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Sur l’univers féminin dans le monde de la mafia
Sans conteste les éditions de L’Homme ont réussi le coup médiatique de l’année avec la sortie de Milena Di Maulo : fille et femme de mafiosi écrit par la criminologue Maria Mourani. Comment donc! Alors qu’il y a eu pléthore de livres sur la mafia et les acteurs importants du Milieu, jamais on ne s’était penché sur les femmes qui peuplent cet univers où tous vivent sur du temps emprunté. Ce fut le cas du père de Milena, Joe Di Maulo le conseiller de la mafia montréalaise et parfois identifié comme le numéro deux de l’organisation après Vito Rizzuto le parrain en titre. Il fut abattu devant chez lui à Blainville en 2012. Une véritable onde de choc. Cet ouvrage lève le voile sur qui était la femme du défunt gangster battu à répétition par son mari en même temps que couverte comme on ne peut plus espérer au plan matériel. Et que dire de la jeune Milena qui à peine âgée de 9 ans disposait de 100$ d’argent de poche. Dire qu’elle était populaire à l’école était un euphémisme. Puis au moins deux décennies de drogues, sexe et alcool jusqu’au désabusement total et le rêve d’une vie dite ordinaire. C’est la première fois, et peut-être dans le monde, qu’une femme parle de la mafia vue de l’intérieur. Fascinant.
Milena Di Maulo : fille et femme de mafiosi. Maria Mourani. Éditions de L’Homme 264p.
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Oyé1 Oyé!, deux petits bijoux chez le marchand de feuilles
Vous avez envie de vivre de l’emportement littéraire ? Voici deux escales à faire que vous ne serez pas prêts d’oublier. Deux titres aux éditions Marchand de feuilles qui étoffent son catalogue avec de purs bijoux. A commencer ici par un ouvrage au ton personnel. En effet, l’auteure de Courtepointe, Theresa Kishkan qui vit en Colombie-Britannique, a imaginé une femme dans les années soixante-dix et établie sur l’île de Victoria. Elle a de lointaines racines roms. Un jour qu’elle travaille à restaurer une courtepointe, elle va découvrir ce qu’elle considère comme des messages codés dans cet ouvrage. Tel un voyage initiatique, elle va se rendre en Tchécoslovaquie pour baigner dans ce qui fut avant elle. Même si c’est un roman, il y a une telle proximité de la protagoniste avec son lecteur que l’on croit avoir affaire à un cas vécu. C’est écrit simplement qui est en fait la quintessence de la véritable littérature écrite par un cœur vers les cœurs.
L’autre titre était-il à peine sorti des presses qu’il a attiré tout de suite l’attention de la confrérie journalistique. Sans doute en raison de son titre L’allumeuse. Suzanne Myre vise dans le mille avec ces histoires, car il y en a plus qu’une. Et si vous vous précipitez à la librairie pensant tomber sur les tribulations d’une nymphette qui provoque un homme d’âge mûr, vous êtes loin du compte. L’allumeuse vous aura eu par le titre, mais c’est une enfance qui est racontée avec pour théâtre Montréal-Nord qui réhabilite ce quartier si ignore dans notre littérature. Et pour cause, l’auteure reconnaît elle-même que le coin n’a rien de sexy. Cela dit, l’intérêt vient des gens du coin. Et c’est une habile portraitiste. Si elle écrit, comme il est mentionné en quatrième de couverture, entre deux quarts de travail à l’Hôpital Notre-Dame, nous n’avons pas affaire à une dilettante des lettres. Elle a été remarquée et honorée par ses pairs qui l’ont souvent mis en finale de divers prix. Et elle a été lauréate de trois distinctions, le Prix littéraire Radio-Canada, le Prix Adrienne-Choquette et le prix de la bande à Moebius.
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On connaît vraiment quelqu’un demain
Karen Cleveland a tout un pedigree avec des études au Trinity College et à Harvard. Cette bolée a ensuite passée huit ans à la CIA à titre d’analyste. Pour bâtir son thriller d’espionnage Toute la vérité elle n’était pas confrontée au drame de la page blanche. Nous sommes dans le milieu qu’elle a bien connu l’agence américaine de renseignement. Son « héroïne » Vivian Miller bosse au service du contre-renseignement, dans la division des affaires russes. Et un jour, parmi les documents qui lui tombent sous la main, elle va avoir le choc de sa vie. En effet, son mari bien-aimé est très compromis dans des dossiers sensibles! On ne vous en dira pas plus. Et ce n’est pas l’homme qu’elle croyait qu’il était. Un véritable cauchemar psychologique au sens où elle doit faire un choix cornélien, préserver sa famille où au nom de l’État dénoncé son époux aux autorités. Si c’est un bon bouquin ? Génial en tout point.
Toute la vérité. Karen Cleveland. Robert Laffont 368p. www.laffont.ca
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Tout savoir sur les services essentiels dans les services publics
Jean Bernier est professeur émérite au Département des relations industrielles de l’Université Laval. Il nous gratifie d’une petite plaquette fort instructive où tout est dit sur la législation entourant les services essentiels dans la Belle Province et ailleurs au pays. Intitulé Les services essentiels au Québec et la charte canadienne des droits et libertés. Il y fait l’historique de ce cadre législatif qui fait en sorte que le public n’est pas pris en otage lors de conflits de travail dans la sphère des services publics jusqu’à ce jugement de 2015 de la Cour suprême invitant au réexamen du régime en place.
Les services essentiels au Québec et la charte canadienne des droits et libertés. Jean Bernier. Presses de l’Université Laval 106p. www.pulaval.com
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Difficile de faire plus noir
C’est ce que nous indique le communiqué de presse accompagnant la sortie des Abysses du mal de Marc Charuel qui ne privilégie ici que la part la plus diabolique du genre humain. Ici le monstre a pour prénom Willy. Il vous une haine hors du commun aux femmes et son plus grand plaisir, moyennant paiement, est de torturer ses victimes avec des moyens dantesques pour prolonger à l’infini leur agonie. On est aussi dans le monde des snuff movie. C’est glauque au possible. On se dira que ce sont des choses qu’on ne veut pas connaître. C’est un devoir de connaissance humaine que d’être au courant de ce que l’homme peut-être quand il est un loup pour l’homme. Les chapitres sont étonnamment courts. Et on vous rassure tout de même, on ne s’est pas montré trop insistant sur le descriptif des horribles souffrances infligées aux femmes.
Les abysses du mal. Marc Charuel. Albin Michel 406p.
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L’intégrale de la vie déchirante de Siris
Si vous avez entendu parler de la BD de Siris « Vogue la valise » c’était sans doute pour deux choses, qu’on en ait du bien et ensuite le capital d’empathie engendré au terme de cette lecture qui nous montre à quel point que la vie est loin d’être un cadeau. L’auteur rappelons-le, s’est transposé à travers le personnage de La Poule qui est son double. C’est autobiographique. Tout est dit, de ce père alcoolique, des familles d’accueil qui veulent l’enfant sans doute pour le chèque de gardiennage qui vient avec. C’est terriblement humain. C’est du néo réalisme version BD. Les dessins sont naïfs et si touchants et on ne parle pas des dialogues si terre-à-terre et réaliste. Nul doute que cette démarche artistique a été pour le bédéiste un exutoire à ses malheurs d’enfance. En entrevue, il a déclaré être maintenant heureux avec une femme qu’il aime. Ouf! Allez voir de quel monde il provient. Toute une résilience.
Vogue la valise. L’Intégrale. Siris. La Pastèque 349p. www.lapasteque.com
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Faire découvrir la mythologie aux touts petits
Connaître les dieux et déesses qui ont peuplé les mythologies est indispensable pour la formation générale. Et il arrive à point nommé un album merveilleux de Sabine du Mesnil et Charlotte Grossetête sur des illustrations de Tanja Stevanovic qui a pour titre 20 œuvres d’art pour raconter la mythologie aux enfants. Un album impératif que les parents doivent mettre entre les mains de leurs chérubins alors que l’école publique a démissionné de sa mission d’enrichir les cerveaux et où les enseignants passent plus de temps à faire de la discipline qu’à transmettre un savoir. Vous avez là un survol des grands noms de cette épopée qui en même temps un peu comme le font les fables, est une plateforme pour connaître les enjeux qui ont poussé les hommes dans leurs actions.
20 œuvres d’art pour raconter la mythologie aux enfants. Sabine du Mesnil et Charlotte Gorssetête. Illustrations Tanja Stefanovic. Fleurus 78p.
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Et si Jésus avait survécu à son exécution ?
Il y a des historiens qui sans le vouloir se transforment mieux que des auteurs de polars. Et c’est le cas de Frédéric Armand qui porte la double casquette de juriste et historien. Taraudé par la mort du Christ, il a mené une enquête fouillé à partir des quatre évangélistes bien sûr, des méthodes de mise à mort dont la crucifixion à l’époque romaine. Ça donne au final un essai passionnant et le mot est un euphémisme Jésus est-il mort sur la croix ? Cet athée en vient à la conclusion que Jésus aurait survécut à son exécution. Comment en arrive t-il à cette hypothèse ? Nous vous le laissons le découvrir à travers des pages dignes d’un enquêteur de haute volée.
Jésus est-il mort sur la croix ? Frédéric Armand. Liber 271p. www.editionsliber.com
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La luxure passe aussi par la tête
Quelqu’un a déjà écrit que le premier organe sexuel c’est le cerveau. Et on a tendance à donner raison à cette assertion surtout en lisant Douze tours de vices de Julie-Anne de Sée qui sait nous mener à des vertiges sensuels et sexuels. Si l’illustration de couverture laisse penser que nous avons affaire à un petit roman de gare jaune, détrompez-vous. L’auteure qui est un ex enseignante, a des lettres. Et toute jeune, elle glanait dans la bibliothèque paternelle. Elle aime les jeux de mots. On le voit par ce titre tout comme son précédent « Des bonbons à l’Amante ». C’est un recueil de nouvelles destiné à ceux qui aiment les belles tournures de phrases et des citations libertines. Bref, c’est jouissif d’abord par le haut.
Douze tours de vices. Julie-Anne de Sée. Tabou éditions 142p.
www.tabou-editions.com
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Trois affaires pour le prix d’un
Elle est généreuse la romancière Éloïse Simoncelli-Bourque qui dans son deuxième roman Poudreries nous offre sur un plateau d’argent trois affaires sombres plutôt qu’une : l’assassinat d’un neuropsychiatre à Saint-Bruno, la fille d’un inspecteur qui est toxicomane et qui fugues et pour couronner le tout, une journaliste qui enquête sur l’industrie pharmaceutique se voit mêlée elle et son conjoint à l’histoire du meurtre du médecin spécialiste. Quiconque serait doté d’un moindre talent risquerait de se perdre dans les dédales de ces trois volets, ouvrant des parenthèses et oubliant de les refermer. Dame Simoncelli-Bourque montre cet écheveau avec une dextérité qui en fait une femme de lettres accomplie. Et le punch vous l’aurez qu’en toute fin, bien sûr.
