Treize vrais crimes repris par des stars du balado
C’est un trait de notre époque, que le populo se montre particulièrement attiré par les histoires de crimes, faits glauques et macabres. A croire que cela vient flatter le fond de commerce de l’être humain, brrr!!! Et les baldos du genre “true crime” pullulent sur les réseaux sociaux. Et parmi les stars du genre vous avez ces deux filles Annie Laurin et Michèle Ouellette qui n’ont contentes d’animer sur le web leurs balados, ont choisi de consigner par écrit, treize faits judiciaires qui ont marqué par leur singularité, voire leur étrangeté. Au vu des audiences qui se chiffrent par millions à l’écoute, on peut figurer le succès qui les attend au livre.
Captives Annie Laurin et Michèle Ouellette. Fides 248p.   

Le Requiem de la grande poétesse russe contemporaine

En Russie, le nom d’Anna Akhmatova force le respect. Si vous ne la connaissez pas encore, il vous est donné une belle occasion de vous rattraper avec cette plaquette intitulée Requiem qui reprend le titre d’un de ses célèbres recueils.Qui est un aide-mémoire pour les étudiants français du niveau de l’Agrégation et du CAPES. Ce sont des clés de compréhension pour saisir la démarche de la poétesse. Une formidable introduction pour qui veut se mettre ensuite à la lecture de l’oeuvre de cette grande plume russe. C’est un vademecum fait avec la rigueur universitaire qui sied à ce type d’étude.
Requiem Anna Akhmatova. Atlande 130p.    www.atlande.eu

De quoi est constitué le quotidien d’une famille queer

Il est des ouvrages à saluer plus que tout, et c’est le cas de Familles queers cosigné par Marianne Chbat et Mona Greenbaum alors qu’on vient de décréter aux États-Unis qu’il n’y avait que deux genres reconnus au sud de la frontière, tel que décrété par la fascisant Donald Trump. homme et femme. Propos con comme tout repris par Pierre Poilièvre au

Canada. Les deux signataires ouvrent au sein d’organismes de proximité avec la communauté LGBT. Elles font en somme dans ces pages, la radiographie de l’état des lieux des familles formées de personnes du même sexe. Avec plusieurs témoignages à la clé. On le voit, ce n’est pas l’orthodoxie qui est ici au menu. Chaque cellule familiale est unique de par son expérience propre. On voit aussi le chemin parcouru depuis que l’on est sorti du modèle familial hétéronormatif. C’est en même temps des angles de vues qui permettent à ceux qui sont confrontés à ces choix de vie, de savoir ce qui les attend.
Familles queers Marianne Chbat et Mona Greenbaum. Les éditions du remue-ménage 194p.      www.editions-rm.ca

De l’importance du rôle parental pour l’émancipation LGBT

Vous avez vu ce qui s’est passé il y a quelques jours dans l’actualité américaine ? Des parents se donnent un droit de regard sur l’évocation de l’homosexualité dans les manuels pédagogiques. On a tellement peur de la diversité chez nos chers voisins, si purs avec la Bible dans une main et le revolver dans l’autre. C’est une lapalissade que les parents ont un rôle fondateur dans la construction de l’identité du genre. Surtout en notre temps où le conservatisme grandissant se montre réducteur avec seulement deux genres admis. Et c’est tragique de vérifier que, même en 2025 un jeune gay, lesbienne, trans et quoi encore, se sente en insécurité au sein du foyer familial. Avec la crainte du rejet. Crainte souvent fondée. C’est pourquoi il faut lire absolument Protéger nos enfants de Gabrielle Richard. La dame est directrice de la recherche pour l’organisme Gris qui milite en milieu scolaire pour favoriser la compréhension à l’endroit de l’homosexualité. Mission ô combien nécessaire quand on sait que l’intimidation est un fléau en hausse dans les écoles, pire avec le phénomène des réseaux sociaux, où l’intimidation ne s’arrête pas dans les cours d’école après les classes. L’auteure démontre combien des parents se croient tout savoir en la matière.
Protéger nos enfants Gabrielle Richard. Les éditions du Remue-ménage 149p.     www.editions-rm.ca

Pourquoi Léonard de Vinci mérite-t-il son titre de génie ?

Le qualificatif de génie a été trop souvent galvaudé. Incontestablement, on doit ranger Léonard de Vinci parmi ceux-là. En raison de sa curiosité inlassable, son inventivité qui nous laisse pantois, ses études anatomiques qui ont fait avancer la médecine et quoi encore. Pour mesurer la grandeur de cet artiste et découvreur allez parcourir ce petit pavé publié par Walter Isaacson qui a une feuille de route longue comme cela et qui s’intéresse d’ailleurs à ces gens spéciaux que sont les génies, il a consacré d’ailleurs une biographie sur Einstein. Dans cet ouvrage fouillé comme ce n’est pas permis, l’auteur détaille les oeuvres maîtresses de ce grand florentin. On ne peut avoir meilleur professeur. D’ailleurs il y a une unanimité à considérer que ce travail est celui de référence. C’est une somme remarquable d’informations qui montre à la fois l’artiste et l’inventeur certes, mais aussi l’humain dans son quotidien. Et pour les insatiables qui voudraient en connaître encore plus sur l’être et son époque, Isaacson nous gratifie en fin d’ouvrage d’une bibliographie exhaustive.
Léonard de Vinci Walter Isaacson. Quanto 589p.  www.editionsquanto.com

Elles avaient le droit de faire du sport

Pour mesurer jusqu’où a été la discrimination des femmes au cours de l’Histoire, il faut plonger dans toutes les strates de la société. Notamment les sports. Laurent Koessler ancien athlète de haut rang, a investi la peau d’une journaliste, Claire Meyer, à qui on a commandé pour un magazine féminin, d’aller à la rencontre d’une nonagénaire. La scribe ne sait pas ce qui l’attend. En effet, l’interviewée Thérèse Brûlé est nulle autre qu’une des 22 femmes, qui le 30 septembre 1917 vont s’affronter dans ce qui sera le premier match de foot opposant deux équipes de femmes. Et rappelons nous que nous sommes en pleine Première Guerre mondiale. Ce livre est un devoir de mémoire pour se rendre compte du chemin parcouru. L’ouvrage qui ne se définit pas comme un roman, un récit ou quoi encore, regorge d’anecdotes qui met le décor en place d’alors. C’est un beau joyaux des éditions du Félin qui ne cesse de nous étonner comme maison d’édition.
Les Éclaireuses Laurent Koessler. Éditions du Félin, 226p.   

