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Des squelettes dans le placard servis par une lecture simplifiée
Les écrivains de métier le savent que c’est dans les sombres histoires de famille que se trouve le terreau de formidables bouquins en devenir. Et Petite soeur de Patricia Macdonald ne fait que renforcer cette appréciation. En effet, il s’agit d’une jeune fille, Beth qui revient dans son bled natal dans le Maine, après l’avoir déserté durant de longues années. Elle va renouer avec sa soeur Francie. Elle voudrait bien faire le point et aussi la paix avec ce passé douloureux et trouver les cls de ce qui a pu bien se passer. Mais la déconvenue, c’est que la soeurette a un petit copain qui recueille, lui, les confidences de sa bien-aimée, mais qui ne veut pas les communiquer à cette soeur qui débarque en quête de vérité. Un scénario somme tout classique mais absolument bien maîtrisé. L’autre particularité de ce roman c’est que l’éditeur a pris soin de mettre le tout en très gros caractère, bénédiction pour ceux et celles qui éprouvent des difficultés de lecture.
Petite soeur Patricia Macdonald. Éditions Retrouvées 383p. www.editions-retrouvees.fr |
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Sur l’enseignement de l’Histoire au Québec
Il est comme entendu, que l’enseignement actuel de l’Histoire dans les programmes de cours, est le parent pauvre de l’éducation. Et pourtant ce ne sont pas les théoriciens au Ministère de l’éducation qui se sont croisés les bras depuis la Révolution tranquille. Pour nous donner une idée de ce qui s’est pensé tout en haut, et comment le tout a été accueilli tout en bas, il faut absolument lire Penser l’histoire et son enseignement au Québec par Olivier Lemieux. Ce dernier est un fin connaisseur de ce domaine, lui le professeur en administration et politiques de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski (campus de Lévis) et dont les travaux lui ont valu la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec. Il a rencontré onze acteurs des programmes en histoire depuis les années soixante. Des témoignages souvent attristant, quand on sait que de très bonnes idées ont été reléguées sur des tablettes. On comprend mieux en fin de lecture, ce qui se passe présentement. Et dire que notre devise provinciale est “Je me souviens”. Quelle ironie!
Penser l’histoire et son enseignement au Québec Olivier Lemieux. Presses de l’Université Laval 189p. www.pulaval.com |
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Qu’il n’est pas jojo d’être petit commerçant de rue
A l’ère du tyrannosaure commercial que représente Amazon avec ses trois millions de produits offerts, que peut faire un petit commerçant limité par l’espace, un loyer exorbitant et comme coup de massue une taxe d’affaires ignoble ? Pour en avoir le coeur net, paraît une étude rigoureuse sur les enjeux que vivent les commerces dits de proximité qui finissent tôt ou tard à mettre la clé dans la porte. Des rues qui changent d’Alexandre Maltais est une radiographie de ce qui se passe à partir de deux modèles d’étude, les quartiers Saint-Henri Petite-Bourgogne et Hochelaga-Maisonneuve. L’essayiste passe en revue 50 années de transformations économiques dans ce secteur. Un ouvrage de référence, déjà à peine sorti des presses.
Des rues qui changent Commerce de détail de transformation des quartiers centraux montréalais. Presses de l’Université Laval 280p. www.pulaval.com |
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La reconnaissance d’André Pratte à des anges oubliés
L’ancien éditorialiste en chef de La Presse et ex-sénateur André Pratte se dit ému par tout le travail accompli dans le système de santé au moment de la pandémie de la Covid-19. Les soignants et aides-soignants au premier chef, mais une cohorte de bénévoles provenant des milieux communautaires et des philanthropes qui ont soutenu ces efforts en puisant dans leurs deniers. Ils les a baptisés Les anges oubliés titre de son livre de reconnaissance. Un gros merci en mode majeur. L’ouvrage est préfacé par la Dre Joanne Liu.
Une démarche qui va du coeur vers les coeurs.