Poudreries. Éloïse Simoncelli-Bourque. Fides 269p. www.groupefides.com
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Un vibrant plaidoyer d’Italo Calvino pour le savoir
S’il paraît une réédition de Leçons américaines d’Italo Calvino paru la première fois en langue italienne en 1985, c’est qu’elle nous arrive dans une nouvelle traduction de Christophe Mileschi qui se veut infiniment respectueux du regretté écrivain. C’est une longue réflexion de ce lettré sur ce qui, non pas noua attend car il se défend de jouer au futurologue, mais ce que nous devons faire pour aborder le nouveau millénaire qui semble menacer le livre au profit de nouvelles technologies. Heureusement il se fait rassurant en plaidant que le livre à des ressources à nulle autre pareille que ne viendront pas remplacer d’autres plateformes. Et l’avenir lui aura donné raison par le fait que la fameuse tablette de lecture aura été une sauce qui n’a pas pris parmi les habitudes des lecteurs. Cet ouvrage nous enchante aussi par les nombreuses références culturelles et historiques qui fait qu’on sort de sa lecture plus intelligent encore que lorsque l’on y est entré.
Leçons américaines. Six propositions pour le nouveau millénaire. Italo Calvino. Gallimard 189p.
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Lieu et mythe dans la littérature québécoise
Nous signalons à l’intention de ceux qui ont à cœur la littérature québécoise un essai éclairant Les territoires imaginaires sous la triple direction de Vanessa Courville, Geroges Desmeules et Christiane Lahaie dans la collection Réflexion chez Lévesque éditeur. Et comme nous le faisons exceptionnellement pour les ouvrages de nature universitaire au contenu un peu plus exigeant, et afin de ne pas dénaturer l’intention de départ des participants nous citerons in texto la quatrième de couverture. « Ce collectif réunissant treize spécialistes du Québec et de l'étranger propose un tour d'horizon de la manière dont le territoire québécois est représenté dans la littérature d'ici, et comment les lieux quotidiens deviennent peu à peu mythiques, à force d'être modelés par l'imaginaire. Parmi les ouvres à l'étude, on trouve des classiques tels que Maria Chapdelaine de Louis Hémon, Les fous de Bassan d'Anne Hébert et Volkswagen Blues de Jacques Poulin, mais aussi des textes plus récents comme Le ciel de Bay City de Catherine Mavrikakis, Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier ou Il faut prendre le taureau par les contes ! de Fred Pellerin. Ce panorama, à la fois savant et accessible, prouve hors de tout doute que la littérature québécoise est parvenue à maturité et qu'elle a, à l'instar d'autres littératures nationales, un caractère intemporel. »
Les territoires imaginaires. Lieu et mythe dans la littérature québécoise. Collectif. Lévesque éditeur 204p.
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Le coin BD (1)
Une cuvée rien de moins que sensationnelle pour les fanas de la bande dessinée, désopilante ou de fiction. Pour ouvrir le bal l’arrivée triomphale de notre sympathique bestiole Marsupilami chez l’éditeur Dupuis avec tout un collectif qui s’est mis de la partie pour nous livrer des histoires courtes. Un peu à la manière d’un créateur de nouvelles en littérature. Et les participations sont autant diversifiées tant du côté du dessin que de la scénarisation. Qu’est-ce qu’on s’ennuyait de cette gentille bête à qui arrive plein d’aventures loufoques mais qui ont finissent toujours sur un happy end.
Et puis Achdé dans le respect du regretté Morris débarque avec Kid Lucky le tome 4 « Suivez la flèche » de Lucky Luke. C’est comme une sorte de psychanalyse, où l’admirateur du célébrissime cow-boy est invité à revivre en sa compagnie une partie de l’enfance de ce dernier. L’ABC du comment on devient un vrai de vrai. Déjà l’illustration de couverture où un gros ours à la mine inquiétante se présente flèche au derrière nous en dit long sur le contenu. Chez Lucky comics.
Un album cette fois émouvant au possible car basé sur un fait authentique. En effet Il s’appelait Ptirou chez Dupuis du tandem Sente au dessin et Verron à la scénarisation est inspiré par cette histoire qui s’est déroulée en 1929 l’année du krach économique mondial et qui a permis à Rob-Vel de donner naissance au personnage illustrissime de Spirou. C’est la rencontre d’une jeune fille au nom exquis de Juliette de Sainteloi, la fille bien-aimée du directeur de la Compagnie générale transatlantique. D’autant plus chérie de son père car atteinte d’une grave maladie cardiaque. Le paternel devant se rendre à New York par affaire, père et fille vont devoir se rendre dans la métropole américaine à bord d’un de ses palaces des mers. Et surprise, que ne voit-on pas à bord, un jeune garçon qui s’est embarqué clandestinement et dont on apprendra qu’il est orphelin. Il vient du monde du cirque où sa maman était trapéziste. On emploi le verbe au passé car celle-ci est morte au cours d’un tragique accident. Et le petit se trouve par la force des choses, orphelin. Et comme il n’a pas envie de se retrouver dans une famille ou une pension de substitution, il a décidé de prendre le large. Un tendre lien va se nouer entre cette fille de la petite aristocratie et cet enfant de la balle. Attendrissant au possible.
Batman même après son arrivée dans le monde en 1939 ne cesse de se renouveler. A preuve ce diptyque Qui sort chez Dargaud conjointement et avec l’approbation de Dell Comics aux États-Unis. Et pour cause. La maison mère américaine qui n’a pas froid aux yeux, a donné carte blanche au bédéiste de renom Enrico Marini. C’est la première fois qu’un artiste de la sphère franco européenne pouvait interpréter à loisir le justicier masqué de Gotham City. Et vous dire le superbe coup au cœur pour Marini de pouvoir imaginer Batman, son héros de toujours! Un pur fantasme. S’il a vendu deux millions d’exemplaire du Scorpion avec le scénariste Desberg, vous pouvez imaginer les ventes faramineuses qui l’attendent. Lui qui illustre et scénarise à la fois. Bien qu’il y ait eu un peu d’encadrement par Dell, il a pu sortir du cadre du Comics avec ses douze gaufres par page. C’est comme il le dit, un mix entre la BD et le comics. Le résultat est d’une classe folle. Et l’artiste visuel a vu à tout, même la conception du dossier de presse qui est d’un chic absolu. Et vous allez retrouver sa version de l’ennemi numéro Un de notre vedette, le redoutable Joker.
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Le coin de la BD (2)
Pierre Bailly et Céline Fraipont nous présente Petit poilu avec pour titre Chandelle-sur-Trouille. C’est chez l’éditeur Dupuis. C’est à dessein qu’ils ont mis le mot trouille dans le nom du bled où se déroule l’action. Parce que le sympathique personnage et ses amis auront souvent des peurs justifiés ou non. Et ce qui est assez spécial avec cette BD c’est qu’elle ne contient pas de bulles de dialogues. De sorte que vous pouvez imaginer n’importe quel échange, où les parents en inventer pour vos petits.
Chez le même éditeur et dans un niveau à part c’est Lady S de Philippe Aymond avec un épisode le treizième « Crimes de guerre ». On ne sait toujours pas qui est cette justicière, d’où vient-elle, une délinquante ou une espionne ? Bref vous n’allez pas vous ennuyer une seconde, d’autant qu’elle entretient très bien encore une fois le mystère. Dans la dernière gaufre, un personnage laisse entendre qu’il a été trahi et par nulle autre que Lady S.
Chez Le Lombard ce sont les retrouvailles de Thorgal cet homme qui a été mis au monde par les dieux pour subir des épreuves. Et ce tome La montagne du temps n’échappe pas à la règle. Le trio F. Vignaux, X. Dorison et M. Mariolle se surpasse. Notre jeune fils des étoiles, recueilli comme on sait par les Vikings va encore croiser sur sa route une foule de gens et des épreuves à surmonter. Les auteurs sont ici au zénith de leur talent.
Autre climat sur fond de vérité historique, nous plongeons avec Katanga au cœur de cette province minière du Congo, qui donne son titre à l’album de Nury et Vallée chez Dargaud. C’est un grand retour en arrière juste deux semaines après la proclamation d’indépendance du Congo. La province du Katanga, riche en ressources veut à son tour faire cession. Et une guerre sanglante s’ensuit. Les auteurs bonifient le scénario de ce tome deux nommé « Diplomatie » en ajoutant l’histoire d’un domestique noir, Charlie, qui va mettre la main sur un pactole. Imaginez, 30 millions de valeurs en diamants. Aussitôt il est taqué de partout. La critique a été unanime à saluer le beau travail des bédéistes.
Enfin toujours chez Dargaud Undertaker tome 4 « L’ombre d’Hippocrate ». Le trio formé de Ralph Meyer, Caroline Delabie et Xavier Dorioson nous entraîne dans la confrontation ultime entre notre héros et l’Ogre de Sutter ce maléfique chirurgien qui conditionne ses patients à devenir des ennemis de l’Undertaker. Et notamment c’est ce qui risque de se passer avec Rose qui a suivi l’affreux médecin dans le but de se soigner. Le temps compte pour la tirer du triste sort qui l’attend.
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Le coin santé physique et psychique (1)
Chez l’éditeur Budo deux parutions. La première d’Alain Floquet « Aïkibudo » avec en sous-titre une proposition invitante « la voie de l’harmonie par la pratique martiale ». Car on ne le dira jamais assez, les arts martiaux n’ont pas pour objectif premier de faire de vous des machines offensives ambulantes, mais de bien de nous aider à conserver une sérénité intérieure et particulièrement si un danger se présente. Qui autrement n’a pas de sens réel nous dit l’auteur. C’est la même démarche pour ce 9ème dan Roland Habersetzer qui nous sort Karaté pratique. C’est une autorité en la matière, lui qui pratique le karaté depuis 1957 et qui a derrière lui plus de 80 ouvrages sur le domaine. Ici on peut dire sans se tromper que c’est la quintessence de son savoir. C’est un guide de référence abondamment illustré avec explication du pourquoi et du comment de chaque gestuelle.
Changement de registre cette fois avec les prières inspirantes d’un prêtre, l’abbé Julio aux éditions Exclusif. Petits secrets merveilleux tel est son titre collige l’essentiel d’autres ouvrages du pasteur avec ces invocations au Christ dans un but d’auto-guérison. Le credo préalable à une lecture semblable est d’adhérer à la Foi chrétienne et de croire à la présence d’un Dieu unique.
Chez l’éditeur AdA ce sont quatre titres qui nous parviennent. Vous avez Richard Webster qui s’attaque à un thème qui fascine de plus en plus d’adeptes, à savoir le monde des anges. Ce néo-zélandais qui croit à leur existence et le démontre, dit d’emblée que pour entrer en contact avec eux, il n’y a pas de pré-requis particuliers sinon que de savoir distinguer les signaux de communication. Fascinant ? C’est un euphémisme. Les anges pour débutants est le guide pour connaître ces gardiens divins. Et demeurant dans le même sujet où on apprend par Patricia Papps que les anges qui nous sont dévolus le sont aussi en lien avec notre signe astrologique! Les anges du zodiaque est une exploration de cet univers cosmique, une guidance divine.