A son réveil 113 ans plus tard, le monde n’est vraiment plus pareil

Comment qualifier cette belle aventure littéraire de Edward Bellamy qui raconte l’histoire d’un bostonnais aisé qui va s’endormir en 1887 pour se réveiller 113 ans plus tard en l’an 2000. C’est une évidence que le mec va avoir tout un choc. Le monde n’est vraiment plus le même. Un regard en arrière tel est le titre de ce livre charmant qui met également en scène un personnage qui va servir d’accompagnateur au tout premier, afin qu’il ne panique pas devant tout ce qui l’attend. Il faut préciser que le livre est paru en 1890. Donc voyez comment le romancier imagine le XXème siècle. Il avait de la vision l’auteur. C’est fort intéressant de voir où il a eu une prescience du futur et où il a erré fatalement.
Un regard en arrière Edward Bellamy. Aux forges de Vulcain 366p.
www.auxforgesdevulcain.fr

Au souvenir des femmes victimes de l’incendie des Tourelles

Nous sommes dans la nuit du 30 au 31 juillet 1947 dans le dortoir de la prison des Tourelles située dans le 20ème arrondissement de Paris. Un incendie se déclenche causant la mort de vingt-deux prisonnières venant de bien des horizons mais qui n’étaient pas des criminelles endurcies, pour la majorité auteures de petits larcins pour survivre. Certaines étaient incarcérées tout simplement pour avoir commis l’avortement. C’est un drame qui choqua et qui remue encore, quoique malheureusement relégué aux oubliettes de l’Histoire. Jean-Claude Demory revient sur ce triste épisode pour lequel il a abattu un énorme travail de recherche dans les archives du temps. En même temps c’est un hommage à ces femmes sans importance comme il est mentionné dans le titre de son livre. Afin que plus jamais un tel drame ne se reproduise.

Vingt-deux femmes sans importance Jean-Claude Demory. Les éditions du Félin, 148p.   

En Ukraine, qui dit belligérants dit vrai ?

Le problème avec la médiatisation excessive, c’est qu’à la minute il nous tombe dessus des dizaines d’informations ou d’analyses sur une situation donnée, de sorte qu’on ne parvient que difficilement à se forger une idée définitive. C’est le cas pour la guerre en Ukraine où chaque camp se drape de virginité dans les intentions. Pour y voir un peu plus clair allez lire le formidable essai que consacre Vladimir Caller consultant pour l’ONU qui connaît bien la Russie pour avoir étudié jeune à l’Université Komsomol.Il nous surprend d’entrée de jeu, en racontant qu’au point de départ, ni Zelensky ni Poutine n’étaient habités d’intentions guerrières. Au fil des pages on voit comment la situation a dégénéré avec l’OTAN dans le décor. Ce livre qui ne prend parti pour ni pour Kiev ni Moscou, expose simplement les faits, et qui permet d’y voir un peu plus clair sur les enjeux.
Ukraine des hommes, des faits, le piège Vladimir Caller. Le temps des cerises, 275p.  

De faire pleuvoir les dollars avec son idée de génie

Le Québec l’a prouvé dans son Histoire, nous avons la fibre de l’invention. Mais une fois la découverte faite, comment en arriver à ce que ce soit en fin de compte le pactole. Jean-François Latendresse qui a surmonté son handicap de bégaiement, a entrepris une carrière médiatique en plus d’être entrepreneur. Il signe L’idée à un million. C’est une sorte de guide pour classer ses idées et ne pas s’entremêler en courant trop de lièvres à la fois.
L’idée à 1 million Jean-François Latendresse. Béliveau éditeur 196p.    www.beliveauediteur.com

Parcours pédestre sur les pas du psychanalyste le plus contesté

Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste, est celui qui a le plus brassé la cage dans son dernier domaine, multipliant les ruptures. Pas seulement au plan idéologique, bien qu’on lui reprochait l’opacité de ses théories, mais également au plan personnel car il était assez imbu de lui-même, aimant beaucoup l’argent de surcroît. Bref, pas très aimable le bonhomme mais il a quand même fait sa niche et c’est un incontournable. Au point que les éditions Alexandrines n’ont pas hésité à le faire figurer dans sa collection renommée “Le Paris des écrivains”. Comme pour tous les autres ouvrages de la série, on revisite les lieux qu’il a habité, fréquenté. Comme guide, Clémence Tombereau qui se passionne pour l’univers lacanien. En même temps c’est un supplément de culture générale que l’on ne peut pas oublier, d’où le grand intérêt de ces petits bouquins qui rendent en fin de lecture, le lecteur plus intelligent que lorsqu’il est entré.
Le Paris de Lacan Clémence Tombereau. Éditions Alexandrines, 140p. 
www.alexandrines.fr

Méfiez-vous des récupérateurs politiques de l’écologie

Comme l’écologie est un thème privilégié partout, il fallait bien que la classe politique s’en empare. Tout le monde est devenu écologiste, la main sur le coeur. Même les plus capitalistes d’entre eux et les régimes autoritaires. Nicolas Bonanni expose ces dérives et il fait figure à sa façon de lanceur d’alerte pour qui n’a pas encore pris la mesure de cette récupération, faite sans morale et aucun sens des valeurs. C’est une plaquette fondatrice qui aide à voir lucidement les enjeux du monde politique.
L’écologie révolutionnaire par nature Nicolas Bonanni. Éditions Le monde à l’envers, 135p.  