Les anges oubliés André Pratte. Les éditions La Presse 157p. www.editionslapresse.ca |
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L’évolution humaine racontée aux touts-petits
Ils sont deux Patrick Couture au texte et Martin PM à l’illustration, qui se sont mis en tête de révéler aux tout jeunes l’histoire de l’évolution humaine. Le beau défi était de synthétiser une très riche aventure qui se décline habituellement dans de doctes ouvrages d’anthropologie en quelques mots clés et de simples images. Pari réussi. Et comme on sait que les enfants sont comme des éponges qui absorbent tout, c’est une très belle opportunité de leur montrer d’où nous venons. C’est le plus bel héritage à leur transmettre, pas de leur acheter une tablette pour les engourdir!
Ton ancêtre est un poisson! La curieuse aventure de l’évolution humaine. Patrick Couture et Martin PM. Fides 47p. www.groupefides.com |
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De quoi bomber le torse
Aux éditions GID si vous ne le saviez pas encore, on a le Québec tatoué sur le coeur. Et en plus de l’aimer on le raconte. C’est pourquoi parmi les collections patrimoniales on a créé “Patrie-Patrimoine” qui à elle seule dit bien sur sa vocation.Vient de paraître Lieux emblématiques du Québec co-signé par Serge Viau et Pierre Lahoud. Le second est bien connu pour son apport magistral à la maison d’édition et dont l’investissement dans la connaissance de notre patrimoine lui a valu les honneurs de l’Assemblée nationale du Québec. Le premier a été entre autres directeur de l’urbanisme et du développement durable à la Ville de Québec durant vingt-huit ans. Et son zèle envers Québec l’a mené à faire inscrire le Vieux-Québec sur la liste des villes du patrimoine de l’Unesco. Ils ont sélectionné de façon arbitraire bien sûr différents lieux dans la Belle Province qui méritent d’aller faire un tour. Cela va du hall de l’Hôtel de Ville de Montréal, à l’ancienne prison de Trois-Rivières, au barrage de la Manicouagan. De courtes monographies qui donnent le goût d’en connaître davantage.
Lieux emblématiques du Québec Serge Viau et Pierre Lahoud. Les éditions GID 227p. www.leseditionsgid.com |
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Réédition d’un ouvrage fondateur sur la municipalité de Rivière-Ouelle
En 1972 Paul-Henri Hudon publiait un ouvrage magistral sur l’histoire de Rivière-Ouelle faisant partie maintenant de la municipalité régionale de comté du Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent. Tout un pavé qui émerveilla ceux qui les premiers en prirent connaissance. Un best-seller qui s’envola. D’autant que la parution coïncidait avec le 300ème anniversaire de sa fondation. Depuis, cet ouvrage devint introuvable. Les éditions GID le réédite en ajoutant un chapitre sur les 50 dernières années d’activités dans la région. On demeure pantois devant la somme de travail qu’a accompli l’auteur qui, heureusement, disposa de précieux documents historiques ou de travaux de prédécesseurs sur le sujet. Est-ce utile de préciser que c’est l’ouvrage de référence pour qui s’intéresse à ce beau coin de pays. Et pour le grand bonheur de la municipalité qui dispose à nouveau d’un bel outil promotionnel.
Histoire de Rivière-Ouelle Paul-Henri Hudon. Les éditions GID 654p. www.leseditionsgid.com |
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Il était une fois l’embaumement au Québec
La maison Lépine peut se targuer d’avoir été la première à faire de l’embaumement au Québec. Et cette histoire est magnifiquement racontée dans une petite plaquette par l’anthropologue Brigitte Garneau qui se passionne pour les fins dernières. Elle nous décrit les méthodes employées auparavant et l’arrivée de nouvelles techniques novatrices qui soulagèrent les familles. Parce que auparavant, l’exposition à domicile ne pouvait dépasser vingt-quatre heures sinon les signes et odeurs de putréfaction se manifestaient. Avec l’embaumement on prolongeait le temps. Le métier de thanatopracteur fit son apparition comme métier non traditionnel. Rendons grâce à la famille Lépine qui a accumulé un trésor archivistique familial sans précédent qui a été légué après coup au Musée de la civilisation à Québec. Une lecture passionnante ? L’adjectif est un euphémisme.
