consultations sur téléphone intelligent par jour et par personne! Autant de sollicitations a de quoi rendre dingue. D’où la nécessité d’écouter plus que jamais sa petite voix intérieure. La solitude sera nécessaire plus que jamais afin de retrouver l’équilibre psychique qui fait défaut pour cause de dépendance. Michael Harris écrit tout un bouquin, Solitude dans lequel il vante les vertus de l’isolement. De ne pas en avoir peur. Que ce peut-être comme il le dit, une grande source de contentement. C’est aux éditions de L’Homme.

Le mal de dos affecte énormément de gens et les raisons de ce symptôme sont multiples, stress, mauvaise posture, travail répétitif etc. Le Dr. Brice Edouard qui est un spécialiste du dos a voulu nous livrer le maximum d’informations à son sujet. Ça donne Tournez le dos au mal du siècle Pour prévenir ou soulager, il y a des techniques avérées à connaître qu’il détaille. Et quand on parcourt ces pages on est effaré par le long catalogue de problèmes que chapeaute l’appellation mal de dos. Dans le genre c’est un ouvrage didactique précieux que l’on trouve aux éditions Marabout.

En Chine on se rend chez le médecin quand on est en santé, question de faire de la prévention, jamais quand on est malade. Et La médecine chinoise comme nous le rappelle ce titre de Martine Bosc aux éditions marie claire à une longueur d’avance sur la médecine occidentale par le fait qu’elle n’a pas les mains liées à l’industrie pharmaceutique. Ce qu’il y a de bien formidable avec cette publication, c’est que nous avons déjà reçu à la rédaction de gros traités savants sur cette médecine millénaire mais qui avait le grand désavantage de ne pas être à la portée du grand public. Ici on décortique simplement avec l’aide d’illustrations les grands principes qui guident les techniques curatives. Et les ouvrages didactiques consacrés à ce domaine sont rares. Et de la même auteure et chez la même maison d’édition Qi Gong. Qu’est-ce que c’est ? Le Qi chez les chinois c’est l’énergie vitale qui coule en nous. Et par des exercices qui ressemblent énormément au Taï Chi on peut la réguler. Photos à l’appui avec des vignettes éclairantes sur la signification des mouvements on peut apprendre à devenir maître de soi.

Aux éditions La Semaine, la naturopathe Sandra Gamache nous arrive avec un bel album au titre on ne peut plus simple La beauté naturelle qui collige 50 soins maison tant pour le visage, que le corps et le capillaire. C’est un petit cours 101 sur différents produits naturels qui trouvent des utilités du côté cosmétique. Que l’on pense à l’argile notamment, à des huiles diverses, au jojoba. L’auteure les passe en revue sans trop surchargé de détails cliniques, se contentant de ce qui est utile à savoir. C’est fou ce qu’on apprend plein de choses.  Par exemple ce qu’est un cérat. On ne vous en dit pas davantage, à vous de découvrir vous-même ses propriétés. Et l’éditeur a pris un soin jaloux de la présentation graphique avec des photos qui respirent un mode de vie santé. Ça donne instantanément le goût de faire des essais.

Et pour terminer deux sorties chez Broquet. Le premier Docteur quel est mon problème ?, est écrit en collectif. L’idée de base est de pouvoir identifier un mal et de pouvoir en discuter ensuite avec son médecin. Et c’est très bien présenté. Chaque partie du corps est illustré avec des cibles qui répertorient tout le catalogue des pathologies et dieu sait s’il y en a. La démarche ne remplacera jamais la consultation médicale, et l’éditeur prend bien soin de placer une mise en garde en début de page. Mais ça peut orienter de façon positive une rencontre avec son praticien.  L’autre opus est Exercices pour la maison ou le travail de Hollis Lance Liebman. On apprécie beaucoup cette série très particulière car on fait voir des planches anatomiques avec les muscles à découvert pour illustrer en quoi le fait de prendre telle ou telle pose a des répercussions sur le corps, mais cette fois, vu de l’intérieur si on peut dire. Et les séances qui sont exposées dans ces pages ont la particularité de ne pas devoir recourir à des poids.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (3)