Le saviez-vous ? Nous sommes tous nés sur un rayon de lumière dans le but de porter une attention toute spéciale à l’un de nos sept chakras. C’est la première chose que l’on apprend en parcourant Stephanie S. Larsen dans Découvrez votre maître chakra. On trouvera un questionnaire qui permet de découvrir quel est notre maître chakra. Bien que le but, soit de trouver l’harmonie intérieure, il facilite au mieux le rapport aux autres. Et on ne passera pas à côté de Katherine Debelle qui nous livre Le grand dictionnaire des rêves qui décrypte pas moins de dix mille rêves! Leur symbolisme, analyse et interprétation. Un exemple, si on rêve d’un lézard mort c’est qu’on aspire à passer des journées entières à paresser.
Maigrir, le maître mot à notre époque. Que de littérature sur ce sujet. Mais il y a une plaquette qui se démarque d’Inge Hoffman « Rester mince après 40 ans » chez l’éditeur Vigot. Sur la couverture on aperçoit une quadragénaire tout sourire qui est superbement belle parce que tout simplement saine, sans artifices. Et savez-vous ce que nous dit la rédactrice : Fini les régimes! Le mot privation est banni de son vocabulaire. Il s’agit de modifier simplement l’alimentation et de la combiner avec de simples exercices physiques.
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Le coin santé physique et psychique (2)
Partant du principe que l’on connaît quelqu’un encore mieux demain et surtout le surlendemain, on peut facilement imaginer le défi qui se pose aux couples. Marc Alain en connaît bien les enjeux au point d’en faire le sujet d’un livre Un couple à la fois publié chez Modus Vivendi. Il a travaillé fort pour réunir des centaines de citations sur l’amour et la vie conjugale. En fait c’est comme le bréviaire de nos curés de jadis dans lequel ils puisaient des petites pensées spirituelles au quotidien. C’est le même principe avec une citation journalière. Il y a là dedans de quoi puiser bien des réflexions.
Quel beau titre Jamais le soleil ne voit l’ombre. Ce livre écrit par Samuel Stemmer est une exhortation à demeurer positif le plus souvent possible et à ne pas se laisser obscurcir le moral par de sombres pensées. Il y a un rapprochement à faire avec l’ouvrage décrit précédemment car on trouve également des pensées inspirantes. L’auteur qui ne porte pas de lunettes roses, voit bien le chaos du monde actuel et il pose une question fondamentale, comment voir la lumière parmi les ténèbres. Et de là de faire partager le fruit de son intériorité. C’est aux éditions du Dauphin Blanc.
Professeur au Collège universitaire dominicain, Pierre Métivier qui revoit le père spirituel Thomas d’Aquin avec sa théologie dont la morale devait conduire vers Dieu. L’essayiste oppose une autre morale qui est celle que nous développons ou à développer c’est selon, qui part du principe que le Royaume des cieux est en nous. L’autre morale de Thoams d’Aquin est un regard adapté des thèses thomistes. C’est aux Presses de l’Université Laval.
Si vous croyez que les ados accros de façon débilitante aux médias sociaux, sont étrangers au sentiment amoureux, détrompez-vous. A preuve leur besoin de reconnaissance infinie sur une application comme Facebook où ils sont en quête de « likes » approbateurs. Un besoin même abyssal d’amour. Kimberly Kirberger les connaît bien qui leur adresse des missives dans le but que son jeune lectorat puisse vivre de façon enrichissante la vie amoureuse. Prenant bien soin de ne jamais être sentencieuse Spécial Amour série ados est plein de judicieux conseils. Espérons que son public dont on voit quatre jeunes avec en mains leurs joujoux technos, délaisseront leurs bidules pour la lire. C’est la condition sine qua non pour bénéficier de ses conseils. C’est aux éditions Béliveau.
Les deux autres titres qui suivent sont du même éditeur. Le secret d’un corps en santé du Dr. Anne Aubin qui est dentiste. Elle est bien placée comme docteure de bouche pour savoir l’importance de ce que l’on doit ingurgiter. Elle parle de développer une conscience nutritionnelle et en plus nous gratifie en complément d’un guide alimentaire conçu par des experts en santé.
Puis, sans doute le livre d’importance cette semaine dans le domaine du développement personnel, Estime de soi de Glenn R. Schiraldi qui a coaché la gestion du stress au Pentagone et également à l’Université du Maryland. C’est un ensemble d’exercices à travers ce guide qui veut combler l’énorme déficit d’amour de soi de trop de gens. Et avec des résultats probants, ça modifie toute la dynamique humaine, même dans le monde du travail. C’est un bouquin absolument essentiel à mettre tout en haut de votre liste d’achats de livres.
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Une anglaise s’éprend de sa jeune servante chinoise
Une arrivée en littérature doit toujours être considérée comme un événement. Ne serait-ce que la matière première du monde des lettres c’est l’auteur. Et que celui-ci cartonne ou trébuche en débutant n’est pas grave. L’important étant qu’il fasse partie du paysage de la vie. Pour ce qui est de Michelle Deshaies qu’elle ne s’inquiète pas, elle nous frappe émotionnellement avec Xie Xie son premier roman. Qui narre les sentiments qu’éprouve une jeune anglaise envers une jeune servante chinoise dont le nom donne le titre à l’ouvrage. Une relation homosexuelle a toujours ce supplément d’âme du fait qu’elle brise les conventions admises. Surtout que la romancière place son histoire dans la Chine de 1934 alors déchirée entre le gouvernement en place et les troupes de Mao d’une part, et les visées expansionnistes japonaises, qui comme ont le sait commenceront en Mandchourie. L’auteure a une formation en histoire. Elle était bien placée pour situer le cadre historique de son histoire. Bravo et on attend l’opus suivant.
Xie Xie. Michelle Deshaies. Éditions David 168p. www.editionsdavid.com
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Une confession dramatique à un psy
Patrick Straehl a choisi une curieuse forme littéraire ou c’est l’éditrice qui en a fait une mise en page particulière. C’est que si vous ouvrez Ludo et que vous jetez un œil distrait, vous avez l’impression de vous trouver devant un recueil de poésie. Et pourtant il n’en est rien. C’est une longue confession de la protagoniste qui a vingt ans et qui détaille pour la première fois à une oreille active, en l’occurrence un psy, le drame de la mort de Ludo son frangin mort dans un accident de voiture. Et c’est un long déroulement qui raconte ce qui pour les journalistes est de l’ordre d’un fait divers mais qui est un événement destructeur de vies. Le mérite de l’écrivain est de prendre la peau de cette femme en émoi et de traduire sa détresse. Un bel exercice de style.
Ludo. Patrick Straehl. Les éditions Sémaphore 82p.
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Les rapports des écrivains avec Bacchus
C’est ce qu’on appelle un beau livre. Qui ne doit pas demeurer un bel ouvrage à laisser traîner sur la table à café. Que non. Pour la raison que son contenu est une mine de trésors pour ceux qui aiment soit la littérature ou le vin quand ce n’est pas les deux à la fois. Cet album a pour titre Les écrivains du vin signé par Marc Lagrange chirurgien et amateur de vin sur des illustrations d’un grand raffinement de Philippe Lorin. De Rabelais à Houllebecq, l’auteur décrit l’étroite relation entre les gens de lettres et l’amour du vin. Souvent c’est la gorge remplie et la tête un peu tournée que des écrivains ont pu trouver le climat propice à leur inspiration. Saluons le travail d’historiographe de l’auteur qui a sans doute investi de nombreuses heures à retracer les notes qui permettent de bâtir ce corpus. La démarche a ceci de merveilleuse qu’elle nous donne le goût de lire et de prendre une bonne lampée du meilleur cépage.
Les écrivains du vin. Marc Lagrange, dessins de Philippe Lorin. L’Archipel 120p. www.editionsarchipel.com
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Les grands procès rapportés par l’Illustration
Comment décrire L’Illustration qui était un hebdomadaire français qui a paru de 1843 à 1944 et pour réapparaître sous le nom de France illustration de 1945 à 1955 ? Disons que ça chevauchait entre une sorte de Paris-Match et All Police, car on y consacrait beaucoup de ressources à la couverture des grands crimes et faits divers. Comme la publication a été longtemps existante avant l’ère de la photographie, c’était l’âge d’or des dessinateurs. Et il faut voir la minutie avec laquelle il rapportait les faits en images. Du grand art. Les éditions l’Archipel ont sélectionné les pages les plus glorieuses du Second Empire à 1920, soit 47 histoires qui ont marqué l’actualité de l’Affaire Dreyfus à l’Affaire Stavisky. Ceux qui se passionnent pour les affaires de justice et ceux qui ont un intérêt pour la communication trouveront là de grandes pages du journalisme.
L’Illustration, Crimes affaires et faits divers.
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Trois titres jeunesse incontournables chez Bayard
Jadis à l’âge d’or des écrits épistoliers fréquents, on savait coucher sur papier ses sentiments. A l’ère des médias sociaux est-ce à dire que l’expression de ceux-ci doit écoper du fait de messages textes quasi télégraphiés ? Pas du tout si on en juge par ce titre coécrit par Emily Trunko et Lisa Congdon « Je voulais juste te dire ». Ce sont des exemples de correspondances touchant à tous les thèmes. Exemple, il y a une fille qui avoue à ses parents être bisexuelle ou quoi encore. Ça touche presque tout l’éventail des rapports humains. Il y a des perles parmi cette littérature. C’est chez l’éditeur Bayard comme les deux autres titres qui suivent. De son côté Tosca Menten nous plonge dans l’univers des momies mais à la sauce moderne. L’histoire qui porte le titre de Dummie, le tombeau D’Akhnatout est sans doute inspirée par ces restitutions de tombeaux de la grande histoire de l’Égypte par des musées européens à leur pays d’origine. Ici c’est une sympathique momie, Dummie, qui elle aussi va retourner en Égypte. Mais quel choc culturel pour elle. Comment se sentir chez soi quand on a quitté son pays depuis 4000 ans ? Méchante adaptation.
Amateurs de fantômes et d’esprits maléfiques, c’est avec un réel bonheur que nous voyons arriver le tome 14 des aventures de Thomas Ward L’Épouvanteur de Joseph Delaney. C’est qu’il s’en passe des choses dans le comté dont Ward à la garde. En effet on ne cesse de répertorier des meurtres de jeunes filles que l’on retrouve à l’identique dans leur lit, les yeux hagards qui témoigne ce qu’elles ont subi dans leur effrayante agonie. Une traque va être organisée. Espérons que le justicier mettra fin à cette longue saga de meurtres en série.
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En architecture, le béton et l’acier n’ont pas éliminés le bois
Il y a certains qui étaient allés assez vite en affaire en claironnant la mort du bois au profit du béton et de l’acier dans le monde de construction. C’était un discours défaitiste, car le bois revient en force et même magnifié par de grands designers comme Renzo Piano. Voyez vous-même de quoi ça retourne avec 100 contemporary wood buildings de Philip Jodidio chez Taschen. C’est proprement renversant. Cette petite bible publiée dans la collection « Bibliotheca Universalis » fourmille de magistraux exemples d’utilisation du bois avec une finesse extraordinaire. C’est que la technologie a permis de traiter le bois différemment. C’est l’imagination urbaine. Et les constructions ainsi faites trouvent leur cadre autant en milieu urbain que campagnard.
100 contemporary wood buildings. Philip Jodidio. Taschen 618p.