Étranges morts du père et du fils

Parmi les bons romans de ce printemps nous vous recommandons en haut lieu de vous intéresser à Meurtre au Golden apple de Paul Bisson. L’histoire d’un jeune homme en quête d’information sur son père biologique et qui pour cela se rend à Sainte-Lucie dans les Caraïbes où il trouvera la mort. La maman n’est nullement satisfaite des conclusions des autorités locales et va requérir les services d’un enquêteur privé, qui va conclure au-delà de ce qui lui a été commandé, à savoir les circonstances ténébreuses entourant la mort du propre père du jeune. Vous saviez déjà que les secrets de famille, ces fameux squelettes dans le placard, sont un terreau inépuisable pour un auteur qui fait dans le polar comme c’est le cas ici. Sauf que Bisson renouvelle la manière de garder son lecteur en haleine. A mettre au-dessus de votre prochaine pile de lecture.
Meurtre au Golden apple, Paul Bisson. Éditions Les 3 colonnes, 197p.  www.lestroiscolonnes.com

Une élève trouble

Le roman porte le titre de La prof mais Freida McFadden mais il aurait pu tout aussi bien avoir pour titre, “L’élève toxique”. Car en effet toute l’attention  dans ces pages porte sur une élève de lycée prénommée Addie. Qui traîne derrière elle une réputation. Car en effet, elle a entretenu une liaison avec un professeur de cet établissement. Et voilà que l’étudiante va se retrouver avec comme professeurs, un mari et sa femme qui enseignent dans le même lycée. Et cette dernière prof va lever le voile sur la véritable personnalité de l’étudiante qui cache un lourd secret. Lequel ? Nous nous empêchons de fournir la conclusion car vous pourriez bouder votre plaisir. Sachez cependant que tout enseignant qui lira ce bouquin ne verra plus ses pupilles de la même manière.
La prof Freida McFadden. City, 387 p.    www.city-editions.com

Un combiné thriller et roman d’espionnage

Assurément Jean-Michel Désiré n’a pas été atteint par le syndrome de la page blanche si on en juge par Meilleur ennemi sa dernière ponte. Il combine à la fois espionnage et thriller. Et un peu comme dans la fantasy, genre où différentes histoires s’entremêlent. Au menu, douze collectionneurs trucidés, de même qu’un agent de la CIA. Par ailleurs, une femme fortunée clame son innocence d’un meurtre qu’on lui attribue. Elle va s’adjoindre la compétence d’un général, elle cible la précédente agence américaine qui ourdit de sombres projets. Serait-ce effectivement comme son titre, le meilleur ennemi ? On ne s’ennuie pas une seconde à cette lecture haletante où l’écrivain sait habilement ouvrir et fermer une parenthèses, sans égarer son lecteur.
Meilleur ennemi, Jean-Michel Désiré. Les 3 colonnes, 433p.    www.lestroiscolonnes.com

Pour débuter avec la peinture en acrylique

Des guides sur la peinture et avec le recours au mode acrylique, il y en a pléthore sur le marché. Mais celui de Barbara Petit peut-être qualifié de guide de référence. Son Petit précis d’acrylique à ce grand mérite d’être didactique à souhait, en allant d’étape en étape.  La caractéristique de l’acrylique, si vous ne le saviez pas, c’est que c’est une peinture très adhésive qui peut être appliquée sur plusieurs supports, et pas seulement le canevas classique. Et elle multiplie les exemples pour réaliser entre autres divers paysages. Dans le genre, on peut difficilement faire mieux.
Petit précis d’acrylique Barbara Petit. Mango 134p.    www.mangoeditions.com

Y a t-il un fantôme au théâtre de Stratford ?

Il se passe des choses bizarres sur le site du Théâtre de Stratford. Il paraîtrait selon ce qui est colporté, qu’un fantôme serait à la besogne. Viviane et Simon vont tenter d’y voir clair. C’est le sujet du quatrième tome de la série L.O.U.P.E aux éditions David qui a ses adeptes. Mireille Messier se fait enlevante avec cette histoire. Et vous savez pourquoi cette collection porte le nom de Loupe. C’est que les caractères typographiques sont en mode majeur pour aider ceux qui éprouvent des problèmes de vision. Il ne fallait pas que ces personnes soient en reste de ces fabuleuses histoires, dont celle-ci.
Coup de théâtre à Stratford Mireille Messier. Collection LOUPE éditions David 180p.     www.editionsdavid.com

Sur le premier québécois à décrocher la Croix de Victoria

Le caporal Joseph Kaeble qui périra sous les coups de l’ennemi durant la Première Guerre mondiale. Son courage au front lui vaudra d’être le récipiendaire de la plus prestigieuse décoration pour fait militaire la Croix de Victoria, premier québécois en titre a porté cette distinction utime. Mais qu’à donc fait ce beau jeune homme pour mériter un tel honneur ? C’est ce que raconte Luc Bertrand dans la biographie qu’il lui consacre Au-delà du devoir. A la lecture, on lui accorde évidemment son titre qu’il n’a pas volé, mais en même temps on ne peut que frémir d’envoyer à la boucherie de si jeunes hommes. Peut-on défendre la liberté sans devoir risquer sa vie pour des commandants qui se tenaient, eux, loin de la ligne de front ? On comprend les jeunes d’aujourd’hui de honnir cette violence gratuite comme on en voit en Ukraine en ce moment. Mais pour revenir à cette bio qui est un beau devoir de mémoire, salutations distinguées à l’auteur de raviver le vécu de cette vie consacrée.
Au-delà du devoir La vie du caporal Joseph Kaeble. Luc Bertrand. Éditions Sylvain Harvey, 175p.   www.editionsylvainharvey.com