Les débuts de l’embaumement artériel au Québec avec Adélard Lépine Brigitte Garneau. Les éditions GID 123p. www.leseditionsgid.com |
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Sur le premier siècle d’occupation de la Baie Saint-Paul
L’historien Fernand Gauthier a choisi pour son troisième ouvrage, de raconter le contexte du premier siècle d’occupation de la Baie Saint-Paul par les Canadiens. C’est donc le décor de la fin du XVIIème siècle et tout le XVIIIème siècle qui est planté. Entre 1670 et 1791 pour être plus précis. Des habitants qui s’installèrent autour de la baie, de la Côte Saint-François-Xavier à l’Île aux Coudres, en passant par les Éboulements et dans la vallée le long de la rivière du Gouffre. Un épisode attristant est bien sûr la Conquête anglaise, Qui changera la donne évidemment. Le mot d’ordre des dominateurs était de radicaliser la société d’alors à l’anglaise. Mais ce projet d’assimilation totale et le recours à la langue anglaise, échoua. L’occupant fut bien obligé de se rendre à l’évidence qu’ils étaient têtus ces habitants. Bref, une sacrée belle histoire locale qui méritait d’être décrite dans sa vie quotidienne au-delà des chiffres. Et l’auteur se double d’un bon conteur ce qui ne nuit pas.
Le XVIIIème siècle à la baie Saint-Paul Fernand Gauthier. Les éditions GID 200p. www.leseditionsgid.com |
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Des malfrats exilés en Nouvelle-France par Louis XV
Le généalogiste de réputation Marcel Fournier détenteur des insignes de d’officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française pour sa contribution à notre ascendance, se fend d’un titre pointu Faux-sauniers et contrebandiers de France déportés au Canada 1730-1743. Nous devons vous faire un aveu, que personne à la rédaction ne savait ce que signifiait le mot faux-saunier. Cette appellation désignait des contrebandiers du sel qui trafiquaient en France entre les provinces sans payer la gabelle, autrement dit l’impôt. Et il vint que Louis XV se débarrassa de ces malfrats en les expédiants au loin, en Nouvelle-France. De sorte que l’on s’est retrouvé avec 400 de ces tristes sires dans nos murs. La majorité trouvèrent le moyen de regagner la mère-patrie. En resta 128 qui prirent racines et desquels nous eûmes une descendance. Une histoire que nous raconte dans un premier temps, l’auteur qui complète, généalogie oblige, par la nomenclature de 396 d’entre eux.
Un travail de grande rigueur qui force le respect et qui enchantera les fervents de généalogie au Québec, forts nombreux.
Faux-sauniers et contrebandiers de France déportés au Canada 1730-1743 Marcel Fournier avec la participation de Rénald Lessard. Les éditions GID 297p. www.leseditionsgid.com |
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Une charmante histoire d’une toute petite paroisse en Gaspésie
La paroisse de Madeleine est située à Sainte-Madeleine–de-la-rivière-Madeleine faisant partie de la municipalité de comté de la Haute-Gaspésie. Un petit bourg évidemment, mais qui a son histoire en propre qu’a bien voulu raconter le curé de la paroisse le père Marcel Plamondon qui sera en poste de 1975 à 1980. Et qui occupa ses longues soirées, et des journées à fouiller dans de vieux grimoires pour retracer les débuts de l’implantation de la seigneurie dans un premier temps et l’évolution de la communauté. Des seigneurs ingrats qui faisaient la vie dure aux colons qui défrichèrent dans un milieu hostile. A croire que l’expression avoir la couenne dure est peut-être née dans le coin. Ce sont des notes historiques sans prétention mais qui nous éclairent énormément sur ce que vécurent nos aïeux dans cet environnement au départ inhospitalier. Qu’ils furent courageux ces pionniers.