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L’architecture soviétique de 1970 à 1990
Ils sont étranges ces bâtiments de l’ère soviétique, souvent imposants, brutaux pourrait-on dire, faisant preuve de grandes audaces. Pour en juger voyez le reportage photographique réalisé par Frédéric Chaubin à travers 14 anciennes républiques soviétiques. Vous avez 90 exemples de cet empire déchu. On est dans un tout autre univers architectural avec quelquefois des inspirations orientales. Il faut voir ces bais publics avec des halls imposants qui en imposent. Une très belle initiation à un style qui pourra influencer peut-être de futurs architectes ou designers.
CCCP cosmic communist constructions photographed. Frédéric Chaubin. Taschen 430p.
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Pour qui veut découvrir le Témiscouata
Si vous avez le goût du pays comme le disait si souvent Pauline Marois l’ex-première ministre du Québec vous avez sans doute à cœur de connaître votre Belle Province. Voici une belle occasion offerte sur un plateau d’argent par Jean-Claude Massé professeur émérite de mathématiques et de statistique à l’Université Laval et passionné d’histoire et de généalogie. Il se fait plaisir en racontant par le menu son coin de pays, Le Témiscouata. Comme mentionné en sous-titre, il couvre un large éventail allant de la Préhistoire à la Confédération. Quand on pense que ce beau territoire à un moment donné on s’est demandé s’il n’appartiendrait pas aux États-Unis! Vous ne serez pas au bout de vos surprises. On saluera la rigueur de la démarche qui a sans doute exigé des recherches infinies. Aujourd’hui municipalité régionale de comté, elle a maintenant un livre à la hauteur de sa belle histoire.
Le Témiscouata. De la Préhistoire à la Confédération. Jean-Claude Massé. Les Presses de l’Université Laval 440p. www.pulaval.com
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Un roman métaphysique
Pierre Ouellet nous arrive précédé d’un long parcours d’écrivain qui a connu son pic au moment où on lui a attribué le prix Athanase-David en 2015 pour souligner l’ensemble de son œuvre. Et il poursuit sur sa lancée avec Dans le temps sorte de travail métaphysique où en même temps qu’il décrit des actes, des faits et des personnages, s’autorise toutes sortes de réflexions sur notre présence ici-bas. Pourrait-on parler de roman initiatique ? Peut-être. Le romancier semble avoir beaucoup d’intérêt pour Faye, protagoniste dont il distille le plaisir de la posséder. C’est un grand sensuel le sieur Ouellet. Vous aimerez aussi pour une autre raison, c’est que si on lui a accordé la plus grande distinction littéraire qui soit au Québec c’est que le gars peut en remontrer à plusieurs sur la manière de placer un sujet un verbe et son complément. Une véritable classe de maître pour qui veut apprendre l’art d’écrire.
Dans le temps. Pierre Ouellet. Druide 361p. www.editionsdruide.com
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Dans la tête des tueurs sadiques
On ne compte plus les ouvrages que Stéphane Bourgoin consacre au phénomène serial killers. Des personnages totalement hors norme qui fascinent le grand public qui n’arrive pas à comprendre comment on parvient à rejeter hors de soi toute part d’humanité. L’auteur en a fait une spécialité et est même devenu une autorité respecté des corps policiers dont non le moindre le FBI. L’agence fédérale l’a même invité plusieurs fois à son centre d’étude de profilage des tueurs en série à Quantico où on lui a fait entendre entre autres choses, des enregistrements cris de jeunes filles entrain d’être torturées et que leurs bourreaux prenaient plaisir à consigner sur bande magnétique pour revivre leur moment de cruauté. Bourgoin revient avec Moi, serial killer où ce sont cette fois des confessions de ces êtres abjects. Ça va du XIXème siècle en France jusqu’à Charles Manson en passant par le boucher de Hanovre. L’expression glacer le sang trouve tout son sens à la lecture de ces pages peu glorieuses de l’histoire du genre humain.
Moi, serial killer. Stéphane Bourgoin. Grasset 220p.
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Quatrième volet de la sage d’Elena Ferrante « L’enfant perdue »
Si vous avez lu les tomes précédents de la saga d’Elena Ferrante « L’enfant perdue » vous deviez hâte de vous précipiter sur la suite. Elle est maintenant disponible avec ce quatrième volet « L’amie prodigieuse ». Cette romancière dont The Telegraph dithyrambique déclare qu’elle possède l’une des voix les plus fortes de la fiction contemporaine s’amène avec ses personnages qui nous deviennent familiers, surtout Elena et Nino, les deux amants. Ce qu’il y a de merveilleux dans cet opus et le sous-titre annonce la couleur, c’est l’amitié entre femmes. On les imagine toujours à se crêper le chignon. Ici elle oppose un sérieux démenti et nous offre de beaux portraits de soutien entre femmes. Et les mots sont forts, lorsque l’une d’elles décrit son accouchement qui s’est déroulé dans d’atroces souffrances et qui démystifie toute l’aura sur les beautés de l’enfantement. Un roman merveilleux va sans dire.
L’enfant perdue. Tome IV « L’amie prodigieuse ». Elena Ferrante. Gallimard 550p.
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Macbeth traduction québécoise Michel Garneau
Il est dit que les grands sujets théâtraux ont tous une part d’universalité quand il touche aux besoins fondamentaux de l’homme. C’est ainsi que les Belles-Sœurs de Michel Tremblay ont pu trouver un écho favorable dans la langue de Dante. Alors pourquoi Shakespeare ne pourrait pas avoir de petites touches québécoises. Pour cela il fallait rien de moins qu’un grand connaisseur de la langue anglaise et de surcroît capable de saisir les subtilités du dramaturge élisabéthain et les transposer dans notre langue à nous. Eh bien nous pouvons savourer Macbeth par Michel Garneau. Toutes proportions gardées on s’entend, ce sont deux grands à leur façon. Car Garneau a le respect de ses pairs pour son grand amour du théâtre dont on ne compte plus les contributions. Shakespeare en québécois ça donne une réplique comme celle-ci « J’sais qu’a dit des choses qu’a devra’t pas dire, mé l’bon dieu est ben l’seul à connaitt’e toute c’qu’a sait ». Il se trouvera des puristes qui hurleront aux loups, d’autres pour l’encenser. Le mieux c’est d’aller découvrir ce Macbeth qui assassine le roi d’Écosse et qui enchaînera les crimes jusqu’à en perdre la raison.
Macbeth de William Shakespeare traduit en québécois par Michel Garneau. Somme toute 195p. www.editionssommetoute.com
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Le credo d’un jeune politicien tout, sauf cynique
Au Québec on n’a pas, contrairement à la France, de tradition d’ouvrages consacrés à la politique où de livres de politiciens. D’où l’attention que l’on doit porter à la sortie de Simon Jolin Barrette député du comté de Borduas pour la Coalition Avenir Québec et qui avait envie de partager ce pourquoi il s’est engagé en politique et tenter de faire la preuve que les élus ne sont pas tous faits du même moule et que, au contraire beaucoup ont fait le saut pour faire avancer la société et se mettre au service du citoyen. Son credo a pour titre J’ai confiance. Les deux derniers chapitres traitent de l’importance de la politique et comment retrouver confiance en celle-ci. Il va lui falloir être convainquant au moment où la mairesse de Montréal, d’abord portée aux nues a viré capot et réussir à détruire sa belle image sur un claquement de doigt par le simple fait de ne pas avoir tenu sa promesse principale en campagne électorale. Pour revenir à cet opuscule on prendra connaissance de ses propositions politiques. Il le lance à quelques mois de la prochaine élection provinciale et au moment où sa formation politique a le vent dans les voiles côté sondages. Le timing ne pouvait être plus opportun.
J’ai confiance. Simon Jolin-Barrette. Québec Amérique 122p.
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S’entremêlent la Haute-Égypte des Pharaons et le mythe de l’Exode
Tout ce qui touche à l’Égypte ancienne en littérature a son lot de fervents. On l’a vu depuis longtemps avec Christian Jacq qui en a fait son beurre. Cette fois c’est Talhi Briones une jeune femme qui signe un premier roman avec Hiéroglyphes et qui va plus loin en mêlant le présent et l’Au-delà. On pourrait dire que c’est non pas de la politique fiction, mais de la mystique fiction. Et en même temps elle ne centre pas tout sur l’Égypte ancienne mais en parallèle sur ce qui se déroulait du côté des Hébreux. Comme entrée dans le monde des lettres c’est un baptême réussi. Et elle a un beau sens du récit et des intrigues qu’elle mêle et démêle comme elle veut. Elle a sous-titré « les conspirations célestes » pour la simple raison que les dieux vont intervenir souvent.
Hiéroglyphes. Talhi Briones. Québec Amérique 388p. www.editions-quebec.com
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De l’effervescence autour d’un tournoi de ballon-chasseur
Aux jeunes qui sont scotchés à leur ordinateur ou portable et qui engraissent comme des petits cochonnets pour cause de sédentarité, on leur conseille vivement de lire les « mégaventures » de Maddox dont le tome 1 a pour titre « Alerte à Bigfoot ». Ils verront qu’il y a des aventures palpitantes autour du jeu de ballon-chasseur. Les auteurs Félix Laflamme et Claude DesRosiers ont campé leur action à l’école Jolicoeur à quelques jours d’un important tournoi de ballon-chasseur. Maddox a un peu la trouille, anticipant comment il va s’en tirer. Heureusement qu’il est bien entouré, à commencer par sa meilleure pote, Aurore. Et voilà que se profile à l’horizon une terreur surnommé Bigfoot. Que va-t-il se produire ? Et comment va s’en sortir notre jeune héros ? On ne vous en dévoile pas l’issue pour ne pas gâcher votre plaisir. Cette BD est une réussite sur toute la ligne.
Les mégaventures de Maddox. Tome 1 Alerte Bigfoot. Félix Laflamme et Claude DesRosiers. Presses aventure. www.groupemodus.com
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Le coin santé physique et psychique (1)
Une réflexion sur le cadeau, sa représentation autant matérielle que spirituelle. Voilà la réflexion que nous partage Philippe Baudassé avec Le cadeau dans tous ses états aux éditions du Cerf. On achète souvent l’amour ou on se débarrasse souvent d’une contingence sociale en offrant des cadeaux. Mais il y a des alternatives plus durables à travers par exemple le don de soi. Homme de Foi, il nous donne une vision du cadeau de sa personne à travers le prisme de l’Évangile. En même temps il fait le tour de tout ce qu’occupe la signification du mot cadeau qui peut prendre même une connotation négative comme lorsque l’on dit à quelqu’un « je ne te ferai pas de cadeaux pour te dire ».
Si vous voulez une lecture gratifiante au plan de la spiritualité, voici ce petit bijou dont très peu de médias parleront, occupés plutôt à nous montrer le dernier décolleté de Kim Kardashian. Nous sommes dans une ère de superficialité comme jamais. Mais il y a de ces gens qui échappent au troupeau des accros aux médias sociaux et qui se cherchent dans ce monde. Et il y en aura donc de plus en plus. Donc ce petit trésor livresque a pour titre L’immensité intérieure aux éditions Accarias. C’est déjà comme titre tout un programme. C’est signé Douglas E. Harding un anglais né dans le Suffolk ayant vécu son enfance au sein d’une communauté évangélique très rigoriste où la seule lecture permise était la Bible. Bien qu’il aime ses parents, il étouffe dans ce carcan idéologique. Toute sa vie aura été une quête de son moi intérieur. C’est donc sa trajectoire qu’il décrit et qui est passionnante. Car à sa façon il nous répète le message du Christ, à savoir que le Royaume des cieux est en nous.