La pratique religieuse a beau être en déclin partout sur la planète, le phénomène religieux lui, n’est pas disparu pour autant. L’actualité est récurrente en ce qui concerne les affrontements entre religions. Mais que sait-on vraiment sur elles ? Pour le savoir Bernard Baudoin dans la collection « Les essentiels » aux Presses du Châtelet, nous les présentent. Nous avons deux tomes qui nous sont parvenus L’Islam et Le bouddhisme. Et ce qui est réussi dans son approche, c’est d’avoir synthétisé des concepts qui peut prendre ailleurs des pages et des pages et que lui parvient à ramener comme se nomme la collection, à l’essentiel. Ainsi après lecture, parviendrez-vous à comprendre les enjeux géopolitiques qui animent la planète. Si, en tant qu’occidental vous sentez davantage un rapprochement avec les préceptes bouddhistes, voici chez le même éditeur Le petit livre du mysticisme écrit par nul autre que Sa Sainteté le Dalaï-Lama. En somme, c’est qu’on a rassemblé différentes pensées éparses sur le sens de la vie, la vie ou non après la mort, de l’importance d’ancrer la religion dans nos existences. Un peu comme une sorte de pendant du bréviaire chez les catholiques. Et toujours avec en toile de fond cet esprit de tolérance qui est la marque de commerce bouddhique.

Aux éditions de l’Apothéose, Hélène Lefebvre débarque avec ses Méthodes de guérisons spirituelles. Si le nom de l’auteure vous est familier, c’est que c’est à elle que l’on doit la saga « Les Corbin de Dumontel ». La romancière se montre à nous sous un autre jour, celui de son don de guérison. Étant au fait du mal de vivre de trop de gens, elle commente dans ces pages des faits vécus, et où la guérison spirituelle a eu des incidences sur tout le reste. Dans les premières pages elle fait le tableau du système de drainage du corps, des composantes vitales. Un petit opuscule qui jette un éclairage positif sur ce que nous sommes au plan physique et psychique.

L’autisme. Personne ne parlait de ça il y a même deux décennies. Et là, ça se répand comme une traînée de poudre. Et c’est un fait que l’on diagnostic un nombre croissants de jeunes qui en sont atteints. Avec des manifestations qui dépassent le seuil de tolérance des parents, souvent démunis et à bouts de nerfs. Pierre Duplessis qui est enseignant en art est passé par cette épreuve avec son enfant. Et comme il a vocation d’être pédagogue, il a voulu prouver aux parents que tout est possible et de ne surtout pas sombrer dans le désespoir. Ça donne un bouquin tonifiant au possible Ralph Story aux éditions Un monde différent. Qui est préfacé par une grande âme bien connue des téléphages, Chantal Lacroix. La beauté de l’exercice accompli par l’auteur, c’est qu’il nous prouve par mille que lorsque l’on connaît quelque chose, on l’apprivoise et ça ne nous fait plus peur. Au final un récit stimulant. Et ensuite ce qu’il est authentique, comme lorsqu’il nous raconte ses démêlés avec la bureaucratie du réseau de la santé.

Alain Williamson est le grand patron des éditions du Dauphin Blanc et un conférencier aguerri. Il en pince pour la sagesse hawaïenne connue sous le nom de Ho’oponopono et dont il a été un précurseur de l’enseignement au Québec et pour lequel il a consacré un livre. Il récidive avec Aloha qui est constitué des sept grands principes spirituels hawaïens. Peut-on vous dire que ce qui résume cette option de vie c’est sa grande simplicité. Et entre parenthèses, on vous signale la sortie de l’Agenda 2019 de cette maison d’édition « Une année avec les anges » de Marie-Christine Martineau qui prodigue à chaque semaine une pensée édifiante.