Une analyse du pourquoi de la montée d’extrême-droite au Québec

Sous la direction de Martin Geoffroy et Marc Imbault paraît une étude remarquable sur l’ascension du courant d’extrême-droite depuis la dernière décennie. La montée de l’extrême-droite au Québec (2010-2020) est un essai en collectif sur l’émergence de cette tendance qui trouve ses racines à l’international. On se souviendra d’un groupe particulièrement médiatisé dans la Belle Province portant le nom de La Meute. Et qui donna parfois des sueurs froides quand à leurs intentions. C’est un travail de grande rigueur qui force l’admiration et qui sert en même temps d’alerte pour ceux qui ne voudraient pas voir les tenants et aboutissants de ces formations parfois dangereuses pour la stabilité sociétale. Une bibliographie étoffée complète pour qui voudrait explorer plus avant le sujet.
La montée de l’extrême-droite au Québec (2010-2020) Collectif sous la direction de Martin Geoffroy et Marc Imbault. Les Presses de l’Université Laval, 248p.  www.pulaval.com

Biographie de la première femme historienne laïque du Québec

Retenez ce nom Marie-Claire Daveluy (1880-1968) Elle passe à l’histoire du Québec comme étant la première femme historienne laïque. Évidemment, le temps l’a relégué dans l’ombre. Heureusement que Louise Bienvenue a réparé cette injure qu’est l’oubli, en nous gratifiant d’une biographie fondatrice de cette pionnière, et fine connaisseuse des premiers temps de la colonie de Ville-Marie, et particulièrement de la figure de Jeanne Mance. On lui doit des contes pour la jeunesse, les fameuses “Aventures de Perrine et de Charlot” qui lui vaudra le prix David assorti d’une somme de 100$ le dixième de son salaire annuel de bibliothécaire. Fervente catholique, elle aura toujours le soutien du clergé dont, non pas le moindre, le puissant Archevêque de Rimouski, Mgr. Courchesne. Sa Grandeur n’aura que de grands mots pour elle. Mme Daveluy percera ce milieu de la recherche historique, jusque-là bastion masculin. C’est une vie passionnante et c’est un euphémisme qui mériterait d’être portée au grand écran, à tout le moins dans le cadre d’un documentaire.
Marie-Claire Daveluy Une femme à la table des historiens. Louise Bienvenue. Les Presses de l’Université Laval, 390p.    www.pulaval.com

Des lieux fameux à Paris où habitèrent des écrivains en renom

La Ville Lumière est richissime en lieux historiques, ça on le savait. Mais à quel point cela nous dépasse. Seulement les adresses fameuses où vécurent un aréopage d’écrivains célèbres. Pour en avoir une petite idée, allez lire ce guide fascinant Paris & ses écrivains dû au talent conjoint de Francis Lecompte et Alexandre Grenier. Il y a dans ces pages des adresses certes, mais surtout des photos innombrables où le vocable “une photo vaut mille mots” a ici toute sa raison d’être. En même temps c’est un petit cours d’histoire ludique qui nous donne le goût de marcher dans les pas de ces illustres personnes pour redécouvrir autrement la capitale.

Paris & ses écrivains Francis Lecompte et Alexandre Grenier. Massin, 191p. 

C’était Olivia, c’est Matt

Est-ce qu’on a fait le tour des histoires d’amour ? Il semble que ce soit un sujet inépuisable. A preuve le roman Les 360 degrés du soleil de Gabrielle Maurais. A l’origine de cette rencontre, un dégât d’eau qui oblige Olivia à se réfugier chez son amie Laurie. Et vous savez, les amis de mes amis sont mes amis. Mieux encore quand Cupidon est de la partie ce petit satyre ailé. Mais ici on pourrait qualifier l’ouvrage de thriller sentimental. Pourquoi ? C’est que dans un thriller il y a une part d’inattendu. C’est le cas ici, puisque les deux protagonistes cachent une vérité. Et l’auteure nous dit que le déballement de cette vérité pourrait causer une explosion chez ce couple. Alors quoi, vérité ou mensonge ? Telle est la question. On ne vous dévoile évidemment pas la conclusion pour ne pas que vous boudiez votre plaisir qui fut le nôtre.
Les 360 degrés du soleil Gabrielle Maurais. Éditions Michel Quintin, 370p.   www.editionsmichelquitin.ca

Un homicide pour une simple question de bois

Il faut avoir vécu au Québec au temps des températures marquées, surtout durant la saison froide, où comme dans ce roman situé en 1925, il fallait en milieu rural, avoir du bois pour se chauffer. Matière qui a un prix, et qui se vole également. C’est justement une histoire de vol de cette matière qui fait la toile de fond de L’affaire Tyhurst du nom du personnage qui perdra la vie à Saint-Michel-des-Saints. Ce Tyhurst qui donne son nom à ce roman trépidant de Gilles Rivest est un surintendant d’une papeterie locale. C’est dans ce cadre à la dure que va se dérouler cette histoire enlevante où le romancier sait agencer un sujet, un verbe et son complément. Et en plus ce décor exotique pour certain. Un de nous à la rédaction, a particulièrement savouré ces pages. Dès les premières lignes on est pris et ça ne vous lâche pas. Un défaut qui ici fait figure de compliment, on arrive trop rapidement à la fin. Un autre opus M. Rivest et vite.
L’affaire Tyhurst Gilles Rivest. Les 3 colonnes 352p.    www.lestroiscolonnes.com

Le coin de la poésie

Aux éditions Pleine lune, nous parvient un recueil de Thomas Mainguy au titre énigmatique Sablier, miroir et compas. Son auteur oppose un formel démenti à cette réflexion cynique de l’homme de théâtre Sacha Guitry qui dit un jour “celui qui fait peu, celui qui ne peut pas enseigne”. Eh bien Mainguy est justement professeur de littérature au Collège international de Sainte-Anne. Et non seulement professe t-il les essentiels de l’écriture mais il en fait l’éclatante démonstration dans ce bouquin aux allures métaphysiques. Extrait de cheval “Sur mon dos ont voyagé femmes et hommes des siècles derniers. Tous ont soufflé à mon oreille des secrets que j’enfouis dans mes confidentielles chevauchées”.