Notes historiques sur la paroisse de Madeleine Marcel Plamondon. Les éditions GID 260p. www.leseditionsgid.com |
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Tout savoir sur les Premières Nations de l’Est du Québec
On culpabilise beaucoup maintenant d’avoir sous-estimé l’apport fondamental à la construction du pays de la part des Premières Nations, dont on cherche, il n’est jamais trop tard, d’en connaître les richesses civilisationnelles. Et un ouvrage intéressant à ce chapitre est celui que consacre Serge Goudreau aux Autochtones de l’Est du Québec. Ce haut fonctionnaire de l’administration québécoise a oeuvré de 2006 à 2020 à la Direction des affaires Autochtones du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. Il fait remonter le tout à 1535 alors que Jacques-Cartier croise les premiers habitants à l’île aux Coudres. C’est toute une saga qui déroule sous nos yeux, avec un descriptif de chacune des communautés indiennes avec leurs caractéristiques propres. Le travail est enrichi par des notices généalogiques. Du beau travail d’historien qui réhabilite une histoire encore trop méconnue.
Autochtones de l’Est du Québec Serge Goudreau. Les éditions GID 278p. www.leseditionsgid.com |
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Deux titres sur Murdochville
Tout ce que vous vouliez savoir sur Murdochville et que vous n’osiez demander se trouve réuni dans deux volumes aux éditions GID. Le premier Murdochville d’hier à demain porte la signature de Sylvain Rivière. Un livre d’histoire de cette ville résiliente de la Gaspésie qui a survécu à la fermeture de la mine. Célèbre aussi pour sa grève de 1957, une année à marquer d’une pierre blanche dans les annales du syndicalisme québécois. L’auteur, pour bien nous faire partager l’âme de cette ville, a eu l’ingénieuse idée d’interroger des locaux qui nous disent en quoi ils sont attachés à leur localité. Là nous sommes dans l’histoire vivante. Ils réussisent à nous donner le goût de s’y rendre.
Ailleurs c’est dans la renommée collection “100 ans noir sur blanc” que l’on se donne cet autre rendez-vous avec Murdochville. C’est toujours de notre Sylvain Rivière qui complète cette fois par l’image. Mieux que quiconque, il sait qu’une image vaut mille mots. Il y en a ici comme dans toute cette série d’ouvrages, un peu plus de deux cent illustrations émouvantes au possible, où on voit vivre le quotidien de ces aïeux. Rivière qui a donné comme sous-titre cette étiquette judicieuse “La rebelle aux veines de cuivre”.
www.leseditionsgid.com |
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130 ans d’histoire olympique
Malgré les controverses à l’infini qui entourent toujours la tenue des Jeux olympiques dans tel ou tel pays, la fascination une fois rendue devant le fait accompli, ne se dément pas. C’est le cas pour les futurs Jeux d’été de Paris en 2024 où entre autres choses, projet titanesque, on va assainir la Seine durablement pour la baignade, et pour accueillir dans un premier temps, les compétitions aquatiques. C’est un travail collectif que cette Histoire mondiale de l’olympisme qui fait démarrer le tout en 1896 pour se terminer en 2024 bien entendu. Un pari réussi car c’est une fresque énorme avec pleins de connotations politiques. On n’à qu’à penser comment Hitler a voulu récupérer ses jeux de Berlin en 1936. Pour ceux qui sont mordus du sujet, vous avez là, nettement, un ouvrage de référence. On a écarté bien évidemment les scores des grands athlètes pour se concentrer sur les tractations qui ont mené à ce qu’un pays l’emporte sur un autre et dans quel contexte. Chapeau, de la belle ouvrage comme disaient les anciens.
Une histoire mondiale de l’olympisme Collectif. Atlande 470p. |
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Le coin arts martiaux
Ce serait le cours 101 du karaté. Son prof est Stéphane Fauchard ceinture noire septième dan dans le style shôtôkan. Après plusieurs publications qui ont fait leur marque, il revient à la base avec Karaté perfectionnement qui est en fait les rudiments premiers à posséder pour être à l’aise dans ses mouvements. Vous avez là un cours d’histoire en abrégé sur le karaté, la musculation, la maîtrise à distance, bref tout ce qu’il faut connaître avant de tendre bras et pieds face à l’adversaire. C’est aux éditions Budo comme pour tous les ouvrages de cette chronique.