Aux éditions ATMA internationales Geneviève Lafleur s’annonce avec Réveillez le médecin en vous qui est un guide pour se prendre en main avec moult conseils, pour beaucoup nutritifs avec des rappels de comment le corps fonctionne et ses besoins. En clair, c’est d’en arriver à s’organiser pour bien vivre de sorte de ne jamais à voir le médecin ou si peu.

Chez Fides un livre qui sonne l’alarme de Rosine des Chênes qui côtoie des générations d’enfants depuis 50 ans s’inquiète de ses enfants « abandonnés » par leurs parents constamment rivés sur leur téléphone intelligent et qui ne les regardent même plus. Elle appelle cela Une génération blessée titre de son essai. Elle met en garde sur les conséquences funestes sur ces petits qui perdent leurs plus importants repères. A lire absolument pour mettre un frein à ces abominations numériques dont on ne mesure pas suffisamment les conséquences.

 

 






 


Le coin santé physique et psychique (4)

Formé aux Beaux-Arts François Malespine est disciple d’Arnaud Desjardins et qui adhère aux préceptes bouddhistes. Il s’interroge sur l’influence des autres sur nous-mêmes et comment on se perçoit au moment de bilan de vie. Son interrogation a pour titre Je suis né…et maintenant ? aux éditions Accarias. Le but qu’il recherche et qu’il nous propose c’est d’être véritablement à l’écoute de nous-mêmes.

Pour preuve que les arts martiaux ont un fondement spirituel, la maison d’édition Budo connu pour ses ouvrages dans le domaine, présente Le sabre de vie qui sont les enseignements secrets de la maison du shôgun. L’auteur en est Yagyu Munenori. C’est un cours sur l’affrontement d’un adversaire avec un sabre. Évidemment il faut se reporter à un certain contexte au temps des samouraïs. Mais il y a des passages qui valent le détour comme lorsqu’on enseigne que vouloir gagner pour gagner ne vaut strictement rien. Et puisque nous sommes dans les arts martiaux, demeurons-le avec Karaté au-delà du geste de Salvatore Murgo toujours chez Budo. Lui aussi veut que chaque mouvement trouve sa signification énergétique ou spirituelle. Pour que l’on comprenne qu’il n’y a pas ici qu’une simple mécanisation, mais que les actions ont toutes un sens profond.

On ne souhaite pas à personne d’être sujette au diabète, maladie sournoise s’il en est. Mais pour le Dr. Gabriel Cousens il essaie de le démystifier et surtout de cesser d’y voir une incurabilité. Et c’est pour cette raison qu’il lui consacre un petit pavé Soigner son diabète aux éditions Macro. On est en à la réédition de ce classique revu et augmenté. Les diabètes de types 1 et 2 sont généralement considérés comme incurables. Eh bien ce médecin homéopathe en a guéri et le raconte. Qui seront des pages d’espoir pour les personnes qui en sont atteintes.

Aux éditions Éveil , Michaela Riedl traite du Yoni massage. Que veut dire ici le mot yoni. C’est tout simplement l’organe génital féminin en sanskrit. C’est donc le massage de cette zone « mystérieuse » que représente la vulve pour les deux sexes, car organe repliée et chargé d’inconnues. De plus en plus, information aidant, les femmes, premières concernées, s’y intéresse pour aller chercher leur zone de plaisir. On vous explique comment masser son sexe en extérieur et en extérieur avec des photos non explicites qui indiquent comment faire ces manipulations.

Chez Mango Marianne Doubrère lance Communiquer avec bienveillance en famille. Sans doute remarque-t-elle que la communication avec les enfants notamment, répond à de vieux schémas d’autorité. Il faut donc faire table rase de tout et procéder à une révolution positive au sein du noyau familial à l’ère numérique. Elle dit dans un chapitre qu’il faut à la notion de pouvoir, substituer celle du jeu et de la joie. Et aussi, ce guide est d’une précieuse aide sur les réponses à donner aux enfants qui sont continuellement en mode réclamation. Comment dire non, là est toute la question.

 


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