Autre climat, celui-là aux éditions du commun avec le recueil de Héloïse Brézillon T3M. D’abord un titre étrange qu’explique la poétesse dans son introduction et qui fait référence au monde de l’intelligence artificielle. Les poèmes pour l’ensemble sont pour beaucoup en interaction avec l’univers ambiant. Qu’elle sait capter à merveille. Extrait “entre chaque flocon froid mon enfance en pointillé chute”. Plus loin elle indique que pour son…7ème anniversaire on lui offre une Subaru. C’est la latitude que se donne l’auteure. Elle sait créer des images fortes et on sort de cette lecture avec beaucoup d’images en tête. Dame Brézillon fait son cinéma et on marche à plein.

Les rituels animaliers dans l’Empire romain

Les bestiaires des mages de Thomas Galoppin est un ouvrage de grande érudition mais d’une lecture, toute, sauf hermétique qui rapporte en quoi les animaux ont joué un rôle prépondérant à titre de guérisseurs dans plusieurs cas. Animaux qui furent tenus en grande considération pour leurs vertus. L’auteur, qui est docteur de l’École pratique des hautes études à Paris a puisé beaucoup dans Pline l’Ancien, encyclopédiste en son temps, également dans des papyrus gréco-égyptiens et aussi dans le grimoire des Cyranides. On attribuait pour chaque animal des pouvoirs pour atténuer voire guérir de différents maux. Et le chercheur dresse une liste exhaustive. Par conséquent on se rend compte à quel point les romains étaient en communion avec leur milieu naturel. Aussi qu’ils ont bénéficié de connaissances venant d’un peu partout dans le bassin méditerranéen. Un livre à peine sorti des presses et qui est fondateur pour une plus grande compréhension du monde antique.

Les bestiaires des mages Thomas Faloppin. Éditions de la Sorbonne, 310p.  

Des modèles pour réaliser des BD

Dans les conservatoires d’art visuel, on connaît l’utilisation des modèles vivants pour permettre aux futurs peintres, dessinateurs et sculpteurs de pouvoir trouver l’inspiration pour leurs futures réalisations. Mais du côté de la bande dessinée pourquoi n’y aurait-il pas l’équivalent de ces modèles ? C’est à quoi s’emploie Greg Blondin avec son mode d’emploi didactique et ludique à la fois Je sais dessiner 125 modèles BD. Vous avez des illustrations qui vous permettent de saisir les angles du dessins. Nous sommes en sorte dans un sommet du figuratif. Incontournable pour qui veut devenir un Hergé.
Je sais dessiner 125 modèles BD Greg Blondin. Fleurus, 123p.   www.fleuruseditions.com

Les peintres catalans à Paris, au-delà de Picasso

Si on vous demande quel est le peintre catalan que vous connaissez, du moins le plus célèbre, vous allez assurément citer Pablo Picasso. Mais c’est limite. Car ils ont été légions les peintres de ce coin d’Espagne à avoir été attiré comme des lucioles par les phares de la Ville Lumière. C’est que raconte dans un lourd album richement documenté Laura Karp Lugo chercheuse à l’Université de Lorraine et professeure d’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris qui nous fait cadeau d’un travail colossal avec Au-delà des Pyrénées centré sur les artistes catalans dans le Paris allant de la fin du XIXème siècle jusque dans les années 30. On a peine à imaginer la recherche préliminaire qui a présidé à la réalisation de ce pavé qui force l’admiration. Elle décrit comment d’une part le milieu de l’art visuel dans la capitale considérait les artistes espagnols d’une part et comment ces derniers imaginaient de se réaliser artistiquement, voire d’atteindre à la reconnaissance.
Au-delà des Pyrénées Laura Karp Lugo. Éditions de la Sorbonne, 477 p. www.editionsdelasorbonne.fr

Vingt légumes aux mains de Stelio Perombelon

Qu’ils doivent donc s’estimer chanceux les élèves du chef et maître Stelio Perombelon dans ses classes de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. Ce dernier ne réserve pas son savoir qu’à ses pupilles. Il partage aussi son art avec le grand public, comme avec cet album qui fera la fierté de votre bibliothèque culinaire intitulé tout simplement Légumes. Pour cette démarche de ce livre de recettes épatant, il a sélectionné vingt légumes qu’il décline de trois manières. Quelle inventivité dans ces pages qui confondra celui qui se dit être revenu de tout en cusine. Qu’on en juge, notamment avec ce potage froid de courgettes jaunes au lait de cocoet à la citronelle, en passant par cette véritable originalité un popcorn à la truffe des Appalaches et à la levure alimentaire. Enfin, toute résistance est vaine devant ces petits pois à la française, mozzarella de bufflone et rhubarber. Vous savez maintenant ce qui vous attend. Qui nous rappelle comment la bonne cuisine nous réconcilie avec la vie.
Légumes Stelio Perombelon. Éditions Cardinal, 230p.   www.editions-cardinal.ca

L’amour incommensurable d’une maman éléphant pour son bébé

Dernièrement un photographe a capté une scène touchante. Au cours d’un tremblement de terre, des éléphants se sont mis en cercle pour protéger leurs éléphanteaux installés au milieu d’eux. Kelly Conroy et Abigail Hookham nous en disent pas moins avec leur émouvant album destiné aux tout petits Tu es tout pour moi dans lequel elles racontent tout l’amour et la promesse de protection d’une mère éléphant envers son bébé. A partager avec son enfant avant le dodo. Car c’est une très belle histoire, riche d’enseignement des valeurs.
Tu es tout pour moi Kelly Conroy et Abigail Hookham. Éditions 1,2,3 soleil. www.editions123soleil.fr