Chez le même éditeur Jurgen Ziewe est un artiste peintre qui explore les états de conscience et qui collabore avec les milieux scientifiques. Il publie Dix minutes d’éternité qui est le récit d’une retraite de pleine conscience au cœur même de la nature. Et cet ouvrage tombe à point nommé car son sujet de prédilection est la notion d’attention. Au moment même, en raison de l’abus des réseaux sociaux, où le déficit de l’attention est à son zénith. C’est un appel à se retrouver soi-même et ça complète très bien l’ouvrage précédent que l’on vient de décrire. Et puis ce n’est pas un théoricien à l’emporte-pièce. Il base ses conclusions à partir d’observations concrètes telles qu’il les a vécues.
Aux éditions de l’Homme deux sorties intéressantes au possible. Et le premier est d’une terrible actualité, les agressions sexuelles et leurs conséquences. On l’a vu encore une fois ce qu’il en coûte de séquelles à travers ce procès du médecin de l’équipe américaine de gymnastique, où ses victimes, des années après ne parviennent pas à calmer leur douleur après avoir été agressés par ce satyre qui a fait 150 victimes. La sexologue Geneviève Parent qui pratique en cabinet, s’est faite une spécialisation du traitement des personnes qui sont passées par cette épreuve. Vivre après avoir survécu tente de montrer que tout n’est pas fini et qu’on peut reprendre en main sa vie après un tel séisme psychologique. Entre autres exercices pour s’en remettre, le passage libérateur par l’écriture.
Ensuite les Dr. David Goldbloom et Pier Bryden respectivement conseiller médical principal au Centre de toxicomanie et de santé mentale et professeur de psychiatrie à l’Université de Toronto, et sa collègue présidente d’un comité du Conseil médical du Canada. Elle est aussi psychiatre et enseignante. Les deux cosignent Comment puis-je vous aider qui se présente comme un journal où chacun raconte ce qu’il vit au quotidien. Pas reposant du tout. Et on mesure à sa lecture le taux de souffrance incroyable des êtres alors que la maladie mentale demeure le parent pauvre au niveau des budgets provinciaux en santé, particulièrement au Québec. Au final on aura plus d’empathie pour ceux qui ont un parcours de vie plus difficile.
Elles sont aides-soignantes, préposées aux bénéficiaires ou auxiliaires, ces femmes, car elles sont en majorité dans ces corps de métier en santé font un travail souvent ingrat. Est-il reconnu à juste titre ? Pour prendre la mesure de ce qui constitue leur travail nous vous invitons à lire Aides-soignantes et autres funambules du soin une étude menée conjointement par Annick Anchisi et Éric Gagnon et qui éclairera notamment ceux et celles qui caressent de travailler dans ces secteurs. Aux autres, une meilleure compréhension de leurs contraintes.
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Le coin santé physique psychique (2)
La naturopathe Lise Chaussé qui pratique son savoir dans les Cantons de l’Est nous partage généreusement ses connaissances en thérapeutiques naturelles dans un petit guide ressource qu’on prendra soin de conserver près de soi, surtout quand on met à bonne distance l’industrie pharmaceutique. Je prends soin de ma santé!, un titre simple pour des méthodes qui le sont tout autant et que connaissaient nos ancêtres. La nature n’étant pas la plus belle pharmacie à portée de main. C’est aux éditions du Dauphin Blanc.
Ils sont deux, un dirigeant d’un cabinet en santé au travail et une psychologue clinicienne, Patrick Amar et Silvia André qui viennent au secours des gens au bord de la crise de nerfs. Et ils sont légions, ce qui devrait d’officie leur assurer un large lectorat. J’arrête de stresser qu’ils lancent chez l’éditeur Broquet, est une méthode basée sur 21 journées. Il y a des tests tout au long suivi d’étapes de validation des connaissances apprises. Il n’y a rien à proprement parler de magique en soi, mais c’est simplement l’intelligence de rappeler des notions de bien-être pour soi-même que l’on oublie si souvent. Ne serait-ce que pour cette belle transmission altruiste, ces auteurs sont des bienfaiteurs de l’humanité.
Nous vous signalons rapidement un petit opuscule fort original puisqu’il enseigne le Karaté pour tous en bandes dessinées chez l’éditeur Budo et dont l’auteur est Nguyen Ngoc My. Ce sont des techniques que l’on voit parfaitement illustrées selon la méthode Shôtôkan-ryû. Et pour les ceintures de niveau orange, orange-verte, verte et verte-bleue et de niveau du 3ème au 5èeme kyu.
Qui a dit que les muscles étaient juste une affaire d’homme ? Dans la perspective du principe d’égalité, cette chasse-gardée anatomique peut-être revendiquée à juste titre par la gent féminine. Et n’est-ce pas jolie de voir quelques muscles torsadés chez une femme pétante de santé ? Eh bien pour celles qui veulent se mettre à l’ouvrage, arrive un gros pavé La méthode Delavier de musculation pour la femme de Frédéric Delavier et de Michael Gundill chez Vigot. En plus d’avoir un répertoire entier de toutes les postures inimaginables, vous avez des sortes de planches anatomiques musculaires qui détaillent en quoi chaque mouvement induit sur tel muscle donné. C’est ce qu’on pourrait appeler de la musculature intelligente. Ainsi sait-on mieux sur quoi on travaille. Dans le genre, cet ouvrage fait autorité.
Et chez Mango L’Abécédaire du bien-être. Du mot acceptation à zone de confort, tel que le dit le mot abécédaire, c’est en ordre alphabétique que l’on donne une définition pour chaque chose. Parfois dans la rédaction d’un texte ce bouquin peut-être d’une grande utilité pour trouver la bonne acception selon les règles usuelles de la langue française. Vous pensez tout savoir ? Alors qu’est-ce que le Gattilier ? Vous donnez votre langue au chat ? Alors ce dictionnaire est tout fait exprès pour vous.
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Un coup de revolver de trop
C’est connu en psychologie, telle est l’enfance, tel sera le reste de l’existence. Car souvent on traîne son boulet de vie. C’est un peu la réflexion qui nous vient à l’esprit en lisant La fêlure de Thomas un petit gamin qui vient piquer régulièrement de la gomme à mâcher au dépanneur, sous le regard complice de la jeune vendeuse. Puis un jour qu’il s’apprête à commettre son forfait un duo de voleurs pénètre dans le commerce, en pointant un revolver. Et ce revolver va se retrouver entre les mains du jeune et là arrivera le pire. La jeune vendeuse périra. On vous laisse le soin de découvrir comment. Mais l’essentiel est non pas ce fait divers, mais toute la psychologie qui est sous-tendue dans la tête du garçon. Comment parvient-on à un tel destin de vie ? Et dans ce monde déshumanisant cette affaire risque de se reproduire plus que souhaité. Hugues Corriveau qui signe ce bijou a été en lice maintes fois pour le prix du Gouverneur général. Vous savez quoi ? Ce serait temps de lui attribuer pour cette parution.
La fêlure de Thomas. Hugues Corriveau. Druide 206p. www.editionsdruide.com
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Fin du triptyque de La grande enfance
Charles Aznavour a déjà déclaré dans une entrevue que l’intérêt pour un produit culturel doit se produire dans les dix premières minutes sinon il n’y a plus rien à tirer et il faut voir ailleurs. Alors que dire d’un roman qui démarre avec cette phrase « On ne termine passa vie : c’est elle qui nous finit ». Voilà le ton et donné et nous rend captif. C’est comme ça que débute A vie le dernier tome de la trilogie La grande enfance de Pierre Ouellet. Si vous avez lu les deux premiers, vous retrouverez Jean Lhomme et Faye Rose, le narrateur et la vieille goélette. Ce n’est pas l’histoire qui est importante ici, sinon qu’un long descriptif fleuve de contrées. Ce qui fait la primauté de cette démarche littéraire c’est la grande qualité d’écriture. C’est une véritable classe de maître que nous propose l’auteur. Un torrent de mots bien placés qui nous emporte. Telle une grande fresque. Cet ouvrage devrait être au programme des classes de français du niveau secondaire. Avis à notre Ministère de l’éducation du Québec s’il s’intéresse réellement à l’éducation.
A vie. Pierre Ouellet. Druide 365p. www.editionsdruide.com
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Pour tenir son journal personnel
Comment définir Jamais sans mon Bullet journal de Charlotte Vanier. Cette styliste qui aime la mise en page nous offre ce qui tient à la fois d’un agenda, d’un livre de réflexions à coucher, d’espace à confidences et quoi encore. Par ci par là des petits paragraphes-conseils. C’est surtout un rappel des choses essentielles à faire. On appréciera le graphisme de chaque page. Bref un fourre-tout pratique pour consigner pleins de choses que l’on garde précieusement pour soi.
Jamais sans mon Bullet journal. Charlotte Vanier. Éditions La Semaine 236p.
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Une ode aux sixties
Gérard de Cortanze avait retenu l’attention avec Zazous qui évoquait l’époque de ces rebelles branchés en temps d’Occupation allemande en France. Il sait comme nul autre restituer une époque. Et il persiste et signe avec un projet plus ambitieux Laisse tomber les filles qui est une épopée d’un demi siècle, démarrant au temps des sixties ou le yéyé triomphait. C’est un hasard si la sortie coïncide avec les morts successives de Johnny Hallyday et France Gall, icônes de cette période où la France espérant des jours meilleurs. On va traverser les soubresauts de mai 1968, bien décrits pour en arriver à notre époque. Tout ça à travers quatre protagonistes. C’est à sa façon un petit tour de force de pouvoir nous mettre dans ces ambiances. Aux passéistes de pouvoir dire si c’était mieux avant. Nous on a surtout pris un plaisir très actuel à sa lecture.
Laisse tomber les filles. Gérard de Cortanze. Albin Michel 437p.
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L’art oublié du design en emballage
C’est un fait qu’on a sous-estimé la part artistique, de haut niveau parfois, qui est celle du design d’emballage. Et pour s’en faire une idée, allez vous procurer The package design book qui collige les lauréats des prix « Pentawards » pour la période allant de 2008 à 2016. Que ce soit des flacons en tout genre ou simple « packaging » de produits alimentaires, on voit le soin que certains industriels ont mis dans la présentation de leurs objets. Et un peu comme avant d’entamer un plat, ce qui met en mode positif, c’est le visuel. Vous avez là dans ce qui se présente comme une petite encyclopédie, le meilleur de l’imagination artistique de l’homme en la matière.
The package design book. Collectif. Taschen 668p.
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Manger et maigrir
Peut-on avoir plus belle proposition que de se nourrir avec un sentiment de satiété tout en perdant les fameux kilos en trop ? C’est la belle invitation que nous fait Heather Whinney dans 100 bols pour perdre du poids. En feuilletant cet album dont les photos nous donnent faim, on se rend compte que l’auteure a beaucoup puisé dans les recettes orientales qu’elle a adapté, les plus saines et nourrissantes de la planète. Nous avons essayé la poêlée de maquereau fumée, quel délice. Dans l’ensemble, pour les personnes aussi soucieuses du poids de leur budget, ces recettes ont le mérite d’être simples et de se limiter à quelques ingrédients.