Une fois assimilés les notions préliminaires, peut-être vous sentez- vous d’attaque pour passer à la vitesse supérieure. Toujours en compagnie de maître Fauchard vous pouvez mettre le nez ans ce volume de haute volée Karaté shôtôkan pratique et applications. Qui regroupe 22 katas et 124 bunkai. L’auteur n’a pas lésiné sur les illustrations pour faire comprendre la portée de chaque mouvement. C’est un gros pavé, voire une mine de renseignements. Bref, l’ouvrage de référence.
Retrouvons maintenant Alain Floquet qui publie Le Budo en partage. Si spontanément vous ouvrez le livre sans regarder les notices préliminaires, vous allez être étonné de ne voir aucune illustration de mouvements, comme on en voit en général chez l’éditeur Budo dès qu’il est question de mettre en pratique des arts martiaux. Le fondateur de la discipline de l’Aïkibudo a voulu privilégier ici le volet spirituel des arts qui préside à la base cette culture nippone. C’est une lecture rien de moins qu’enrichissante. Il y a un passage qui nous a particulièrement arrêté, c’est sur le chapitre de la maîtrise de soi et comment dit-il avec réalisme de venir à bout d’un fou furieux qui dispose d’office d’une force supérieure à la vôtre et difficile par conséquent à maîtriser. D’éviter autant que possible ce type de confrontation.
Au coeur du karaté-dô, voici l’invitation qui est faite avec Bubishi la source du karaté. C’est un système d’enseignement qui, dit-on, a fait la jonction entre le karaté et le kung-fu. Un savoir qui s’est transmis de siècle en siècles et que grâce à Roland Habersetzer nous pouvons consulter à l’infini. Là, les dessins d’auto-défense abondent. On constate que beaucoup des gestes à poser ont souvent comme premier but de réduire l’effort énergétique. Que ce soit ce qu’on nomme “La main de Chine” ou la “boxe de la Grue Blanche”, c’est tout un pan de connaissances du combat qui est à notre portée. Un ouvrage incontournable, voire indispensable.
Et puisque nous venons d’évoquer la transmission du Bubishi par Roland Habersetzer. Sachez que de cernier s’est commis dans un roman historique chez l’éditeur Budo toujours Le Samouraï de Dieu. Qui nous ramène dans le Japon de 1637. Ce sont des chrétiens japonais, instruits par les jésuites qui se soulèvent. 40 mille personnes qui défient le pouvoir en place. La riposte est féroce accompagnée d’actes de barbarie. Le shogun Tokugawa va lever une armée de 150 mille guerriers pour en découdre avec ces trublions.L’épisode dont il est question s’étend sur six mois. L’auteur qui appuie son roman par une solide connaissance de l’histoire japonaise, nous sert une épopée grandiose, faite du courage des chrétiens. |
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BD L’horreur, le fantastique et le thriller s’entremêlent
Wonderland une saga issue du trio Raven Gregory, Sheldon Goh et Ulises Grostieta nous amène dans un univers qui conjugue le bien et le mal et où dominait en maître absolu Jabberwock qui a fini par être terrassé. On croyait en découdre enfin avec sa disparition mais Calie Liddle et sa fille vont apprendre amèrement qu’il n’en est rien et que le maléfice va les poursuivre jusqu’à Los Angeles où elles se sont exilées. Si vous aimez les BD chargées d’action alors vous êtes en business chez l’éditeur Graph Zeppelin avec deux tomes du “Monde d’après”. |
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Seconde guerre mondiale, on s’est battu dans le Saint-Laurent
Hitler, et ce n’était pas de la rigolade, voulait asservir le monde. Ses sous-marins sont même allés jusque dans l’estuaire du Saint-Laurent! Une épopée qu’on a trop souvent passé sous silence. Il fallait que les nôtres réagissent sinon, qui sait le drapeau avec la Swastika aurait peut-être flotté sur nos édifices parlementaires. L’historien maritime et chasseur d’épaves Samuel Côté revient sur cette année cruciale de 1942 qui donne son titre à cette parution enlevante pour quiconque adore les récits de guerre. Il a potassé pas mal de documentation provenant des deux camps des belligérants. Outre les faits navals comme tels, l’auteur nous montre que, alors que le pays est gravement menacé, on a trouvé encore moyen de se chicaner entre le fédéral et le provincial. Chacun des gouvernements avait “sa” guerre. Le tout accompagné d’une riche iconographie. Et pour les témoins survivants de cette époque, vous ne serez pas en reste si vous éprouvez des problèmes de vision, l’éditeur ayant décidé d’une typographie de très gros caractères.