Guide 101 pour débusquer et éradiquer antisémitisme et populismes

Vous trouvez que le monde est violent et que les échanges entre homo sapiens sont toxiques ? Vous n’avez pas faux, à l’ère où l’ère numérique a fait table rase de toute altérité, chacun pour soi. Et pendant ce temps on assiste à une résurgence de non seulement l’antisémitisme et de plus une montée des polulismes. Souvent l’un ne va pas sans l’autre. C’est la raison pour laquelle nous devons saluer deux militants syndicalistes qui ont fait le choix d’alerter les citoyens sur ces dérives. Il s’agit de Jonas Pardo et Samuel Delor qui ont conçu à quatre mains ce Petit manuel de lutte contre l’antisémitisme. Et pas que ce dernier fait, les populismes qui se tracent un chien inquiétant, se disant détenteurs de la vérité et en même temps usant de méthodes fascisantes. On voit d’ailleurs comment ça se passe présentement à Washington. C’est un essai qu’il faut lire impérativement si vous ne voulez pas vous laisser embrigader, vous et vos proches.
Petit manuel de lutte contre l’antisémitisme Jonas Pardo et Samuel Delor. Éditions du commun, 435p.       www.editionsducommun.org

Quand ton travail devient un cas de conscience

C’est un roman qui interpelle à plus d’un titre. Que feriez-vous, si votre boulot représente une forme de danger pour la société ? Ce serait quoi votre priorité, gagner son croûton et fermer les yeux ou prendre une décision éthique en accord avec votre conscience humaniste ? C’est le dilemme que rencontre la protagoniste du roman Cassandre de Sharma Shields. Une femme, en pleine Seconde Guerre mondiale, qui travaille au sein d’une mission secrète qui vise à mettre au point le plutonium essentiel à la conception de la bombe atomique. Elle en connaît les conséquences. Que décide-t-elle de faire ? Voici tout l’enjeu de ce thriller quasi psychologique. C’est une lecture édifiante pour qui place au sommet les réelles valeurs. Et puis la romancière a très bien investi l’esprit de son personnage et ses tourments.
Cassandre Sharma Shields. Aux forges de Vulcain, 424p.   www.auxforgesdevulcain.fr

Le Québec en mode molto lento

Comme vous avez décidé de boycotter les États-Unis, tant mieux alors de se tourner vers le Québec qui a tant d’attraits à proposer. Et si vous ne le saviez pas encore, allez parcourir l’album que consacre l’influenceuse et photographe Jeanne Rondeau-Ducharme. Elle a sillonné le Québec pour en rapporter des suggestions dont les seules photos nous donnent le goût de suivre ses bons tuyaux. L’ouvrage d’une conception graphique à la hauteur du contenu Le Québec en prenant son temps le dit bien par son titre, de visiter tout en relaxant. Comment fuir la débilité du monde numérique. Les pages regorgent de bonnes adresses. Cette publication ne pouvait pas mieux tomber au moment où les québécois veulent maintenant dépenser leurs sous avec gratitude dans notre Belle Province qui n’a jamais méritée autant son surnom qu’à la vue des si belles photos qui émaillent les chapitres.
Le Québec en prenant son temps Jeanne Rondeau-Ducharme. Éditions Cardinal 252p.     www.editions-cardinal.ca

Un polar islandais solidement ficelé

Ces temps-ci, on ne sait pas ce qui se mijote en Islande, mais il nous provient de cette contrée isolée, voire hostile par certains aspects, des écrivains géniaux, surtout dans le secteur du polar. Préambule pour vous faire découvrir Eva Björg Aegisdottir qui débarque avec Les enfants qui blessent. Au départ, l’inspectrice Elma va faire la découverte d’un macchabée. Mais l’étrange dans cette affaire, c’est que au haut de son corps figure une inscription qui laisse dubitatif l’enquêteuse et qui se lit comme suit “Lave mes crimes et mes péchés dans le sang”. Et la romancière fait intervenir un autre ingrédient qui interdit toute difficulté du genre du syndrome de la page blanche. En effet, on puise ici dans les secrets de famille. On sait que les squelettes dans le placard font toujours recette partant du principe que le mensonge est le ciment du tissu social. Bref, vous allez savourer chaque page.
Les enfants qui blessent Eva Björg Aegisdottir. Éditions La Martinière, 377p.     www.editionsdelammartiniere.com

Un romancier qui pointe du doigt les défauts de l’occident

Un nom à retenir Wewa Bwemba. Ce montréalais aux racines haïtiennes, s’est consacré d’abord au football professionnel. Féru du travail de son compatriote et académicien Dany Laferrière, il a décidé de faire le saut en littérature à son tour. Et comme sujet il s’est inspiré d’un milieu qu’il connaît bien, celui du football. Terrible destinée met en scène un haïtien montréalais contrecarre les visées de son paternel avocat qui souhaiterait que son fiston suive ses traces. Mais non cher papa, c’est le foot qu’il aime. Par ailleurs ce qui n’arrange pas sa quiétude souhaitée, c’est sa liaison tumultueuse avec une femme courage au tempérament ravageur. Comment tout cela va-t-il se terminer ? On vous en laisse la surprise. L’auteur, passionné dit-on de bien-être, nous en procure énormément à sa lecture.
Terrible destinée, Wema Bwemba. Les 3 colonnes, 171p.    www.lestroiscolonnes.com

Que d’originalité dans ce roman

Aime-moi (pour mon argent)  On ne peut trouver de titre plus accrocheur. C’est ce choix qu’à pourtant fait Stéphane Martinez qui se démarque par l’originalité de son thème. Qu’on ne juge. C’est un mec, bien sous tous rapports. Très bien chez lui à glander comme disent nos cousins français pour exprimer un type qui flâne. Un jour l’argent lui tombe du ciel sous la forme d’un héritage inattendu. Auquel s’attache une condition, il doit se marier d’ici un an pour assurer la lignée de sa famille. Il fait la proposition à sa dulcinée pour qui les épousailles n’entre pas dans son projet de vie, mais lui de se faire insistant au point de déclarer “aime-moi pour mon argent”. A partir de ce postulat pouvez-vous imaginer le plaisir que nous avons pris à cette lecture. Merci cher romancier, qui fait son noviciat en lettres avec ce titre, pour la belle évasion procurée.
Aime-moi (pour mon argent) Stéphane Martinez. Les 3 colonnes, 281p.   www.lestroiscolonnes.com