100 bols pour perdre du poids. Heather Whinney. Broquet 190p. www.broquet.qc.ca
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Le patchwork avec motifs kaléidoscopiques
Aujourd’hui le terme a changé, le patchwork porte aussi le nom de quilt, sans doute dérivé de kilt. Bref, il s’agit toujours d’un assemblage de motifs concordants ou discordants, c’est selon. Marti Michell se passionne depuis 1972 pour cet artisanat qui demande minutie. Surtout quand il s’agit de s’attaquer au thème du kaléidoscope. C’est faire augmenter le coefficient de difficulté. Mais tout s’apprend et c’est avec un tel mentor que vous allez vous débroussailler la technique. L’ABC du kaléidoscope propose 14 quilts différents qui sont des bases à partir desquelles ont peut structurer d’autres dessins.
L’ABC du kaléidoscope. Marti Michell. Les éditions de saxe 95p.
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Paris et New York toutes en photos et nostalgie
Aux éditions Taschen, les amoureux de ces villes phares que sont Paris et New York vont avoir de quoi rêvasser avec la sortie de deux tomes qui leur sont consacrés à chacune avec le nom de la ville en titre suivi de Portrait d’une ville en sous-titre. De gros albums trapus qui font plus de 400 pages chacun. Ce sont des iconographies qui vont chercher dans les temps passés alors que ces villes avaient un supplément d’âme. C’est d’une richesse visuelle inouïe. Jamais l’expression une image vaut mille mots n’a trouvé ici tout son sens. On voit des gens s’attablés à des zincs ou des snack-bars dans ambiances que nous plus jeunes regrettons de ne pas avoir connu. Au moins ces photos demeurent qui témoignent d’un autre monde. Goethe disait de Paris que chaque pas dans cette ville nous ramenait un passé et que dire de la métropole américaine qui ne dort jamais ?
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Apprendre l’espagnol par l’image
Souvenons-nous de la petite enfance où comme méthode pour nous faire entrer l’anglais dans notre petite caboche on nous sortait en classe de grands panneaux illustrés où on apprenait d’abord à dire les mots qui représentaient ce que nous voyions. Eh bien le fondateur des éditions Québec Amérique ne s’y est pas trompé en reprenant l’édition de la connaissance par le biais du simple visuel des objets. Sort en librairie Le mini visuel français espagnol sous la direction de Jean-Claude Corbeil. Une petite brique fort instructive qui nous permet de coller un mot sur tout. Et le vocabulaire grandissant, ne reste que la conjugaison des verbes pour parfaire l’apprentissage de la langue de Cervantès.
Le mini visuel français espagnol. Sous la direction de Jean-Claude Corbeil. Québec Amérique 623p. www.quebec-amerique.com
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Un délire visuel pour fervents de la décoration intérieure
Toute bibliothèque de designer, de décorateur, d’amateurs de décoration intérieure doivent se faire l’obligation de courir à la librairie la plus rapprochée pour s’emparer de trois nouveaux opus dans la collection renommée « Bilbiotheca Universalis » des éditions Taschen. Commençons par Interiors now d’Aurelia Taschen elle-même de la dynastie de l’éditeur qui a supervisé ce travail fantastique qui est un tour du monde de l’art contemporain d’Ibiza à Francfort et quoi encore. Ce qu’il y a de nec plus ultra dans l’aménagement de notre temps. Du futurisme dans toutes ses déclinaisons. On joue beaucoup sur le minimalisme, l’épuré, des couleurs pastels très vives etc. Une gaieté pour l’œil. Et en passant c’est le volume 2. Les connaisseurs eux n’ignorent pas le magazine de décoration italien Domus fondé en 1928 par l’architecte et designer Gio Ponti. Nous avons ici des immeubles et des objets qui courent sur une période allant de 1928 année de création donc de la publication jusqu’en 1939, le début de la Seconde guerre mondiale. Une riche documentation mise à la portée de tous. Et encore là le visuel abonde avec souvent moult encadrés par page. De quoi nous étourdir avec toutes ces influences. Et ce qui est remarquable, c’est plusieurs objets en montre sont encore résolument d’avant-garde même pour notre époque. C’est dire le côté visionnaire de tant de ces créatifs des époques passées.
A Versailles a la cour des rois Bourbons on les nommaient « commodités de la conversation ». De quoi parlait-on ? Tout simplement des sièges et des fauteuils. L’histoire de ceux-ci et leur représentation à travers le temps. Charlotte et Peter Fiell nous en présente plus de mille! 1000 chairs nous fait voir en grande majorité des modèles très contemporains avec quelques exemples issus de la fin du XIXème siècle ou le début du XXème siècle. Mais en terme de confort il y a de quoi nous faire saliver d’envie à l’idée de poser notre auguste séant là-dessus. Il est permis de rêver.
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Méchants malades
Un éditeur d’expérience connaît les deux sujet susceptibles de lui assurer des ventes, tout ce qui se rapporte à Hitler et le Troisième Reich et aussi l’univers des Tueurs en série qui est le dernier titre en date sur ce thème. C’est qu’il faut bien le reconnaître, le mal fascine. Pas étonnant que les deux figures qui connaissent le plus de pages sur le moteur de recherche Google sont Jésus et Hitler! La part de l’ange et du diable en l’Homme. Charlotte Greig a répertorié une véritable galerie de monstres qui n’avaient plus aucune part d’humanité et qui ont eu en commun de prendre plaisir à la souffrance de leurs semblables. Il y a des pages à glacer le sang comme cette histoire où la cruauté s’exerçait à partir d’un véritable arsenal de gynécologue. Il faut voir à quoi par contre on en faisait usage sur de pauvres innocentes sur lesquelles ont torturait leurs organes génitaux. Pour étouffer leurs hurlements de douleurs on leur insérait un chiffon dans la bouche. Et vous n’avez rien vu. Chaque page est un répertoire de ce que l’être dit humain peut commettre quand sa propre naissance a été une erreur. La question que le lecteur se pose et qui est le propos de l’auteur, mais à quoi pouvait bien penser ces sadiques ?
Tueurs en série. Charlotte Greig. Broquet 303p. www.broquet.qc.ca
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Portrait de maman
C’est un petit livre tout en finesse, La petite fille en haut de l’escalier de François Gravel un récit dans lequel l’écrivain évoque des flashs touchant sa mère, Martine, qui a eu la rare expérience, au décès de sa mère et l’abandon de son père, de vivre dans un presbytère et où son oncle deviendra une sorte de père par défaut. Et il ne lui passera aucun caprice. Sa chambre était au second qui explique le titre. C’est donc le fils de celle-ci qui décrit ce qu’était le quotidien de ces femmes qui ne jouissaient pas encore de toutes les commodités en électroménagers. On est dans la nostalgie à chaque page. Et ça nous interpelle car on se demande, finalement était-ce mieux avant ?
La petite fille en haut de l’escalier. François Gravel. Québec Amérique 123p. www.quebec-amerique.com
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Lilie qui veut devenir flûtiste
Samuel Larochelle qu’on a pu apprécié pleinement à la fois avec ses romans précédents et ses collaborations journalistiques, nous revient comme un enchantement avec ce qui semble une saga à naître si on en juge que L’apprentie parfaite se trouve le tome 1 de Lilie. Qui est Lilie ? Une jeune ado de 14 ans gaspésienne et qui nourrie le rêve de devenir flûtiste. Elle doute malgré qu’on l’encourage, mais ça ne vient hélas pas des parents qui ne veulent pas mettre un sou pour un voyage à Vancouver qui lui permettrait de s’inscrire à un concours qui pourrait lui servir de tremplin. Que va-t-il lui arriver ensuite ? Permettez-nous de vous laisser une part de surprise. Ce qu’il faut retenir c’est que l’auteur a ce grand talent de vampiriser l’âme d’une jeune fille et d’en restituer les sentiments à chaque page. Un bel exercice de psychologie. Ce livre plaira non seulement aux adultes mais aux jeunes en quête d’Absolu.
Lilie. Tome 1 L’apprentie parfaite. Samuel Larochelle. Druide 233p. www.editionsdruide.com
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Les conservatismes tels qu’ils se vivent sous le règne de Trump
Depuis un an révolu que Donald Trump occupe le Bureau Ovale, l’actualité quotidienne à la Maison-Blanche semble tout droit tirée d’une téléréalité. Et tous de nous demander qu’est-ce qu’on a pu faire au bon dieu pour installer un tel mec au poste d’homme le plus influent de la planète. La réponse se trouve dans les conservatismes américains. Car il n’y a pas qu’une droite ou extr^me-droite chez nos voisins du Sud. C’est ce que nous apprend l’essai intitulé Le conservatisme à l’ère Trump qui est une reprise et mise au jour d’un autre essai celui-là paru en 2007 sous la codirection de Charles-Philippe David et Julien Tourreille tous deux de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAMet qui s’intitulait « Le conservatisme américain : un mouvement qui a transformé les États-Unis ». Et avec l’arrivée de Trump à Washington on est en plein dans la marmite. Et le président ne cesse de flatter son électorat républicain avec des slogans ou des déclarations tonitruantes qui font frémir ceux de sensibilité démocrate. Tourreille est toujours à la barre avec cette fois comme codirecteur Rafael Jacob. La nouvelle mouture porte cette fois le titre suivant Le conservatisme à l’ère Trump. Compte tenu de la rigueur qui est la marque de commerce des travaux issus de la Chaire Raoul-Dandurand, cet essai va être d’un éclairage pour tous ceux qui cherchent à saisir ce qui se passe aux États-Unis, même les gens d’affaires et les journalistes.
Le conservatisme à l’ère Trump. Sous la direction de Rafael Jacob et Julien Toureille. Presses de l’Université du Québec 129p. www.puq.ca
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Bye boss, la méthode
Si vous sondez la vox populi, beaucoup de travailleurs vous diront que c’est leur rêve d’être à leur compte. Et ça se comprend avec un patronat qui hurle au loup avec cette perspective qu’un employé, dieu du ciel puisse toucher 15$ de l’heure. Et une part grandissante des québécois sont à leur compte. Mais si vous pensez que d’être travailleur autonome est une sinécure, détrompez-vous. On change tout simplement de niveau de contrainte. Pour faire les bons pas il reste un classique Le guide du travailleur autonome 3.1 de Jean-Benoît Nadeau. Ce gars là est une véritable mine d’or sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire quand on se lance en affaire. Il a pour lui l’expérience, contrairement à pleins de théoriciens fumeux.
Le guide du travailleur autonome 3.1. Jean-Benoît Nadeau. Québec Amérique 399p. www.qubec-amerique.com
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L’art du lettrage
Quel hasard, des membres de notre rédaction s’extasiaient devant un reportage réalisé dans le cadre de l’émission « Version française » consacrée au design et diffusé sur TV5. On y montrait un artisan en lettrage qui réalisait des commandes pour des vitrines de commerces. Il fallait le voir, main levée, tracer finement avec son pinceau des arabesques qui devenaient sous son doigté magiques, de sublimes belles lettres. Et voici que nous arrive Lettrage de Mye De Leon. Eh bien toute la technique de base qui donne des résultats comme ceux entrevus à la télé s’y trouve. On voit que ça ne s’improvise pas. Les mots avant d’être tracés pour de bon font l’objet d’un graphisme de base au crayon mine. La même perspective qui prévaut pour la reproduction humaine.