1942 Samuel Côté. Les éditions GID 120p. |
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Des trésors photographiques sur l’Empress of Ireland refont surface
Les éditions GID ont consacré quelques ouvrages au naufrage de l’Empress of Ireland, ce paquebot transatlantique qui entra en collision avec un charbonnier norvégience 29 mai 1914 entraînant dans la mort, 1012 passagers sur les quelques 1477 qu’il avait à bord. En 14 minutes le navire se retrouva par 140 pieds de fond. Ce fut la troisième plus grande tragédie maritime après celles du Titanic et du Lusitania. Depuis, des enquêteurs et des chasseurs d’épaves ont plongé pour faire l’inventaire des artefacts. Dont, curieusement, des Américains! Par ailleurs, quel hasard David Saint-Pierre en 2021, mettra la main sur un lot de 500 photographies du navire! Il nous raconte cette aventure lumineuse avec ce bel album qui en reproduit quelques unes Dans le sillage de l’Empress of Ireland sauvetages, enquêtes et plongées à l’été 1914.
www.leseditionsgid.com |
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Le coin santé physique et psychique
S’Il y en un qui doit rejeter de toutes ses forces la définition que donnait le Général De Gaulle qui disait du grand âge qu’il représentait un naufrage c’est bien Xavier Emmanuelli qui en compagnie de Lara Mercier ont concocté un vibrant plaidoyer sur la vieillesse dans De vieux en mieux vivants jusqu’au bout! C’est publié aux éditions Atlande. Ce médecin qui a cofondé Médecins sans frontières est révolté du sort réservé aux aînés dans les établissements qui leur sont destinés. Il le dit, que si on ne fait pas attention, le grand âge, c’est le temps qui se fige. A méditer.
Phobies de pénétration, voilà le sujet de ce livre de Magalie Guerrier-Benoit qui coiffe trois casquettes: psychologue, psychothérapeute et sexologue. Elle expose une réalité qui touche passablement de femmes, à savoir la crainte de la pénétration ou parfois des douleurs de nature physique qui empêche que l’acte de pénétrer soit un moment réel de plaisir. D’ailleurs, en sous-titre elle indique “des peurs pas si irrationnelles que ça”. C’est aux éditions Éveil santé. Les pathologies liées ici ne sont pas très nombreuses fort heureusement, mais quand elles sont là, elles sont la source de grands problèmes de couple. Des inconforts, oui, mais il y a des solutions qu’expose la scientifique.
Aux éditions Kero un grand témoignage. Celui d’Elliot Page l’acteur d’origine canadienne, maintenant garçon trans et qui s’était déjà fait connaître au septième art sous nom de fille, Ellen Page. Pageboy est une grande confession. Quelqu’un a déjà dit que l’homosexualité finirait par être banalisé, et ce qui ferait dérangement serait la transsexualité. Ce n’est pas essentiellement véridique, mais il y a des indices que oui. Car à partir du moment où quelques courageux et courageuses ont opéré dans leur chair et leur esprit cette transformation radicale et que ça été exposé publiquement, on a assisté à un déferlement de désir de changement d’identité. L’actrice devenu acteur raconte d’abord son angoisse de révéler son homosexualité. Puis, Ellen devenue Elliot a reçu les aides nécessaires. Elle le dit elle-même que jadis elle était loin d’imaginer de changer de sexe et se classer non binaire. Bref, une belle exploration psychologique à découvrir qui montre que l’humain est loin d’être monolitique. |
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