Un ex scientifique au service des nazis connaît le trouble aux USA

Comme il s’est produit à maintes reprises après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux savants au service du Troisième Reich, ont été récupérés par les Alliés. C’est le cas du “héros” du roman de Kelly Rimmer dans L’épouse allemande. Lui, venu du domaine spatial, va travailler pour la CIA et sa dame va le suivre dans son exil professionnel aux États-Unis. Bien qu’il soit accueilli à bras ouverts par son nouvel employeur, on ne se vante tout de même pas dans son cercle rapproché d’avoir servi les ordres d’Adolf Hitler. Et dans son voisinage on ne se montre pas enchanté quand la vérité se répandra sur ses anciennes activités durant la guerre. L’épouse en fera les frais. Il arrivera même un niveau de malheur qu’on vous laisse découvrir. L’histoire de la famille Rhodes va vous intéresser au premier degré pour l’aspect de psychologie que ça draine.
L’épouse allemande Kelly Rimer. Les éditeurs réunis, 379p.   www.lesediteursreunis.com

Circonscrire les aspects des innovations technologiques sur l’emploi

James D. Thwaites est professeur émérite au Département des relations industrielles de l’Université Laval. En 1996 il fit paraître sous l’égide du Bureau International du Travail à Genève, un ouvrage portant le titre suivant, “Les syndicats et les nouvelles technologies”. Depuis il a revu sa copie et cela donne maintenant L’innovation technologique et ses effets sur le travail et l’emploi. Le titre dit du contenu. Ce n’est pas d’hier que l’on craint les avancées technologiques versus la main-d’oeuvre. Dans les années trente, l’invention de la souffleuse à neige mettra au chômage ceux qui s’affairaient à déblayer les rues et les trottoirs avec la pelle en main. Et aujourd’hui c’est l’intelligence artificielle qui semblerait vouloir agir tel un raz-de-marée sur l’emploi avec des pertes d’emplois massifs. L’auteur rappelle aussi comment la Covid-19 a joué un rôle majeur dans la manière de voir le travail. Ça été les hauts faits d’armes du télétravail qui en ont ravi plus d’un. Bref, c’est une radiographie de ce qui nous attend.
L’innovation technologique et ses effets sur le travail et l’emploi James D.Thwaites. Les Presses de l’Université Laval, 150p.   www.pulaval.com

Le coin de la BD

De belles trouvailles du côté de la bande dessinée. A commencer aux éditions Michel Quintin, la sortie du tome 4 de L’histoire du cinéma du tandem Philippe Lemieux à la scénarisation et Garry à l’illustration. Ils n’ont eu d’autres prétentions que de communiquer des flashs historiques sur l’aventure cinématographique. A nous ensuite d’aller explorer plus avant. Ainsi dans ce tome, on campe les décors et les acteurs du western et pourquoi tel emplacement plutôt qu’un autre. La jeune génération découvrira la figure de Fred Astaire. Comme introduction ludique au 7ème art, difficile de faire mieux.
Chez Dargaud, alors là c’est le délire le plus total avec La révolte sans précédent du duo Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre. Tenez-vous bien, nous sommes témoins du ras le bol des animaux qui en ont marre d’être victimes des prédateurs que sont les hommes et qui tiennent à leur revanche! C’est l’écologie à l’envers. Que de rigolades tout au long de ces pages. Et ceux qui nous font marrer comme ces deux-là méritent le titre de bienfaiteurs de l’humanité. A mettre en priorité sur le haut de votre prochain achat de BD.
Chez Le Lombard un grand saut dans le temps, pour revenir à la mythologie. Avec un album riche en aventures. Nous faisons connaissance avec Daemon qui donne son titre à l’album conçu par le trio Brugeas, Guillo et Toulhoat. L’épisode de ce tome s’intitule “Les vierges de Thessalie”. Daemon fils du dieu de la guerre a reçu à sa naissance des dons prodigieux, dont une force au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer, mais hélas doublé d’un sale caractère qu’il fait subir aux humains. Ce qui n’est pas du tout du goût de Zeus qui pourrait le figer dans le marbre s’il ne change pas d’attitude. Pour sa rédemption il doit se mettre en rapport harmonieux avec ses contemporains. Tout un programme.

Un hommage à une grand-mère

La sortie du conte de l’australienne Jess Racklyeft “La plus merveilleuse des grands-mères” aux éditions Circonflexe, nous amène à penser que s’il y a bien au calendrier des fêtes des mères et des pères, absolument rien pour nos grands-mères et grands-pères. Ici l’auteure qui est à la fois illustratrice rend hommage à ces super mamies qui se dévouent corps et âme pour leurs petits-enfants. Souvent, et on a pu le vérifier, on conserve un plus fantastique souvenir de nos aïeuls que de nos propres parents. Ici la réparation est faite. Ce conte s’adresse aux très jeunes têtes.
La plus merveilleuse des grands-mères Jess Raclyeft. Éditions Circonflexe.  www.circonflexe.fr

Tentatives d’explications aux non-dits de maman

Ce que murmure ton silence de Nadia Capolla est un court récit où l’auteure tente de percer les secrets de sa mère alors que cette dernière se trouve en CHSLD. Il est vrai que dans des époques antérieures, la psychologie n’existait pas dans le quotidien des gens. Et que les désordres en santé mentale étaient tabous. Par conséquent, on se murait dans son secret. Il semble que la mère de Nadia en avait beaucoup. On accompagne sa fille dans ses interrogations. Une plaquette touchante qui en interpellera plus d’un(e).
Ce que murmure ton silence Nadia Capolla. Pleine lune, 109p.   