Lettrage. Mye De Leon. Éditions marie claire 180p. www.editionsmarieclaire.com
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UComment croquer ce qui nous entoure
Ceux qui ont le goût de s’adonner à la peinture sont invités à d’abord savoir croquer ce qui les entourent et coucher le tout sur un carnet ou des feuilles d’essais. Et comme professeur nous vous recommandons hautement Sergi Camara. Il présente Le carnet de croquis qui est l’ABC de l’art visuel. Les techniques premières y sont enseignées simplement. En fin d’ouvrage, petite particularité qui le distingue des nombreux ouvrages du genre, il se fait fort de nous démontrer à quel point les médias sociaux sont entrés dans la ronde et servent les dessinateurs et peintres dans une sorte de communauté mondiale d’intérêt.
Le carnet de croquis. Sergio Camara. Parramon.
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Ce que vous n’osiez demander sur le chat
Quoi de plus beau qu’un chat. D’abord l’allure, ensuite la démarche. La perfection même. Et on ne s’étonnera pas qu’il soit si populaire comme animal de compagnie. Mais le connaît-on vraiment ? A ceux qui veulent faire le tout de ce charmant félin, voici un bel album Chroniques du chat écrit en collectif et qui narre la présence du chat dans l’Histoire de l’humanité mais aussi sa représentation en art visuel. Et à ce chapitre quelles merveilleuses illustrations. Avec un tel sujet, comment rater une photo ou une peinture ? C’est un superbe cadeau à offrir à qui aime cette bête racée.
Chroniques du chat. Collectif. Éditions Chronique 153p.
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Aux Presses de l’Université Laval
Voici trois titres qui ne manquent pas d’intérêt. Commençons par François Labonté qui emmène dans l’univers de Robert Neslon dit le Diable. C’est la deuxième partie d’une trilogie qui a commencé par « Alias Anthony St-John » et qui clôturera avec « L’Épouvantail » un triptyque qui a pour thème la tentative d’établissement d’une République au Canada. L’auteur se passionne pour tout ce qui concerne nos Patriotes. Il n’est pas du sérail des historiens, mais est issu du monde du cinéma et de la télévision. Peut-être est-ce la raison qu’il sait donner à ses récits le dynamisme demandé à un scénario pour captiver l’auditeur. Dans son introduction il explique d’ailleurs très bien qu’au-delà des faits historiques proprement dit ce qu’il privilégie c’est le facteur humain.
Yvon Gauthier qui a passé plus de quatre décennies a enseigné la logique formelle et la philosophie des sciences à l’Université de Montréal nous arrive avec Nouveaux entretiens sur la pluralité des mondes. Où comme mentionné en sous-titre « Essai de cosmologie sauvage à l’usage des profanes ». Comme malgré cette tentative de vulgarisation le sujet n’en est pas moins hermétique citons un extrait de la quatrième de couverture où il livre son propos « Dans cet essai de cosmologie sauvage, je ne me suis pas adressé aux marquises et aux abbesses, comme le fit Fontenelle, mon lointain prédécesseur, en son temps. Mon public est profane et il refuse d’emblée la docte ignorance (docta ignorantia) des métaphysiciens et des mystiques, femmes savantes ou esprits crédules. Il se méfie aussi bien des mystifications dont se parent parfois les savants et les scientifiques, aussi bien que des fabulations des auteurs de science-fiction, mais il tend l’oreille souvent aux poètes, écrivains et philosophes inquiets. »
Enfin Kristoff Talin chercheur titulaire au Centre national de la recherche scientifique à Lille nous offre Les valeurs de la société distincte. Un sujet qui d’office intéressera les québécois au plus haut point qui se réclame d’un tel qualificatif et en plus l’essai se veut une comparaison entre le Québec et le Canada. Y a-t-il plus de choses qui nous unissent que ce qui nous divisent ? Telle est la question. D’entrée de jeu il dit que, en dépit des discours nationalistes qui viendraient du gouvernement du Québec, il faut que les québécois sentent ce qu’il y a de particularités en eux. Saluons l’auteur pour la rigueur de sa recherche et qui nous livrent des statistiques éclairantes.
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Le coin santé physique et psychique
Trois titres pour commencer aux éditions Alpen. Un premier qui va être d’une grande utilité alors qu’au Québec rhume et grippe sont en hausse et que les vaccins ne parviennent pas à éradiquer. Philippe Chavanne se fait l’apôtre de tout ce que la nature apporte pour soulager bien de nos maux. 50 remèdes naturels et efficaces puise à même la pharmacologie naturelle pour venir à bout de nos insuffisances. Avec de judicieux conseils pour bien identifier ce qui ne va pas. Ce même Chavanne que l’on retrouve aussi avec un autre titre Découvrez les vertus du thym. Cet aromate vous l’apprendrez, a des propriétés antiseptique. Aussi il est antifongique et antimicrobien. Ses vertus sont multiples autant pour la bouche que les articulations et sans contre-indication.
Puis le Dr. Jean Loup Dervaux aborde le sujet de nos addictions. Êtes-vous accro titre de son livre, fait le tour de nos dépendances. Et s’il évoque le tabac, alcool, jeux, sucre, sexe, on pourrait maintenant ajouter la dépendance pathologique de l’ère numérique. Toutes ces prisons psychologiques ont en dénominateur commun les mêmes symptômes. D’une part il nous aide à nous en défaire, mais surtout ne pas replonger.
C’est un petit livre dont on ne parlera jamais dans les émissions de variété et c’est dommage car Gabriel et le philosophe de Gilles Voyer publié chez Fides, est une pure récréation pour l’esprit. Pensez-donc, un homme de science, l’auteur, qui a la triple casquette de médecin, droit de la santé et philosophe, va écrire une série de lettres à Gabriel Caron, un jeune homme, qui se pose de grandes questions métaphysiques et qui cherche à donner un sens à sa vie. En somme il met à sa portée les grandes notions des penseurs principaux de l’histoire de l’humanité. Qu’est-ce qu’on aimerait avoir de tels pédagogues dans le système scolaire. Quand on pense que des universités jonglent avec l’idée de supprimer des cours de philosophies et autres sciences humaines car jugés non rentables au vu des besoins du marché du travail. Eh bien quand l’éducation publique ne fera plus le travail, il restera un bel ouvrage comme celui-ci pour savoir d’où on vient et vers où l’on va. Chapeau M. Voyer.
Chez Bayard de Marie Rose Moro avec la collaboratrice d’Odile Ambiard « Et si nous aimions nos ados ». C’est un cri d’alarme, car les adolescents laissés à eux-mêmes sont à la dérive et à la merci de toutes les dérives dont une qui fait récurrence dans l’actualité, la radicalisation au profit de sombres idéologies. Elles dénoncent le fait qu’on ne s’aperçoit même plus qu’un adolescent dans sa composante a un plaisir de faire, de s’exprimer, un grand désir d’apprendre, de créer et de grandir. Et au lieu de cela on les accable de tous les maux, fainéantise, accros aux réseaux sociaux, violents, etc. Et une flèche est lancée aux écoles qui ne tiennent pas compte de leurs besoins. Une lecture salutaire qui identifie très bien la problématique mais qui propose un ensemble de solutions.
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Considérations sur les langues
On le considère rien de moins comme l’un des 100 génies vivants sur notre planète. Son nom ? Daniel Tammet un autiste qui est polyglotte et qui se passionne pour le langage des hommes au point d’ajouter une langue nouvelle comme bon lui semble. Ainsi apprit-il l’islandais, une langue pourtant imprononçable, en une semaine. Il a donc des choses à dire sur l’apprentissage d’une langue et nos manières de communiquer. Y a-t-il une méthode meilleure qu’une autre pour apprendre une autre langue ? Cet ouvrage nous en append beaucoup sur l’histoire du langage, leurs sources, leur coefficient de difficultés, etc.
Chaque mot est un oiseau à qui l’on apprend à chanter. Daniel Tammet. Les Arènes 267p. www.arenes.fr
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Des histoires pas possibles sur l’aviation
Tout ce qui peut nous amuser à notre époque dramatique est le bienvenu. Et nous vous recommandons très fortement de vous procurer le tome 2 de Radio cockpit consigne de sécurité avec en sous-titre En cas de crash de Nheru Hattais. Le premier tome a sans doute cartonné pour en arriver à la sortie de la suite qui est désopilante comme tout. L’auteur a son blogue où il déconne comme il veut sur ce qui se passe, vrai ou faux, des milliers de kilomètres en altitude. Même si le monde de l’aviation ne vous chauffe pas plus que ça, c’est le ton irrévérencieux de certaines chroniques qui vont vous gagner au final. Comme cette étude qui estime que si les hôtesses se maquilleraient moins, l’avion fatalement pèserait moins lourd et économiserait de ce fait en fuel. Non mais, où est-on allé chercher pareille estimation cocasse. Il y en a à chaque page. On croirait lire le Hara-Kiri du professeur Choron grande époque. A titre d’humoriste, le signataire de ce livre joyeusement débilitant, devrait recevoir la Légion d’honneur à titre de bienfaiteur de l’humanité.
Radio cockpit 2 consigne de sécurité T. 2. En cas de crash. Nehru Hattais. JPO 351p. www.editions-jpo.com
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Une fille en quête de son père
Il était une fois une jeune femme, éditrice de son métier, et fille d’un chanteur qui est disparu sans laisser de trace. Chanson de la ville silencieuse d’Olivier Adam est une variation très réussie sur le désir d’une fille de revoir son père. Elle va pour se faire se partager entre la France et le Portugal. Il y aura bien sûr une issue à tout ceci dont on se garde bien d’en révéler la teneur. Mais elle aura toute une surprise touchant à un aspect inattendu de la personnalité de son géniteur. C’est un beau roman qui frappera de plein fouet sur ce qui se retrouve comme ça en mode de recherche.
Chanson de la ville silencieuse. Olivier Adam. Flammarion 217p.
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69 couples mythiques à découvrir
Dans la catégorie des beaux livres, Amour de Pierre Rey qui a compilé 69 couples à travers ces pages qui prouvent avec éclat que le sentiment amoureux, dont il est presque un expert, se décline de bien des façons. Que ce soit Montant et Signoret, Aragon et Elsa Triolet, Richard Burton et Elizabeth Taylor, il consacre à chacun de ces duos une monographie centrée sur la nature des relations qui les a unis. Et pour preuve de sa grande ouverture d’esprit, il a fait entrer dans ce Panthéon de belles histoires d’amours homosexuelles telles Jean Cocteau et Jean Marais ou plus récemment Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent. Puis on constate qu’il y a des amours qui font grandir et d’autres autodestructeurs. On a mis un grand soin côté iconographies en choisissant les plus beaux clichés représentant ses sujets. Entre parenthèses ce serait un cadeau idéal à offrir à l’être aimé en vue de la Saint-Valentin à venir, car pour tous ces amours célèbres, le petit Cupidon n’était pas loin à décocher sa flèche.