Conclusion de la trilogie de l’Expansion

Mathieu Muir, ce passionné des sciences et de belles histoires conclut sa trilogie de l’Expansion avec ce tome Les erreurs de l’Expansion. Au point de départ il y avait la migration d’un peuple vers l’ailleurs, laissant trois autres sur notre planète Terre à la merci des aléas climatiques. Ce jeune maître de l’anticipation tente cinq explications à cette situation. Pourquoi en est-il ainsi et il s’attarde aux desseins d’une famille à l’éthique très élastique. Évidemment nous recommandons la lecture des deux premiers opus pour donner du sens au troisième, mais quiconque commencera par ce dernier aura immédiatement le goût de faire un retour en arrière. Cet auteur est à suivre. Ne serait-ce qu’il détient peut-être les clés de compréhension de notre futur.
Les erreurs de l’Expansion T. 3 de la trilogie l’Expansion. Mathieu Muir. Éditions David collection 14|18, 371p.    www.editionsdavid.com

Déjà un premier bilan de l’ère Justin Trudeau

Il n’y a quand même pas si longtemps que Justin Trudeau a cédé son fauteuil à Mark Carney que déjà un bilan fouillé de son passage au pouvoir à Ottawa sort sous la forme d’une étude en collectif sous la direction multiple de Alexandre Fortier-Chouinard, Lisa Birch, Gabriel Arsenault, Dominic Duval et Yannick Dufresne. On ne sait pas ce que retiendra l’Histoire de sa gouvernance marquée surtout aux yeux de notre rédaction par un goût immodéré de bien paraître sur la scène internationale, crachant des millions à Zelenski alors que les aînés reçoivent des miettes chaque mois en guise de pension de vieillesse. Sommes nous trop sévères ? Allez lire ce qu’il en a été de 697 promesses faites. C’est une recherche exhaustive qui éclaire sa politique.
Bilan des gouvernements minoritaires de Justin Trudeau (2019-2025) Collectif. Les Presses de l’Université Laval 409p.    www.pulaval.com

Le coin santé physique et psychique (1)

Chez Leméac on a inauguré une nouvelle collection consacrée à la jeunesse. Et un de ces opus est Renforts écrit par le Dr. Mélissa Généreux, qui est professeure à la Faculté de médecine et des sciences de l’Université de Sherbrooke et conseillère à la direction de la santé du CIUSSS de l’Estrie. Elle se préoccupe beaucoup de la santé mentale de nos jeunes qui accusent un déficit abyssal. Le taux de suicide en hausse en est un indicateur. Elle propose de passer outre à la pharmacopée pour trouver des alternatives pour aider les cas problématiques. Elle passe en revue dans ces pages ce qui perturbent présentement cette jeunesse à fleur de peau et la “pandémie” de la Covid-19 est loin d’avoir arrangé les choses.

Ils sont deux Sophia et Nartan qui sont formateurs en tantra, cette voie spirituelle issue du millénaire indien. On a beaucoup déformée cette vision de cette pratique d’élévation en la réduisant souvent à des préliminaires lubriques. Le tantra comporte aussi des éléments culturels que nous décrivent les deux coachs dans leur essai édifiant qui sort aux éditions Yves Michel Et si le tantra changeait le monde ? Un titre qui sous-tend une grande ambition en effet. Mais puisqu’il faut d’abord se changer soi-même car comme le dit cette belle chanson québécoise, “tu trouveras la paix dans ton coeur et pas ailleurs” il y a des étapes incontournables que propose le tantrisme. C’est un travail de grande rigueur qui permettra aux curieux de la chose d’avoir la connaissance la plus complète du sujet.

C’est une vérité qu’avec les âges nous cheminons. Mais pour en arriver où et à quoi ? Pour dépêtrer cette grande interrogation métaphysique, nous suggérons la lecture de ce court essai Exploration du mystère de la création de l’univers et de l’âme aux éditions des 3 colonnes écrit à quatre mains par Fabienne Achour et Éric Giroux qui ont fondé un centre de bien-être, Le Phénix. Dans ces pages reviennent ces deux mots “conscience humaine”. Qui évolue avec le bagage qui est en chacun.

Le coin santé physique et psychique (2)

Les professionnels de la santé mentale ont beau avoir été nourri de toutes les théories possibles, quand ils arrivent au niveau de la pratique ils sont heurtés par l’aspect émotif des rencontres et aussi comment appliquer la thérapeutique côté champ pratique. Une quarantaine de ceux-ci ont eu la bonne idée d’offrir des manières d’appréhender le patient. Ces auteurs en collectif sont issus de l’Institut de Formation et d’Aide communautaire à l’Enfant et la Famille de Montréal. Résultat ? un ouvrage fondateur qui sort aux éditions des 3 colonnes L’accompagnement positif des familles: un art à renouveler.Où on ne s’enfarge justement pas dans les théories mais dans la proximité.

Aux éditions des 3 colonnes, le psychologue Thomas Yeomans lance Le feu sacré. Il est le fondateur du Concord Institute. Un des leviers qu’il utilise pour faire sortir le mal de l’esprit, est l’élévation par la beauté. Et étonnamment de la beauté humaine. Étrange association de la beauté et de l’homo sapiens, quand on sait que l’homme est un loup pour l’homme et que dans son ADN il n’y a que violence et vengeance d’une vie non souhaitée. Alors à la découverte de ses postulats. Le spécialiste puise en lui-même pour insuffler son message.

On sursaute quand on voit ce titre Le caca. Sujet on le constate bien. Et pourtant il nous suit dans notre quotidien. Alors qui va oser en parler. C’est fait grâce à Freg qui nous livre texte et dessins aux éditions Michel Quintin. Et le gars a fouillé son sujet. C’est fou ce qu’on apprend. Par exemple que le scorpion, amputé dans un combat par son prédateur, est privé de son anus et meurt finalement de constipation. Fort de ces informations de premier plan, pourquoi ne pas animer de futurs soupers entre amis avec vos connaissances nouvelles. Pour sûr vous allez leur apprendre.