Amour. Nicolas Rey. Éditions de la Martinière 214p. www.editionsdelamartiniere.fr
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Dans l’antre de Gainsbourg
Le 5 bis rue de Verneuil à Paris est une adresse iconique. En effet, c’est là que vivait Serge Gainsbourg. Cet auteur-compositeur-interprète iconoclaste s’y réfugiait avec les amours qui ont jalonné son existence. S’il donnait l’impression d’être négligé sur lui-même, gueule mal rasé, etc, il fallait voir par contre comment tout était ordonné chez lui au point qu’il ne fallait pas rien déplacer sous peine d’encourir des colères jupitériennes. Pour se faire une idée de l’intimité de l’artiste, nous avons droit à une visite privée par le biais d’un bel album qui est en même temps un hommage livré par deux témoins qui ont bien côtoyé le compositeur de « Je t’aime moi non plus » Jean-Pierre Prioul qui l’a assisté dans cette maison durant quinze ans, et le photographe Tony Frank qui a fait des photos pour une pochette de disque. Par la suite ils sont restés copains et il a pu croquer des instants de vie de Serge. Ils sont revenus pour nous sur ces lieux, demeurés intacts, comme s’il était encore là hier. C’est d’ailleurs sa fille Charlotte qui est la gardienne du temple. On voit un univers baroque où dans ce capharnaüm apparent, chaque objet à une histoire. On ne referme pas ce bel ouvrage sans une certaine émotion.
Gainsbourg 5 bis rue de Verneuil. Jean-Pierre Prioul et Tony Frank. E/P/A 179p. www.epa.fr
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Une proclamation de foi d’Antonine Maillet
En 2016 l’écrivaine Antonine Maillet se voyait décerner la médaille Symons décernée par le Centre des Arts de la Confédération, qui chaque année souligne ainsi la contribution d’une grande personnalité à la société canadienne. Et à cette occasion, la lauréate lors de la remise officielle y est allée d’un discours d’acceptation de haute volée qui lui vaut d’être aujourd’hui édité sous le titre Les trésors cachés d’Antonine Maillet. C’est une proclamation de foi pour sa culture acadienne en même temps que celle du bilinguisme comme ouverture au monde. Une autre occasion de pénétrer la pensée de cette femme exceptionnelle. L’opuscule est édité dans les deux langues française et anglaise..
Les trésors cachés d’Antonine Maillet. Les Presses de l’Université d’Ottawa et le Centre des arts de la Confédération.
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Un crime atroce en Islande
L’Islande n’est pas connu un pays de grande criminalité. D’où l’impression d’effroi que laissa la nouvelle du meurtre de cette femme Elisa Bjarnadottir retrouvée morte avec indications de la souffrance infinie qui a dû être la sienne avant de mourir. Et pire encore sous les yeux de sa fillette, témoin horrifiée de toute la scène. Une enquête va être déclenchée qui s’avère difficile, tant le sordide assassin ayant pris soin de ne laisser aucune trace permettant de l’identifier. En même temps que la police est sur l’affaire, un jeune homme amateur de cibi reçoit sur ses ondes d’étranges signaux qui ont peut-être une corrélation avec le meurtre. Autant de messages à décrypter. ADN de Yrsa Sigurdardottir va vous tenir éveillé pas mal longtemps. Car vous aussi voudrez bien savoir qui a pu s’en prendre d’une façon si cruelle à une si innocente femme.
ADN. Yrsa Sigurdardottir. Actes Sud 413p. www.actes-sud.fr
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Tel un témoin d’Hernan Cortès
La conquête impitoyable de l’empire Aztèque au Mexique par les espagnols avec à sa tête Hernan Cortès, figure parmi les grandes tragédies génocidaires de l’histoire de l’humanité. Fresque effrayante elle fascine en même temps. Si cette période vous intéresse, nous vous signalons un petit bijou signé Alexis Jenni qui, à la première personne se met dans la peau d’un témoin des actes de Cortès. Il nous le fait vivre sous nos yeux et dans le contexte du temps. La conquête des îles de la Terre Ferme est un ouvrage effrayant qui n’est à mettre au positif de l’histoire des hommes. Mais comme a déjà dit quelqu’un, quiconque ignore l’Histoire est condamné à la revivre. Alors lisons ce roman épique ne serait-ce que pour devoir de mémoire et en souvenir des malheureux disparus.
La conquête des îles de la Terre Ferme. Alexis Jenni. Gallimard 411p.
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Les Jackson Five racontés par eux-mêmes
On ne l’avait pas vue venir celle-là et la surprise est d’autant plus grande si on aime la pop américaine, à savoir la sortie d’un superbe album Les Jackson notre histoire la saga de ce groupe mythique et fondateur de la musique populaire les Jackson Five. C’est la première édition francophone de devoir de mémoire cosignés à l’époque de sa sortie originale par les Jackie, Tito, Marlon, Michael et Jermaine Jackson. Vous ne trouverez pas là dedans les zones d’ombre du groupe et la terreur que causait le paternel. D’autres ouvrages s’en sont chargés. C’est centré uniquement sur le parcours artistique et on ne trouve rien de plus complet. En somme l’ouvrage de référence. A la fin vous avez de répertorier entre autres, tous les concerts offerts par la formation en carrière. Si vous retenez tout ça par cœur, assurément vous passerez pour un incollable en la matière. Et saluons au passage le travail d’édition où l’iconographie abonde pour le plus grand plaisir des yeux. Nostalgie quand tu nous tiens.
Les Jackson, notre histoire. Jackie, Tito, Marlon, Michael et Jermaine Jackson. E/P/A 319p. www.editionsepa.fr
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Le coin Miam miam
En marge des célébrations du 150ème anniversaire de la Confédération canadienne, voici une contribution festive puisqu’elle passe par les plaisirs de la bouche, nous avons nommé la cuisine, et ici ça se concrétise par Patrimoine culinaire du Canada. L’éditeur Sylvain Perron de chez Klorofil a eu l’idée de demander à 100 personnalités à travers le pays d’y aller avec une recette personnelle coup de cœur. Au vu de la qualité des participants, la difficulté aura sans doute été d’établir ces contacts et les faire participer au projet. Mais on sent qu’Elles ont pris beaucoup de plaisir à transmettre leur péché mignon. Ça va de Bernard Derome avec sa blanquette de veau, Lise Watier et ses crevettes à la mexicaine, Chantal Petitclerc et ses muffins au chocolat, entre autres participations québécoises. Mais pour ce qui est d’ailleurs au Canada on voit que dépendant de leurs origines, les plats vont refléter la culture ethnique. En général ce sont des recettes très simples à réaliser, réclamant peu d’ingrédients et de manipulations. L’éditeur a complété par un soin mis à la pagination, avec des photos qui donnent faim. Et la démarche procède d’une noble cause. En effet, la vente se fait au profit du Club des petits déjeuners. Donc double intérêt de se procurer cet album.
Et maintenant une autre célébration celle-là, la cuisine du terroir qui commence par une belle histoire, lorsque Mimi Thorisson découvre dans le Médoc un ensemble, du genre petit manoir, mais très délabré. Ellle a immédiatement un coup de cœur. L’adresse 1 rue de Loudenne. On travaillera fort à restaurer le tout pour que ce soit convenable. Et puis les gens du coin lui ont fait si bon accueil, d’autant qu’elle promettait de revitaliser le tout. Et dans cet ensemble de maisonnées se trouve un restaurant qui met en valeur les meilleurs produits que peut procurer la France. Et comme elle est de nature généreuse, elle a voulu répandre son savoir par un livre des recettes qu’elle présente à ses clients pâmés et qui a pour titre Les nouvelles recettes de la table de Mimi chez Hachette. Que du bonheur. On évoquait le grand recours aux produits du terroir, c’est dans le cas du Médoc, l’huile de cèpes qui va servir comme ingrédient pour concocter de bons petits plats. Et toute résistance est vaine devant l’os à moelle aux herbes fraîches. Ce livre doit trôner dans toute bibliothèque culinaire qui se respecte.
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Sur les amours de Matroianni
Concernant les acteurs américains, il y a une pléthore de biographies. Alors que pour leurs pendants européens c’est d’une pauvreté affligeante. Et c’est étonnant par exemple qu’il n’y ait pas eu de biographie de Marcello Mastroianni, l’archétype du séducteur italien. Eh bien l’injure est réparée avec Les nuits blanches de Marcello par Elizabeth Gouslan. Cette journaliste nous a déjà donné des livres sur Jean-Paul Gaultier, Grace de Monaco et Truffaut et les femmes. Et dans la veine de ce dernier ouvrage, elle centre son livre sur les amours de l’acteur italien, qui bien que marié a multiplié les aventures sans les chercher. Il était même paresseux sous cet angle, car il n’avait rien à faire les femmes se jetaient littéralement dans ses bras. Mais jamais il n’a voulu divorcer. Et on sait tout sur Ce qui s’est passé avec Jeanne Moreau, Faye Dunaway dont il est devenu raide dingue au point de dilapider des fortunes pour elle, puis Catherine Deneuve avec qui il a eu sa fille Chiara. Pour ne nommer que ce Panthéon d’actrices. Quelle vie. Tout à l’image de lui que l’on voit sur la couverture craquant dans son beau costume noir de la Dolce Vita.
Les nuits blanches de Marcello. Elizabeth Gouslan. Grasset 214p.
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Le coin santé physique et psychique
Une vie en couleurs on en souhaite tous une. Dougall Fraser chez AdA nous dit comment dynamiser notre âme avec l’énergie des couleurs, la chromothérapie quoi. Et pour y arriver c’est d’être au contact des couleurs, qui chacune dispense son niveau d’énergie. Et il suffit de regarder des cristaux ou bien de déguster une myrtille pour approcher la couleur qui dispensera le bon rayonnement nécessaire à notre vitalité.
C’est un fait avéré, les japonais vivent en général assez vieux. Et pourtant ce n’est pas qu’ils sont à l’abri du stress, au contraire dans une société codifiée et si contraignante. Mais ils ont su assimiler des notions fondamentales du mieux vivre qui leur permettent d’encaisser les chocs extérieurs. La méthode japonaise pour vivre 100 ans de Junko Takahashi chez Albin Michel, est une combinaison de facteurs qui touche à l’alimentation, le sommeil, les relations avec autrui, l’activité physique et la philosophie. Nous au Québec on est carencés dans bien de ces volets. L’auteur a interrogé des centenaires, c’est toujours saisissant. Il y a en tout neuf chapitres et dix commandements. C’est un livre essentiel pour ceux qui en Occident considère la vieillesse comme un naufrage pour reprendre l’expression si chère à De Gaulle et qui peine à voir même une petite ridule. Cette lecture vous fera grand bien.
Vivre au quotidien avec la maladie d’Alzheimer d’Éric Trouvé chez l’éditeur de boeck solal est destiné aux aidants naturels qui portent assistance aux personnes atteintes par cette maladie cervicale dégénérative. Entre parenthèses, c’est à Montréal à l’Hôpital Douglas rattachée au Centre hospitalier universitaire McGill que l’on entreprend des recherches poussées pour contrer cette pathologie qui va en augmentant au vu du vieillissement de la population. Ce petit livre relié spirale pour en faciliter la consultation livre pleins de petits conseils pratiques pour entrer en relation avec ces êtres diminués au niveau de la mémoire. Ça va des rapports interpersonnels aux soins d’hygiène, etc.
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